1786 - Inventaire après décès de Pierre Kergourlay de Kerautret - GrandTerrier

1786 - Inventaire après décès de Pierre Kergourlay de Kerautret

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§ E.D.F.

Sommaire

[modifier] 1 Introduction

Trois documents des Archives Départementales du Finistère sous la cote B 295, conservés à l'annexe de Brest.

  • Premier document de 3 pages daté du 2 juillet pour la pose de scellé.
  • Deuxième document de 19 pages daté des 10, 11 et 12 juillet pour l'inventaire des biens.
  • Troisième document de 32 pages daté du 2 au 14 octobre pour la vente des biens.

[modifier] 2 Transcription

[modifier] 2.1 Scellés

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2 juillet 1786

L'an mil sept cent quatre vingt six le deux juillet, je soussigné greffier de la sénéchaussée et siège présidial de Quimper rapporte m'être à la requête de Monsieur le procureur du Roi transporté jusques au lieu de Kerautret en la paroisse d'Ergué-Gabéric à l'effet de sceller et annoter les meubles et effets y délaissés par pierre Kergourlay ce pour la conservation des droits et intérêts de qui il appartiendra où rendant et partant à Jeanne Le Roi sa veuve je l'ai interpellé de me déclarer et faire voir les meubles et effets dépendant de la succession dudit Kergourlay ce qu'elle a fait comme fruit.

une crémaillère, trois trépieds, deux mauvaises poéles à crepe, une poele à frire, un fusil, un pot et deux marmites de feu, huit casiers, un passe-lait d'airain [1], une table coulante [2], un lit clos garni de deux coettes de balle, deux couverures de laine, une armoire à quatre battants, deux tiroirs dans laquelle il s'est trouvé dix draps, dix nappes, un vaisselier et son buffet garni de quelques mauvaises assiettes de fayance [3], six plats d'étain, un vieux lit clos sans accoutrements, une autre table coulante [2], une couchette de lit et ses accoutrements, un charnier [4] aux deux tiers vuide, une pele à feu, deux fers à repasser.

Dans la chambre d'en haut

Une armoire à quatre battants, deux tiroirs renfermant de mauvaises hardes de lit, un lit clos sans

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accoutrement, un ban.

Dans la chambre à côté

Une armoire à deux battants à l'usage de la veuve, un lit clos garni de ses accoutrements, deux couvertures de laine, une couchette de lit garni d'une coette, traversins de balle, une armoire à quatre battants et deux tiroirs à l'usage du défunt, sur l'un des battants d'en haut j'ai apposé une bande de scellé, me suis saisi de la clef après avoir renfermé les autres clefs dans la dite armoire.

Dans la chambre au bout de la maison

Deux couchettes de lit garni de leur accoutrement, une armoire à deux battants renfermant cinq coettes vuides, une vieille armoire à quatre battants, deux tiroirs vuides, cinq draps à vanner, un coffre fermant à clef à l'usage du vallet, une huge renfermant environ six boisseaux [5] seigle, une autre huge renfermant environ quatre boisseaux [5] seigle, trois huges vuides, un coffre vuide, une huge renfermant environ dix boisseaux [5] bled noir.

Dans la maison à buée [6]

Une maye à patte [7], deux grands bassins d'airain [1], un baillot à buée [8], deux grands pièges à loup, une crémaillère, trois faulx, deux [...], dix croques à jambon tant bons que mauvais, douze tranches, deux peles, six fourches de fer, une grande et petite scie, trois haches, douze faucilles, trois milliers de fagots vendus par le défunt et donc on n'a pas touché, le prix deux cent onze livres dix sols, trois charettes ferrées, deux charrues avec leurs apparaux.

Deux vieux chevaux, une vieille jument et deux poulains, quatre boeufs a labeur, dix vaches, huit bovillons et génisses, cinq veaux de cette année, et un moyen cochon.

Dans la cave

Deux fus vuides, une barrique pleine de cidre

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Dans l'auvant

Deux douzaines de planches, treize fus d'un tierçon [9] vuides

Et sont tous les meubles et effets que la ditte veuve m'a déclarer dépendre de la succession du dit feu Pierre Kergourlay de la garde et conservation d'iceux, je l'ai chargé pour les représenter lorsque requis sera fait sur les lieux pour mon seign la ditte Jeanne Le Roi ayant déclaré ne le savoir faire de ce interpellée.

Gelin greffier

Scellé à Quimper le 14 juillet 1786
Reçu cinq livres douze sous cinq deniers.

D'Armandin

[modifier] 2.2 Inventaire

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à compléter

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  • [...]
  • un vaisselier avec son buffet estimé trois livres
  • treize assiettes de fayance [3] estimées vingt six sous
  • six assiettes d'étain [10] pesant dix livres à raison de dix sous la livre estimé cinq livres
  • trois écuelles de fayance [3] estimées six sous
  • onze écuelles de terre estimées onze sous
  • un poivrier de fer blanc estimé trois sous
  • un saladier de fayance [3] estimé trois sous
  • un plat de terre estimé quatre sous
  • des pots à lait, terrines et autres mauvaises poteries estimées ensemble trente sous
  • quatre seaux estimés quatre livres
  • une [...] estimée dix huit sous

total 19 livres 7 sous

[modifier] 2.3 Vente

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à compléter

Page 8b

et survenu le tard nous avons renvoyé la continuation de la présente vente [...] du présent sous notre seing ceux dudit Jaouen aux qualités et audit Daoudal crieur les dits jour et an que devant.

