1635-1659 - Lettres de Guy Autret seigneur de Lezergué, travaux Rosmorduc
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<br><big><b>2.21 Lettre du 29 août 1644.</b></big> | <br><big><b>2.21 Lettre du 29 août 1644.</b></big> |
Version du 11 juin ~ mezheven 2016 à 10:05
1 Résumé des sources
Un nombre important de ces lettres, 51 au total, ont été étudiées par le Comte de Rosmorduc et rassemblées dans l'ouvrage « Guy Autret, correspondant de Pierre d'Hozier ». Ces lettres sont conservées à la Bibliothèque Nationale de France, site Richelieu, services des manuscrits. Par ailleurs 17 autres lettres ont été publiées par Daniel Bernard dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère de 1940 dans un article intitulé « Quelques lettres inédites de Guy Autret ». |
La plupart de ces lettres sont adressées à Pierre d'Hozier, généalogiste et correspondant de la Gazette de France, et quelques-unes à des confrères ou proches ;
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2 Transcriptions « Rosmorduc »
2.1 Lettre du 14 mai 1635
Source : | BNF. Cote Fr. 31799. Folio 232. | Destinataire : | Pierre d'Hozier. |
Référence : | Lettre Rosmorduc I, page 1 | Résumé : | Projet d'un voyage à Paris. |
MONSIEVR Je cheris infiniment l'honneur d'estre cognu de vous & encore davantage d'estre vostre souvenir. Mr le baron du Vieuxchastel | Un proces que l'on poursuit contre moy au Prieé Conseil servira de pretexte à mon voiage, mais l'honeur de vous voir en sera le motiff veritable. Je n'oserois vous demander de vos lestres, vous estes si occupé à respondre aux depeches de tant d'amis et de corespondants que vous avés par tous les endroits du Royaume, que vous n'avés plus auceun loesir de reserve, j'ayme mieux estre privé du contentement de vos nouvelles que de vous estre à charge & importun, Il est vraye que lors que vous pourès avoir vu loesir, sans paine & sans le derober, je ne reffuseré pas la satisfaction de vos reponces.
J'attans aveq impatiance vostre grans travail & s'il n'estoit pas achevé d'imprimer & que vous puissiés juger qur j'aye quelque chose qui vous y puisse servir, je vous prie de le m'escrire & je vous doneré la satisfaction qui me sera possible & tiendré à faveur & honeur de vous pouvoir themoigner que je suis, Monsieur,
A Lesergué, pres Kerpercorentin, ce 14 may 1635. Si vous m'honorés d'une reponce, l'adresse, s'il vous plait, à Mr de la Touche Cheureul, procureur au Parlement de Renes, pour faire tenir à Mr de Missirien, à Kempercorentin. Je voudrois bien sçauoir par quelle adresse l'on vous pourra escrire, je mes la presente au paquet de Mr le marquis de Molac |
Notes (Rosmorduc) :
- Pierre de Lannion, baron du Vieuxchatel, chevalier de l'Ordre du Roi, commandant le ban et l'arrière-ban de l'évêché de Tréguier, gouverneur de Vannes et d'Auray. [Ref.↑]
- Sébastien, marquis de Rosmadec, comte des Chapelles et de Crozon, baron de Molac, de Tyvarlen, de Pontecroix, etc., chevalier de l'Ordre du Roi, gouverneur de Quimper en 1634 et de Dinan en 1643. Ce seigneur, connu sous le nom de marquis de Molac, fut un protecteur des lettres et s'occupa beaucoup de recherches généalogiques. C'est à lui que Marc de Vulson, s. de la Colombière, dédia, en 1644, son ouvrage sur la Science héroique, sachant, lui dit-il dans sa préface, que " vous estes un des plus sages et des plus doctes Seigneurs de France, et que parmy le nombre de toutes les Sciences relevés que vous possedez universellement, vous cherissez, avec plus de soin et d'affection celle qui apprend la connoissance des Armes, qui déchiffre leurs blazons, et traite de leur origine ". [Ref.↑]
2.2 Lettre du 30 juillet 1636
Source : | BNF. Cote Fr. 31798. Folio 331. | Destinataire : | Pierre d'Hozier. |
Référence : | Lettre Rosmorduc II, page 3 | Résumé : | Difficulté à recevoir les gazettes. |
