1786-1787 - Rapports médicaux sur le traitement de l'épidémie de dysenterie
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La maladie épidémique déclarée à Ergué-Gabéric et Briec est vraisemblablement la dysenterie qui est une maladie infectieuse grave se traduisant par des diarrhées et crampes abdominales, et une mortalité importante. Le nombre d'habitants de la paroisse est d'environ 1500 âmes. Si le nombre de morts en 1786-87 est de 200 sur 2 ans, la plus grand pic de décès annuel reste l'année 1779 : 159 morts, soit plus du double d'une année normale et plus de 10% de la population totale (cf. étude démographique dans le chapitre suivant). | La maladie épidémique déclarée à Ergué-Gabéric et Briec est vraisemblablement la dysenterie qui est une maladie infectieuse grave se traduisant par des diarrhées et crampes abdominales, et une mortalité importante. Le nombre d'habitants de la paroisse est d'environ 1500 âmes. Si le nombre de morts en 1786-87 est de 200 sur 2 ans, la plus grand pic de décès annuel reste l'année 1779 : 159 morts, soit plus du double d'une année normale et plus de 10% de la population totale (cf. étude démographique dans le chapitre suivant). | ||
- | Dans la lettre du subdélégué il est question aussi de la fin d'épidémie sur la paroisse de Briec, laquelle s'est propagée à Ergué-Gabéric où des secours sont demandées : « <i>Les malades pauvres de Briec se rétablissent, le cour du mal est arrêté et je n'y vois plus que quelques malheureux qui aient besoin de secours, ... À peine le mal cesse-t-il d'un cotté qu'il se reproduit d'un autre (au Grand Ergué). ... le peuple de cette paroisse a réellement bezoin de secours, et que la présence du chirurgien y est d'autant plus nécessaire que M.M. les prêtres sont eux-mêmes grabataires. </i> ». | + | Dans la lettre du subdélégué il est question aussi de la fin d'épidémie sur la paroisse de Briec, laquelle s'est propagée à Ergué-Gabéric où des secours sont demandés : « <i>Les malades pauvres de Briec se rétablissent, le cour du mal est arrêté et je n'y vois plus que quelques malheureux qui aient besoin de secours, ... À peine le mal cesse-t-il d'un cotté qu'il se reproduit d'un autre (au Grand Ergué). ... le peuple de cette paroisse a réellement bezoin de secours, et que la présence du chirurgien y est d'autant plus nécessaire que M.M. les prêtres sont eux-mêmes grabataires. </i> ». |
Les remèdes utilisés par les médecins et chirurgiens sont faits exclusivement de « <i>miels, syrops et vinaigre</i> ». Les sirops et les boissons vinaigrées sont accompagnés de produits à base de plantes et préparations diverses dont un rapport donne précisément la quantité précise consommée à Ergué Gabéric pendant le passage du chirurgien Kerjean <ref name="Kerjean">{{PR-Kerjean}}</ref> en octobre 1796 : deux livres de manne <ref name="Manne">{{K-Manne}}</ref> (suc purgatif du frêne), une demie livre de senné <ref name="Séné">{{K-Séné}}</ref> (plante laxative), une livre de sel de plomb <ref name="Seldeplomb">{{K-Seldeplomb}}</ref> (effets constipatifs), quatre onces de sel de nitre <ref name="Seldenitre">{{K-Seldenitre}}</ref> (maux d'estomac), huit onces de crême de tartre <ref name="Crêmedetartre">{{K-Crêmedetartre}}</ref>(purge de bitartrate de potassium), une once de semen contra <ref name="Semencontra">{{K-Semencontra}}</ref> (plante vermifuge) et enfin six onces de jalap <ref name="Jalap">{{K-Jalap}}</ref> (poudre purgative de tubercule). | Les remèdes utilisés par les médecins et chirurgiens sont faits exclusivement de « <i>miels, syrops et vinaigre</i> ». Les sirops et les boissons vinaigrées sont accompagnés de produits à base de plantes et préparations diverses dont un rapport donne précisément la quantité précise consommée à Ergué Gabéric pendant le passage du chirurgien Kerjean <ref name="Kerjean">{{PR-Kerjean}}</ref> en octobre 1796 : deux livres de manne <ref name="Manne">{{K-Manne}}</ref> (suc purgatif du frêne), une demie livre de senné <ref name="Séné">{{K-Séné}}</ref> (plante laxative), une livre de sel de plomb <ref name="Seldeplomb">{{K-Seldeplomb}}</ref> (effets constipatifs), quatre onces de sel de nitre <ref name="Seldenitre">{{K-Seldenitre}}</ref> (maux d'estomac), huit onces de crême de tartre <ref name="Crêmedetartre">{{K-Crêmedetartre}}</ref>(purge de bitartrate de potassium), une once de semen contra <ref name="Semencontra">{{K-Semencontra}}</ref> (plante vermifuge) et enfin six onces de jalap <ref name="Jalap">{{K-Jalap}}</ref> (poudre purgative de tubercule). | ||
