1859-1887 - Fermage des métairies de Kervéguen, incendie et exil nantais
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Pour l'espace de neuf années entières et consécutive qui commenceront à prendre cours le vingt neuf Septembre mil huit cent soixante neuf, pour finir à pareille époque de l'année mil huit cent soixante dix huit ; | Pour l'espace de neuf années entières et consécutive qui commenceront à prendre cours le vingt neuf Septembre mil huit cent soixante neuf, pour finir à pareille époque de l'année mil huit cent soixante dix huit ; | ||
- | La grande et la petite Métairie de Kervéguen, | + | La grande et la petite Métairie de Kervéguen, situées en la Commune d'Ergué-Gabéric, avec toutes circonstances et dépendances, sans exceptions ni réserves, parfaitement connus des preneurs qui en jouissent actuellement. |
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+ | Ce bail est fait aux charges, clauses et conditions suivantes que les preneurs se sont conjointement et solidairement obligés de supporter et d'exécuter ; | ||
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+ | Article 1er. Les preneur jouiront des deux métairies qui viennent de leur être affermées en bons pères de famille, et en cultivateur soigneux et actifs, sans y commettre ni permettre qu'il y soit commis de dégâts ou dégradations, à peine d'en répondre, et de tous dépens, dommages et intérêts. | ||
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+ | Article 2. Le prix de ferme pour chaque année de jouissance en vertu des présentes, est convenu entre les parties à la somme de mille cinquante francs, que les preneurs s'obligent conjointement et solidairement de payer à M. et Mm Borghi en la demeure de leur fondé de pouvoirs à Quimper, en deux termes égaux de cinq cents vingt cinq francs, chacun, les vingt neuf mars et vingt neuf septembre de chaque année, en conséquence le premier terme de la première année sera payé le vingt neuf mars mil huit cent soixante dix, le deuxième terme le vingt neuf septembre de la même année, et ainsi continuer aux mêmes époques pendant toute la durée du bail. | ||
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+ | Article 3. Ils accepteront en outre du prix de ferme ci-dessus stipulé, et sans recours vers Monsieur et Madame Borghi l'impôt foncier, et les contributions de toute nature, mises ou à mettre sur les biens affermés. | ||
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+ | Article 4. Les preneurs auront pour leur chauffage, une coupe entière des bois courants, et de l'émonde des arbres qui ont déjà été émondés, sans en pouvoir vendre, ni transporter ailleurs aucune partie, à charge à ces derniers de faire cette coupe en temps et saison convenables et à raison d'un neuvième seulement chaque année, de réparer avec soin aussitôt chaque coupe terminée, les fossés sur lesquels elle aura eu lieu, et d'entretiens constamment en bon état de réparation et toujours en défense de l'incursion des bestiaux, tous les autres fossés des biens affermés. | ||
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+ | Article 5. Les preneurs feront faire et réparer à leur frais, les claies et barrières des dites métairies, le bois à ce nécessaire leur étant fourni ou désigné sur les lieux par les propriétaires. | ||
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+ | Article 6. Au cas de réparations grosses ou menues à faire aux logements des métairies de Kervéguen, les preneurs feront le transport de tous les matériaux nécessaires, et enlèveront les déblais et attraits de toute espèce. | ||
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+ | Article 7. Les preneurs ne pourront exiger de M. et Mme Borghi, aucune indemnité, ni aucune réduction sur les fermages ci-dessus stipulés, pour cause de gelées, grêle, sécheresse, stérilité, inondation et autres cas fortuits, prévus ou imprévus. | ||
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+ | Article 8. Ils ne pourront céder leur doit au présent bail, en tout ou en partie sans le consentement exprès et par écrit des Bailleurs, sous peine de résiliement et de tous dépens dommages et intérêts, toutefois, ils pourront avoir un petit fermier ou Penty <ref name="Penty">{{K-Penty}}</ref>, des faits duquel ils répondront. | ||
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+ | Article 9. | ||
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+ | Article 10. Les preneurs s'engagent à transporter et planter à leurs frais, à la première réquisition de M. et Mme Borghi, soixante pommiers qui leur seront fournis par ces derniers, ils seront tenus de tenir aux plants garnis de ronces et épines, pour les défendre de l'approche des bestiaux et de les greffer dès qu'ils seront assez forts pour supporter cette opération. | ||
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+ | Article 11. Les preneurs entretiendront pendant la durée du bail, et toujours en bon état de réparation, toutes les couvertures en paille des dits lieux, pour les rendre de même à leur sortie. | ||
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+ | Article 12. Enfin les preneurs paieront les frais du présent Acte, ainsi que ceux de la Grosse qui en sera remise à M. et Mme Borghi, à leur première réquisition. | ||
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+ | Les charges imposées aux preneurs en outre du prix de ferme ci-dessus stipulé et de l'acquit de l'impôt foncier sont approximativement évaluées par les parties à la Somme de vingt francs par an mais seulement pour servir de base au droit d'Enregistrement, et sans préjudice de leur exigibilité en nature. | ||
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+ | Dont acte. Fait et payé à Quimper en l'Etude. L'an mil huit cent soixante huit le trente un Octobre. Et après lecture, M. Caoudal seul a signé avec les notaires, les preneurs ayant individuellement déclaré ne le savoir faire. La minute signée : Yvéquel, Lesneven, Eugène Hénon. Enregistré à Quimper le sept Novembre 1868, folio 63, recto c. 8. Reçu vingt un francs trente six centimes et deux francs quatorze centimes décime. Signé H. Duplessis. | ||
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+ | Mandons et ordonnons à tous huissiers sur ce requis de mettre les présentes à exécution ; à tous procureurs généraux à tous procureurs près les tribunaux de première Instance d'y tenir la main ; à tous Commandants et Officiers de la force publique d'y prêter main forte quand ils en seront légalement requis. En foi de quoi la présente Grosse a été scellée et signée par Me Hénon notaire. | ||
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Version du 29 août ~ eost 2020 à 08:39
| Baux de fermage pour les années 1859 et 1868, articles de presse relatant l'incendie de 1887, et chronique nantaise.
