1794-1795 - Estimation et vente de la métairie de Place-an-Intron au Bourg
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- | La métairie de Plas-an-Intron, dépendant avant de la Révolution du manoir de Pennarun, était intégré au domaine noble des seigneurs de Geslin. Le manoir est au sud-ouest du bourg d'Ergué-Gabéric et la métairie affermée au nord sur le chemin menant à l'autre manoir de Lezergué. L'origine ancienne du nom « <i>Plas-an-Intron</i> » fait peut-être référence à une "grande dame" d'extraction noble attachée au lieu, a l'instar d'une veuve douarière comme Louise de Kergoat (mère de Charles Provost l'écuyer propriétaire de Pennarun en 1540). | + | La métairie de Plas-an-Intron, dépendant du manoir de Pennarun avant de la Révolution, était intégreé au domaine noble des seigneurs de Geslin. Le manoir et la métairie encadrent de part et d'autre le bourg d'Ergué-Gabéric, la ferme étant au nord, sur le chemin menant à l'autre manoir de Lezergué. |
- | La maison d'habitation de Plas-an-Intron est décrite ainsi dans le document d'expertise de 1794 précédant sa vente par adjucation en tant que bien national : « <i>Maison mannale de simple maçonne <ref name="Maçonnage">{{K-Maçonnage}}</ref> couverte de gled <ref name="Glé">{{K-Glé}}</ref> à une porte, une fenêtre au midy sur chemin menant du bourg à Lezergué aiant de longueur trentre pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> franc <ref name="Franc">{{K-Franc}}</ref> à deux pignons quinze et demy, hauteur sept. </i> » | + | L'origine ancienne du nom « <i>Plas-an-Intron</i> » (place de la grande dame) fait peut-être référence à une "haute et puissante dame" attachée au lieu, a l'instar d'une veuve douarière comme Louise de Kergoat (mère de Charles Provost l'écuyer propriétaire de Pennarun en 1540). En 1794 le dernier seigneur de Pennarun, le chouan Marie-Hyacinthe de Geslin, est réputé émigré et sert comme officier dans l'armée de Georges Cadoudal. |
- | Cette maison mannale, c'est-à-dire ressemblant à un manoir, au toit de chaume (« <i>gleds</i> »), n'est pas la bâtisse actuelle du lieu qui a été construite au milieu du 19e siècle, mais l'antique maison basse qui a été détruite en 2018 pour élargir l'accès à la nouvelle mairie d'Ergué-Gabéric. | + | La maison d'habitation de Plas-an-Intron est décrite ainsi dans le document d'expertise de 1794 précédant son adjudication en tant que bien national : « <i>Maison mannale de simple maçonne <ref name="Maçonnage">{{K-Maçonnage}}</ref> couverte de gled <ref name="Glé">{{K-Glé}}</ref> à une porte, une fenêtre au midy sur chemin menant du bourg à Lezergué aiant de longueur trentre pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> franc <ref name="Franc">{{K-Franc}}</ref> à deux pignons quinze et demy, hauteur sept. </i> » |
- | L'expertise du 21 et 22 prairial an 2 (9 et 10 juin 1794) de la propriété de Plas-an-Intron avec crèches, jardins et terres aboutit à un prix estimatif de 2475 livres. Lors de la vente aux enchères le 19 germinal an 3 (8 avril 1795), le prix d'acquisition remporté par un notable quimpérois, Jacques Debon (négociant et ancien maire éphémère de Quimper) <ref name="JacquesDebon">{{PR-JacquesDebon}}</ref> ne dépasse les 1300 livres. | + | Cette maison "mannale", c'est-à-dire ressemblant à un manoir, au toit de chaume (« <i>gleds</i> »), n'est pas la bâtisse actuelle construite au milieu du 19e siècle, mais l'antique maison basse qui a été détruite en 2018 pour élargir l'accès à la nouvelle mairie d'Ergué-Gabéric. |
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+ | L'expertise du 21 et 22 prairial an 2 (9 et 10 juin 1794) de la propriété de Plas-an-Intron avec crèches, jardins et terres aboutit à un prix estimatif de 2475 livres, document signé par l'avoué expert Salomon Bréhier <ref name=n1>{{1Q-Bréhier}}</ref>, futur maire d'Ergué-Gabéric. Lors de la vente aux enchères le 19 germinal an 3 (8 avril 1795), le prix d'acquisition remporté par un notable quimpérois, Jacques Debon <ref name="JacquesDebon">{{PR-JacquesDebon}}</ref> (négociant et ancien maire éphémère de Quimper) ne dépasse les 1300 livres. | ||