- | Le paiement des honoraires des médecins et chirurgien est déclenché par l'intendant de Bretagne, au vu des rapports et certificats. Le tarif journalier est de 6 livres pour le chirurgien et de 10 pour le médecin. | + | Les paiements des honoraires du médecin (celui qui établit le traitement) et du chirurgien (celui qui applique le traitement) est déclenché par l'intendant de Bretagne, au vu des rapports et certificats. Le tarif journalier est différente : 6 livres pour le chirurgien et de 15 pour le médecin. |
- | Il en avise le subdélégué et les chirurgiens qui sont payés pour leurs journées, au vu des certificats attestés par les recteurs. | + | |
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- | Les pièces de 1786 concernant Ergué-Gabéric incluent également un rapport sous forme de tableau, adressé à la subdélégation <ref name=Sub>{{K-Subdélégué}}. Dépendant de la généralité de Bretagne à Rennes, et donc de l'intendant Bertrand de Molleville, le subdélégué de Quimper en 1783 est François-Marie-Hyacinthe Le Goazre de Kervelegan.</ref> de Quimper pour les mois de septembre et octobre 1786 quant à l'état des 91 malades habitant le Grand Ergué et visités par le chirurgien Kerjean <ref name="Kerjean">{{PR-Kerjean}}</ref>. | + | Les pièces de 1786 concernant Ergué-Gabéric incluent également un rapport sous forme de tableau, adressé à la subdélégation <ref name=Sub>{{K-Subdélégué}}. Dépendant de la généralité de Bretagne à Rennes, et donc de l'intendant Bertrand de Molleville, le subdélégué de Quimper en 1783 est François-Marie-Hyacinthe Le Goazre de Kervelegan.</ref> de Quimper pour les mois de septembre et octobre 1786 quant à l'état des 91 malades du Grand Ergué visités par le chirurgien Kerjean <ref name="Kerjean">{{PR-Kerjean}}</ref> et le médecin Jean-Baptiste Le Breton <ref>{{LeBreton}}</ref>. |
En septembre-octobre 1786 sur Ergué-Gabéric, on décompte 87 personnes guéries, 94 attaqués de la maladie, mais aucun mort récente. On trouvera dans le rapport la liste des personnes traitées, toutes qualifiées de pauvres et réparties en deux catégories, la première classe <ref name=Premiere>Les pauvres de la première classe sont ceux que leur dénuement autorise à recevoir des soins gratuits, mais qui peuvent se nourrir à leur frais. Source : C. Nougaret-Chapalain, <i>La lutte contre les épidémies dans le diocèse de Rennes au XVIIIe siècle</i>, Bibliothèque de l'école des chartes, Année 1982, Volume 140, Numéro 2, p. 215-233.</ref> ou la dernière classe <ref name=Derniere>Les pauvres de la dernière classe vivent dans une misère extrême ; ils ne paient pas l'assistance médicale et alimentaire qu'on leur fournit. Source : C. Nougaret-Chapalain.</ref>, suivant leur ressources. Les deux classes sont soignées gratuitement, la dernière bénéficiant en plus d'une aide alimentaire, c'est-à-dire du bouillon, du riz et éventuellement un peu de pain. | En septembre-octobre 1786 sur Ergué-Gabéric, on décompte 87 personnes guéries, 94 attaqués de la maladie, mais aucun mort récente. On trouvera dans le rapport la liste des personnes traitées, toutes qualifiées de pauvres et réparties en deux catégories, la première classe <ref name=Premiere>Les pauvres de la première classe sont ceux que leur dénuement autorise à recevoir des soins gratuits, mais qui peuvent se nourrir à leur frais. Source : C. Nougaret-Chapalain, <i>La lutte contre les épidémies dans le diocèse de Rennes au XVIIIe siècle</i>, Bibliothèque de l'école des chartes, Année 1982, Volume 140, Numéro 2, p. 215-233.</ref> ou la dernière classe <ref name=Derniere>Les pauvres de la dernière classe vivent dans une misère extrême ; ils ne paient pas l'assistance médicale et alimentaire qu'on leur fournit. Source : C. Nougaret-Chapalain.</ref>, suivant leur ressources. Les deux classes sont soignées gratuitement, la dernière bénéficiant en plus d'une aide alimentaire, c'est-à-dire du bouillon, du riz et éventuellement un peu de pain. | ||
