1849 - Une guérison subite et extraordinaire au grand pardon de Kerdévot - GrandTerrier

1849 - Une guérison subite et extraordinaire au grand pardon de Kerdévot

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-==Résumé des sources==+{{StatutLogoLeftMem | avancement=3 }}
-Lettre du recteur d'Ergué-Gabéric <ref>Il s'agit a priori de Guillaume Jézéquel, recteur d'Ergué-Gabéric de 1862 à 1878.</ref>adressée à l'Evêque de Quimper et de Léon, le 5 novembre 1867, à propos d'une guérison subite et extraordinaire obtenue par l'intercession de Notre-Dame de Kerdévot, le deuxième dimanche de septembre du grand pardon en l'année 1848.+|width=65% valign=top|__NOTOC____NOEDITSECTION__
 +Lettre de 1867 du vicaire de Briec recopiée dans le journal paroissial de Guillaume Jézéquel, recteur d'Ergué-Gabéric, sur un miracle qui s'est produit 18 ans auparavant. Source : Archives Diocésaines de Quimper.
-==Transcription==+Autres articles : {{Tpg|Journal paroissial du recteur Guillaume Jézéquel, 1862-1870}}{{Tpg|Guillaume Jézéquel, recteur (1862-1878)}}{{Tpg|Les miracles de l'ancien cantique Itron Varia Kerdevot de 1712}}{{Tpg|Laurent Palud, recteur (1849-1862)}}{{Tpg|PEYRON et ABGRALL - Notices sur les paroisses de l'évêché de Quimper et de Léon}}
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 +==Transcription, source==
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 +Page 6 :
 +{{Citation}}
 +<center><big>Rapport</big></center>
 + 
 +adressé à Monseigneur l’Évêque de Quimper et de Léon le cinq septembre 1867, relativement à une guérison subite et extraordinaire obtenue par l'intercession de Notre Dame de Kerdévot le deuxième dimanche de septembre, jour du Grand pardon en l'année 1849.
 + 
 +Monseigneur,
-<blockquote style="background: whitesmoke; border: 1px solid black; padding: 1em; border-style: dashed;"> 
-Monseigneur, 
-<br><br> 
Dans le but de faire honorer de plus en plus la Très-Sainte Vierge, je viens avec joie mettre sous les yeux de votre Grandeur un fait sinon miraculeux, au moins très extraordinaire, qui s'est produit dans ma paroisse le deuxième dimanche de septembre 1849. Dans le but de faire honorer de plus en plus la Très-Sainte Vierge, je viens avec joie mettre sous les yeux de votre Grandeur un fait sinon miraculeux, au moins très extraordinaire, qui s'est produit dans ma paroisse le deuxième dimanche de septembre 1849.
-<br><br>+ 
Votre Grandeur sait, Monseigneur, que dans la paroisse d'Ergué-Gabéric à 12 kilomètres de Quimper, il y a une belle chapelle, dédiée à la Très Sainte Vierge, sous le vocable de Notre-Dame de Kerdévot. Votre Grandeur sait, Monseigneur, que dans la paroisse d'Ergué-Gabéric à 12 kilomètres de Quimper, il y a une belle chapelle, dédiée à la Très Sainte Vierge, sous le vocable de Notre-Dame de Kerdévot.
-<br><br>+ 
-Voici ce qui s'est passé le jour du grand pardon, deuxième dimanche de septembre 1849. Une fille, nommée Marie-Anne Jaouen, fille d'Hervé et de Louise Toucher, et aujourd'hui femme de Jean Feunteun, née en 1836 dans le village de Osti-Yan en Edern, et demeurant actuellement à Kerwoac'h en Briec, avait perdu l'usage de la parole par suite d'une maladie qu'elle fit à l'âge de 9 ans, c'est-à-dire en 1845. Malheureusement elle ne fut assidûment visitée par aucun médecin ; seulement M. le docteur Bernard de Chateauneuf vint la voir une seule fois avant qu'elle devint muette. Elle resta alors quatre ans sans parler et tous ceux qui la connaissaient la considéraient comme muette. Pendant ce temps, ses parents ne la firent soigner par aucun médecin ; ils se contentèrent de prier et de faire prier pour elle.+Voici ce qui s'est passé le jour du grand pardon, deuxième dimanche de septembre 1849. Une fille, nommée Marie-Anne Jaouen, fille d'Hervé et de Louise Toucher <ref>Naissance - 14/02/1837 - Edern (Stang Jean) - JAOUEN Marie Anne, enfant de Hervé et de Louise LE TOUCHARD. Témoins : LE TOUCHARD Alain 38 Ans Cultivateur Stang Jean Edern LE BERRE Alain 43 ans Cultivateur Stang Jean Edern. Notes : Père : 28 ans Cultivateur </ref>, et aujourd'hui femme de Jean Feunteun, née en 1836 dans le village de Osti-Yan en Edern, et demeurant actuellement à Kerwoac'h en Briec, avait perdu l'usage de la parole par suite d'une maladie qu'elle fit à l'âge de 9 ans, c'est-à-dire en 1845. Malheureusement elle ne fut assidûment visitée par aucun médecin ; seulement M. le docteur Bernard de Chateauneuf vint la voir une seule fois avant qu'elle devint muette. Elle resta alors quatre ans sans parler et tous ceux qui la connaissaient la considéraient comme muette. Pendant ce temps, ses parents ne la firent soigner par aucun médecin ; ils se contentèrent de prier et de faire prier pour elle.
-<br><br>+ 
