La scène des funérailles du retable flamand dans les sources apocryphes du christianisme
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Autres lectures : {{tpg|La chapelle de Kerdévot}}{{Tpg|BARRIÉ Roger - La construction de la chapelle de Kerdévot au XVème siècle}}{{Tpg|ABGRALL Jean-Marie - Le Retable de Kerdévot}}{{Tpg|Les marques de fabrique des ateliers flamands du 15e siècle sur le retable de Kerdévot}}{{tpg2|:Category:Kerdévot|Espace Chapelle de Kerdévot}} | Autres lectures : {{tpg|La chapelle de Kerdévot}}{{Tpg|BARRIÉ Roger - La construction de la chapelle de Kerdévot au XVème siècle}}{{Tpg|ABGRALL Jean-Marie - Le Retable de Kerdévot}}{{Tpg|Les marques de fabrique des ateliers flamands du 15e siècle sur le retable de Kerdévot}}{{tpg2|:Category:Kerdévot|Espace Chapelle de Kerdévot}} |
Version du 15 mai ~ mae 2018 à 07:08
| Enquête sur les origines de cette scène violente du retable flamand de Kerdévot où l'on voit trois soldats aux mains tranchées.
Les références utilisées sont les textes apocryphes Autres lectures : « La chapelle de Kerdévot » ¤ « BARRIÉ Roger - La construction de la chapelle de Kerdévot au XVème siècle » ¤ « ABGRALL Jean-Marie - Le Retable de Kerdévot » ¤ « Les marques de fabrique des ateliers flamands du 15e siècle sur le retable de Kerdévot » ¤ « Espace Chapelle de Kerdévot » ¤ |
1 Présentation
Le cortège funèbre de Kerdévot est formé de la Vierge allongée sur un brancard porté par les apôtres Pierre à la tête de la défunte et Paul devant, saint Jean ouvrant le chemin en tenant la palme resplendissante, et les autres apôtres en procession. Cette Translation (du latin "transitus") de la Vierge qui suit l'épisode de la Dormition et précède l'Assomption et le Couronnement, n'est pas très souvent représentée dans l'iconographie chrétienne classique. Cette rareté est sans doute due au fait que les sources primitives de ce mystère marial sont présentes uniquement dans quelques textes apocryphes Les écrits apocryphes chrétiens mettant en scène le mystère de la Vierge Marie, à savoir essentiellement le pseudo-Méliton de Sardes, le livre de Jean sur la dormition et l'homélie de saint Jean Damascene, datent des 6e et 7e siècles. Des poèmes en latin en ont été produits, « Transitus Beatae Mariae Virginis » ("La translation de la bienheureuse Vierge Marie"), et des copies et commentaires insérés en 1261-1266 dans la Légende dorée de Jacques de Voragine. On connaît même une copie imprimée en 1530 d'un poème breton non daté « Tremenvan an Ytron Guerches Maria » ("Le trépas de madame la Vierge Marie") Pour l'épisode représenté sur le retable de Kerdévot, à savoir l'intervention des mains coupées lors de la procession funèbre de la Vierge, les textes apocryphes parlent d'un juif nommé Jéphonias (et Ruben dans une variante plus tardive) et le présentent comme un « Prince des prêtres ». Or, à Kerdévot, ce sont trois soldats qui sont punis de sacrilège, et non un seul prêtre. Les deux premiers soldats tenant une lance sont à terre avec chacun une main tranchée, et le troisième est debout avec ses deux mains collées au brancard. Comme dans les écrits du 6-7e siècle, la « Légende dorée » de Voragine mentionne un prince des prêtres, mais par contre il existe une version nestorienne |
Si l'on pousse un peu plus l'observation de la scène représentée à Kerdévot, on note que l'armure du soldat de droite est ornée de la tête à la taille d'une bandelette ressemblant à un attribut de haut prêtre juif : on a sans doute là le double personnage Jôphanâ-Jephonias, mi prêtre mi soldat, qui sera guéri de sa blessure par un saint Jean l'observant avec compassion. Nous n'avons trouvé que quatre représentations artistiques de la scène de la translation de la Vierge : dans deux peintures respectivement à Venise et à Troyes, sur les vitraux de la cathédrale de Chartes, et sur une icône orthodoxe. Ces œuvres présentent la légende initiale du méchant prêtre juif ; mais elles n'ont ni la richesse, ni originalité des funérailles de Kerdévot. |
2 Iconographie
Retable de Kerdévot | |||||
Autres représentations des Funérailles | |||||
3 Sources documentaires
Martin Jugie, Le récit du Pseudo-Méliton
Martin Jugie, Apocryphe grec ou pseudo-Jean, juif Jéphonias
Martin Jugie, La légende nestorienne
Constantin Tischendorf, Transitus Beatae Mariae Virginis A.
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Martin Jugie, notes complémentaires
Jacques de Voragine, La légende dorée
De La Villemarqué, Tremenvan an Ytron Guerches Maria
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4 Annotations
- Apocryphe, adj. et s.m.pl. : du grec ἀπόκρυφος / apókryphos, « caché », qualifie un écrit dont l'authenticité n'est pas établie (Littré). Pour un texte ou un livre religieux dont l'origine divine n'est pas reconnue par l'Église et qu'elle place hors du canon des Livres inspirés (TLFi). Au pluriel, ouvrages composés par d'anciens hérétiques et attribués par eux à des auteurs sacrés (Littré). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
- « Tremenvan an Ytron Guerches Maria », Le trépas de madame la Vierge Marie, transcrit et traduit par Hersart de La Villemarqué dans une publication intitulée "Poèmes bretons du Moyen Age" publiée en 1879, Paris Librairie Académique Didier. [Ref.↑]
- Nestorien, adj. : relatif à Nestorius (hérésiarque du 5e siècle apr. J.-Ch., patriarche de Constantinople) ou à sa doctrine affirmant que le Christ possède deux natures, deux personnes distinctes, l'une humaine et l'autre divine. Source : TLFi [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1]
Thème de l'article : Richesses patrimoniales Date de création : Mai 2018 Dernière modification : 15.05.2018 Avancement : [Développé] |