Documents conservée aux Archives départementales du Finistère sous la cote 60J68, articles de journaux locaux, et le témoignage des Hémon émigrés à Nantes-Chantenay (grand merci à Romain Le Bards pour nous avoir communiqué cette mémoire familiale). Autres lectures : « Toponyme Kervegenn » ¤ « Cartographie du lieu-dit » ¤ |
1 Présentation
La liasse 60J68 du l'étude notariale Pouliquen à Pont-L'Abbé contient uniquement des pièces relatives aux métairies du village de Kervéguen, depuis les actes de ventes en 1754-62 jusqu'aux baux d'exploitations agricoles de la fin du 19e siècle. Les Borghi, héritage Gobert de Neufmoulin, Jean-François Le Déan , officier de la Compagnie des Indes, François-Louis de La Marche, Laurent Le Galant, issu du fief de Botbodern en Elliant... Le cadastre ... Grande métairie, bâtisse au toit de chaume en 198, Petite métairie maison en 195 état des stus ... résurgence du domaine congéable, aoûter Les Hémon Auguste+Hervé + Le feu de chaume ... (Hervé-Auguste-...), savonnerie ... le quartier ouvrier de Chantenay, ou se concentraient alors les immigrés bretons, direction de L'Union Nationale des Combattants |
2 Transcriptions
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Bail de 1859
Bail de 1868
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Le Finistère du 20 avril 18870
L'Union Agricole du 20 avril 18870
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3 Originaux
Lieu de conservation : Archives Départementales du Finistère. Série : 60 J Fonds de l'étude Pouliquen, notaire à Pont-l'Abbé Cote : 60 J 68 |
Droit d'image : Protégé. Usage : Accès privé et restreint aux abonnés inscrits Accès : Connexion obligatoire sur un compte nominatif d'adhérent GrandTerrier. |
Baux de 1859 et 1868 | |||||
Cadastre | |||||
Journaux | |||||
4 Annotations
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- Aoûter, v. : moissonner, récolter (TLFi). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Amulonner, v. : mettre le foin ou le fumier en tas (en meulon). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
- Stu, stuit, stuc, s.m. : sorte de fumier, d'engrais : « Jouira le tenancier de ses stucs et engrais estans aux terres de ladite tenue » (1578, Coutume de Bret., Nouv. Cout. gén., IV, 408) ; « Troys journées de terre en stus et engroys pour forment, terres labourables en stu et engroys pour avoine » (1510, inventaire par la cour de Treourec, Arch. Finist.). On trouve encore au XVIIIe s. : « un journal et demi de stus sous seigle » (1744, Arch. Finist. B 287). Source : dictionnaire Godefroy 1880. Jean-François Le Gonidec signale également en 1807 « Stû, adj. Je n'ai jamais vu employer ce mot qu'après le mot douar, terre ; douar stû, terre chaude, terre en rapport, terre préparée à recevoir la semence, après avoir été engraissée. Le Pelletier a considéré ce mot comme substr., et lui a donné la signification de fumier ». Au 19e siècle l'état de stus en Cornouaille était l'inventaire de tous les fumiers; pailles, foins, landes en réserve ou sur la terre dont la destination était de l'enrichir avant les labours. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1]
- Modèle:K-Penty [Ref.↑ 4,0 4,1]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Août 2020 Dernière modification : 29.08.2020 Avancement : [Développé] |