La reconstruction historique du clocher de St-Guénolé, Ouest-France 1998-2000
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Autres lectures : {{Tpg2|:Category:Saint-Guénolé|Espace St-Guénolé}}{{Tpg|Rétrospective historique de la chapelle de Saint-Guénolé}}{{Tpg|Le clocher de Saint-Guénolé abattu par la foudre, Ouest-Eclair et autres 1910}}{{Tpg|1911 - La reconstruction laborieuse du clocher foudroyé de Saint-Guénolé}}{{Tpg|Réfection du clocher de St-Guénolé, OF-LQ 1984}}{{Tpg2|Keleier 4|Clocher de St-Guénolé, article Arkae Keleier 4}}{{Tpg|PEYRON et ABGRALL - Notices sur les paroisses de l'évêché de Quimper et de Léon}} | Autres lectures : {{Tpg2|:Category:Saint-Guénolé|Espace St-Guénolé}}{{Tpg|Rétrospective historique de la chapelle de Saint-Guénolé}}{{Tpg|Le clocher de Saint-Guénolé abattu par la foudre, Ouest-Eclair et autres 1910}}{{Tpg|1911 - La reconstruction laborieuse du clocher foudroyé de Saint-Guénolé}}{{Tpg|Réfection du clocher de St-Guénolé, OF-LQ 1984}}{{Tpg2|Keleier 4|Clocher de St-Guénolé, article Arkae Keleier 4}}{{Tpg|PEYRON et ABGRALL - Notices sur les paroisses de l'évêché de Quimper et de Léon}} | ||
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- | Déjà en 1984 Laurent Quevilly écrivait dans les colonnes d'Ouest-France : « <i>Foudroyé en 1910, le clocher de St-Guénolé fait depuis plutôt tristounet. De par sa taille minuscule, de par sa facture en béton. Après une réfection de la chapelle en 1974, reste donc à réparer l'injure.</i> » | + | En 1972, le recteur Jean-Louis Morvan s'indigne : « <i>Les quatre piliers de béton sont une injure aux talents de nos ancêtres bâtisseurs</i> ». En 1984 Laurent Quevilly renchérit dans les colonnes d'Ouest-France : « <i>Foudroyé en 1910, le clocher de St-Guénolé fait depuis plutôt tristounet. De par sa taille minuscule, de par sa facture en béton. Après une réfection de la chapelle en 1974, reste donc à réparer l'injure.</i> » |
- | Il faudra attendre encore 25 ans pour que le projet de réfection prenne une tournure favorable. | + | Il faudra attendre 15 années encore pour que le projet de réfection prenne une tournure favorable. Dans un article Ouest-France de novembre 1998 au titre évocateur, « <i>Pour qui sonneront les cloches de Saint-Guénolé ?</i> », on constate que c'est un sujet de polémiques entre la municipalité de gauche et l'opposition. Hervé Herry s'insurge contre la récupération politique : « <i>L'aboutissement du projet est dû à la ténacité d'une association, le comité de Saint-Guénolé</i> ». |
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+ | Ce comité présidé par Gérard Jézéquel espère dès novembre 1998 que l'opération de remontage du clocher puisse se faire avant le passage de l'an 2000. Mais c'est mal connaître les délais et atermoiements des administrations comme les Bâtiments de France. En octobre 1999 les accords sont obtenus pour des travaux au printemps 2000. Le coût total de l'opération se monte à plus de 500 000 francs avec un financement de 37% par le département et la région à hauteur, 26% par les associations et dons individuels, et le reste sur le budget communal. | ||
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+ | [[Image:ComitéStGuénoléOct1999.jpg|420px|center|thumb|Le comité de St-Guénolé en janvier 1999]] | ||
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+ | L'avis d'attribution des marchés est publié fin décembre avec ce titre : « <i>Travaux de restitution du clocher de la chapelle de Saint-Guénolé</i> », comme s'il s'agissait du règlement d'une dette envers les habitants du quartier. | ||