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L'intendant <ref name=Intendant>{{K-Intendant}}</ref>, en charge d'obtenir les fonds et les remèdes nécessaires, est le destinataire des rapports et du tableau récapitulatif. Sur le tableau le médecin et le recteur Denys <ref name=Denys>-</ref> certifie le travail réalisé par le chirurgien pendant 31 journées entières : « <i>il s'est acquitté avec zèle et intelligence des devoirs de son état</i> ». Le recteur appose également son nom dans la colonne des personnes soignées de la première classe <ref name=Premiere>-</ref>, en bas de la liste des 90 autres malades, et juste avant la signature du capitaine . | L'intendant <ref name=Intendant>{{K-Intendant}}</ref>, en charge d'obtenir les fonds et les remèdes nécessaires, est le destinataire des rapports et du tableau récapitulatif. Sur le tableau le médecin et le recteur Denys <ref name=Denys>-</ref> certifie le travail réalisé par le chirurgien pendant 31 journées entières : « <i>il s'est acquitté avec zèle et intelligence des devoirs de son état</i> ». Le recteur appose également son nom dans la colonne des personnes soignées de la première classe <ref name=Premiere>-</ref>, en bas de la liste des 90 autres malades, et juste avant la signature du capitaine . | ||
- | En avril 1787 le chirurgien Kerjean et le médecin Le Breton font une nouvelle visite plus courte à Ergué-Gabéric pour contrôler l'évolution de l'épidémie qui est en régression. Les remèdes distribués sont de nouveau les « <i>miels, syrops et vinaigre</i> », et l'apothicaire Arvennou est payé 25 livres par le receveur des Domaines et Droits de Bretagne pour la délivrance aux malades de Briec, Ergué-Gabéric et Locmaria. | + | En avril 1787 le chirurgien Kerjean <ref name=Kerjean>-</ref> et le médecin Le Breton <ref>{{LeBreton}}</ref> font une nouvelle visite plus courte à Ergué-Gabéric pour contrôler l'évolution de l'épidémie qui est en régression. Les remèdes distribués sont de nouveau les « <i>miels, syrops et vinaigre</i> », et l'apothicaire Arvennou est payé 25 livres par le receveur des Domaines et Droits de Bretagne pour la délivrance aux malades de Briec, Ergué-Gabéric et Locmaria. |
Le sentiment du chirurgien Yves-Marie Kerjean <ref name=Kerjean>-</ref> après son premier passage est le suivant : « <i>Il semblerait, par le petit nombre de personnes traitées dans cette paroisse, qu'elle a été moins maltraitée que la paroisse de Briec. Cependant par le grand nombre de convalescents que j'y ai trouvé en arrivant, il me parait que relativement à l'étendue des deux paroisses, celle d'Ergué-Gabéric a autant souffert que celle de Briec, la maladie est la même partout</i> ». | Le sentiment du chirurgien Yves-Marie Kerjean <ref name=Kerjean>-</ref> après son premier passage est le suivant : « <i>Il semblerait, par le petit nombre de personnes traitées dans cette paroisse, qu'elle a été moins maltraitée que la paroisse de Briec. Cependant par le grand nombre de convalescents que j'y ai trouvé en arrivant, il me parait que relativement à l'étendue des deux paroisses, celle d'Ergué-Gabéric a autant souffert que celle de Briec, la maladie est la même partout</i> ». |
Version du 13 avril ~ ebrel 2018 à 17:12
| En 1786 et 1787 les médecins font des rapports circonstanciés sur les résultats contre l'épidémie de dysenterie qui a touché de nombreuses personnes en basse Bretagne, document qui nous apporte de précieux renseignements sur la manières de traiter les épidémies en cette fin du 18e siècle.
