1836-1837 - Lettres et archives relatives à la chute du clocher St-Guinal et sa restauration
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- | |Voir aussi : {{ArticleLettreBreton}} | + | <i>En 1836 le clocher de l'église paroissiale St-Guinal était terrassé par la foudre. Le conseil de fabrique se dépêcha de demander une aide financière au roi Louis-Philippe.</i> |
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+ | On trouvera ici les autres documents du dossier de reconstruction du clocher, à savoir les échanges avec l'Evêché, les compte-rendus des conseils municipaux, et les rapport de l'architecte en charge du dossier de restauration. | ||
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+ | Autres lectures : {{Tpg|1837 - Lettre en breton de paroissiens gabéricois à leur roi Louis-Philippe}}{{Tpg|Lettre en breton au roi Louis-Philippe, Le Siècle et L'Armoricain 1837}} {{Tpg|BOUËT Alexandre - Galerie bretonne ou Vie des bretons de l'Armorique}} {{Tpg|Lizher d'an Aotrou Roue Loeiz-Fulup}} {{Tpg|HÉLIAS Pierre Jakez - Midi à ma porte}}<br><br> | ||
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- | <center>__TOC__</center> | + | ==Présentation== |
- | <i>En 1836 le clocher de l'église paroissiale St-Guinal était terrassé par la foudre. Le conseil de fabrique se dépêcha de demander une aide financière au roi Louis-Philippe (cf « [[1837 - Lettre en breton de paroissiens gabéricois à leur roi Louis-Philippe]] » ). On trouvera ici les autres documents du dossier de reconstruction du clocher, à savoir les échanges avec l'Evêché, les compte-rendus des conseils municipaux, et les rapport de l'architecte en charge du dossier de restauration.</i> | + | |
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==Lettres à l'évêque== | ==Lettres à l'évêque== | ||
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Sous la côte 1P51 aux Archives de l'évêché, deux lettres au prélat datées du 3 avril et du 4 octobre 1836 ont été conservées : | Sous la côte 1P51 aux Archives de l'évêché, deux lettres au prélat datées du 3 avril et du 4 octobre 1836 ont été conservées : | ||
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Le conseil de la fabrique. Les membres du conseil municipal. | Le conseil de la fabrique. Les membres du conseil municipal. | ||
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Le conseil de la fabrique d'Ergué-Gabéric à Monseigneur l'Évêque de Quimper. | Le conseil de la fabrique d'Ergué-Gabéric à Monseigneur l'Évêque de Quimper. | ||
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Image:Clocher04101836.jpg|4 octobre 1836 | Image:Clocher04101836.jpg|4 octobre 1836 | ||
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==Conseil municipal== | ==Conseil municipal== | ||
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Lors du 1er conseil <ref>Index et transcriptions des compte-rendus de séance de conseil => [[1800-1850, délibérations du conseil municipal]]</ref> abordant le sujet le 17 mai 1836, les conditions budgétaires ne se présentent pas sous leurs meilleurs jours : | Lors du 1er conseil <ref>Index et transcriptions des compte-rendus de séance de conseil => [[1800-1850, délibérations du conseil municipal]]</ref> abordant le sujet le 17 mai 1836, les conditions budgétaires ne se présentent pas sous leurs meilleurs jours : | ||
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- | ==Lettre de Joseph Bigot== | + | |
+ | ==Financement et restauration== | ||
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Le 6 mai 1837, dans une lettre adressée au préfêt (ADF 1V331), Joseph Bigot soutient la soumission de Jean-Louis L'Haridon, maître-maçon à Pleyben pour la reconstruction du clocher d'Ergué-Gabéric : | Le 6 mai 1837, dans une lettre adressée au préfêt (ADF 1V331), Joseph Bigot soutient la soumission de Jean-Louis L'Haridon, maître-maçon à Pleyben pour la reconstruction du clocher d'Ergué-Gabéric : | ||
