1844 - Placards réglementaires pour les cabarets gabéricois
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- | A priori d'après le nombre de placards devant être distribués il y avait en cette année 1844 quinze débits de boisson sur le territoire communal. Les autres documents de l'époque comme le recensement de 1836 en mentionnent moins. Certains cafés étaient-ils clandestins ? | + | En cette année 1844, en fonction du nombre de placards devant être « <i>distribués à chaque caberetier</i> », il y a quinze débits de boisson sur le territoire communal. |
- | Dans le [[:Category:Recensement 1836|recensement de la population en 1836]] <ref>Cf. pages originales et dépouillement : « [[:Category:Recensement 1836|recensement de 1836]] ». À noter que dans le [[:Category:Recensement 1836|recensement de 1790]] on trouve 3 ou 4 autres lieux-dits où il y avait des aubergistes : La Villeneuve (village disparu près de St-André), Gouléquéau (lieu-dit disparu sur la route de Coray, sans doute assimilable à Cadigou), Kerdévot et Lostarguillec.</ref> on décompte neuf cabaretiers sur le territoire communal : | + | Dans le [[:Category:Recensement 1836|recensement de la population en 1836]] <ref>Cf. pages originales et dépouillement : « [[:Category:Recensement 1836|recensement de 1836]] ». À noter que dans le [[:Category:Recensement 1836|recensement de 1790]] on trouve 3 ou 4 autres lieux-dits où il y avait des aubergistes pour 2025 habitants : La Villeneuve (village disparu près de St-André), Gouléquéau (lieu-dit disparu sur la route de Coray, sans doute assimilable à Cadigou), Kerdévot et Lostarguillec.</ref> neuf cabaretiers sont nommés sur le territoire communal : François Ascoët à Pen carn Lestonan, Laurent Douguet à Gadigou (route de Coray), Pierre Peron au Bourg, Jacques Calloc'h au Bourg, Hervé Auffret au Bourg, Yves Taboret au Bourg, Toussaint Caugant à Gars halec, Jean Caugant à Lenhesk et Yves Auffret à la Croix-Rouge. Mais les cabarets ou auberges supplémentaires sont très certainement aussi ouvertes dans d'autres commerces, à l'instar des forgerons ou des cordonniers. |
- | # François Ascoët à Pen carron Lestonan. | + | |
- | # Laurent Douguet à Gadigou (route de Coray). | + | |
- | # Pierre Peron au Bourg. | + | |
- | # Jacques Calloc'h au Bourg. | + | |
- | # Hervé Auffret au Bourg. | + | |
- | # Yves Taboret au Bourg. | + | |
- | # Toussaint Caugant à Gars halec. | + | |
- | # Jean Caugant à Lenhesk. | + | |
- | # Yves Auffret à la Croix-Rouge. | + | |
En 1868, une enquête diligentée par le ministre de l'intérieur sur le développement de l'ivrognerie en France donne les chiffres suivants pour le département du Finistère : « <i>Il y a dans le département 5806 débits de boissons, c'est à dire un pour 114 habitants [....] Pas une commune n'est exempte de ce fléau. Un homme sobre est une exception. Dans les classes élevées, on s'inquiète. Les propriétaires surtout qui voient leurs champs délaissés pour le cabaret</i> ». | En 1868, une enquête diligentée par le ministre de l'intérieur sur le développement de l'ivrognerie en France donne les chiffres suivants pour le département du Finistère : « <i>Il y a dans le département 5806 débits de boissons, c'est à dire un pour 114 habitants [....] Pas une commune n'est exempte de ce fléau. Un homme sobre est une exception. Dans les classes élevées, on s'inquiète. Les propriétaires surtout qui voient leurs champs délaissés pour le cabaret</i> ». | ||
- | À Ergué-Gabéric en 1836-1844 la proportion de débits de boisson était moins élevée, soit un café pour 135 à 225 habitants. À moins que le nombre de cafés sur la commune ait énormément augmenté entre 1844 et 1868. | + | À Ergué-Gabéric en 1836-1844 le nombre de débits de boisson par rapport à la population est proche de cette moyenne nationale, soit un café pour 135 habitants (15 pour 2025), bien que la population soit très rurale et éclatée sur tout le territoire communal. |
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- | [[Image:ArreteIvrognerie1959.jpg|200px|right]]Affiche placard du préfet Richard <ref name=Richard>{{PR-Richard}}</ref> en 1859 (ADF 4M68) | + | [[Image:ArreteIvrognerie1959.jpg|200px|right]]D'où la nécessité pour la municipalité de lutter contre les dérives des débits de boissons en rédigeant un règlement de police comme forme de placards ou affichettes à apposer dans ces lieux de perdition. |
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+ | Après ces premiers affichages, la préfecture du finistère généralisera cette action préventive à tout le département en publiant des « <i>arrêtés contre l'ivrognerie</i> »/ Ainsi cette affiche du préfet Richard <ref name=Richard>{{PR-Richard}}</ref> en 1859 (cf. ci-contre, ADF 4M68). | ||
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+ | Mais autant le texte préfectoral est plutôt sommaire, la version gabéricoise est plus étayée : | ||
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Version du 5 mai ~ mae 2023 à 12:42
| Lettre de demande d'apposition de placards de lutte contre l'alcoolisme sous la forme d'un règlement de police des cabarets de la commune.
