1859-1887 - Fermage des métairies de Kervéguen, incendie et exil nantais
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- | La liasse 60J68 du l'étude notariale Pouliquen à Pont-L'Abbé contient uniquement des pièces relatives aux métairies du village de Kervéguen, depuis les actes de ventes en 1754-62 jusqu'aux baux de fermage de la fin du 19e siècle. | + | Le carton d'archives n° 60J68, versé aux archives départementales par l'étude notariale Pouliquen à Pont-L'Abbé, contient uniquement des pièces relatives aux métairies du village de Kervéguen, depuis les actes de ventes en 1754-62 jusqu'aux baux de fermage de la fin du XIXe siècle. |
- | Et parmi ceux-ci les baux des deux métairies, courant sur deux fois neuf ans de 1859 à 1868, octroyés par les propriétaires de l'époque : Luigi Borghi, ingénieur de la Marine Royale Italienne, et son épouse Amélie Gobert de Neufmoulin. Cette dernière, par sa branche maternelle, a hérité du son bien gabéricois de Jean-François Le Déan, officier de la Compagnie des Indes, lequel le détenait de François-Louis de La Marche, seigneur de Lezergué, qui l'avait acquis de Laurent Le Galant, héritier du convenant de Kervéguen qui était autrefois inclus dans le fief de Botbodern (Elliant). | + | Et parmi ceux-ci les baux des deux métairies de Kervéguen, courant sur deux fois neuf ans de 1859 à 1868, octroyés par les propriétaires de l'époque : Luigi Borghi, ingénieur de la Marine Royale Italienne, et son épouse Amélie Gobert de Neufmoulin. Cette dernière, par sa branche maternelle, a hérité du son bien gabéricois de Jean-François Le Déan, officier de la Compagnie des Indes, lequel le détenait de François-Louis de La Marche, seigneur de Lezergué, qui l'avait acquis de Laurent Le Galant, héritier du convenant de Kervéguen qui était autrefois inclus dans le fief de Botbodern (Elliant). |
- | Le cadastre ... Grande métairie, bâtisse au toit de chaume en 198, Petite métairie maison en 195 | + | Les actes de fermages sont accompagnés d'extraits cadastraux qui permettent de situer les deux métairies voisines : la plus grande au sud centrée sur sa maison d'habitation en parcelle 198, et la petite au nord avec son logis en 195 (cf. plan ci-contre). |
- | état des stus ... résurgence du domaine congéable, aoûter <ref name="Aoûter">{{K-Aoûter}}</ref> et amulonner <ref name="Amulonner">{{K-Amulonner}}</ref> | + | Le contrat mentionne un document dit « <i>état des stus</i> » <ref name="Stu">{{K-Stu}}</ref>, valorisant les biens laissés par les fermiers successifs, essentiellement les foins et fumiers, une sorte de résurgence du domaine congéable de l'ancien régime, où si le propriétaire foncier pouvait congédier, le fermier sortant recevait le fruit de l'amélioration de son exploitation. |
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- | Les Hémon Auguste+Hervé + Le feu de chaume ... | + | |
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- | (Hervé-Auguste-...), savonnerie ... le quartier ouvrier de Chantenay, ou se concentraient alors les immigrés bretons, direction de L'Union Nationale des Combattants | + | |
+ | On trouve aussi, dans la description des obligations associées à une fin de bail, les termes pittoresques suivants : « <i>aoûter</i> » <ref name="Aoûter">{{K-Aoûter}}</ref> et « <i>amulonner</i> » <ref name="Amulonner">{{K-Amulonner}}</ref>, à savoir l'obligation de moissonner et de mettre la paille et le fumier en meulons (tas, bottes). | ||
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+ | Les bénéficiaires et fermiers de Kervéguen en 1859 et 1868 sont Auguste Hémon, né en 1823, et sa femme Pauline Hélou. En 1887 Hervé + Le feu de chaume ... | ||
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+ | (Hervé-Auguste-...), savonnerie ... le quartier ouvrier de Chantenay, ou se concentraient alors les immigrés bretons, direction de L'Union Nationale des Combattants | ||
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Version du 29 août ~ eost 2020 à 09:23
| Baux de fermage pour les années 1859 et 1868, articles de presse relatant l'incendie de 1887, et chronique nantaise.