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+ | Il est vraisemblable que Jacques Debon n'a pas occupé la métairie acquise, et laissera son exploitation au fermier Pierre Lozac'h qui la louait déjà aux Geslin moyennant une rente de 175 livres. L'agriculteur François Le Roux (1814-1862) achètera les lieux dans les années 1830 et y construira une nouvelle maison d'habitation de pierre de taille qui devrait devenir prochainement une maison du patrimoine communal. | ||
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+ | [[Image:MaisonPatrimoine.jpg|410px|center|thumb|Maison de Plas-an-Intron de 1857-67, future maison du patrimoine]] | ||
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21-22 prairial an 2. Place an intronne. Pennanrun en Ergué-Gabéric. Emigré Geslin. | 21-22 prairial an 2. Place an intronne. Pennanrun en Ergué-Gabéric. Emigré Geslin. | ||
- | L'an deuxième de la République française une et indivisible les vingt un et vingt deux prairial, nous soussignés Vincent CHarles Le Blond demeurant à Quimper place du finistère et François Salomon Bréhier demeurant audit Quimper rue neuve, experts nommés par arresté fu Directoire du District de Quimper-Odet du 28 septembre dernier, vieux stile, pour procéder à l'estimation des biens nationaux des Émigrés et à leurs divisions au besoin, nous sommes transportés de nos sus-dites demeures en compagnie du citoyen Jean Le Jour offcier municipal et commissaire nommé par la commune d'Ergué-Gabéric, demeurant au lieu de Boden sur la dite commune jusques et au lieu d'une métairie ditte Place an intronne size au Bourg du dit Ergué-Gabéric, appartenant autrefois à l'émigré Geslin ex noble, où estant rendu et avoir trouvé Pierre Lozac'h, lequel nous a dit manœuvrer la ditte métairie où il est entré par continuation de la ferme déjà finie de ___ | + | L'an deuxième de la République française une et indivisible les vingt un et vingt deux prairial, nous soussignés Vincent CHarles Le Blond demeurant à Quimper place du finistère et François Salomon Bréhier <ref name=n1>{{1Q-Bréhier}}</ref> demeurant audit Quimper rue neuve, experts nommés par arresté fu Directoire du District de Quimper-Odet du 28 septembre dernier, vieux stile, pour procéder à l'estimation des biens nationaux des Émigrés et à leurs divisions au besoin, nous sommes transportés de nos sus-dites demeures en compagnie du citoyen Jean Le Jour offcier municipal et commissaire nommé par la commune d'Ergué-Gabéric, demeurant au lieu de Boden sur la dite commune jusques et au lieu d'une métairie ditte Place an intronne size au Bourg du dit Ergué-Gabéric, appartenant autrefois à l'émigré Geslin ex noble, où estant rendu et avoir trouvé Pierre Lozac'h, lequel nous a dit manœuvrer la ditte métairie où il est entré par continuation de la ferme déjà finie de ___ |
- | Et qu'il en païe pour jouissance sur aucun bail écrit avec personne la somme e cent soixante cinq livres ancien prit, et voulants faire l'estimation par mesurage et arpentage e la ditte métairie, nous avons requis le dit Lozac'h de nous en faire la démonstration à quoy aïant consenty avons passés les deux journées cy dessus au mesurage, arpentage et estimation de la ditte métairie et terres en dépendants ainsy qu'il suit. | + | Et qu'il en païe pour jouissance sur aucun bail écrit avec personne la somme de cent soixante cinq livres ancien prix, et voulants faire l'estimation par mesurage et arpentage e la ditte métairie, nous avons requis le dit Lozac'h de nous en faire la démonstration à quoy aïant consenty avons passés les deux journées cy dessus au mesurage, arpentage et estimation de la ditte métairie et terres en dépendants ainsy qu'il suit. |
Maison mannale de simple maçonne <ref name="Maçonnage">{{K-Maçonnage}}</ref> couverte de gled <ref name="Glé">{{K-Glé}}</ref> à une porte, une fenêtre au midy sur chemin menant du bourg à Lezergué aiant de longueur trentre pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> franc <ref name="Franc">{{K-Franc}}</ref> à deux pignons quinze et demy, hauteur sept. | Maison mannale de simple maçonne <ref name="Maçonnage">{{K-Maçonnage}}</ref> couverte de gled <ref name="Glé">{{K-Glé}}</ref> à une porte, une fenêtre au midy sur chemin menant du bourg à Lezergué aiant de longueur trentre pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> franc <ref name="Franc">{{K-Franc}}</ref> à deux pignons quinze et demy, hauteur sept. | ||