Autres lectures : « Pierre-Alain Denys, recteur (1785-1787) » ¤ « 1790 - Un recensement inédit à Ergué-Gabéric » ¤ « 1908-1921 - Epidémies de grippe, rougeole, dysenterie et teigne dans les écoles » ¤ « 1927 - Epidémie de teigne tondante parmi les pupilles de l'oeuvre Grancher » ¤ « 1877 - Pierre Nédélec, guérisseur de la rage, condamné pour exercice illégal de la médecine » ¤ |
1 Présentation
Les documents sont conservés aux Archives Départementales d'Ille-et-Vilaine dans une liasse incluant des rapports et tableaux sur l'évolution d'une pandémie dans les autres communes de Cornouaille, à savoir notamment Quimper, Briec, Plogonnec, Douarnenez. Le dossier démarre par une lettre datée de septembre 1786 du subdélégué Le Goazre La maladie épidémique déclarée à Ergué-Gabéric et Briec est vraisemblablement la dysenterie qui est une maladie infectieuse grave se traduisant par des diarrhées et crampes abdominales, et une mortalité importante. Le nombre d'habitants de la paroisse est d'environ 1500 âmes. Si le nombre de morts en 1786-87 est de 200 sur 2 ans, la plus grand pic de décès annuel reste l'année 1779 : 159 morts, soit plus du double d'une année normale et plus de 10% de la population totale (cf. étude démographique dans le chapitre suivant). Dans la lettre du subdélégué il est question aussi de la fin d'épidémie sur la paroisse de Briec, laquelle s'est propagée à Ergué-Gabéric où des secours sont demandés : « Les malades pauvres de Briec se rétablissent, le cour du mal est arrêté et je n'y vois plus que quelques malheureux qui aient besoin de secours, ... À peine le mal cesse-t-il d'un cotté qu'il se reproduit d'un autre (au Grand Ergué). ... le peuple de cette paroisse a réellement bezoin de secours, et que la présence du chirurgien y est d'autant plus nécessaire que M.M. les prêtres sont eux-mêmes grabataires. ». Les remèdes utilisés par les médecins et chirurgiens sont faits exclusivement de « miels, syrops et vinaigre ». Les sirops et les boissons vinaigrées sont accompagnés de produits à base de plantes et préparations diverses dont un rapport donne précisément la quantité précise consommée à Ergué Gabéric pendant le passage du chirurgien Kerjean Les paiements des honoraires du médecin (celui qui établit le traitement) et du chirurgien (celui qui applique le traitement) est déclenché par l'intendant de Bretagne, au vu des rapports et certificats. Le tarif journalier est différente : 6 livres pour le chirurgien et de 15 pour le médecin. |
Les pièces de 1786 concernant Ergué-Gabéric incluent également un rapport sous forme de tableau, adressé à la subdélégation En septembre-octobre 1786 sur Ergué-Gabéric, on décompte 87 personnes guéries, 94 attaqués de la maladie, mais aucun mort récente. On trouvera dans le rapport la liste des personnes traitées, toutes qualifiées de pauvres et réparties en deux catégories, la première classe L'intendant En avril 1787 le chirurgien Kerjean Le sentiment du chirurgien Yves-Marie Kerjean |
2 Démographie du 18e
L'épidémie de 1786 est la dernière d'une série qui n'a cessé de décimer les populations bretonnes tout au long du 18e siècle, et à Ergué-Gabéric en particulier. Pour preuve la pyramide des âges dressée grâce au recensement de la population d'Ergué-Gabéric en 1790. On remarque que les nombres recensés par tranche d'âge sont très variables d'une année à l'autre, la courbe est très grignotée. Ce n'est pas pour autant que les années de dysenterie (1779, 1786) soient marquées d'un creux très net, car la mortalité ne touchait pas que les naissances de l'année, et les nourrissons nourris au sein maternel étaient un peu protégés des contagions. |