Documents conservée aux Archives départementales du Finistère sous la cote 60J68, articles de journaux locaux, et le témoignage des Hémon émigrés à Nantes-Chantenay (grand merci à Romain Le Bards pour nous avoir transmis cette mémoire familiale). Autres lectures : « Toponyme Kervegenn » ¤ « Cartographie du lieu-dit » ¤ |
1 Présentation
Le carton d'archives n° 60J68, versé aux archives départementales par l'étude notariale Pouliquen à Pont-L'Abbé, contient uniquement des pièces relatives aux métairies du village de Kervéguen, depuis les actes de ventes en 1754-62 jusqu'aux baux de fermage de la fin du XIXe siècle. Et parmi ceux-ci les baux des deux métairies de Kervéguen, courant sur deux fois neuf ans de 1859 à 1868, octroyés par les propriétaires de l'époque : Luigi Borghi, ingénieur de la Marine Royale Italienne, et son épouse Amélie Gobert de Neufmoulin. Cette dernière, par sa branche maternelle, a hérité du son bien gabéricois de Jean-François Le Déan, officier de la Compagnie des Indes, lequel le détenait de François-Louis de La Marche, seigneur de Lezergué, qui l'avait acquis de Laurent Le Galant, héritier du convenant de Kervéguen qui était autrefois inclus dans le fief de Botbodern (Elliant). Les actes de fermages sont accompagnés d'extraits cadastraux qui permettent de situer les deux métairies voisines : la plus grande au sud centrée sur sa maison d'habitation en parcelle 198, et la petite au nord avec son logis en 195 (cf. plan ci-contre). Le contrat mentionne un document dit « état des stus » On trouve aussi, dans la description des obligations associées à une fin de bail, les termes pittoresques suivants : « aoûter » |
Les bénéficiaires et fermiers de Kervéguen en 1859 et 1868 sont Auguste Hémon, né en 1823, et sa femme Pauline Hélou. En 1887 Hervé + Le feu de chaume ... (Hervé-Auguste-...), savonnerie ... le quartier ouvrier de Chantenay, ou se concentraient alors les immigrés bretons, direction de L'Union Nationale des Combattants |
2 Transcriptions
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Bail de 1859
Bail de 1868
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Le Finistère du 20 avril 18870
L'Union Agricole du 20 avril 18870
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3 Originaux
Lieu de conservation : Archives Départementales du Finistère. Série : 60 J Fonds de l'étude Pouliquen, notaire à Pont-l'Abbé Cote : 60 J 68 |
Droit d'image : Protégé. Usage : Accès privé et restreint aux abonnés inscrits Accès : Connexion obligatoire sur un compte nominatif d'adhérent GrandTerrier. |
Baux de 1859 et 1868 | |||||
Cadastre | |||||
Journaux | |||||
4 Annotations
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- Stu, stuit, stuc, s.m. : sorte de fumier, d'engrais : « Jouira le tenancier de ses stucs et engrais estans aux terres de ladite tenue » (1578, Coutume de Bret., Nouv. Cout. gén., IV, 408) ; « Troys journées de terre en stus et engroys pour forment, terres labourables en stu et engroys pour avoine » (1510, inventaire par la cour de Treourec, Arch. Finist.). On trouve encore au XVIIIe s. : « un journal et demi de stus sous seigle » (1744, Arch. Finist. B 287). Source : dictionnaire Godefroy 1880. Jean-François Le Gonidec signale également en 1807 « Stû, adj. Je n'ai jamais vu employer ce mot qu'après le mot douar, terre ; douar stû, terre chaude, terre en rapport, terre préparée à recevoir la semence, après avoir été engraissée. Le Pelletier a considéré ce mot comme substr., et lui a donné la signification de fumier ». Au 19e siècle l'état de stus en Cornouaille était l'inventaire de tous les fumiers; pailles, foins, landes en réserve ou sur la terre dont la destination était de l'enrichir avant les labours. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
- Aoûter, v. : moissonner, récolter (TLFi). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Amulonner, v. : mettre le foin ou le fumier en tas (en meulon). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2]
- Modèle:K-Penty [Ref.↑ 4,0 4,1]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Août 2020 Dernière modification : 29.08.2020 Avancement : [Développé] |