Pardonerien e Kerdevot, Pardon à Kerdévot, Feiz ha breiz 1871
Un article de GrandTerrier.
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Un compte rendu du pardon de Kerdévot, publié le 13 mai 1871 dans Feiz ha Breiz Outre l'organisation d'une procession de pardon de début d'année, le vicaire général Léopold de Léséleuc prononce un prêche à l'adresse des soldats survivants de la guerre de 1870, à l'occasion de la réception d'un ex-voto de remerciement. |
Autres lectures : « LE ROY Alfred - Monseigneur Léopold de Léséleuc de Kerouara » ¤ « Pèlerinage à Notre-Dame de Kerdévot, l'Impartial du Finistère 1871 » ¤ « Kemperiz e Kerzevot, Quimpérois à Kerdévot, Feiz ha breiz 1870 » ¤ « Un jeu à base d'énigmes pour une visite guidée de la chapelle de Kerdévot » ¤ « La photo sur carton des pardonneurs de Kerdévot dans les années 1880 » ¤ « Le pardon de ND de Kerdévot » ¤
1 Présentation
Cet article, signé des initiales L.B., sur les pardonneurs Cela démarre par une ode à la nature : « Caret a rant, d'an deiziou kenta euz an nevez amzer, pa gomans an traou sevel a nevez, da vintin pa veler an heol o sevel adren ar meneziou ... » (J'adore, aux premiers jours du printemps, quand les choses commencent à se développer de nouveau, le matin quand on voit le soleil se lever derrière les montagnes). Et cet état poétique typique du mois de Marie est l'occasion de faire pénitence et gagner des indulgences Ce pardon de Kerdévot du 4 mai 1871, tout comme le pèlerinage du 4 avril 1871 un mois plus tôt, célèbre le retour de guerre des soldats français, et le vicaire général de Quimper, Léopold de Léséleuc, prononce un prêche en breton à la gloire des mères des soldats de retour d'une guerre meurtrière qui s'est enfin achevée. Un ex-voto de marbre blanc et de lettres dorées est mis ce jour dans la chapelle avec une inscription dont la traduction en breton rapportée par le journal est : « Merk a Anaoudegez vad da I.-V KERDEVOT Evit ar skoazel E deus teurvezet rei D'hor Soudardet, Mobilet, Ha Mobilizet. 1871 » (Marque de reconnaissance à N.-D de KERDEVOT pour l'assistance Qu'elle a daigné donner A nos soldats, mobiles, Et mobilisés, 1871. En fait le texte de la plaque encore aujourd'hui visible sur place sur le pilier central dédié aux ex-votos est un peu plus laconique : « Reconnaissance à ND de Kerdévot qui a si bien protégé nos soldats et mobiles Bretons. 1871 », les mobiles étant l'abréviation de la Garde nationale mobile, dans laquelle servaient de nombreux bretons appelés sur les fronts de l'est contre les prussiens, notamment à Belfort et à Bessoncourt. |
2 Transcription
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3 Traduction française
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4 Coupures de presse
13.05.1871 | |||||
5 Annotations
- « Feiz ha Breiz » est le premier journal hebdomadaire en langue bretonne, fondé en 1865 par le vicaire général Léopold-René de Léséleuc, sous la mandature de Mgr Sergent, et diffusé jusqu'en 1884, puis de 1899 à 1944, et enfin depuis 1945. De 1865 à 1883 la direction et rédaction furent assurées par Gabriel Morvan, puis par l'abbé Nédélec. En 1911, l'abbé Jean-Marie Perrot, rédacteur pour Feiz ha Breiz depuis 1902 en prend la direction jusqu'à sa mort en 1943. La revue Kroaz Breiz succéda de 1948 à 1950 à la revue Feiz ha Breiz, puis changea de nom pour s’appeler Bleun-Brug (1951-1984) quand elle commença à publier des articles en français. [Ref.↑]
- Pardonneurs, pluriel : bretonnisme dérivé du pluriel breton Pardonerien pour nommer les personnes assistant à un pardon breton (forme de pèlerinage et une des manifestations les plus traditionnelles de la foi populaire en Bretagne). En français classique le pardonneur est normalement l'ecclésiastique de haut rang qui conduit la procession avec croix et bannières. Mais en langue populaire emprunte de breton, le mot au pluriel désigne l'ensemble des pèlerins assemblés sur le lieu du pardon, généralement une chapelle, dans une démarche pénitentielle et festive. À noter que le grand poète François Villon (1431-1463) utilisait aussi cette même expression dans son poème "Les Repeues franches" : « Venez-y tous, bons pardonneurs, Qui sçavez faire les honneurs, Aux villages, de bons pastez, Avecques ces gras curatez, Qui ayment bien vostre venue Pour avoir la franche repeue ». [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
- Indulgence, s.f. : en religion catholique, rémission totale (indulgence plénière) ou partielle (indulgence partielle) des peines temporelles (temps de purgatoire) dues aux péchés déjà pardonnés, accordée par l'Église. Expression : Gagner des indulgences. "Le promeneur qui, au pied du calvaire, dit un Pater et un Ave, a droit à quarante jours d'indulgences" (Renard, Journal,1906, p. 1070). Source : TLFi. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Coupures de presse relatant l'histoire et la mémoire d'Ergué-Gabéric Date de création : septembre 2012 Dernière modification : 31.01.2020 Avancement : [Développé] |