MONSIEVR, Jé receu celle que vous avés pris la paine de m'escrire, vous aurés à presant ma derniere, la quelle je vous envoyé incontinent apres mon retour chés moy, affin de donner comencement à nostre comerce. Je n'ay receu auceune gazette & ne crois pas en recevoir, si vous mesme ne les prenés du burreau d'adresse |
Pour moy, je veux croere pour ma satisfaction, que nostre prosperité ne fait que dormir & qu'elle se reveillera au bruit du canon de nos ennemis. La paix, que vous themoignés souhetter par la vostre, est à mon advis hors de saison, les bons joueurs ne se retirent jaais sur leur perte & Il y auroit à present à creindre que l'on ne fit ue paix semblable à cette de Chateaucambresis Jé veu monsieur le marquis de Mollac, qui ne fait pas dessein de vous aller voir plus tos qu'au caresme, s'il n'i est pressé par ses parties ; madame sa femme est prette d'acoucher & n'est pas en état de faire un si long voiage J'auré soign de vous esclercir de la genealogie des Gentils, ceux qui ont les actes de la maison de Baruedel ne refuseront pas de me les comuniquer. Je vous demande la continuation de vostre amittié & de vos faveurs, vous ne les departirés jamais à personne qui les aye plus cheres, ni qui soit plus que moy, Monsieur,
Je vous prie aux rencontres d'assurer messieurs de Ste Marthe |
Notes (Rosmorduc) :
- On appelle Bureau d'adresse, dit le Dictionnaire de Trévoux, " un lieu où l'on s'adresse pour diverses choses qui regardent la société et le commerce. Il est principalement en usage en parlant du lieu où l'on reçoit les nouvelles pour la Gazette, et où on la débite. C'est à Théophraste Renaudot, fameux médecin, qu'on doit celui qui est à Paris. " Ajoutons que c'est en grande partie aux nombreuses correspondances de Pierre d'Hozier que l'on est redevable de la Gazette de France. Charles-René d'Hozier, l'un de ses fils, s'exprime ainsi à ce sujet : " Comme feu mon père, le célèbre Pierre d'Hozier, avoit beaucoup de relations par lettres au-dedans et au-dehors du Royaume, et par ses grandes correspondances étoit informé de tout ce qui se faisoit, se disoit et s'écrivoit, Théophraste Renaudot étant son ami, mon pere lui communiquoit toutes ses nouvelles ; et ce fut par là que le plan des Gazettes fut formé et suivi avec le succès qu'il a eu par les secours que mon pere fournissoit pour ce grand ouvrage. " (Armorial Général de France, registre III.) [Ref.↑]
- Blecheries : fourberies. [Ref.↑]
- Affronterie : tromperie(s). [Ref.↑]
- Allusion à la prise par les Espagnols, le 10 juillet 1636, de la Capelle en Thiérache, qui leur fut enlevée l'année suivante, le 20 septembre 1637, par le cardinal de la Valette. [Ref.↑]
- La nouvelle de la mort de messieurs de Rambures et du Bec était inexacte ; le premier, en effet, prit part l'année suivante à la reprise de la Capelle sur les Espagnols et mourut, en octobre 1637, des suites des blessures qu'il y reçut le 9 septembre ; quant à René, baron du Bec, marquis de Vardes, gouverneur de la Capelle, il rendit cette place aux Espagnols le 10 juillet 1636 et se retira ensuite à Sedan, où il entra dans le parti du comte de Soissons. Condamné à mort par contumace, en même temps que le sieur de Saint-Léger, qui avait rendu à l'ennemi la place du Catelet, ils furent l'un et l'autre exécutés en effigie, le lundi 18 août 1636. Leurs têtes avaient mises à prix, et le Conseil de Guerre du Roi avait décidé, lit-on dans la Gazette, qu'ils seraient " tirez à quatre chevaux en la place de Grève, & demembréz en quatre pieces. Ce fait, les quatre membres pendus & attachez à quatre potences qui seront plantées sur le chemin de Picardie hors les portes de cette ville : leurs testes fichées au bout d'vne pique au dessus de la porte S. Denys : si pris & apréhendez peuvent estre en leurs personnes. " Plus tard, dit le Père Anselme (Hist. des Grands Officiers de la Couronne), le Roi permit au baron du Bec d'aller servir en Allemagne, sous les ordres du maréchal de Guébriant, son beau-frère, avec assurance d'une déclaration pour sa justification, tant pour la reddition de la Capelle, que pour avoir pris le parti du comte de Soissons ; mais il ne l'eut que du roi Louis XIV, par lettres patentes du 14 juillet 1643, enregistrées au Parlement de Paris, les Chambres assemblées, le 7 août suivant. [Ref.↑]