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<br>Total de l'estimation deux mil quatre cent soixante quinze livres . . . 2475 l. | <br>Total de l'estimation deux mil quatre cent soixante quinze livres . . . 2475 l. | ||
- | Fait et arresté le présent au bourg d'Ergué-Gabéric où l'avons raportée en présence et de concert avec ledit cotoyen Le Jour officier municipal ce jour vingt trois prairial l'an deux de la république française une et indivisible. En marge de l'autre part, débornements généraux de nous chiffrés. | + | Fait et arresté le présent au bourg d'Ergué-Gabéric où l'avons raportée en présence et de concert avec ledit citoyen Le Jour officier municipal ce jour vingt trois prairial l'an deux de la république française une et indivisible. En marge de l'autre part, débornements généraux de nous chiffrés. |
- | Signatures : Bréhier, expert ; Le Blond, expoet ; Lejour officier municipal. | + | Signatures : Bréhier <ref name=n1>{{1Q-Bréhier}}</ref>, expert ; Le Blond, expert ; Lejour officier municipal. |
Enregistré à Quimper le premier messidor l'an deux de la république une et indivisible, reçu vingt sols, Brindejonc. | Enregistré à Quimper le premier messidor l'an deux de la république une et indivisible, reçu vingt sols, Brindejonc. | ||
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Version actuelle
| La confiscation de la métairie dite Place-an-Intronne du Bourg d'Ergué-Gabéric à l'émigré noble Geslin de Pennarun et son acquisition aux enchères par le citoyen Jacques Debon de Quimper.
Documents conservés aux Archives Départementales du Finistère. Autres lectures : « Espace Révolution / Biens Nationaux » ¤ « La métairie de Plas-an-Intron transformée en mairie en 2021 » ¤ « Les Geslin, seigneurs de Pennarun aux 17 et 18e siècles » ¤ « 1540 - Aveu de Charles Provost de Pennarun, présenté à la Chambre des Comptes en 1788 » ¤ « Louis Le Roux (1939-1961), jeune appelé mort en Algérie » ¤ |
1 Présentation
La métairie de Plas-an-Intron, dépendant du manoir de Pennarun avant de la Révolution, était intégreé au domaine noble des seigneurs de Geslin. Le manoir et la métairie encadrent de part et d'autre le bourg d'Ergué-Gabéric, la ferme étant au nord, sur le chemin menant à l'autre manoir de Lezergué. L'origine ancienne du nom « Plas-an-Intron » (place de la grande dame) fait peut-être référence à une "haute et puissante dame" attachée au lieu, a l'instar d'une veuve douarière comme Louise de Kergoat (mère de Charles Provost l'écuyer propriétaire de Pennarun en 1540). En 1794 le dernier seigneur de Pennarun, le chouan Marie-Hyacinthe de Geslin, est réputé émigré et sert comme officier dans l'armée de Georges Cadoudal. La maison d'habitation de Plas-an-Intron est décrite ainsi dans le document d'expertise de 1794 précédant son adjudication en tant que bien national : « Maison mannale de simple maçonne Cette maison "mannale", c'est-à-dire ressemblant à un manoir, au toit de chaume (« gleds »), n'est pas la bâtisse actuelle construite au milieu du 19e siècle, mais l'antique maison basse qui a été détruite en 2018 pour élargir l'accès à la nouvelle mairie d'Ergué-Gabéric. L'expertise du 21 et 22 prairial an 2 (9 et 10 juin 1794) de la propriété de Plas-an-Intron avec crèches, jardins et terres aboutit à un prix estimatif de 2475 livres, document signé par l'avoué expert Salomon Bréhier Il est vraisemblable que Jacques Debon n'a pas occupé la métairie acquise, et laissera son exploitation au fermier Pierre Lozac'h qui la louait déjà aux Geslin moyennant une rente de 175 livres. L'agriculteur François Le Roux (1814-1862) achètera les lieux dans les années 1830 et y construira une nouvelle maison d'habitation de pierre de taille qui devrait devenir prochainement une maison du patrimoine communal. |
2 Transcriptions
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3 Originaux
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4 Annotations
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- Maçonnage, s.m. : « en (simple) maçonnage » ou « simple maçonne », désigne un matériau de construction hétérogène, constitué seulement de schistes tout-venant, par opposition à la pierre de grain en granit, dite « pierre de taille » (Jean Le Tallec 1994), le terme « maçonné en brossage » désignant par contre les joints brossés autour des pierres taillés. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
