CAOUISSIN Youenn - Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot
Un article de GrandTerrier.
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[modifier] Notice bibliographique
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Fils de Herry Caouissin, le secrétaire de l'abbé Perrot, Youenn Caouissin livre ici une biographie complète écrite comme des mémoires et basée sur des archives personnelles inédites. L'abbé Jean-Marie Perrot (1877-1943) L'abbé Perrot, recteur de Scrignac à partir de 1930, fait reconstruire un sancturaire à Coat-Quéau pour remplacer la vieille chapelle en ruines dont les pierres avaient été vendues en 1925 et transportées par l'entrepreneur René Bolloré près de sa papeterie de Cascadec en Scaër. Dans le livre de Youenn Caouissin, les circonstances du déplacement de la chapelle et des reconstructions sont expliquées par l'abbé Perrot grâce à une lettre inédite d'octobre 1932 qu'il adresse à René Bolloré. L'abbé a des propos bienveillants à son égard : « Je savais en lui écrivant que je m'adressais à un chrétien, à un homme de cœur, et je ne fus pas déçu ». La lettre est un rappel de l'importance du site de Coatquéau et la demande d'une rétrocession du terrain pour y rebâtir un sanctuaire : « Il y a une douzaine d'années vous fîtes l'acquisition à la commune de Scrignac de la chapelle en ruines de Coatquéau, que vous avez depuis magnifiquement restaurée à Scaër. Accepteriez-vous de me revendre le petit cimetière de Coatquéau avec les débris de la chapelle et de la fontaine sacrée qui s'y trouvent encore ? » Il est rappelé que l'affaire de 1925 a été connue du grand public par un article du journal parisien de L'Illustration (et aussi dans l'Ouest-Eclair qui a été vindicatif au niveau régional). René Bolloré accepte la restitution des lieux sans contrepartie financière et cède les pierres non utilisées dans la construction de la chapelle de Cascadec. La lettre de 1932 n'aborde pas le sujet du calvaire de Coatquéau remonté dans la propriété gabéricoise de l'industriel. « Il était aussi dans son intention de restituer le calvaire » semble regretter l'abbé Perrot. En guise de conclusion l'abbé Perrot rappelle que René Bolloré est remercié de sa dotation en étant désigné comme le parrain de la cloche principale du nouveau sanctuaire. René Bolloré est décédé en janvier 1935 et n'assiste donc pas à l'inauguration du site de Coatquéau en 1937. Il est étonnant au passage que l'abbé Perrot ou son biographe attribue à M. Bolloré le prénom de Ronan en lieu et place de René. |
[modifier] Morceaux choisis
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[modifier] Iconographie
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[modifier] Annotations
- L'abbé Jean-Marie Perrot (1877-1943) est un prêtre catholique séculier, fondateur de l'association Bleun-Brug et de la revue Feiz ha Breiz. Ordonné prêtre en 1903, en poste à Saint-Vougay, Saint-Thégonnec, Plouguerneau, Scrignac, il se fait l'apôtre de la langue et des traditions catholiques de son pays breton. Soupçonné de compromission avec l'occupant allemand, il est abattu en 1943 par un membre de l'Organisation spéciale du PCF à Scaër. Il a sa tombe près de la chapelle de Coat-Quéau qu'il a fait reconstruire en 1937. [Ref.↑]
- L'article de L'Illustration de 1925 ne mentionne ni le nom, ni le prénom de l'acheteur des ruines de Coatquéau, mais seulement « un industriel de Quimper ». Il est surprenant que l'abbé Perrot ou son biographe attribue à M. Bolloré le prénom de Ronan en lieu et place de René. [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : Février 2008 Dernière modification : 3.06.2022 Avancement : |