- Henri de la Trémoille, duc de Thouars, pair de France, prince de Tarente et de Talmond, comte de Laval, chevalier des Ordres du Roi et mestre de camp de la cavalerie légère française. [Ref.↑]
- François de Cossé, duc de Brissac, pair et grand pannetier de France, lieutenant général au gouvernement de Bretagne et gouverneur du Port-Louis, de Hennebont et de Quimperlé chevalier des Ordres du Roi. [Ref.↑]
- Traité de Cateau-Cambrésis conclu le 3 avril 1559 entre Henri II et Philippe II d'Espagne. {{note|2h}
- Madame de Molac eut, en effet, à Quimper, au mois de novembre suivant, un fils Louis-Corentin. Elle avait déjà deux fils, Sébastien et Barthélemy-René de Rosmadec. [Ref.↑]
- Gaucher, dit Scévole II, et Louis de Sainte-Marthe, érudits, frères jumeaux, fils de Scévole Ier, nés à Loudun, le 20 décembre 1571, morts à Paris, Scévole, le 7 septembre 1650, Louis, le 29 avril 1656. Ils furent tous deux avocats et s'occupèrent tous deux d'histoire, et reçurent tous deux, en 1620, les titres de conseillers et d'historographes de Louis XIII. Ils ont composé : Histoire généalogique de la Maison de France, 1619, in-4° ; 1628, 1647, 2 vol. in-fol. ; Histoire généalogique de la maison de Beauvrau, 1626, in-fol? ; Gallia Christiana, 1656, 4 vol. in-fol., et donné une édition des Epitres de Rabelais, 1651, in-8°. (Ludovic Lalanne, Dictionnaire historique de la France) [Ref.↑]
- André du Chesne, célèbre généalogiste, géographe et historiographe du Roi, né en 1584 à l'Isle-Bouchard, en Touraine, débuta comme simple correcteur d'imprimerie et devint un des plus grands érudits du XVIIe siècle. Outre divers ouvrages d'histoire et de géographie, il a laissé une quantité de généalogies, notamment celles des maisons de Luxembourg, Châtillon, Montmorency, Vergy, Albon, Béthune, Ardres, Gand, Coucy, etc. Il mourut accidentellement, le 30 mai 1640, en revenant en charette, de sa maison de Verrières, et fut inhumé le surlendemain, en l'église de Saint-André des Arcs. [Ref.↑]
- Jacques d'Auzolles, s. de la Peyre, secrétaire du duc de Montpensier et son homme de confiance, était un gentilhomme Auvergnat, fils de Pierre d'Auzolles et de Marie de Fabry. Il aima les sciences, s'y appliqua avec un certain succès et sa réputation, comme chronologiste, fut même assez grande pour qu'on frappât, en son honneur, une médaille avec son portrait et qu'on lui décernât le titre de prince des chronologistes. On voit cependant par ses écrits, que les savants de son temps l'attaquèrent avec violence et qu'il eut de vives polémiques avec eux, notamment avec les jésuites Petau et Salian. M. de la Peyre, frappé d'une attaque d'apoplexie, mourut à Paris, le 19 mai 1642. La liste des nombreux ouvrages qu'il a laissés se trouve dans le Dictionnaire historique de Moréri. [Ref.↑]
- Jean de Saint-Bonnet, s. de Thoiras, maréchal de France, tué le 14 juin 1636 devant le château de Fontanette, en Milanais. Il pointa lui-même un canon contre ce fort et alla ensuite jusqu'au pied de la muraille, pour voir l'effet du boulet ; en revenant, il eut le corps traversé d'un coup de mousquetade qui le fit tomber mort. Son corps fut porté à Turin et enterré dans l'église des Capucins de Notre-Dame du Mont. (J.F. d'Hozier, l'Impôt du sang, tome III, 2e partie, page 333). [Ref.↑]
- Jacques de Carbonnel, baron du Hommet, tué au siège de Valence, en Italie, le 6 juin 1636, frère de René de Carbonnel, marquis de Canisy, maréchal des camps et armées du Roi. (D'Hozier, Armorial Général. Supplément). [Ref.↑]
2.3 Lettre du 4 août 1636
Source : | BNF. Cote Fr. 31798. Folio 332. | Destinataire : | Pierre d'Hozier. |
Référence : | Lettre Rosmorduc III, page 9 | Résumé : | Progrès des armées espagnoles. |