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- | [[Image:SGsketchup.jpg|center|400px|thumb|Maquette Sketchup de Boris L., 2014]] | + | Le marché inclut les fournisseurs des pierres (carrière de Plouay), de la ferronnerie (cloches non incluses, car conservées) et des lots de maçonnerie (établissement ICR de Vannes et entreprise Poupon d'Ergué-Gabéric). |
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+ | Les travaux préparatoires (plans, choix de matériaux) seront effectués par l'architecte Léo Goas-Straaijer de l'association Breiz-Santel, et deux compagnons sculpteurs-restaurateurs, Michel Bresson et Pascal Duval, s’attelleront à la tâche de remontage du clocher à l'identique de ce qu'il était jusqu'en 1910, c'est à dire élancé et élégant. | ||
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+ | [[Image:SGsketchup.jpg|center|400px|thumb|Maquette Sketchup de la chapelle et son nouveau clocher, Boris L., 2014]] | ||
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+ | Terminons par une anecdote rapportée en 1984 à Laurent Quevilly par l'agriculteur Pierre Le Bihan (dit Pêr Logoden, "lagône" suivant la prononciation locale, "la souris" en français) : « <i>Traditionnellement, le petit pardon avait lieu le premier dimanche de mars et le grand le troisième dimanche de juillet (ces dates coïncident avec semis et récoltes). On voyait des femmes agenouillées faisant plusieurs fois le tour de l'église en disposant, pour se repérer, un caillou à chaque passage (P. Le Bihan se rappelle que des petits malins se faisaient un plaisir de soustraire quelques cailloux aux pauvres pénitentes)</i> ». | ||
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Traditionnellement, le petit pardon avait lieu le premier dimanche de mars et le grand le troisième dimanche de juillet (ces dates coïncident avec semis et récoltes). On voyait des femmes agenouillées faisant plusieurs fois le tour de l'église en disposant, pour se repérer, un caillou à chaque passage (P. Le Bihan se rappelle que des petits malins se faisaient un plaisir de soustraire quelques cailloux aux pauvres pénitentes). Actuellement, une messe est dite à cette date de juillet. Elle est suivie d'une fête champêtre dont les bénéfices servent à restaurer la chapelle. | Traditionnellement, le petit pardon avait lieu le premier dimanche de mars et le grand le troisième dimanche de juillet (ces dates coïncident avec semis et récoltes). On voyait des femmes agenouillées faisant plusieurs fois le tour de l'église en disposant, pour se repérer, un caillou à chaque passage (P. Le Bihan se rappelle que des petits malins se faisaient un plaisir de soustraire quelques cailloux aux pauvres pénitentes). Actuellement, une messe est dite à cette date de juillet. Elle est suivie d'une fête champêtre dont les bénéfices servent à restaurer la chapelle. | ||
- | La reconstruction du clocher coûtera 516 351 F TTC. Plan de financement : conseil général, 107 037 F, région Bretagne, 85630 F, associations locales et dons divers, 137 483 F, commune, 188 199 F. | + | La reconstruction du clocher coûtera 516 351 F TTC. Plan de financement : conseil général, 107 037 F, région Bretagne, 85 630 F, associations locales et dons divers, 137 483 F, commune, 188 199 F. |
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Lors de l'assemblée générale du comité de Saint-Guénolé, qui s'est déroulée samedi, à la salle des fêtes de Ker-Anna, on a beaucoup parlé de la reconstruction du clocher de la chapelle, et des dix ans de l'association en l'an 2000. | Lors de l'assemblée générale du comité de Saint-Guénolé, qui s'est déroulée samedi, à la salle des fêtes de Ker-Anna, on a beaucoup parlé de la reconstruction du clocher de la chapelle, et des dix ans de l'association en l'an 2000. | ||
