La vente de la chapelle et du calvaire de Coat-Quéau, Ouest-Eclair Illustration 1925
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<i>Trois articles de la presse régionale et nationale qui détaillent les circonstances de la vente de la chapelle de Coatquéau et du transfert de son calvaire dans la propriété gabéricoise de l'industriel René Bolloré.</i> | <i>Trois articles de la presse régionale et nationale qui détaillent les circonstances de la vente de la chapelle de Coatquéau et du transfert de son calvaire dans la propriété gabéricoise de l'industriel René Bolloré.</i> | ||
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- | Autres lectures : {{Tpg|CAOUISSIN Youenn - Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot}}{{Tpg|La chapelle de Coat-Quéau transportée à Cascadec, Courrier Illustration 1927-28}}{{Tpg|Le calvaire du manoir d'Odet}}{{Tpg|René Bolloré (1885-1935), entrepreneur}}{{Tpg|Les croix et calvaires d'Ergué-Gabéric}} | + | Autres lectures : {{Tpg|La reconstruction et bénédiction de la chapelle de Cascadec, Kannadig 1927}}{{Tpg|CAOUISSIN Youenn - Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot}}{{Tpg|La chapelle de Coat-Quéau transportée à Cascadec, Courrier Illustration 1927-28}}{{Tpg|Le calvaire du manoir d'Odet}}{{Tpg|René Bolloré (1885-1935), entrepreneur}}{{Tpg|Les croix et calvaires d'Ergué-Gabéric}} |
==Présentation== | ==Présentation== | ||
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[[Image:Illustration9mai1925-Photo2.jpg|center|350px|thumb|L'Illustration du 09.05.1925]] | [[Image:Illustration9mai1925-Photo2.jpg|center|350px|thumb|L'Illustration du 09.05.1925]] | ||
- | En 1937 à l´initiative de l´abbé Jean-Marie Perrot <ref name=Perrot>{{PR-Perrot}}</ref>, et d´après les plan de l´architecte James Bouillé, tous deux militants bretons de l´action catholique, une nouvelle chapelle sera construite à l'emplacement de l'ancien édifice. | + | En 1937 à l´initiative de l´abbé Jean-Marie Perrot <ref name=Perrot>{{PR-Perrot}}</ref>, et d´après les plans de l´architecte James Bouillé, tous deux militants bretons de l´action catholique, une nouvelle chapelle sera construite à l'emplacement de l'ancien édifice. |
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<spoiler id="991" text="Notre-Dame de Coatquéau a déjà, d'ailleurs, traversé de cruelles épreuves ...">Notre-Dame de Coatquéau a déjà, d'ailleurs, traversé de cruelles épreuves. Sous l'Empire, c'est un notaire qui en fait abattre la partie la plus remarquable et qui se sert des matériaux pour les employer à des constructions de maisons qui sont devenues deux fois la proie des flammes. | <spoiler id="991" text="Notre-Dame de Coatquéau a déjà, d'ailleurs, traversé de cruelles épreuves ...">Notre-Dame de Coatquéau a déjà, d'ailleurs, traversé de cruelles épreuves. Sous l'Empire, c'est un notaire qui en fait abattre la partie la plus remarquable et qui se sert des matériaux pour les employer à des constructions de maisons qui sont devenues deux fois la proie des flammes. | ||
- | M. Queynec, vicaire à Scrignac, fit enclore une croix imposante en granit de Kersanton que revendiquait le propriétaire du domaine de Coatquéau , ce fut autant de sauvé de l'acharnement des démolisseurs. | + | M. Queynec, vicaire à Scrignac, fit enclore une croix imposante en granit de Kersanton que revendiquait le propriétaire du domaine de Coatquéau, ce fut autant de sauvé de l'acharnement des démolisseurs. |
Et voici que le marteau menace peut-être encore ce calvaire vénéré ainsi que la chapelle voisine. Cette fois l'argent se dresse contre la piété des fidèles, puissance nouvelle et redoutable. M. Grall, curé de Scrignac, s'est en vain élevé du haut de la chaire contre la mise à l'encan d'un monument respectable aux yeux de tous, datant du XVIe siècle, et a multiplié auprès du maire pour obtenir de lui la promesse qu'au moins ce calvaire ne sera pas vendu de son vivant. | Et voici que le marteau menace peut-être encore ce calvaire vénéré ainsi que la chapelle voisine. Cette fois l'argent se dresse contre la piété des fidèles, puissance nouvelle et redoutable. M. Grall, curé de Scrignac, s'est en vain élevé du haut de la chaire contre la mise à l'encan d'un monument respectable aux yeux de tous, datant du XVIe siècle, et a multiplié auprès du maire pour obtenir de lui la promesse qu'au moins ce calvaire ne sera pas vendu de son vivant. | ||
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Une réunion de la Société d'Archéologie devrait au surplus avoir lieu le jeudi 27 mai. Le président a présenté deux observations dont la première a trait à l'affaire du calvaire et de l'église de Coatquéau, en Scrignac, « <i>récemment exposée par un journal régional d'une façon inexacte (?) et en termes que ne justifie pas la très acceptable solution intervenue, le calvaire et les ruines de l'église ayant désormais (?) toute garantie d'être conservés en territoire finistérien</i> ». | Une réunion de la Société d'Archéologie devrait au surplus avoir lieu le jeudi 27 mai. Le président a présenté deux observations dont la première a trait à l'affaire du calvaire et de l'église de Coatquéau, en Scrignac, « <i>récemment exposée par un journal régional d'une façon inexacte (?) et en termes que ne justifie pas la très acceptable solution intervenue, le calvaire et les ruines de l'église ayant désormais (?) toute garantie d'être conservés en territoire finistérien</i> ». | ||