MONSIEVR, Jé fait reponce à vostre derniere, et n'ayant rien receu de vous ce voiage, je me suis a rendu chès Mr mon marquis |
Si Mr le marquis Le peu de loesir de jé à presant ne me permet pas de la vous faire plus longue & m'oblige de courir au compliment ordinere mais tres veritable, que je suis, Monsieur,
J'oubliois de vous dire que l'on fait exactement la garde à nos costes, de creinte que nos enemis ne voulussent prendre revanche sur nous ; toute la noblesse de nostre eveché est resolue de se renger aupres de Mr le marquis de Mollac, à la moindre alarme, et opposent formelement son retour à Paris, & de lui Il se promet, si l'occasion se presente, de faire voir qu'il est filz de pere ; Il est bien Interessé à nous deffandre, puisque son marquisat tient 30 lieux de nos costes ; si l'enemi nous vient attaquer, vous verrés que Kemper, qui ne se peut dire forte dans le courage de son gouuernement, sera plus de resistance que la Chapelle Au chateau de Botigneau |
Notes (Rosmorduc) :
- Sébastien de Rosmadec, marquis de Molac. [Ref.↑]
- Détourbier : obstacle. [Ref.↑]
- Affronterie : tromperie. [Ref.↑]
- La Capelle en Thiérache. [Ref.↑]
- Le château de Botigneau, situé en la paroisse de Clohars-Fouesnant, appartenait au marquis de Molac, du chef de sa femme, Renée de Kercoent de Kergournadec'h. [Ref.↑]
2.4 Lettre du 28 septembre 1636
Source : | BNF. Cote Fr. 31798. Folio 333. | Destinataire : | Pierre d'Hozier. |
Référence : | Lettre Rosmorduc IV, page 11 | Résumé : | Assignation à se rendre à l'armée. |
MONSIEVR, Jé toutjours receu les vostres & les gazettes depuis qu'il vous a pleu prendre la paine de blasmer de comis du sieur Renaudot & de vous esmouvoir du peu de soign qu'il avoit de me satisfaire. Je remercie messieurs de Ste Marthe de leur souvenir, leur soliciation & vostre approbation me sont des comendements tout puissants pour m'obliger de mettre la derniere main à mon petit ouvrage & veritablement, si la convocation de nostre arriere ban ne me fesoit monter à cheual, j'aurois bien souhetté emploier le peu de loesir qui met encore necessere à l'achevement de mon dessein ; ceste rencontre me surprent & si je j'usse preuve des Paris, j'usse mandié, par vostre faveur, quelque petite charge en la Cour, qui m'eut exempté de ceste corvée et doné les moiens de servir hors de la confusion qui est ordinere aux troupes de nouvelle levée ; je creins plus les maladies que les coups, et les infirmités de mon corps ne s'acomodent pas bien aveq la forme de mon esprit et la ferveur de ma volonté. Nous avons assignation au sixieme d'octobre pour nous assambler, mais l'on nous fait esper que l'on se contentera pour à presant de nostre montre, sans nous faire sortir de la prouince, que se ne soit au mois de feburier ou mars, d'autant qu'il seroit impossible de nous rendre en l'armée qu'à la saison que l'injure du temps oblige les plus desesperés de quitter la campaigne pour se retirer aux garnisons. Mr de Brissac & Mr d'Estampes de Valencé |
le peril estoit eminant si Mr de Brissac n'ut sorti, en contenance de supliant & non de gouverneur, lequel alant par les rues apesa le tumulte que ce bruit estoit inventé & que le Roy demandoit rien au peuple, mais seulement une legere contribution aux aiesés, selon leur pouvoir & volonté, de quoy il leur dona declaration par escrit, qui fut à l'instant imprimée, publiée & affichée partout, ce qui apaesa la sedition et leur fit crier vive le Roy. Mr de Molac est alé trouver Mr de Brissac depuis 15 jours & n'est pas encore de retour. La compaignie de gendarmes que Mr le duc de la Trimouille a levé en ceste province doit estre à presant en l'armée & nos deux regiments levés pareillement icy sont en chemin pour s'i rendre. C'est l'estat de ceste province. Ne me rechignés point pour la genealogie des Gentils, les actes sont entre les mains du sieur de Hirgars Vostre tres humble & tres obeissant serviteur & confrere,
