Le procès des apaches de la bande de « l'As de Pique », Le Progrès et Le Finistère 1909
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- | Et bien sûr les apaches formaient des gangs, et nos jeunes voyous avaient aussi cet instinct grégaire : « <i>Tous deux sont des apaches qui font partie de la bande de l' « As de Pique »</i> », « <i>la tristement célèbre bande brestoise de « l'As de Pique »</i> ». | + | Et bien sûr les apaches formaient des gangs, et nos jeunes voyous avaient aussi cet instinct grégaire : « <i>Tous deux sont des apaches qui font partie de la bande de " l'As de Pique "</i> », « <i>la tristement célèbre bande brestoise de " l'As de Pique "</i> ». |
- | Notons également que si la brigade mobile de Nantes put retrouver les deux cambrioleurs en cavale, c'est grâce à l'inspecteur qui parlait la langue locale à Ergué-Gabéric : « <i>M. Le Gall, qui parle la langue bretonne, se mit en campagne et il apprenait bientôt qu'un individu répondant au signalement ci-dessus avait été vu</i> ». | + | Notons également que si la brigade mobile de Nantes put retrouver les deux cambrioleurs en cavale, c'est grâce à l'inspecteur qui parlait la langue locale à Ergué-Gabéric : « <i>M. Le Gall, qui parle la langue bretonne, se mit en campagne et il apprenait bientôt qu'un individu répondant au signalement ci-dessus avait été vu</i>. » |
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L'accusation est soutenue par M. le substitut Brunier. Me Trémintin présente la défense de Le Bihan. | L'accusation est soutenue par M. le substitut Brunier. Me Trémintin présente la défense de Le Bihan. | ||
Le jury rapporte un verdict affirmatif sur toutes les questions, sans circonstances atténuantes. | Le jury rapporte un verdict affirmatif sur toutes les questions, sans circonstances atténuantes. | ||
- | En conséquence, Le Bihan est dondamné à 6 ans de travaux forcés et 10 ans d'interdiction de séjour. | + | En conséquence, Le Bihan est condamné à 6 ans de travaux forcés et 10 ans d'interdiction de séjour. |
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Le sort de deux apaches, c'est-à-dire des petits malfrats, arrêtés pour avoir blessé au révolver un agriculteur à Kerourvois en Ergué-Gabéric : suicidé en prison pour l'un, et condamné aux travaux forcés pour l'autre. Autres lectures : « Arsène Lupin et sa bande au Stangala, Le Progrès du Finistère 1909-1910 » ¤ « 1882 - Condamnation d'un jeune tailleur délinquant d'Ergué-Gabéric au bagne » ¤ « Le meurtre de Jean Lozac'h à Meouet Vihan, Police Magazine, Ouest-Eclair et Dépêche 1937 » ¤ |
[modifier] 1 Présentation
Les deux journaux « Le Progrès du Finistère » D'où vient tout d'abord ce terme d'apaches ? Les Apaches étaient un gang du Paris de la Belle Époque composé de très jeunes membres de moins de vingt ans. En 1902, deux journalistes parisiens, Arthur Dupin et Victor Morris, nomment ainsi les petits truands et voyous de la rue de Lappe et marlous de Belleville, qui se différencient de la pègre et des malfrats par leur volonté de soigner leur apparence vestimentaire (bottines, pantalon patte d'éph et casquette à pont). Le terme s'est très vite répandu dans toute la France. Dès avril 1903 dans le journal de « L'Action Libérale de Quimper » En 1909 les circonstances sont plus graves : deux jeunes apaches essaient de cambrioler la maison de ferme à Kerourvois, et surpris l'un d'entre eux sort son révolver et tire sur le propriétaire des lieux. La victime se remettra de sa blessure, et finalement il n'y aura pas de vol, mais à cette époque la répression de ces méfaits se voulait expéditive. L'un des jeunes voyous se suicidera dans sa cellule de prison, et l'autre écopera d'une peine de 6 ans de travaux forcés. La justification du qualificatif d'apaches tient dans l'origine urbaine des délinquants (Douarnenez et Brest), leur âge et leur allure : « Il n'était âgé que de 20 ans », « Deux individus, paraissant âgés de dix-huit à vingt ans, assez bien vêtus et parlant français », « C'est un petit jeune homme assez bien vêtu ». |
