L'érection de la chapelle de Saint-Guénolé au XVIe siècle
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- | Les documents d'archives ne donnent pas précisément la datation de la chapelle : | + | Les documents d'archives connus à ce jour ne donnent pas malheureusement la datation précise de la chapelle : |
* En 1447 et 1516 les terres voisines de Quélennec, et celles du village d'Helen en Edern sont déclarées propriétés du seigneur abbé de Landévennec, mais la chapelle n'y est pas mentionnée. | * En 1447 et 1516 les terres voisines de Quélennec, et celles du village d'Helen en Edern sont déclarées propriétés du seigneur abbé de Landévennec, mais la chapelle n'y est pas mentionnée. | ||
* En 1634-38 différents actes et déclarations juridiques autorisent les seigneurs de Lezergué à revendiquer des prééminences sur la « <i>chappelle de Sainct Guehnollay</i> » et sur l'église paroissiale. | * En 1634-38 différents actes et déclarations juridiques autorisent les seigneurs de Lezergué à revendiquer des prééminences sur la « <i>chappelle de Sainct Guehnollay</i> » et sur l'église paroissiale. | ||
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D'où le créneau entre 1516 et 1634 pour l'érection de la chapelle Saint Guénolé ou Saint Guezennec (cette dernière appelation est rappelée en 1893 dans le Bulletin de la S.A.F. par le vicaire mémorialiste Antoine Favé) et dédiée au fondateur de l'abbaye de Landévennec. A noter que les anciennes chapelles de Notre-Dame de Helen et de Guelvain, toutes deux en Edern, ont également été baties au XVIe siècle. | D'où le créneau entre 1516 et 1634 pour l'érection de la chapelle Saint Guénolé ou Saint Guezennec (cette dernière appelation est rappelée en 1893 dans le Bulletin de la S.A.F. par le vicaire mémorialiste Antoine Favé) et dédiée au fondateur de l'abbaye de Landévennec. A noter que les anciennes chapelles de Notre-Dame de Helen et de Guelvain, toutes deux en Edern, ont également été baties au XVIe siècle. | ||
- | Dans les notices et inventaires patrimoniaux officiels du début du 20e siècle de Peyron et Abgrall et de Couffon et Le Bars aucune hypothèse plus détaillée n'est avancée. Par contre le texte du nouveau répertoire diocésain émet l'idée d'une date précoce du fait de l'arc diaphragme ancien : « <i>date du début du XVIe siècle (sans doute avant 1530 : chevet plat ; arc diaphragme démodé en 1525).</i> » | + | Dans les notices et inventaires patrimoniaux officiels du début du XXe siècle de Peyron et Abgrall et de Couffon et Le Bars aucune hypothèse plus détaillée n'est avancée. Par contre le texte du nouveau répertoire diocésain émet l'idée d'une date précoce du fait de l'arc diaphragme ancien : « <i>date du début du XVIe siècle (sans doute avant 1530 : chevet plat ; arc diaphragme démodé en 1525).</i> » |
Un autre indice est apporté par un témoignage et observation sur les fragments des vitraux de la verrière qui ont complètement disparu au début du XXe siècle. Ce texte est dans un article détaillé de deux pages sur la chapelle publié en janvier 1929 <ref>Merci à Arkae et à Marilyne Cotten de nous avoir scanné ces pages 15 et 16 du Kannadig n° 27 du 15.01.1929</ref> dans le bulletin paroissial Kannadig Intron-Varia Kerzevot (cf fac-similé et transcription ci-dessous) : « <i>Au sommet du panneau central, le Christ en croix ; Longin lui perce le flanc ; un soldat porte une banderole sur laquelle on lit la date de 1554. De chaque côté de la croix, se tiennent les deux larrons ; le mauvais larron est contorsionné et un démon violet guette son âme ; au dessus, une tête de dragon, la gueule ouverte.</i> ». | Un autre indice est apporté par un témoignage et observation sur les fragments des vitraux de la verrière qui ont complètement disparu au début du XXe siècle. Ce texte est dans un article détaillé de deux pages sur la chapelle publié en janvier 1929 <ref>Merci à Arkae et à Marilyne Cotten de nous avoir scanné ces pages 15 et 16 du Kannadig n° 27 du 15.01.1929</ref> dans le bulletin paroissial Kannadig Intron-Varia Kerzevot (cf fac-similé et transcription ci-dessous) : « <i>Au sommet du panneau central, le Christ en croix ; Longin lui perce le flanc ; un soldat porte une banderole sur laquelle on lit la date de 1554. De chaque côté de la croix, se tiennent les deux larrons ; le mauvais larron est contorsionné et un démon violet guette son âme ; au dessus, une tête de dragon, la gueule ouverte.</i> ». |
Version du 29 mai ~ mae 2021 à 09:12
Présentation
Les documents d'archives connus à ce jour ne donnent pas malheureusement la datation précise de la chapelle :
D'où le créneau entre 1516 et 1634 pour l'érection de la chapelle Saint Guénolé ou Saint Guezennec (cette dernière appelation est rappelée en 1893 dans le Bulletin de la S.A.F. par le vicaire mémorialiste Antoine Favé) et dédiée au fondateur de l'abbaye de Landévennec. A noter que les anciennes chapelles de Notre-Dame de Helen et de Guelvain, toutes deux en Edern, ont également été baties au XVIe siècle. Dans les notices et inventaires patrimoniaux officiels du début du XXe siècle de Peyron et Abgrall et de Couffon et Le Bars aucune hypothèse plus détaillée n'est avancée. Par contre le texte du nouveau répertoire diocésain émet l'idée d'une date précoce du fait de l'arc diaphragme ancien : « date du début du XVIe siècle (sans doute avant 1530 : chevet plat ; arc diaphragme démodé en 1525). » Un autre indice est apporté par un témoignage et observation sur les fragments des vitraux de la verrière qui ont complètement disparu au début du XXe siècle. Ce texte est dans un article détaillé de deux pages sur la chapelle publié en janvier 1929 |
Avec une telle description, notamment la tête de dragon qui nous évoque le griffon du Stangala à proximité de la chapelle, on aurait bien aimer voir ce vitrail, peut-être aussi magnifique que celui ci-contre dans l'église de Guimiliau.
La date de 1554 est sans doute aussi crédible que 1516-1530, en tous cas pour la finalisation de la maitresse-vitre. En tous cas ce texte est illustré par un croquis de Louis Le Guennec, ce qui fait qu'on a pu penser qu'il en était l'auteur. Mais ses écrits sur la chapelle, avec un vocabulaire et style différents, sont bien plus lapidaires. Nous pensons plutôt que l'article paroissial a été rédigée par le rédacteur du bulletin Kannadig, le vicaire gabéricois Yves Le Goff, ce qui ne lui enlève aucun intérêt historique. |
Documentation
Transcription
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Transcription
Autres références :
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Annotations
- Merci à Arkae et à Marilyne Cotten de nous avoir scanné ces pages 15 et 16 du Kannadig n° 27 du 15.01.1929 [Ref.↑]
- Camail, s.m. : petit manteau couvrant les épaules jusqu'à la ceinture, que portent les dignitaires ecclésiastiques dans les cérémonies ; pèlerine à capuchon que le clergé porte en hiver (TLFi) [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Mémoires de nos anciens gabéricois. Date de création : Mai 2021 Dernière modification : 29.05.2021 Avancement : [Développé] |