Je suis servitteur tres humble à messieurs de Ste Marthe, à Mrs du Chesne & de la Payre, je vous prie de les en assurer aux rencontres. |
Notes (Rosmorduc) :
- Sans doute Jean d'Estampes de Valençay, conseiller au Parlement de Paris, maître des Requêtes, président au Grand Conseil, conseiller ordinaire du Roi en son Conseil d'Etat et Privé. (La Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la Noblesse). [Ref.↑]
- Allain de Hirgarz, s. dud. lieu, de Pontlez, de Barvédel, etc., fils de Maurice de Hirgarz et de Marie de Kerléann petit-fils de Jehan de Hirgarz et de Catherine de Kerlec'h, et arrière petit-fils de Jehan de Hirgarz, qui avait épousé, par contrat du 19 novembre 1536, Marguerite le Gentil, fille de Jehan le Gentil et de Loyse de Tyvarlen, s. et d. de Barvédel et de Pontlez. [Ref.↑]
- M. de Missirien s'acquitta, en effet, de sa promesse et envoya à d'Hozier une généalogie des le Gentil, remontant à Hervé le Gentil, vivant en 1334. Ce mémoire est conservé à la Bibliothèque Nationale, dans le volume 31040 des manuscrits français. - La famille le Gentil, qui porte pour armes : D'azur au dragon volant d'or, est encore représentée de nos jours par la branche de Rosmorduc. [Ref.↑]
2.5 Lettre du 24 août 1637
Source : | BNF. Cote Fr. 31142. Dossier 6972. | Destinataire : | Pierre d'Hozier. |
Référence : | Lettre Rosmorduc V, page 14 | Résumé : | Prééminences et études de généalogies familiales. |
MONSIEVR MON CHER & HONORÉ CONFRÈRE Lors que j'ay receu la vostre, je fesois rendre mes lestres à nostre ordinere, parmi les queles il y en avoit une pour vous. J'avois ponctuelement comté le temps de vostre absance de Paris, que vous aviés limité devoir estre de trois mois, & vous ayant toutjours approuvé veritable, j'avois creu qu'il estoit temps de vous sercher au sejour ordinere de vos muses, mais jé esté prevenu par vostre civilité ordinere & au lieu de vous demander des nouvelles de vostre voiage, je me trouve obligé de vous faire une reponce ; mais auparavant de la comancer il faut que je vous dise que vostre absance m'a estée bien dure & ennuieuse à suporter, n'ayant receu pandant tout ce temps que lesnouvelles du Pont Neuf & de la basse court du Louvre, encore ne pouvois je lire la Gazette sans quelque aprehension d'i trouver vostre nom parmi ceux que le hazart de la guerre a moessoné dans ses isles de Provance ou plus tost dans le champ de Mars, ou tant de braves ont cueilli milles lauriers. Je raisonois que si vostre voiage vous portoit en Provance parmi vos parants et vos amys, vostre courage & vostre honeur vous obligeroit de prandre parti aveq eux & d'accepter l'occasion si favorable de tires l'espée contre les ennemis de la France, & souvant dans ceste immagination, je vous ayes veu, tout couvert de poudre à canon, de poussiere, de fumée et du sang des Espaignols, tenir la teste de nos volontaires et executer aveq vérité toutes les prouesses que l'on a escrit aveq romant de Pierre de Provance, vostre parrein Tous les confrères genealogisqtes ont des remerciements à faire à cest excellent advocat de Bourg, qui a rompu votre premier dessein & vous a obligé de borner vostre voiage au Rhone & au Lyonnais, & si j'avois le pouvoir que vous avés de faire cognoestre son merite à toutte l'Europe, son nom seroit escrit en lestres rouges dans le catalogue des curieux, et l'écusson de ses armes auroit lieu honorable en vostre livre que vous préparés en l'honneur des amateurs des muses. Je vays repondre à la vostre, non pas suivant l'ordre de vos demandes, mais de mon affection. Mr le Comte de Brulon |
