Blog 24.03.2013 - GrandTerrier

Blog 24.03.2013

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[modifier] Rentier de la seigneurie de Kerjestin

Nous poursuivons l'histoire du domaine de Kerjestin, entamée la semaine dernière par l'évocation de son rattachement en 1812 à la Légion d'Honneur.

Billet du 24.03.2013
Billet du 24.03.2013

Le manoir de Kerjestin ou Keristin était, dès le 15e siècle, le siège d'une terre noble. En 1426, lors de la Réformation des fouages, le lieu fut exempté de l'impôt normalement dû par les roturiers : « Manoir de Kerjestin. Yvon le Crom, métayer à Yvon du Faou, exempt ». Cette famille du Fou, seigneurs de Rustéphan en Nizon, avaient leur blason sur la maîtresse-vitre de la chapelle de Kerdévot. Avec le décès de Jean du Fou, en juin 1492, le domaine de Kerjestin passa dans les mains de sa fille Renée. Cette dernière s’était mariée la même année à Louis de Rohan, seigneur de Guéméné, et transféra le bien à la famille de Rohan-Guéméné.

Le présent document est l'imposant rôle rentier de 1758 des terres et villages de l'ancien fief de Kerjestin, le tout sur 23 pages grand format (45 x 30cm) pour la période de 1758 à 1778 et sur 20 pages pour les rentes versées entre 1779 à 1791, ce pour huit lieux-dits gabéricois (Kerjestin, Quenecdaniel, Querriou, Kermoysan, Keranroué, Kerdevot, Kerveguen, Lesouanach) et trois de la commune de St-Evarzec (Kermorvan, Kervihan, Keridran).

La page de couverture mentionne la « Seigneurie de Kerjestin » et le patronyme de ses détenteurs historiques « Rohan-Guéméné », mais précise par contre que le bénéficiaire des rentes est Maitre Charpentier, notaire royal à Quimper. En effet, en cette seconde moitié du 18e siècle, les villages déclarés avaient tous intégrer le domaine royal, comme le confirme le sommier du domaine de Quimper de 1782.

Quant aux détenteurs des lieux, tenus à payer annuellement leurs rentes au représentant du Roy, on remarquera les premiers d'entre eux, les propriétaires des deux tenues du « manoir de Kerjestin », à savoir Jean Gourmelen, et sa femme Françoise le Diguenet qui n'est autre que l'arrière-grande tante du mémorialiste Jean-Marie-Déguignet. Décédé en 1779, c'est son fils, Jean Gourmelen également, qui prend le relais jusqu'en 1791 et qui rachète en 1807 le village en tant que bien national transféré temporairement à la Légion d'honneur.

En savoir plus : « 1758-1791 - Rentier de la Seigneurie de Kerjestin des Rohan-Guéméné », « 1782 - Sommier des possessions gabéricoises sous le domaine royal de Quimper »