Blog 07.04.2018
Un article de GrandTerrier.
(Différences entre les versions)
Version du 6 avril ~ ebrel 2018 à 19:19 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version actuelle (6 avril ~ ebrel 2018 à 19:47) (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) |
||
(6 intermediate revisions not shown.) | |||
Ligne 4: | Ligne 4: | ||
<blockquote style="background: white; border: 1px solid black; padding: 1em; border-style: dashed;text-align:justify; text-justify:auto"> | <blockquote style="background: white; border: 1px solid black; padding: 1em; border-style: dashed;text-align:justify; text-justify:auto"> | ||
{|width=100% | {|width=100% | ||
- | |width=49% valign=top {{jtfy}}|<imagemap>Image:EcoleDessin.jpg|150px|left| | + | |width=49% valign=top {{jtfy}}|<imagemap>Image:EcoleDessin.jpg|165px|left| |
default [[1925 - Suppression du poste d'institutrice adjointe à l'école de filles du bourg]] | default [[1925 - Suppression du poste d'institutrice adjointe à l'école de filles du bourg]] | ||
- | desc none</imagemap>Cette affaire, révélée par 8 lettres de 1924-25 conservées aux Archives Départementales, se passe dans un contexte de « <i>concurrence achar-née</i> » entre le clan catholique qui soutient les écoles privées confessionnelles et le parti des républicains qui défend l'école laïque communale. | + | desc none</imagemap>Cette affaire, révélée par huit lettres de 1924-25 conservées aux Archives Départementales du Finistère, se passe dans un contexte de « <i>concurrence achar-née</i> » entre le clan catholique soutenant les écoles privées confessionnelles et le parti des républicains défendant l'école laïque communale. |
- | Les effectifs des deux classes de l'école de filles du bourg sont en constance diminution depuis 1918 : « <i>Nombre d'élèves en 1922 : 30 - - - 1923 : 18 - - - 1924 : 22</i> ». C'est la raison pour laquelle la préfecture et l'académie envisagent la fermeture d'une classe. | + | Les effectifs des deux classes de l'école de filles du bourg sont en constante diminution depuis 1918 : « <i>Nombre d'élèves en 1922 : 30 - - - 1923 : 18 - - - 1924 : 22</i> ». C'est la raison pour laquelle la préfecture et l'académie envisagent la suppression d'emploi de l'institutrice adjointe et de n'y conserver que le seul poste de directrice de Mme Borrossi. |
Le républicains d'Ergué-Gabéric réagissent en organisant une pétition de protestation : « <i>Il est possible que la municipalité, en majorité cléricale, donne à cette mesure un avis favorable, mais nous, républicains fermement laïques, nous avons l'honneur de protester de toute notre force contre cette suppression</i> ». | Le républicains d'Ergué-Gabéric réagissent en organisant une pétition de protestation : « <i>Il est possible que la municipalité, en majorité cléricale, donne à cette mesure un avis favorable, mais nous, républicains fermement laïques, nous avons l'honneur de protester de toute notre force contre cette suppression</i> ». | ||
- | Les arguments développés pour le maintien de la classe de l'institutrice adjointe sont : | + | Les arguments développés pour le maintien en place de l'institutrice adjointe sont : |
[[Image:Right.gif]][[Image:Space.jpg]]«[[Image:Space.jpg]]<i>La diminution des élèves à l'école des filles du bourg doit être attribuée tout d'abord à une négligence de la part de l'administration, qui en 1919, lors du départ de Mme Le Coroller, a attendu deux mois pour pourvoir le poste.</i> » | [[Image:Right.gif]][[Image:Space.jpg]]«[[Image:Space.jpg]]<i>La diminution des élèves à l'école des filles du bourg doit être attribuée tout d'abord à une négligence de la part de l'administration, qui en 1919, lors du départ de Mme Le Coroller, a attendu deux mois pour pourvoir le poste.</i> » | ||
Ligne 21: | Ligne 21: | ||