il m'a honoré de deux lestres, j'attandois vostre retour pour faire reponce à sa dernière, pour qu'elle lui fut baillée par vos mains, je n'ose le prier de s'emploier pour m'obtenir le don des preeminances Quand aux genealogies que vous m'avés demandées, rafrachissés moy s'il vous plait la memoire de ce que vous souhaités ; je regrette ne vous pouvoir doner satisfaction bien entière sur celle de Mr de Loumaria du Parc, les actes du quel je n'ay encore veus, quoy qu'il m'aye promis les me comuniquer ; tout ce je vous en puis dire à presant est que les seigneurs de Loumaria portoeint, il y a 200 ans, le nom de Coetgoureden, et en armes : De geules à la croix engrelée d'argent, mais un puisné de la maison du Parc (quoy que Mr de Loumaria soutient qu'il estoit l'aisné) ayant espousé l'heritiere du nom de Coetcoureden, porter la terre du Parc, qu'il eut en partage, aveq son nom & ses armes, en celle de Loumaria, les seigneurs de la quelle du depuis portent sur le tout : D'or Si j'avois plus de loesir & de papier, je ne vois dirois pas encore que je suis, Monsieur, Vostre tres humble, tres obeissant & fidele serviteur & confrere, MISSIRIEN. A Lesergué, ce 24 août 1637. Le sieur de la Touche Cheureul n'est plus procureur au Parlement de Renes, il vous plera faire vos adresses d'oresnavant à Mr Nivet, procureur de Renes, pour faire tenir à Mr de Missirien, à Kempertin. |
Notes (Rosmorduc) :
- Pierre d'Hozier signait souvent ses lettres du nom de ce célèbre héros de roman. On trouve notamment dans le vol. X de la collection du Chesne, à la Bibliothèque Nationale, des lettres de lui, signées : Pierre de Provence, Dom Pedro, le Grand front, Messire Pierre, Messire Pierre au grand front. [Ref.↑]
- Henri de Lorraine, comte de Harcourt, d'Armagnac et de Brionré, vicomte de Marsan, chevalier des Ordres du Roi, etc., commandait avec Henri d'Escoubleau de Sourdis (archevêque de Bordeaux), l'armée navale qui reprit aux Espagnols, en 1637, les îles de Saint-Honorat et de Sainte-Marguerite, sur les côtes de Provence. [Ref.↑]
- M. de Missirien, dans une généalogie qu'il a dressée de la maison de Brulon (Bib. Nat. Fr 30950) consacre au comte de Brulon les lignes suivantes : « Haut & puissant Saldebreil, comte de Brulon, baron de la Muce, du quel les bonnes qualités & rares mérites ne se peuvent dignement exprimer. Il a esté employé en diverses ambassades vers les Electeurs de l'Empire par le roy Louis 13 & le cardinal duc de Richelieu, qui estimoint singulierement sa conduite et son esprit. Il moyenna la redition de Treffues & fit deposer cette ville entre les mains du Roy & forma en Alamaigne ceste puissante ligue qui a cuidé depuis ruiner la maison d'Autriche. Il a depuis exercé la charge de conducteur & introducteur des amabassadeurs & princes estrangers vers le Roy, la quelle est importante & requiert une persone de grande fidelité et extreme capacité. Il a aussi servi en la guerre, ayant comendé pour le service du Roy divers corps de cavalerie. » [Ref.↑]
- Il faut lire : D'argent. [Ref.↑]
2.6 Lettre du 8 février 1638
Source : | BNF. Cote Fr. 31799. Folio 234. | Destinataire : | Pierre d'Hozier. |
Référence : | Lettre Rosmorduc VI, page 20 | Résumé : | Soutien à Guez de Balzac et Histoire de Bretagne. |
MONSIEVR MON CHER CONFRERE, Je viens de recevoir la vostre & celle de Mr le comte de Brulon, qui justifient la diligence & l'affection que vous apportés pour faire reussir, ce qui me touche. Je ne mets point en doute que le dit seigneur comte n'obtiene du Roy tout ce qu'il voudra demander, et jé aussi peu de subjet de creindre que vous manquiés de soign pour soliciter mes expeditions, je vous suplie de me themoigner en ceste affaire les effaits de vostre amittié, puis qu'elle m'est importante au dela de tout ce je vous puis exprimer Je ne puis revenir de l'estonement dans lequel vous m'avés jetté touchant Mr de Balzac Vostre gesnie a un ascendant absolu sur le mien et je n'ay jamais d'objections à proposer sur les matieres que vous avés resolues, vous estes mon Pitagore et je crois payer de bonne raison lors que je cite vostre authorité, vous estes capable de me persuader que le Roy n'est pas en la Cour et que le Danube passe au Pont-Neuff, neanmoins vostre retorique n'est pas encore assés puissante pour imprimer en mon immagination que mes escrits puissent esgaler en auceune proportion ceux de Mr de Balzac |