- | Alors, et à Scrignac ? Ce versant de la montagne d'Arrhée ne serait-il pas « <i>finistérien<i> » ? | + | Alors, et à Scrignac ? Ce versant de la montagne d'Arrhée ne serait-il pas « <i>finistérien</i> » ? |
Voici enfin qui nous fait réellement plaisir : | Voici enfin qui nous fait réellement plaisir : |
Version actuelle
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Trois articles de la presse régionale et nationale qui détaillent les circonstances de la vente de la chapelle de Coatquéau et du transfert de son calvaire dans la propriété gabéricoise de l'industriel René Bolloré. |
Autres lectures : « La reconstruction et bénédiction de la chapelle de Cascadec, Kannadig 1927 » ¤ « CAOUISSIN Youenn - Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot » ¤ « La chapelle de Coat-Quéau transportée à Cascadec, Courrier Illustration 1927-28 » ¤ « Le calvaire du manoir d'Odet » ¤ « René Bolloré (1885-1935), entrepreneur » ¤ « Les croix et calvaires d'Ergué-Gabéric » ¤
[modifier] 1 Présentation
Rappel des faits : la chapelle de Notre-Dame de Coat-Quéau étant en ruine, la municipalité de Scrignac organisa une vente aux enchères du « calvaire, la chapelle en ruines, le terrain et un second calvaire ». Le premier article d'Ouest-Eclair daté du 27 avril, au titre accrocheur « Comment on met à l'encan L'action du curé de Scrignac qui avait proposé de remonter le calvaire devant l'église paroissiale fut sans effets : « M. Grall, curé de Scrignac, s'est en vain élevé du haut de la chaire contre la mise à l'encan d'un monument respectable aux yeux de tous, datant du 16e siècle ». Après une première mise à prix de 6.000 francs, le dernier enchérisseur pour 10.900 francs sera M. Le Rumeur, ancien agent-voyeur, qui représentait M. René Bolloré, propriétaire des papeteries d'Odet en Ergué-Gabéric et de Cascadec en Scaër. L'article de L'Illustration reprend le même titre que celui de l'Ouest-Eclair, « Un calvaire à l'encan » La défense du patrimoine antique est le sujet principal : « Notre-Dame de Coatquéau était, jadis, un lieu de grande vénération. De l'ancienne église, qui se dressait, fort belle sous le dôme imposant de très vieux arbres, il ne reste plus les ruines d'une chapelle et une croix monumentale en granit de Kersanton. » Le deuxième article d'Ouest-Eclair, publié le 6 juin, plus d'un mois après la vente, présente les arguments apportés par la Société Archéologique du Finistère : « L'acheteur qui est un industriel Finistérien, a fait remonter le calvaire dans une propriété des environs de Quimper, le sauvant ainsi d'une ruine certaine et prochaine ». Mais le ton du journaliste reste critique et ironique : « Qu'est devenu le calvaire, hors du cadre où il a été élevé et qui lui seyait si bien ? Pourquoi prétendre avoir sauvé d'une ruine prochaine ce calvaire de solide granit qui avait résisté aux tempêtes et à la foudre même ? ». Le seul espoir est qu'on « consolidera les ruines de la chapelle », mais persiste un doute sur la faisabilité. En fait les pierres de la chapelle seront bien transportées l'année suivante en 1926 sur le site voisin de la papeterie de Cascadec en Scaër où l'industriel René Bolloré reconstruira sa chapelle. |
En 1937 à l´initiative de l´abbé Jean-Marie Perrot |
[modifier] 2 Transcriptions
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Ouest-Eclair du 27 avril
Ouest-Eclair du 29.04.1925
Ouest-Eclair du 6 juin
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L'Illustration du 9 mai
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[modifier] 3 Coupures de presse
L'Ouest-Eclair | |||||
L'Illustration | |||||
[modifier] 4 Annotations
- Encan, s.m. : pour enquant, du latin médiéval in quantum, « pour combien », vente aux enchères publiques. Disperser ses meubles à l'encan. Expressions : Être à l'encan, prêt à être vendu au plus offrant ; Mettre, vendre à l'encan, vendre au plus offrant ; Fig. et péjoratif Mettre sa conscience à l'encan. Source : Dict. de l'Académie. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
- L'abbé Jean-Marie Perrot (1877-1943) est un prêtre catholique séculier, fondateur de l'association Bleun-Brug et de la revue Feiz ha Breiz. Ordonné prêtre en 1903, en poste à Saint-Vougay, Saint-Thégonnec, Plouguerneau, Scrignac, il se fait l'apôtre de la langue et des traditions catholiques de son pays breton. Soupçonné de compromission avec l'occupant allemand, il est abattu en 1943 par un membre de l'Organisation spéciale du PCF à Scaër. Il a sa tombe près de la chapelle de Coat-Quéau qu'il a fait reconstruire en 1937. [Ref.↑]
Thème de l'article : Revue de presse Date de création : Mai 2013 Dernière modification : 3.06.2022 Avancement : [Développé] |