Les pétitionnaires sont d'une part les conseillers municipaux minoritaires, à savoir Jean-Louis Le Roux de Lézouanac'h, Jacques et Auguste Laurent, et Jean-Louis Huitric, et d'autre part les militants locaux du comité républicain (Troalen, Poupon, Louis Le Corre, Le Grand P., Balès Louis, Balès Jean, Kergorlay). | Les pétitionnaires sont d'une part les conseillers municipaux minoritaires, à savoir Jean-Louis Le Roux de Lézouanac'h, Jacques et Auguste Laurent, et Jean-Louis Huitric, et d'autre part les militants locaux du comité républicain (Troalen, Poupon, Louis Le Corre, Le Grand P., Balès Louis, Balès Jean, Kergorlay). | ||
- | |||
- | Du côté de la municipalité, la majorité autour du maire Louis Le Roux a voté pour la suppression, mais le résultat du vote est très serré, à savoir 7 voix pour et 5 voix contre. Le chef de file répu- | ||
|width=2% valign=top {{jtfy}}| | |width=2% valign=top {{jtfy}}| | ||
|width=49% valign=top {{jtfy}}|<i>Localisation en 1925 de l'Ecole Communale de Filles au bourg :</i> | |width=49% valign=top {{jtfy}}|<i>Localisation en 1925 de l'Ecole Communale de Filles au bourg :</i> | ||
Ligne 29: | Ligne 27: | ||
desc none</imagemap> | desc none</imagemap> | ||
- | blicain Jean-Louis Le Roux remportera d'ailleurs les élections municipales suivantes en mai 1925. | + | Du côté de la municipalité, la majorité autour du maire Louis Le Roux vote pour la suppression, mais le résultat du vote est très serré, à savoir 7 voix pour et 5 voix contre. Le chef de file républicain Jean-Louis Le Roux remportera d'ailleurs les élections municipales suivantes en mai 1925. |
En mars 1925, l'inspecteur d'académie, dans l'éventualité d"une inversion de la courbe de fréquentation, délivre sa conclusion : « <i>À la rentrée nous aviserons. S'il y avait lieu, alors, de supprimer un emploi, il faudrait agir prudemment et commencer par le laisser vacant - en ajournant la suppression administrative.</i> » | En mars 1925, l'inspecteur d'académie, dans l'éventualité d"une inversion de la courbe de fréquentation, délivre sa conclusion : « <i>À la rentrée nous aviserons. S'il y avait lieu, alors, de supprimer un emploi, il faudrait agir prudemment et commencer par le laisser vacant - en ajournant la suppression administrative.</i> » | ||
Ligne 36: | Ligne 34: | ||
L'emploi de l'institutrice adjointe a bien été supprimé, et les écoles confessionnelles progressent, avec notamment la création des écoles privées à Odet en 1928-29 par René Bolloré. | L'emploi de l'institutrice adjointe a bien été supprimé, et les écoles confessionnelles progressent, avec notamment la création des écoles privées à Odet en 1928-29 par René Bolloré. | ||
- | + | |}<center>En savoir plus : « [[1925 - Suppression du poste d'institutrice adjointe à l'école de filles du bourg]] »</center></blockquote> | |
- | [[Image:Square.gif]][[Image:Space.jpg]]En savoir plus : « [[1925 - Suppression du poste d'institutrice adjointe à l'école de filles du bourg]] » | + | |
- | |}</blockquote> | + | |
{{ #ifeq:{{PAGENAME}}|Blog 07.04.2018|{{FinBlog}} }} | {{ #ifeq:{{PAGENAME}}|Blog 07.04.2018|{{FinBlog}} }} | ||
[[Category:Blog]] | [[Category:Blog]] |
Version actuelle
Les billets récents du Blog de l'actualité du GrandTerrier |
[modifier] Le poste d'institutrice adjointe
Billet du 07.04.2018 - Merci à Pierrick Chuto de nous avoir gentiment signalé cet intéressant dossier. À noter aussi ses conférences du week-end, ouvertes à tous, sur le thème "Blancs contre Rouges" samedi 7 avril à Quimper, 14 H 30, espace associatif, 53 impasse de l'Odet, organisée par le C.G.F. (Centre généalogique du Finistère) et dimanche 8 avril à Pont-Croix, 15 H, espace culturel Louis Bolloré, à l'initiative de l'association "Les ouvriers de Saint Vincent".
En savoir plus : « 1925 - Suppression du poste d'institutrice adjointe à l'école de filles du bourg »