Jaouen ; Daoudal ; Pouniac, commissaire

Et avenu ce jour sept octobre mil sept cent quatre vingt six nous avons à la même et ayant même crieur que devant procédé à la continuation de la présente vente comme suit

Et premier
  • un croc à frembois [11] et un râteau de fer adjugé à Hervé Troalen vingt cinq sous
  • un jouc ferré adjugé à Marie Lizien trois livres
  • un oeillet à charrette et un clou de fer adjugés à Yves Costiou vingt cinq sous
  • un saladier, une sole et trois assiettes de fayance [3] adjugés à Anne Leroy vingt cinq sous
  • sept assiettes de fayance [3] adjugées à Jeanne Leroy trente quatre sous
  • un beurrier de fayance [3], deux écuelles et un poivrier de fer blanc adjugés à Anne Leroy onze sous
  • une meule avec une auge adjugées à Allain Bolloré douze sous
  • un escabeau adjugé à Yves Costiou dix sous six deniers
  • un petit coffre adjugé à Jeanne Leroy quatre livres douze sous six deniers

total 14 livres 15 sous

[modifier] 3 Annotations

  1. Airain, s.m. : bronze, alliage de cuivre et d'étain. Matériau utilisé couramment pour les marmites. Source : histoiresdeserieb.free.fr. Alliage à base de cuivre et de différents métaux, en particulier d'étain, désigné aujourd'hui sous le nom de bronze. Source : TRLFi. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
  2. Table coulante, s.f. : table servant soit de coffre (garde-manger), soit de maie à päte (pétrin). Le dessus de la table coulisse pour permettre de travailler la pâte dans le pétrin ou d'accéder à ce qui y était stocké. Citée dans les inventaires successoraux aux 17e et 8e. Source : histoiresdeserieb sur free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
  3. Fayance, fayence, faïence, s.f. : adaptation de Faenza, nom d'une ville d'Italie renommée pour ses poteries émaillées. Source : Dictionnaire de l'Académie Française. Au 18e siècle, dans les inventaires de la région quimpéroise, en provenance des faïenceries de Locmaria, on note "des assiettes ou saladier de fayance", "des beurriers de terre de Locmaria" ... [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6]
  4. Charnier, s.m. : meuble, en pierre ou en bois, dans lequel est rangée la viande salée. Source : Jean Le Tallec 1994. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  5. Boisseau, s.m. : mesure de capacité pour les matières sèches, les grains surtout. Sa contenance varie beaucoup suivant les produits et les localités et aussi suivant que la mesure est rase ou comble [¤source : AD Finistère, glossaire des cahiers de doléances]. La précision « Mesure du Roi » indique la volonté d'uniformiser les disparités, avant que le poids en mesure décimale ne soit adopté à la Révolution. Avant uniformisation, chaque ville ou village avait ses poids et ses mesures particuliers. Dans certains cantons, et plus particulièrement en Bretagne on était obligé d'avoir jusqu'à six mesures différentes dans son grenier pour procéder aux pesées. Par exemple le boisseau ras pour le froment contenait 11,2 litres à Morlaix et 107,1 litres à Landevennec [¤source : Wikipedia]. La mesure de Quimper était établie comme suit : 67 litres pour le froment et le seigle, 82 pour l'avoine et 79 pour le blé noir [¤source : Document GT de 1808] ou alors 67 litres pour le froment, 82 pour le seigle, et 80 pour l'avoine [¤source : Document GT de 1807]. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2]
  6. Maison à buée, s.f. : désigne la buanderie dans les documents d'inventaire sur succession au 17e et 18e siècle. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  7. Maye à patte, s.f. : support sur lequel on pétrissait la pâte à pain. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  8. Baillot, bayeau, s.m. : Baillot à buée : baquet servant à faire la lessive (histoiresdeserieb sur free.fr.) La buée est l'ancien nom de la lessive traditionnelle jusqu'au début du XXe siècle qui voit la disparition de ce mode de lavage avec le développement de la lessiveuse en fer. La baille était généralement un baquet cerclé de fer de la taille d'un demi-fut ou d'un tonneau entier ouvert sur le dessus, et ce fut était placé sur une pierre ronde de granit creusé de rigoles d'évacuation. Un baillot peut aussi désigner un récipient pour conserver le lard ou d'autres aliments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  9. Tierçon, s.m. : métrologie ancienne, tiers d'une mesure entière. Un tierçon de muid est de quatre-vingt-seize pintes. Tonneau de cette capacité. Source : Trésor Langue Française. Un tiercon de Bordeaux : 90 pintes. Un tiercon de Bordeaux contient 1,490 hectolitres soit 160 pintes. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  10. Etain, estain, s.m. : métal gris blanc, ductile, malléable, le plus fusible de tous les métaux usuels, et s'effritant aux très basses températures. Ce métal, quelquefois allié au plomb, servant à la fabrication d'objets d'usage courant ou d'objets d'art. Vaisselle d'étain ; soldat d'étain ; graver des plats d'étain. Source : Trésor Langue Française. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  11. Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑]

[modifier] 4 Originaux

<gallery2 caption="Vente - fin"> image:B295-i13b.jpg|Page 13b image:B295-i14.jpg|Page 14 image:B295-i14b.jpg|Page 14b image:B295-i15.jpg|Page 15 image:B295-i15b.jpg|Page 15b image:B295-i16.jpg|Page 16 image:B295-i16b.jpg|Page 16b image:B295-i17.jpg|Page 17 </gallery>



Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

Date de création : Septembre 2009    Dernière modification : 31.10.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]