Source : documents conservés aux Archives départementales du finistère en Série M (administration générale et économie, cote 2 O 792). Autres documents : « Deux morts et un rescapé suite à ivresses prononcées, Le Quimpérois 1839 » ¤ « 1839 - Acquittement d'Hervé Kerluen, un des plus beaux hommes de Basse-Bretagne » ¤ |
Présentation
En cette année 1844, en fonction du nombre de placards devant être « distribués à chaque caberetier », il y a quinze débits de boisson sur le territoire communal. Dans le recensement de la population en 1836 En 1868, une enquête diligentée par le ministre de l'intérieur sur le développement de l'ivrognerie en France donne les chiffres suivants pour le département du Finistère : « Il y a dans le département 5806 débits de boissons, c'est à dire un pour 114 habitants [....] Pas une commune n'est exempte de ce fléau. Un homme sobre est une exception. Dans les classes élevées, on s'inquiète. Les propriétaires surtout qui voient leurs champs délaissés pour le cabaret ». À Ergué-Gabéric en 1836-1844 le nombre de débits de boisson par rapport à la population est proche de cette moyenne nationale, soit un café pour 135 habitants (15 pour 2025), bien que la population soit très rurale et éclatée sur tout le territoire communal. |
D'où la nécessité pour la municipalité de lutter contre les dérives des débits de boissons en rédigeant un règlement de police comme forme de placards ou affichettes à apposer dans ces lieux de perdition.
Après ces premiers affichages, la préfecture du finistère généralisera cette action préventive à tout le département en publiant des « arrêtés contre l'ivrognerie »/ Ainsi cette affiche du préfet Richard Mais autant le texte préfectoral est plutôt sommaire, la version gabéricoise est plus étayée :
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Documents
Placard
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Annotations
- Cf. pages originales et dépouillement : « recensement de 1836 ». À noter que dans le recensement de 1790 on trouve 3 ou 4 autres lieux-dits où il y avait des aubergistes pour 2025 habitants : La Villeneuve (village disparu près de St-André), Gouléquéau (lieu-dit disparu sur la route de Coray, sans doute assimilable à Cadigou), Kerdévot et Lostarguillec. [Ref.↑]
- Charles-Victor-Louis Richard (1803-1888), né à Toulouse et décédé à Quimper, est préfet du Finistère de 1851 à 1868. Avant cette date il est conservateur des archives municipales de Rouen, puis sous-préfet à Châteaulin en 1848, à Morlaix en 1849. Il est nommé préfet honoraire et mis à la retraite en 1868. [Ref.↑]
- Le baron Germain-Joseph Boullé, originaire de Pontivy, fut préfet du Finistère de 1836 à 1848. [Ref.↑ 3,0 3,1]
- René Laurent de Squividan fut maire d'Ergué-Gabéric du 1824 à 1845. [Ref.↑ 4,0 4,1]
- Les horaires d'ouvertures des débits de boisson étaient très matinales du fait des travaux dans les champs. Cf. l'affaire des élections de 1881 où l'ouverture tardive fut dénoncée : « Elections municipales houleuses et contestées, l'Impartial du Finistère 1881 ». [Ref.↑]
Thème de l'article : Etude de documents anciens. Date de création : novembre 2006 Dernière modification : 5.05.2023 Avancement : [Développé] |