Enfin, en 1849, le père de cette fille, voyant approcher l'époque du grand pardon de Kerdévot promit d'y envoyer son enfant ; il promit aussi que si elle recouvrait l'usage de la parole par l'intercession de Notre-Dame de Kerdévot, il ferait vendre ce jour-là même au profit de la chapelle le cheval qui l'y avait portée. Enfin, en 1849, le père de cette fille, voyant approcher l'époque du grand pardon de Kerdévot promit d'y envoyer son enfant ; il promit aussi que si elle recouvrait l'usage de la parole par l'intercession de Notre-Dame de Kerdévot, il ferait vendre ce jour-là même au profit de la chapelle le cheval qui l'y avait portée.
-<br><br>+ 
Vers deux heures, après-midi, au second son des Vêpres, le père, voyant que sa fille ne recouvrait pas la parole, lui dit qu'il était temps de partir, et alors l'enfant répondit distinctement à son père qu'ils étaient encore à temps. Aussitôt le père fit mettre en vente son cheval qu'il racheta lui-même trois cents francs. Vers deux heures, après-midi, au second son des Vêpres, le père, voyant que sa fille ne recouvrait pas la parole, lui dit qu'il était temps de partir, et alors l'enfant répondit distinctement à son père qu'ils étaient encore à temps. Aussitôt le père fit mettre en vente son cheval qu'il racheta lui-même trois cents francs.
-<br><br>+{{FinCitation}}
-A partir de ce moment, Marie-Anne Jaouen continua de parler, difficilement il est vrai. Mais au bout de trois mois, elle parlait aussi bien qu'elle le fait aujourd'hui. Elle avait alors treize ans et elle en a maintenant trente et un.+|width=4% valign=top {{jtfy}}|&nbsp;
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 +Page 7 :
 +{{Citation}}
 +À partir de ce moment, Marie-Anne Jaouen continua de parler, difficilement il est vrai. Mais au bout de trois mois, elle parlait aussi bien qu'elle le fait aujourd'hui. Elle avait alors treize ans et elle en a maintenant trente et un.
 + 
Je tiens, Monseigneur, tout ce que je viens de rapporter à votre Grandeur, de Marie Jaouen elle-même, qui m'a raconté tous ces détails, il y a deux mois, dans sa maison à Kerwoac'h en Briec, en présence de M. Quéau, vicaire, qui a eu la bonté de m'y accompagner comme témoin. Je tiens, Monseigneur, tout ce que je viens de rapporter à votre Grandeur, de Marie Jaouen elle-même, qui m'a raconté tous ces détails, il y a deux mois, dans sa maison à Kerwoac'h en Briec, en présence de M. Quéau, vicaire, qui a eu la bonté de m'y accompagner comme témoin.
-<br><br>+ 
M. Corentin Bourhis, aujourd'hui maire d'Edern, et M. Pennarun, adjoint au maire de la même commune, qui ont connu la dite Marie-Anne Jaouen avant l'âge de 9 ans pendant qu'elle était muette, et qui la connaissent depuis cette époque, ont déclaré que les choses se sont passées exactement comme elle me les a racontées en présence de M. Le Quéau. M. Corentin Bourhis, aujourd'hui maire d'Edern, et M. Pennarun, adjoint au maire de la même commune, qui ont connu la dite Marie-Anne Jaouen avant l'âge de 9 ans pendant qu'elle était muette, et qui la connaissent depuis cette époque, ont déclaré que les choses se sont passées exactement comme elle me les a racontées en présence de M. Le Quéau.
-<br><br> 
-Je pourrais, Monseigneur, obtenir la signature d'un grand nombre de témoins qui se trouvaient à Kerdévot, quand cette fille a retrouvé la parole, et qui ont entendu M. Palud <ref>Laurent Palud, recteur d'Ergué-Gabéric de 1849 à 1862.</ref>, alors recteur de la paroisse, raconter en chaire, après vêpres, ce qui venait de se passer. Mais je crois que ces nouveaux témoignages n'ajouteraient aucune force à celui de Marie-Anne Jaouen, de M. Bourhis, maire d'Edern, et de Pennarun, son adjoint. 
-</blockquote> 
-==Commentaires, annotations==+Je pourrais, Monseigneur, obtenir la signature d'un grand nombre de témoins qui se trouvaient à Kerdévot, quand cette fille a retrouvé la parole, et qui ont entendu M. Palud <ref>Laurent Palud, recteur d'Ergué-Gabéric de 1849 à 1862.</ref>, alors recteur de la paroisse, raconter en chaire, après vêpres, ce qui venait de se passer. Mais je crois que ces nouveaux témoignages n'ajouteraient aucune force à celui de Marie-Anne Jaouen, de M. Bourhis, maire d'Edern, et de Pennarun, son adjoint.
-Notes:+Signature : Quéau, vicaire à Briec
-<references/>+{{FinCitation}}
-==Copies des actes==+<br><gallery caption="Les 2 pages du registre">
 +Image:JournalParoisse1862-1870-06.jpg|p. 6
 +Image:JournalParoisse1862-1870-07.jpg|p. 7
 +</gallery>
 +|}
 + 
 + 
 +==Annotations==
 +<references/>
-Document consultable aux Archives Diocésaines de Quimper. 
-Une copie numérisée serait bienvenue. 
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Version du 26 avril ~ ebrel 2023 à 13:01

