Exploration et réhabilitation de la véritable grotte des nains d'Odet - GrandTerrier

Exploration et réhabilitation de la véritable grotte des nains d'Odet

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Catégorie : Patrimoine
 Site : GrandTerrier

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§ E.D.F.

Où est donc cette grotte des nains d'Odet qui a aiguisé l'imaginaire et les jeux de plusieurs générations d'enfants d'Odet et de Stang-Venn ?

Nous l'avons recherchée, photographiée, et compilé les témoignages, légendes et souvenirs d'enfance sur cet amoncèlement de rochers que les anciens appelaient « Loc'h ar c'horiked ».

Une réhabilitation était nécessaire face à la concurrence du « Toul ar Veleien » (le trou des prêtres) du Stangala et de la « grotte aux nains » de Keranguéo. Cette dernière est-elle la vraie ou un double de celle d'Odet ? Tout témoignage dans un sens ou l'autre sera le bienvenu.

Autres lectures : « Trois sites : Stangala, Stang Luzigou et Kerho » ¤ « DU GUÉRAND France - Il fut un temps ... » ¤ « LEMAIRE Dominique - Le retable aux korrigans » ¤ « La vision de Déguignet sur les apports et méfaits de la Grande Révolution » ¤ « Chronique du début du siècle à Odet par Marianne Saliou » ¤ « Keranguéo, Keroñgeo » ¤ « Le chêne de la Baignade à Odet » ¤ « Chemin de Grande Randonnée n° 38 » ¤ 

1 Présentation

Au départ il y avait ce témoignage exprimé par de nombreux anciens du village de Stang-Venn : « On allait souvent jouer à la grotte des nains du bois d'Odet. C'est là que René Bolloré père avait l'habitude d'amener ses clients avec de la nourriture, il demandait discrètement à un gamin de se cacher dans la grotte, et une petite main prenait le pain et l'eau placé à l'entrée de la grotte, sous le regard étonné des visiteurs ».

Marianne Saliou avait une version un peu différente : « Quand on était gosse, on allait jouer à la grotte des nains ("Loc'h ar c'horiked"). Il paraît qu'y avait des nains et qu'il fallait leur faire à manger au moulin du Moguéric. Tous les jours, on leur faisait une soupe. Mais un jour, on a oublié et les nains sont partis ».

France du Guérand [1], dans son livre « Il fut un temps ... » préfacé par Henri Queffelec, décrit les lieux ainsi : « Tout proche de l'Odet, à flanc de colline, un amoncèlement de rochers. certains branlants et en promontoire, d'autres plus enfoncés dans la terre. Il y avait une sorte de souterrain fait de larges et sombres anfractuosités ».

Quant à la légende elle a aussi sa version personnelle : « On racontait que, pendant la Révolution, un seigneur très petit de taille, sorte de nain, s'était caché là et avait traversé la tourmente grâce aux paysans d'alentour qui lui apportaient sa subsistance ».

Voir toutes les photos de la grotte ci-dessous ...
Voir toutes les photos de la grotte ci-dessous ...
Voici un jeu de piste pour retrouver aujourd'hui la grotte des nains d'Odet : garer votre voiture à Stang-Venn près du restaurant de l'Orée du Bois, montez jusqu'à l'endroit où étaient les anciens jardins ouvriers des papetiers, au nord-ouest de la résidence rentrez dans le bois pour repérer un arbre avec une double peinture du GR 38 (le chemin passait par là autrefois et menait jusqu'à la maison de Marjan et Fanch Mao, cf photos ci-dessous), et là descendez la pente vers l'Odet, vous verrez les rochers et l'entrée carrée de la grotte orientée à l'ouest, la petite entrée étant sur le plateau supérieur.

L'écrivain public Dominique Lemaire, alias Perrotin, a mit un scène une autre grotte à proximité, celle présumée être dans le bois de Stang-Luzigou et proche du village de Keranguéo : « Au temps où la forêt n’était encore qu’une forêt, noire en novembre et claire en mai, vivait à Keranguéo, au lieu dit « la grotte aux nains », un korrigan de bonne famille et d’excellente éducation. Il avait appris de son père, lequel le tenait du sien, que la vie était simple, la nature généreuse et le temps immobile. Il vivait seul et caché, donc heureux, forcément heureux, sous un amas de roches, dures aux pas et doux à sa quiétude, à mi-hauteur du vallon de Stang Luzigou au fond duquel chantait l’Odet ».

Stang-Luzigou
Stang-Luzigou
Sur un panneau descriptif du tracé des chemins de randonnée du bois de Stang-Luzigou, on voit le positionnement de cette grotte (cf photo ci-dessous). Mais cette grotte existe-t-elle vraiment, on voit bien un amas de rochers, mais pas de vraie galerie souterraine, juste une petite anfractuasité, et certaines personnes pensent qu'il y a substitution : « Pour la grotte prés de Keranguéo, il y en a une pas loin dans l'amas de rochers au dessus du canal de Stang-Luzigou que l'on appelle par erreur "la grotte des nains" en confusion avec celle qui se trouve au dessus de l'orée du bois ». À noter toutefois que le toponyme de Keranguéo évoque clairement l'existence de grottes. Tout autre témoignage d'anciens de Keranguéo serait intéressant.

Jean-Marie Déguignet quant à lui parle des grottes anti-révolutionnaires du site voisin du Stangala : « J'allai voir la grotte dans laquelle ces prêtres trembleurs s'étaient réfugiés par peur de la machine de Guillotin, plus puissante alors que leur Dieu tout puissant. Dans cette grotte qu'on appelle toujours Toul ar Veleien (le trou des prêtres), on peut se loger facilement et largement et on y serait à l'abri des visites importunes car il faut avoir de la hardiesse, de l'adresse et de l'agilité pour arriver jusqu'à là ».


2 Galeries photos

 

3 Annotations

  1. France du Guérand est nièce de René Bolloré et fille de Léonie Bolloré et d'Yves Charuel du Guérand. Elle publie des ouvrages de spiritualité : « À l’écoute du silence, Maurice Zundel, textes choisis », « Claudel, Paul (1868-1955). ‎La porte ouverte, lettres inédites ‎». [Ref.↑]


Thème de l'article : Richesses du patrimoine communal.

Date de création : avril 2014    Dernière modification : 19.04.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]