- | <spoiler id="995" text = "Le clocher de Saint-Guénolé a été abattu ...">Le clocher de Saint-Guénolé a été abattu par la foudre le 10 juillet 1911 <ref name="n13121910">-</ref>à midi. Sa reconstruction ... | + | <spoiler id="995" text = "Le clocher de Saint-Guénolé a été abattu ...">Le clocher de Saint-Guénolé a été abattu par la foudre le 10 juillet 1911 <ref name="n13121910">-</ref>à midi. Sa reconstruction avait été programmée pour cette fin d'année et les cloches auraient dû sonner le passage à l'an 2000. Mais le programme a pris du retard et les travaux devraient seulement commencer en début d'année prochaine. |
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+ | C'est ce qu'espère Gérard Jézéquel, le président du comité, après une récente réunion avec le groupe de travail qui s'occupe du projet. « <i>La construction du nouveau clocher devrait durer six mois, il sera inauguré début juillet 2000, à l'occasion du pardon de Saint-Guénolé et des dix ans du comité</i>. » Les membres du comité espèrent que, cette fois-ci, le planning sera respecté. | ||
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+ | <b>516 000 F de travaux</b> | ||
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+ | En même temps que la reconstruction du clocher de Saint-Guénolé, il sera procédé à la protection des vitraux et au rejointement de certaines pierres. Le montant global des travaux est estimé à 516 000 F, ils seront pris en charge par la commune 86 000 F et les associations locales et dons divers à hauteur de 135 000 F dont 50 000 F du comité de St-Guénolé et 50 000 d'Arkae l'association culturelle gabéricoise. | ||
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+ | La dernière kermesse du 4 juillet a obtenu un beau succès, surtout le repas de midi qui a rassemblé trous cents personnes au couscous. Le comité a dégagé un bénéfice de 11 000 F, et se retrouve avec un montant total de 77 000 en caisse, ce qui permet sans problème de financer une partie du clocher. | ||
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+ | L'an prochain, début juillet, les animations prendront un reflet particulier pour fêter l'an 2000 et les dix ans du comité. L'inauguration du clocher sera le moment le plus for, entre un fest-noz et soirée crêpes le samedi soir et une kermesse repas le dimanche. La kermesse représentera une rétrospective des neuf premières où divers thèmes avaient été présentés : exposition d'oiseaux cette année, de costumes bretons, de vieilles motos ... les années précédentes. | ||
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+ | <b>Bureau</b> - Président Gérard Jézéquel ; trésorier Gilbert Bréus ; secrétaire Pascal Le Bihan. | ||
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<big>OF 30 mars 2000</big> | <big>OF 30 mars 2000</big> | ||
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- | Ergué-Gabéric. Deux sculpteurs-restanurateurs remontent le clocher de St-Guénolé | + | Ergué-Gabéric. Deux sculpteurs-restaurateurs remontent le clocher de St-Guénolé |
Saint-Guénolé va retrouver son clocher abattu par la foudre le 10 juillet 1911 <ref name="n13121910">-</ref>. D'ici un mois, Michel Bresson, sculpteur-restaurateur et son compagnon Pascal Duval, l'auront remonté à l'identique. | Saint-Guénolé va retrouver son clocher abattu par la foudre le 10 juillet 1911 <ref name="n13121910">-</ref>. D'ici un mois, Michel Bresson, sculpteur-restaurateur et son compagnon Pascal Duval, l'auront remonté à l'identique. |
Version actuelle
| Des articles de presse relatant la belle reconstruction en pierres de taille du clocher de Saint-Guénolé.