mais si l'on me chicane sur quelques termes de Landerneau que jé encore retenus de ma nourice, je ne suis pas resolu d'en former une querelle, ni de jetter mon gage de bataille, ce n'est pas une injure de porter les marques d'enfant legitime et je né garde de desadvouer un pais où ma naissance ne fait fond d'une pansion mieux assurée que celles des historiographes de la Cour et que je reçois sans brevet ni sollicitation. Je ne puis nier que nostre langage m'escorge la luete et que dans nos isles il ne se troeuve des demi sauvages, aussi nous a t on envoyé le père Caussin Jé veu le volume que vous avés envoyé à nostre marquis Je vous envois la genealogie de Lesonet Le Prestre, affin de m'aquiter de mes debtes ; quand je suis à Lesergué, je ne me defans jamais par delays, respirs Monsieur, Vostre très humble & très obligé confrère & serviteur. MISSIRIEN. À Lesergué, ce 8e fevrier 1638. Je vous prie que messieurs de Ste Marthe, du Chesne et la Paire trouvent en ce lieu les assurances de mon service. |
Notes (Rosmorduc) :
- M. de Missirien faisait alors des démarches pour obtenir du Roi le don des prééminences de sa paroisse ainsi que l'érection de ses terres en vicomté. C'est ce que nous apprennent les deux lettres suivantes qu'il écrivait au comte de Brulon les 1er et 17 juin 1638. [Ref.↑]
- Jean-Louis Guez, seigneur de Balzac, célèbre écrivain du XVIIe siècle, qui se plaça par ses ouvrages au premier rang des prosateurs de son temps. L'engouement fut vif et prompt, mais la critique le fut aussi. Le père Goulu, général des Feuillants, l'attaqua avec une animosité violente, dans ses Lettres de Phyllargue à Ariste. Ces désagréments décidèrent, dit-on, Balzac à se retirer dans sa terre, où il passa le reste de sa vie, solitaire, mais entretenant un commerce de lettres soignées avec la plupart des beaux esprits de son temps, même avec des souverains, parmi lesquels Christine de Suède. (Ludovic Lalanne, Dictionnaire historique de la France. [Ref.↑]
- Julien Furic, s. du Run, avocat au Parlement de Bretagne, auteur des ouvrages suivants : I. L'Usement du domaine congéable de l'évêché et comté de Cornouaille, commenté par Julien Furic, avec l'usement local de la principauté de Léon et juridiction de Daoulas. Paris, 1644, in-4°. - II. Réflexions sur le gourvernement du cardinal de Richelieu, avec un narré raccourci de toutes les actions qu'il a faites pendant son administration. Paris, 1468, in-4°. III. Entretiens civils du sieur Furic, advocat, dédiés à Mme de Carman. Paris, Journal, 1659, in-18. (P. Levot, Biographie bretonne). - Julien Furic mourut à Quimper, en sa demeure de la rue Obscure, le 23 novembre 1665 et fut inhumé le lendemain dans la cathédrale de Quimper. Il avait épousé Marie Le Beguec, dont il laissa : 1° Corentin Furic, s. de Keramanoir, décédé recteur de Loctudy et inhumé, le 22 janvier 1679, en son église, "dans vne tombe a voutte donnant vers le midy et despendante du manoir de la Forest". - 2° Ignace Furic, s. de Keramanoir et de la Forest, avocat en la Cour, qui épousa, en premières noces, le 20 août 1665, Françoise Bobet, et en secondes noces, le 8 avril 1677, Marie du Stanguier, dame douarière de Kermorvan - 3° Françoise Furic, mariée le 12 août 1655 à Guillaume de Kerguélen, écuyer, s. de Kerbiquet, conseiller du Roi au siège présidial de Quimper. [Ref.↑]
- Nicolas Caussin, jésuite, né à Troyes en Champagne, l'an 1583, se fit religieux en 1596, ou plutôt selon le père Alegambe en 1606, âgé de 23 ans, & enseigna avec beaucoup de réputation à Rouen, à Paris, à la Flèche & ailleurs ; ensuite il parut avec tant d'éclat dans la chaire, que cela le fit choisir pour confesseur de Louis XIII. C'était un homme d'une grande probité et qu'aucune considération humaine ne pouvoit obliger de trahir ses sentiments, lorsqu'il les croyait raisonnables. Persuadé par les conseils du confesseur de la Duchesse de Savoye, il travailla à faire rappeller la reine mère Marie de Medicis, & à détruire le cardinal de Richelieu ; mais ce ministre plus habile que lui, le fit reléguer, & il ne revint à Paris qu'après la mort du cardinal. Il y mourut le 2 juillet 1651 (Moréri, Dictionnaire historique). Cet ouvrage renferme en outre l'énumération des oeuvres du père Caussin. [Ref.↑]