Catégorie : Mémoires 
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullgreen.gif [Fignolé]

Lettre de 1867 du vicaire de Briec recopiée dans le journal paroissial de Guillaume Jézéquel, recteur d'Ergué-Gabéric, sur un miracle qui s'est produit 18 ans auparavant. Source : Archives Diocésaines de Quimper.

Autres articles : « Journal paroissial du recteur Guillaume Jézéquel, 1862-1870 » ¤ « Guillaume Jézéquel, recteur (1862-1878) » ¤ « Les miracles de l'ancien cantique Itron Varia Kerdevot de 1712 » ¤ « Laurent Palud, recteur (1849-1862) » ¤ « PEYRON et ABGRALL - Notices sur les paroisses de l'évêché de Quimper et de Léon » ¤ 

Présentation

 


Transcription, source

Page 6 :

Rapport

adressé à Monseigneur l’Évêque de Quimper et de Léon le cinq septembre 1867, relativement à une guérison subite et extraordinaire obtenue par l'intercession de Notre Dame de Kerdévot le deuxième dimanche de septembre, jour du Grand pardon en l'année 1849.

Monseigneur,

Dans le but de faire honorer de plus en plus la Très-Sainte Vierge, je viens avec joie mettre sous les yeux de votre Grandeur un fait sinon miraculeux, au moins très extraordinaire, qui s'est produit dans ma paroisse le deuxième dimanche de septembre 1849.

