1736 - Minu du seigneur de La Marche pour le manoir et le moulin de Creongard - GrandTerrier

1736 - Minu du seigneur de La Marche pour le manoir et le moulin de Creongard

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§ E.D.F.

Sommaire

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Un minu [1] ou dénombrement du manoir et du moulin de Cre'chcongar, près de Penneren, pour le compte du seigneur de La Marche.

Autres lectures : « Crec'h Congar, Krec'h Kongar » ¤ 

1 Introduction

 

2 Transcriptions

Page 1 :

Ce jour sixiesme feuvrier avant midy l'an mil sept cents trente six devant nous notaires Royaux de la Sénéchaussée [2] de Quimper avec soumission y jurée a comparu messire François Louis chef de nom et d'armes Delamarche, seigneur dudit lieu, faisant pour Messire Charles Yves le vicomte seigneur comte du Rumain héritier principal et noble de dame Julienne de Kerbocent de Coatanfao, dame comtesse de Rumain, sa mère, lequel dit lieu Delamarche, en la ditte qualité, déclare que pour paruession de l'elligement du rachapt [3] acquis au Roy, par le cedes arrivé à la diite dame comtesse du Rumain dans le mois de janvier de l'année mil sept cents trente cinq, il fournit le présent bref minu [1] à noble homme Guillaume René Billoart receveur du domaine du Roy à Quimper ; des terres et héritages dont est morte propriestaire sous la ditte sénéchaussée [2] de Quimper la ditte dame comtesse du Rumain desquels biens le dénombrement sommaire suit.

Le lieu et manoir noble de Creongard avec la meterie, apartenances et dependances, situé en la paroisse d'Ergué-Gaberic, tenu à ferme par Marie Credou veuve pour en payer par arrêt ferme la somme de cent soixante cinq livres ; et en outre il est deub cinq sols de cheffrente [4] sur le dit manoir à la recette du domaine de Quimper.

Le moulin dépendant du dit manoir appelé le moulin de Benerven autrement Creongard avec les biais et moutaux presentement (...) estant tombé en ruine depuis environ trois ans. Ne meritant pas d'estre relevé par raport au peu de mouteaux qui en sont sujets ; et depend dudit moulin un petit (...) affermé verbalement à la ditte Marie Credou six livres.

Le lieu et manoir noble de Kerfrez en la ditte paroisse tenu à domaine congeable [5] par Noel Jourdren et Jeanne Le Bars veuve pour payer par an de rente convenancière seize livres, 9 sols par

Page 4 :

argent ; quinses combles [6] froment ...

 

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3 Originaux

Lieu de conservation :
  • Archives Départementales du Finistère.
  • Cote 32 J 70.
 

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4 Annotations

  1. Minu, menu, s.m. : terme d'usage en Bretagne, pour exprimer la déclaration et le dénombrement que le nouveau possesseur à titre successif doit donner par le menu à son seigneur, des héritages, terres et rentes foncières qui lui sont échus à ce titre, et qui sont sujets à rachat, pour faire la liquidation de ce droit. Source: Dictionnaire Godefroy 1880. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
  2. Sénéchaussée, s.f. : juridiction d'un sénéchal ; étendue de sa juridiction. Sénéchal, s.m. : officier royal qui, dans certaines provinces, exerce des fonctions analogues à celles d'un bailli pour la justice, les finances, etc. Source : Dict. DMF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
  3. Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  4. Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  5. Domaine congéable, s.m. : mode de tenue le plus fréquent en Cornouaille et en Trégor au Moyen-Age pour la concession des terres. Ces dernières constituent le fonds et restent la propriété des seigneurs. Par contre les édifices sont concédés en propriété aux domaniers par le propriétaire foncier (généralement noble) qui peut, en fin de bail, congéer ou congédier les domaniers, en leur remboursant la valeur différentielle des édifices nouveaux ou améliorés. Cela comprend tout ce qui se trouve au dessus du roc nu, notamment les bâtiments, les arbres fruitiers, les fossés et talus, les moissons, les engrais. Ce régime qui ne sera pas supprimé à la Révolution malgré les doléances de certaines communes bretonnes, sera maintenu par l'assemblée constituante en 1791, supprimé en août 1792 et re-confirmé en 1797. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  6. Comble, s.f. et adj. : mesure de capacité pour les grains, probablement la mine comble, c'est-à-dire 6 boisseaux ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. En région quimpéroise le terme comble est plutôt donné comme équivalent d'un grand boisseau comble, par opposition à un simple boisseau ras. Soit précisément 67 litres pour le froment, 82 pour le seigle, et 80 pour l'avoine [¤source : Document GT de 1807]. La comble se distincte de la raze ; le terme est utilisé aussi comme adjectif pour préciser que la hauteur en son milieu dépasse le bord de récipient de mesure, par opposition à l'adjectif "rase". [Terme] [Lexique] [Ref.↑]


Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

Date de création : Juillet 2012    Dernière modification : 21.07.2012    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]