Et bien sûr les apaches formaient des gangs, et nos jeunes voyous avaient aussi cet instinct grégaire : « Tous deux sont des apaches qui font partie de la bande de " l'As de Pique " », « la tristement célèbre bande brestoise de " l'As de Pique " ». Notons également que si la brigade mobile de Nantes put retrouver les deux cambrioleurs en cavale, c'est grâce à l'inspecteur qui parlait la langue locale à Ergué-Gabéric : « M. Le Gall, qui parle la langue bretonne, se mit en campagne et il apprenait bientôt qu'un individu répondant au signalement ci-dessus avait été vu. » Et toute cette affaire gabéricoise se termine par un suicide et une condamnation aux travaux forcés. À cette époque la répression de tels méfaits se voulait expéditive. |
[modifier] 2 Transcriptions
Le Progrès du Finistère du 07.08.1909 :
Le Progrès du Finistère du 14.08.1909 :
Le Progrès du Finistère du 21.08.1909 :
Le Progrès du Finistère du 30.10.1909 :
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Le Finistère du 07.08.1909 :
Le Finistère du 14.08.1909 :
Le Finistère du 21.08.1909 :
Le Finistère du 30.10.1909 :
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[modifier] 3 Coupures de presse
Le Progrès du Finistère | |||||
Le Finistère | |||||
[modifier] 4 Annotations
- L'hebdomadaire « Le Progrès du Finistère », journal catholique de combat, est fondé en 1907 à Quimper par l'abbé François Cornou qui en assurera la direction jusqu'à sa mort en 1930. Ce dernier, qui signe tantôt de son nom F. Cornou, tantôt de son pseudonyme F. Goyen, ardent et habile polémiste, doté d'une vaste culture littéraire et scientifique, se verra aussi confier par l'évêque la « Semaine Religieuse de Quimper ». [Ref.↑]
- Le Finistère : journal politique républicain fondé en 1872 par Louis Hémon, bi-hebdomadaire, puis hebdomadaire avec quelques articles en breton. Louis Hémon est un homme politique français né le 21 février 1844 à Quimper (Finistère) et décédé le 4 mars 1914 à Paris. Fils d'un professeur du collège de Quimper, il devient avocat et se lance dans la politique. Battu aux élections de 1871, il est élu député républicain du Finistère, dans l'arrondissement de Quimper, en 1876. Il est constamment réélu, sauf en 1885, où le scrutin de liste lui est fatal, la liste républicaine n'ayant eu aucun élu dans le Finistère. En 1912, il est élu sénateur et meurt en fonctions en 1914. [Ref.↑]
- Information et document communiqués par Pierrick Chuto, passionné d'histoire régionale, auteur de nombreux articles (Le Lien du CGF, La Gazette d'Histoire-Genealogie.com ... ) et de livres sur les pays de Quimper et du Pays bigouden : § [ses publications] . La dernière parution est « Bien-aimée Marie-Anne avec de belles lettres d'amour de son arrière-grand-père à sa promise. [Ref.↑]
- Le journal « L'Action libérale de Quimper » a été lancé le 31 décembre 1902. L'Action libérale ou Action libérale populaire (1901-1919) était un parti politique français de la Troisième République représentant les catholiques ralliés à la République. Le journal de Quimper deviendra « L'Indépendant du Sud-Finistère ». [Ref.↑]
Thème de l'article : Coupures de presse relatant l'histoire et la mémoire d'Ergué-Gabéric Date de création : mai 2014 Dernière modification : 26.06.2014 Avancement : [Développé] |