- Glé, s.m. : chaume ; en Bretagne, glé se dit encore pour signifier chaume de paille ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. Le mot "gled" est issu du latin gladiolus (épée courte) et aussi gladius (glaïeul) à cause de sa forme lancéolée des feuilles de cette plante. Ce glaïeul n'est autre que l'iris jaune des marais. A la fin du XIe siècle, en ancien français, il se nomme "glaid" et vers 1160, "glai", en Bretagne c'est le "gled". Il désigne le glaïeul (iris des marais) jusqu'au XVIIIe s., plus tard au XIXe s. le "gled" est à la fois: iris des marais, carex (laîche), roseaux et joncs, c'est à dire, les végétaux de zones humides, servant à couvrir, maisons et dépendances. Le mot évolue en "glé" au XIXe s. et les maisons couvertes de végétaux deviennent des chaumières. Le chaume était bien connu autrefois, c'était le chaume du seigle, matière noble réservée à la toiture des petits manoirs et aux habitations. Source : Michel Mauguin. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2 2,3]
- Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7]
- Franc, s.m. : terme utilisé dans l'expression "de franc" pour désigner dans les aveux les largeurs des bâtiments en pieds . Au 17e siècle on trouve les expressions "de franc par le dehors" ou alors "de franc par le dedans", les mesures pouvant être prises entre deux longères (murs extérieurs). Source : site de C. Duic (doc). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4]
- François Salomon Bréhier : avocat-expert à Quimper et maire d'Ergué-Gabéric de 1808 à 1812. [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2 5,3]
- Jacques-Thomas Debon est un négociant de Quimper. dans les années 1780-90. Il sera maire de Quimper quelques mois en 1793, puis destitué et emprisonné du 17.12. 1793 jusqu'au 08.01.1794. En avril 1795 il remporte la vente de la métairie "plas-an-Intron" du bourg d'Ergué-Gabéric par adjudication d'un biens national suite à l'émigration de Marie-Hyacinthe de Geslin, seigneur de Pennarun. [Ref.↑]
- Arras, s.m. : mur intérieur de séparation d'un bâtiment, en pierres ou maçonnerie. Dans les descriptions d'aveux : à deux pignons et un arras ». Source : site Internet de C. Duic (doc 1, doc2). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Brossage, s.m. : « maçonne en simple brossage », « maçonné en brossage », ou « construite en brossage », désigne des murs faits de pierres de taille dont les joints sont brossés, par opposition aux maisons « de simple maçonne » qui sont faites de pierres plus petites en schistes tout-venant, non jointées. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4]
- Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1 10,2 10,3 10,4]
- Cerne, s.m. : entourage ; dans l'expression « au cerne » : entouré. Quand il est indiqué qu'un terrain a « ses fossés au cerne », cela signifie qu'il possède tous ses talus. De même « ses édifices au cerne » indique que les bâtis sont répartis sur les 4 côtés du terrain. Lorsque l'expression est suivie de « fors », par exemple « fors du Levant », un des côtés fait exception. Source : Forum du CGF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,0 11,1]
- Fors, p. : excepté, hormis, sauf, en dehors. Expression attribuée à François 1er après la défaite de Pavie : « Tout est perdu, fors l'honneur » ; source : Trésor Langue Française. Dans l'expression « ses fossés au cerne fors du levant », trois côtés seulement entourent le terrain. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1 12,2 12,3 12,4 12,5]
- Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 14,0 14,1 14,2]
- Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 15,00 15,01 15,02 15,03 15,04 15,05 15,06 15,07 15,08 15,09 15,10]
- Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 16,0 16,1 16,2 16,3 16,4 16,5]
- Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Desbornement, s.m. : délimitation, désignation des limites. Ou convention, fixation d'un droit perçu d'une manière incertaine. Source : Gdf Godefroy 1880. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Juin 2009 Dernière modification : 2.01.2021 Avancement : [Développé] |