La courbe de mortalité annuelle obtenue par les tables de répartition des décès constituées par le Centre Généalogique du Finistère est plus parlante. On y repère très nettement les années épidémiques à Ergué-Gabéric : 1720, 1739, 1759, 1768-69, 1772, 1779, 1783, 1786-87. L'année 1779 fut terrible pour toute la Bretagne qui connut un grave déficit démographique. Les années et le siècle suivants, la courbe de mortalité reprit une pente normale et stable. Si le nombre de morts à Ergué-Gabéric en 1786-87, 200 sur 2 ans, la plus grand pic de décès annuel reste l'année 1779 : 159 morts, soit plus du double d'une année normale et plus de 10% de la population totale. |
3 Transcriptions
Lettre du subdélégué de sept 1786
Rapports de 1786
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Tableau de 1786
Rapports de 1787
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4 Originaux
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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Rapports de 1786 | |||||
Tableau de 1786 | |||||
Rapports de 1787 | |||||
5 Annotations
- Subdélégué, s.m. : sous l'Ancien Régime, la personne qui aide un intendant à administrer une généralité ; il y a généralement plusieurs subdélégués par généralité; source : Wikipedia. [Terme] [Lexique] Le subdélégué de Quimper en 1783 est François-Marie-Hyacinthe Le Goazre de Kervelegan. [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
- Intendant, s.m. : sous l'Ancien Régime, les intendants étaient les personnages centraux de l'administration royale dans les provinces ou généralités ; source : Wikipedia. [Terme] [Lexique]. En 1796, l'intendant de la généralité de Bretagne à Rennes est Bertrand de Molleville, successeur de Dupleix de Bacquencourt. [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Le recteur de la paroisse fut de 1784 à 1787 Pierre-Alain Denys, licencié en théologie, ancien professeur de théologie aux collèges de Lyon et de Quimper. [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2 3,3]
- Archives Départementales d'Ille-et-Vilaine, cote C 1375, extrait cité par Antoine Dupuy dans les Annales de Bretagne de 1886, Les épidémies en Bretagne au XVIIIe siècle, p. 115-140 et 290-308, 1887 p. 20-49 et 190-226. [Ref.↑]
- Yves-Marie Kerjean est né le 13 juillet 1755 à Quimper Saint-Julien. Initié franc-maçon dès 1776 à la loge La Parfaite Union où il est maître bleu, puis chevalier d'Orient et orateur de sa loge. Reçu chirurgien de l'amirauté de Quimper en 1785, il s'installe rue Kéréon. Suspecté de girondisme il doit s'exiler sur l'île de Jersey en 1794. Source : « Etude sur les francs-maçons quimpérois de Brunon Le Gall et Jean-Paul Péron ». [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4]
- Manne, s.f. : suc extrait de l'arbre du frêne. Cette substance a une propriété purgative (elle stimule l’appareil digestif et favorise le transit intestinal) et peut être indiquée dans le traitement de la constipation. Autrefois utilisé comme purgatif lors d'épidémie de dysenterie. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,0 6,1]
- Séné s.m. : petit arbuste utilisé comme plante médicinale laxative, proche de l'aloès et de la rhubarbe dont les principes actifs sont des dérivés naturels de l'anthraquinone qui augmentent les mouvements péristaltiques du côlon. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1]