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« Conformément à votre lettre du 12 avril dernier, j'ai l'honneur de vous adresser ci-jointe la soumission du sieur L'Haridon maître-maçon à Pleyben, présentant toutes les garanties désirables de capacité et de solvabilité, pour la reconstruction du clocher de l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric. Les nombreux certificats de capacité et de probité qu'il possède prouveraient qu'il est instruit dans l'art de la construction des clochers. » | « Conformément à votre lettre du 12 avril dernier, j'ai l'honneur de vous adresser ci-jointe la soumission du sieur L'Haridon maître-maçon à Pleyben, présentant toutes les garanties désirables de capacité et de solvabilité, pour la reconstruction du clocher de l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric. Les nombreux certificats de capacité et de probité qu'il possède prouveraient qu'il est instruit dans l'art de la construction des clochers. » | ||
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Satisfait de cette collaboration, Bigot lui confie deux autres projets par la suite, à Landudal en 1847 et à Loqueffret en 1849, chantier sur lequel L'Haridon se blesse en chutant du clocher en reconstruction. Dans son livre [[Joseph Bigot architecte et restaurateur, par Nolwenn RANNOU|Joseph Bigot architecte et restaurateur]] Nolwenn Rannou décrit ainsi le clocher : <i>« Au début de sa carrière, influencé par le néoclassicisme, il édifie deux clochers de ce style sur ces constructions gothiques : à Ergué-Gabéric, près de Quimper et à Meilars, édifices du XVIe siècles dont les clochers se sont effondrés sous le coup d'une tempête, respectivement les 2 février et 28 mars 1836. Bigot réalise ici ses premiers chantiers de " restauration ". Encore peu familier avec l'architecture gothique, il adopte le style des clochers finistériens du VIIIe siècle : les deux œuvres identiques présentent une chambre des cloches à ouvertures en plein cintre surmontée, sur ses quatre côtés, de gâbles ajourés de rosaces et d'une flèche octogonale à jours, mais aux arêtes lisses. »</i> | Satisfait de cette collaboration, Bigot lui confie deux autres projets par la suite, à Landudal en 1847 et à Loqueffret en 1849, chantier sur lequel L'Haridon se blesse en chutant du clocher en reconstruction. Dans son livre [[Joseph Bigot architecte et restaurateur, par Nolwenn RANNOU|Joseph Bigot architecte et restaurateur]] Nolwenn Rannou décrit ainsi le clocher : <i>« Au début de sa carrière, influencé par le néoclassicisme, il édifie deux clochers de ce style sur ces constructions gothiques : à Ergué-Gabéric, près de Quimper et à Meilars, édifices du XVIe siècles dont les clochers se sont effondrés sous le coup d'une tempête, respectivement les 2 février et 28 mars 1836. Bigot réalise ici ses premiers chantiers de " restauration ". Encore peu familier avec l'architecture gothique, il adopte le style des clochers finistériens du VIIIe siècle : les deux œuvres identiques présentent une chambre des cloches à ouvertures en plein cintre surmontée, sur ses quatre côtés, de gâbles ajourés de rosaces et d'une flèche octogonale à jours, mais aux arêtes lisses. »</i> | ||
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==Annotations== | ==Annotations== |
Version du 13 septembre ~ gwengolo 2019 à 07:48
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En 1836 le clocher de l'église paroissiale St-Guinal était terrassé par la foudre. Le conseil de fabrique se dépêcha de demander une aide financière au roi Louis-Philippe. On trouvera ici les autres documents du dossier de reconstruction du clocher, à savoir les échanges avec l'Evêché, les compte-rendus des conseils municipaux, et les rapport de l'architecte en charge du dossier de restauration. | |||||||
Autres lectures : « 1837 - Lettre en breton de paroissiens gabéricois à leur roi Louis-Philippe » ¤ « Lettre en breton au roi Louis-Philippe, Le Siècle et L'Armoricain 1837 » ¤ « BOUËT Alexandre - Galerie bretonne ou Vie des bretons de l'Armorique » ¤ « Lizher d'an Aotrou Roue Loeiz-Fulup » ¤ « HÉLIAS Pierre Jakez - Midi à ma porte » ¤ |