Votre Grandeur sait, Monseigneur, que dans la paroisse d'Ergué-Gabéric à 12 kilomètres de Quimper, il y a une belle chapelle, dédiée à la Très Sainte Vierge, sous le vocable de Notre-Dame de Kerdévot.

Voici ce qui s'est passé le jour du grand pardon, deuxième dimanche de septembre 1849. Une fille, nommée Marie-Anne Jaouen, fille d'Hervé et de Louise Toucher [1], et aujourd'hui femme de Jean Feunteun, née en 1836 dans le village de Osti-Yan en Edern, et demeurant actuellement à Kerwoac'h en Briec, avait perdu l'usage de la parole par suite d'une maladie qu'elle fit à l'âge de 9 ans, c'est-à-dire en 1845. Malheureusement elle ne fut assidûment visitée par aucun médecin ; seulement M. le docteur Bernard de Chateauneuf vint la voir une seule fois avant qu'elle devint muette. Elle resta alors quatre ans sans parler et tous ceux qui la connaissaient la considéraient comme muette. Pendant ce temps, ses parents ne la firent soigner par aucun médecin ; ils se contentèrent de prier et de faire prier pour elle.

Enfin, en 1849, le père de cette fille, voyant approcher l'époque du grand pardon de Kerdévot promit d'y envoyer son enfant ; il promit aussi que si elle recouvrait l'usage de la parole par l'intercession de Notre-Dame de Kerdévot, il ferait vendre ce jour-là même au profit de la chapelle le cheval qui l'y avait portée.

Vers deux heures, après-midi, au second son des Vêpres, le père, voyant que sa fille ne recouvrait pas la parole, lui dit qu'il était temps de partir, et alors l'enfant répondit distinctement à son père qu'ils étaient encore à temps. Aussitôt le père fit mettre en vente son cheval qu'il racheta lui-même trois cents francs.

 

Page 7 :

À partir de ce moment, Marie-Anne Jaouen continua de parler, difficilement il est vrai. Mais au bout de trois mois, elle parlait aussi bien qu'elle le fait aujourd'hui. Elle avait alors treize ans et elle en a maintenant trente et un.

Je tiens, Monseigneur, tout ce que je viens de rapporter à votre Grandeur, de Marie Jaouen elle-même, qui m'a raconté tous ces détails, il y a deux mois, dans sa maison à Kerwoac'h en Briec, en présence de M. Quéau, vicaire, qui a eu la bonté de m'y accompagner comme témoin.

M. Corentin Bourhis, aujourd'hui maire d'Edern, et M. Pennarun, adjoint au maire de la même commune, qui ont connu la dite Marie-Anne Jaouen avant l'âge de 9 ans pendant qu'elle était muette, et qui la connaissent depuis cette époque, ont déclaré que les choses se sont passées exactement comme elle me les a racontées en présence de M. Le Quéau.

Je pourrais, Monseigneur, obtenir la signature d'un grand nombre de témoins qui se trouvaient à Kerdévot, quand cette fille a retrouvé la parole, et qui ont entendu M. Palud [2], alors recteur de la paroisse, raconter en chaire, après vêpres, ce qui venait de se passer. Mais je crois que ces nouveaux témoignages n'ajouteraient aucune force à celui de Marie-Anne Jaouen, de M. Bourhis, maire d'Edern, et de Pennarun, son adjoint.

Signature : Quéau, vicaire à Briec



Annotations

  1. Naissance - 14/02/1837 - Edern (Stang Jean) - JAOUEN Marie Anne, enfant de Hervé et de Louise LE TOUCHARD. Témoins : LE TOUCHARD Alain 38 Ans Cultivateur Stang Jean Edern LE BERRE Alain 43 ans Cultivateur Stang Jean Edern. Notes : Père : 28 ans Cultivateur [Ref.↑]
  2. Laurent Palud, recteur d'Ergué-Gabéric de 1849 à 1862. [Ref.↑]




Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens

Date de création : Février 2009    Dernière modification : 26.04.2023    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]