Autres lectures : « Espace St-Guénolé » ¤ « Rétrospective historique de la chapelle de Saint-Guénolé » ¤ « Le clocher de Saint-Guénolé abattu par la foudre, Ouest-Eclair et autres 1910 » ¤ « 1911 - La reconstruction laborieuse du clocher foudroyé de Saint-Guénolé » ¤ « Réfection du clocher de St-Guénolé, OF-LQ 1984 » ¤ « Clocher de St-Guénolé, article Arkae Keleier 4 » ¤ « PEYRON et ABGRALL - Notices sur les paroisses de l'évêché de Quimper et de Léon » ¤ |
[modifier] Présentation
En 1972, le recteur Jean-Louis Morvan s'indigne : « Les quatre piliers de béton sont une injure aux talents de nos ancêtres bâtisseurs ». En 1984 Laurent Quevilly renchérit dans les colonnes d'Ouest-France : « Foudroyé en 1910, le clocher de St-Guénolé fait depuis plutôt tristounet. De par sa taille minuscule, de par sa facture en béton. Après une réfection de la chapelle en 1974, reste donc à réparer l'injure. » Il faudra attendre 15 années encore pour que le projet de réfection prenne une tournure favorable. Dans un article Ouest-France de novembre 1998 au titre évocateur, « Pour qui sonneront les cloches de Saint-Guénolé ? », on constate que c'est un sujet de polémiques entre la municipalité de gauche et l'opposition. Hervé Herry s'insurge contre la récupération politique : « L'aboutissement du projet est dû à la ténacité d'une association, le comité de Saint-Guénolé ». Ce comité présidé par Gérard Jézéquel espère dès novembre 1998 que l'opération de remontage du clocher puisse se faire avant le passage de l'an 2000. Mais c'est mal connaître les délais et atermoiements des administrations comme les Bâtiments de France. En octobre 1999 les accords sont obtenus pour des travaux au printemps 2000. Le coût total de l'opération se monte à plus de 500 000 francs avec un financement de 37% par le département et la région à hauteur, 26% par les associations et dons individuels, et le reste sur le budget communal. L'avis d'attribution des marchés est publié fin décembre avec ce titre : « Travaux de restitution du clocher de la chapelle de Saint-Guénolé », comme s'il s'agissait du règlement d'une dette envers les habitants du quartier. |
Le marché inclut les fournisseurs des pierres (carrière de Plouay), de la ferronnerie (cloches non incluses, car conservées) et des lots de maçonnerie (établissement ICR de Vannes et entreprise Poupon d'Ergué-Gabéric). Les travaux préparatoires (plans, choix de matériaux) seront effectués par l'architecte Léo Goas-Straaijer de l'association Breiz-Santel, et deux compagnons sculpteurs-restaurateurs, Michel Bresson et Pascal Duval, s’attelleront à la tâche de remontage du clocher à l'identique de ce qu'il était jusqu'en 1910, c'est à dire élancé et élégant. Terminons par une anecdote rapportée en 1984 à Laurent Quevilly par l'agriculteur Pierre Le Bihan (dit Pêr Logoden, "lagône" suivant la prononciation locale, "la souris" en français) : « Traditionnellement, le petit pardon avait lieu le premier dimanche de mars et le grand le troisième dimanche de juillet (ces dates coïncident avec semis et récoltes). On voyait des femmes agenouillées faisant plusieurs fois le tour de l'église en disposant, pour se repérer, un caillou à chaque passage (P. Le Bihan se rappelle que des petits malins se faisaient un plaisir de soustraire quelques cailloux aux pauvres pénitentes) ». |
[modifier] Transcriptions
Les textes transcrits ci-dessous contiennent des pages ( § ) non déployées. Vous pouvez les afficher en un seul clic : § Tout montrer/cacher
OF 15 juin 1984
OF 27 novembre 1998
OF 12 décembre 1998
OF 27 janvier 1999
OF 19 octobre 1999
OF 23 décembre 1999
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OF 30 mars 2000
Arkae 15 juin 2000
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[modifier] Coupures de presse
Articles Ouest-France 1984 et 1998-2000, Keleier Arkae 2000 | |||||
[modifier] Annotations
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Thème de l'article : Revues de presse et reportages Date de création : Février 2023 Dernière modification : 5.04.2023 Avancement : [Fignolé] |