1 Présentation
2 Lettres à l'évêque
Sous la côte 1P51 aux Archives de l'évêché, deux lettres au prélat datées du 3 avril et du 4 octobre 1836 ont été conservées :
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Originaux des 2 lettres adressées à l'évêque | |||||
3 Conseil municipal
Lors du 1er conseil
Lors du conseil du 8 janvier 1837, soit presqu'un an après la tempête, une bonne nouvelle est annoncée, à savoir la l'octroi d'un secours de 500 francs de la part du gouvernement français :
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Le 12 mars 1837 les choses se précisent :
En mai 1837 il est temps de conclure et de faire démarrer les travaux par le maitre maçon :
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Originaux des délibérations de conseils | |||||
4 Financement et restauration
Le 6 mai 1837, dans une lettre adressée au préfêt (ADF 1V331), Joseph Bigot soutient la soumission de Jean-Louis L'Haridon, maître-maçon à Pleyben pour la reconstruction du clocher d'Ergué-Gabéric :
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Satisfait de cette collaboration, Bigot lui confie deux autres projets par la suite, à Landudal en 1847 et à Loqueffret en 1849, chantier sur lequel L'Haridon se blesse en chutant du clocher en reconstruction. Dans son livre Joseph Bigot architecte et restaurateur Nolwenn Rannou décrit ainsi le clocher : « Au début de sa carrière, influencé par le néoclassicisme, il édifie deux clochers de ce style sur ces constructions gothiques : à Ergué-Gabéric, près de Quimper et à Meilars, édifices du XVIe siècles dont les clochers se sont effondrés sous le coup d'une tempête, respectivement les 2 février et 28 mars 1836. Bigot réalise ici ses premiers chantiers de " restauration ". Encore peu familier avec l'architecture gothique, il adopte le style des clochers finistériens du VIIIe siècle : les deux œuvres identiques présentent une chambre des cloches à ouvertures en plein cintre surmontée, sur ses quatre côtés, de gâbles ajourés de rosaces et d'une flèche octogonale à jours, mais aux arêtes lisses. » |
5 Annotations
- Le clocher d'Ergué ne fut pas le seul clocher du finistère à être abattu par un vent de tempête en cette journée du 2 février 1836 : la tour de la chapelle Notre-Dame-de-Lambader de Plouvorn fut également détruite et dut attendre 45 ans pour sa reconstruction en 1881-82. [Ref.↑]
- L'architecte principal du Finistère était Joseph Bigot à qui nous devons aussi le plan dressé en 1881 de la reconstruction du chateau de Lezergué => Présentation et historique du manoir de Lezergué [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Index et transcriptions des compte-rendus de séance de conseil => 1800-1850, délibérations du conseil municipal [Ref.↑]
- Des fonds prévus pour l'école primaire, 500 francs a priori, sont transférés pour le redressement du clocher, ce qui illustre les priorités de l'époque. Il faudra attendre le mois d'août 1848 pour que le projet de maison d'école soit de nouveau d'actualité à Ergué-Gabéric. Cette dernière sera construite dans les années 1852-54 sous l'égide du même architecte, à savoir Joseph Bigot. [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2]
- La somme de 300 francs de la caisse de la Fabrique provient vraisemblablement du don du Roi, car cette somme a été versée en début février 1837 au curé de la paroisse comme l'attestent les registres des Secours et des mises en paiement. Mais la discrétion sur la largesse du roi dans les compte-rendus du conseil municipal semble étrange car en ces temps-là la séparation de l'église et de l'état n'était pas encore de mise. Peut-être que l'absence de commentaires s'explique simplement par la volonté de ne pas choquer le préfet qui avait servi de relais entre le conseil de fabrique et le secrétariat du roi ... [Ref.↑]
Thème de l'article : Etude de documents anciens. Date de création : Août 2007 Dernière modification : 13.09.2019 Avancement : [Développé] |