- Sel de plomb, g.n.m. : appelé encore sel de saturne, ou sucre à cause de sa saveur sucrée, et par les chimistes acétate de plomb. Utilisé pour de nombreuses maladies, en autres la gonorrhée, mais également pour les hémorragies et la dysenterie. [Ref.↑ 8,0 8,1]
- Sel de nitre, g.n.m. : nitrate de potassium utilisé comme un diurétique, appelé aussi "salpètre". Historiquement, il a été utilisé comme un remède qui englobe tout pour les maux d'estomac, la douleur arthritique et de nombreuses autres conditions. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1]
- Crême de tartre, g.n.f. : bitartrate de potassium, utilisé en médecin pour ses effets laxatifs. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1]
- Semen contra, s.m. : plante médicinale "Artemisia cina" dont la propriété vermifuge est reconnu et recommandé pour éliminer le ver solitaire. Le nom commun « semen contra » vient du latin « semen contra vermes » ou « graine contre les vers ». Ce végétal est utilisé en syrop pour sa vertu digestive. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,0 11,1]
- Jalap, s.m. : poudre purgative tirée des tubercules du jalap tubéreux (Ipomoea purga), elle contient de la jalapine. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1]
- Jean-Baptiste Laurent Le Breton siège au Directoire du District de Quimper. Sa fonction de docteur en médecine de Quimper le met en charge des épidémies de la subdélégation ; il atteste par exemple les traitements délivrés par le médecin-chirurgien Kerjean. Le Breton est également membre de la loge maçonnique "La Parfaite Union" de Quimper, il en est le Vénérable en 1784. [Ref.↑]
- Les pauvres de la première classe sont ceux que leur dénuement autorise à recevoir des soins gratuits, mais qui peuvent se nourrir à leur frais. Source : C. Nougaret-Chapalain, La lutte contre les épidémies dans le diocèse de Rennes au XVIIIe siècle, Bibliothèque de l'école des chartes, Année 1982, Volume 140, Numéro 2, p. 215-233. [Ref.↑ 14,0 14,1 14,2]
- Les pauvres de la dernière classe vivent dans une misère extrême ; ils ne paient pas l'assistance médicale et alimentaire qu'on leur fournit. Source : C. Nougaret-Chapalain. [Ref.↑ 15,0 15,1]
- Jean-Baptiste Laurent Le Breton siège au Directoire du District de Quimper. Sa fonction de docteur en médecine de Quimper le met en charge des épidémies de la subdélégation ; il atteste par exemple les traitements délivrés par le médecin-chirurgien Kerjean. Le Breton est également membre de la loge maçonnique "La Parfaite Union" de Quimper, il en est le Vénérable en 1784. [Ref.↑]
- Gué, s.m. : milice, obligation des paroisses de fournir un contingent d'hommes qui peuvent être appelés à se battre pour défendre les frontières terrestres du pays. La milice de chaque paroisse est commandée par un capitaine, un lieutenant et un enseigne, tous trois élus. Source : AD Finistère, glossaire des cahiers de doléances. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Sans doute Guillaume Le Gall de Kerlaviou, recensé en 1790. [Ref.↑]
- Jean-Baptiste Laurent Le Breton siège au Directoire du District de Quimper. Sa fonction de docteur en médecine de Quimper le met en charge des épidémies de la subdélégation ; il atteste par exemple les traitements délivrés par le médecin-chirurgien Kerjean. Le Breton est également membre de la loge maçonnique "La Parfaite Union" de Quimper, il en est le Vénérable en 1784. [Ref.↑]
Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : Décembre 2009 Dernière modification : 13.04.2018 Avancement : [Développé] |