1859-1868 - Hypothèques et vente du manoir et métairie de Kervéady
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[[Image:KerveadyVillage1834.jpg|420px|center|thumb|Ancien cadastre de 1834]] | [[Image:KerveadyVillage1834.jpg|420px|center|thumb|Ancien cadastre de 1834]] | ||
- | La vente en 1868 ... mise à prix 12.000 francs, ... | + | La vente en 1868 ... « <i>je ne voudrais convertir en bien le peu de bien qui me reste qu'après la liquidation complette de ses affaires de crainte qu'on ne tracasse à ce sujet</i> » ... mise à prix 12.000 francs, ... |
Les fermiers ... Hervé Caugant avant la vente, Jean-Louis Thépot après ... | Les fermiers ... Hervé Caugant avant la vente, Jean-Louis Thépot après ... | ||
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<spoiler id="992" text="Quand à Begarménez ...">Quand à Begarménez je crois qu'en faisant un nouveau bail nous pourrons aussi exiger du fermier de faire aussi quelques réparations les plus urgente tout en demandant aussi une augmentation raisonnable car cette ferme n'est pas louée à sa valeur. Quand aux baux vous voudrez bien voir la minute chez Me Créachcadic notaire ou demander aux fermiers à lire leurs baux. | <spoiler id="992" text="Quand à Begarménez ...">Quand à Begarménez je crois qu'en faisant un nouveau bail nous pourrons aussi exiger du fermier de faire aussi quelques réparations les plus urgente tout en demandant aussi une augmentation raisonnable car cette ferme n'est pas louée à sa valeur. Quand aux baux vous voudrez bien voir la minute chez Me Créachcadic notaire ou demander aux fermiers à lire leurs baux. | ||
- | Je vous remercie du conseil que vous me donnez pour la vente de mes fermes. Je l'aurais désiré, mais les affaires e mon mari n'étant pas encore fermées, je ne voudrait convertir en bien le peu de bien qui me reste qu'après la liquidation complette de ses affaire de crainte qu'on ne tracasse à ce sujet. plus tard nous revendrons sur ce chapitre. D'après votre lettre vous avez dû visiter mes fermes probablement, vous avez dû remarquer les arbres qu'on pouvait vendre dans les propriétés. Veuillez être complaisant pour pour pouvoir en tirer profit le plus tôt possible car en attendant que mes garçons soient placés je me trouve être bien gênée. Le fermier de Kervéady a offert 90 francs de 22 prussiers <ref name="Prussier">{{K-Prussier}}</ref>. Ma sœur et mon frère ont l'intention à l'avenir de remettre aussi leurs intérêts entre vos mains, mais dans le moment ayant parlé à Mr Aumaitre ingénieur qui a été très complaisant il faut attendre. | + | Je vous remercie du conseil que vous me donnez pour la vente de mes fermes. Je l'aurais désiré, mais les affaires de mon mari n'étant pas encore fermées, je ne voudrais convertir en bien le peu de bien qui me reste qu'après la liquidation complette de ses affaires de crainte qu'on ne tracasse à ce sujet. plus tard nous revendrons sur ce chapitre. D'après votre lettre vous avez dû visiter mes fermes probablement, vous avez dû remarquer les arbres qu'on pouvait vendre dans les propriétés. Veuillez être complaisant pour pour pouvoir en tirer profit le plus tôt possible car en attendant que mes garçons soient placés je me trouve être bien gênée. Le fermier de Kervéady a offert 90 francs de 22 prussiers <ref name="Prussier">{{K-Prussier}}</ref>. Ma sœur et mon frère ont l'intention à l'avenir de remettre aussi leurs intérêts entre vos mains, mais dans le moment ayant parlé à Mr Aumaitre ingénieur qui a été très complaisant il faut attendre. |
Pour mes intérêts je les mets en toute confiance entre vos mains. Persuadée à l'avance que je m'en trouverais bien, mon avoué Mr Lalla m'ayant engagé d'augmenter mes baux avant de penser à vendre plus tard. Il pense comme vous qu'il vaudrait mieux vendre. C'est ce monsieur qui est chargé de défendre mes intérêts contre la famille Desforges pour une maison qui a été vendue à Morlaix dans laquelle j'ai des fonds mais que mon mari n'a pas su garantir en les y plaçant et que Mr Lalla fait tout son possible pour débrouiller sil est possible. | Pour mes intérêts je les mets en toute confiance entre vos mains. Persuadée à l'avance que je m'en trouverais bien, mon avoué Mr Lalla m'ayant engagé d'augmenter mes baux avant de penser à vendre plus tard. Il pense comme vous qu'il vaudrait mieux vendre. C'est ce monsieur qui est chargé de défendre mes intérêts contre la famille Desforges pour une maison qui a été vendue à Morlaix dans laquelle j'ai des fonds mais que mon mari n'a pas su garantir en les y plaçant et que Mr Lalla fait tout son possible pour débrouiller sil est possible. |
Version du 12 décembre ~ kerzu 2020 à 10:09
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Ces archives notariales donnent une photographie de la propriété de Kerveady, composée d'un métairie et d'un manoir (désigné aussi sous le terme de "maison de maître") avant sa vente par adjudication en 1868. Dossier conservé aux Archives Départementales du Finistère sous la cote 95 J 295 et insertions dans le journal « L'impartial du Finistère » Autres lectures : « 1732-1743 - Succession de Guillaume Le Balch et Jeanne Joly de Kerveady » ¤ « 1800 - Rente pour droits réparatoires par Jean Le Dorz de Kerveadi » ¤ « 1808 - Mesurage et description de la tenue noble à domaine congéable de Kerveady » ¤ Modèle:Crêche au toit de chaume et linteau de pierre du 16e au village de Kerveady« Toponyme Kerveady » ¤ « Cartographie de Kerveady » ¤ « Chemins ruraux N°24 Kerveady » ¤ |
Présentation
En cette moitié du XIXe siècle, les propriétaires fonciers de Kervéady sont Mr et Mme Pelle-Desforges, à savoir Fortuné Louis Marie (1817-1877) commerçant brestois ou « représentant du commerce » natif de Morlaix, et son épouse quimpéroise Désirée Anne Marie Morvan (1818-1884), officiellement séparés « quant aux biens » en 1866 mais « débiteurs solidaires ». Les époux y ont habité : « propriétaires et commerçants, demeurant ordinairement à Ergué-Gabéric, présentement à Brest » ; « la maison de maître et la réserve de terrain que mon mari s'était conservée ainsi que le jardin ». Mais en 1859-68 Désirée Morvan en est la vraie propriétaire comme l'atteste la correspondance incluse dans le dossier avec son notaire Maitre Lesneven. Mais dans le contexte de séparation d'avec son mari et du fait que ses enfants sont encore jeunes, ses revenus sot inférieurs à ses dépenses. C'est sans doute la raison des nombreuses prises d'hypothèque sur sa propriété de Kerveady : dette maternelle en 1856, crédit bancaire en 1859, prêts d'un pâtissier-confiseur, d'un aubergiste et d'un gendarme à cheval en 1866. Et par ailleurs elle demande à son notaire d'augmenter les rentes annuelles des fermiers et de les forcer à faire les réparations nécessaires. Elles s'intéresse aussi à la valorisation des bois et obtient du fermier de Kerveady le rachat de 22 pins maritimes (on notera le terme qu'elle utilise pour désigner cet arbre : « prussier » qui pour le dictionnaire Littré est le « nom vulgaire, dans le département du Finistère, du pin maritime, que l'on croit y avoir été apporté de la Prusse »). |
20 hectares, Les parcelles du cadastre ... La vente en 1868 ... « je ne voudrais convertir en bien le peu de bien qui me reste qu'après la liquidation complette de ses affaires de crainte qu'on ne tracasse à ce sujet » ... mise à prix 12.000 francs, ... Les fermiers ... Hervé Caugant avant la vente, Jean-Louis Thépot après ... |
Transcriptions
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Hypothèques 1859
Lettre du 2 mars 1866
Hypothèques 1866
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Suite Hypothèques 1866
Justificatifs 1868
Affiche et insertion journaux, 1868
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Documents originaux
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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Dossier d'archives | |||||
Les 3 insertions dans l'Impartial | |||||
Annotations
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- L'Impartial du Finistère est un journal catholique fondé le 21 juillet 1847 par Eugène Blot qu'il imprime lui-même. Son imprimerie, héritage paternel, est également au service de l'Evéché. Le rédactionnel du journal est politiquement anti-républicain. [Ref.↑]
- Contrairement à ce qui est écrit dans ce document Désirée Morvan n'est pas encore la veuve de Louis Fortuné Pelle-Desforges, lequel ne décède qu'en 1877. Il sont officiellement séparés de biens par un jugement du 29 novembre 1866. [Ref.↑]
- Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1]
- Prussier, s.m. : nom vulgaire, dans le département du Finistère, du pin maritime, que l'on croit y avoir été apporté de la Prusse (dictionnaire Littré). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : décembre 2020 Dernière modification : 12.12.2020 Avancement : [Développé] |