- Il s'agit de l'Histoire de Bretagne avec les Chroniques des Maisons de Vitré et de Laval, par Pierre le Baud, ouvrage édité à Paris, en 1638, par Pierre d'Hozier, et dédié au marquis de Molac. [Ref.↑]
- Délais. [Ref.↑]
- Excuses. [Ref.↑]
2.6.1 Lettre du 1er juin 1638
Source : | BNF. Cote Fr. 30902. | Destinataire : | comte de Brulon. |
Référence : | Annexe 1 à lettre Rosmorduc VI. | Résumé : | Prééminences et érection en vicomté. |
MONSIEVR, Je receu vos deux derniers en mesme jour par l'adresse de Mr d'Hozier & une minute des lestres de don que vous esperés obtenir en ma faveur. Celui qui les a dressées est si sçavant aux affaires de ceste nature que j'estime que son premier projet vaut incomparablement mieux que tout ce que je y pourois adjouter. L'advis qu'il vous a pleu me doner touchant la difficulté de la verification des lestres d'erection est fort iudicieux. Les cours souverenes ne sont pas toutjours disposées à faire faveur & souvant en ses rencontres le bon heur & l'industrie operent plus que le merite. Vous sçavés que la pansée de cette erection de ma terre en vicomtée n'est que come accessoere à une premiere qui estoit d'obtenir le seul don des preeminances |
je ressamble aux Gascons & aux gens de bone maison qui mandient, l'espée au costé, ils font des rodomontades & promettent de la faveurà ceux mesme qui leur font la charité, ils ont les habis dechirés et le coeur entier, & soubs la contenance d'un pauvre soldat ils ont le courage d'un valeureux capitaine ; ses braves prometent d'exercer la liberalité de Caesar lors que la necessité les oblige à exercer la vertu de Bellifere, & se vantent d'estre riches lors qu'ils sont accablés du fais de leurs miseres ; je tiens quelque chose de leur humeur, lors que je reçois de vostre liberalité des faveurs extraordinaires, je vous prometz de recognoestre les obligations que vous acquerés sur moy, aveq autant d'assurance que si j'en avois le pouvoir, et neanmois apres avoir fait inventere de tout ce qui m'appartient, je ne trouve pas seulement de quoy satisfaire à vos interets. Il n'i a que les muses toutjours secourables qui puissent relever mes esperances et estançoner mes ruines, elles se vantent de posseder plus de biens qu'il ne s'en peut trouver dans le nouveau monde, ni dans les flotes qui arrivent à Sivile, ses filles du Ciel, les queles par une grace qui leur est toute particuliere sont belles & vieilles tout ensemble, font les doux yeux à mon trauail & agreent mes sacrifices, elles ne dedeignent pas mes caresses & me donent d'vne main liberale tout ce qu'elles gardent de plus precieux dans leurs trésors inestimables. A la vérité leurs richesses ressamblent fort à des chansons et à des vers & à de la prose & malaisement les Genois les voudroient prandre pour ce que leur doet le roy d'Espaigne, ni l'armée du Vuimar pour une montre bien payée, toutefois cette monoye n'est pas toutjours de singe quand elle est marquée au coign du Parnasse, elle a cours partout ou il y a des homes qui sçavent lire ses caracteres, et iamais elle n'est descriée dans le pais des honestes gens. J'auré grande obligation à ma Clio si elle peut deminuer celle que vous avés acquise sur moy & me fournir avec abondance les termes necesseres pour publier de bonne grace la verité & vos louanges qui sont inséparables, elle peut me rendre riche à sa mode & à la miene, c'est à dire en conceptions & paroles, je vous assure que je ne veux pas ses liberalités que pour avoir les moiens de me degager en quelque façon des vostres et vous themoigner que je suis plus personne du monde Vostre ... |
2.6.2 Lettre du 17 juin 1638 (BR)
Source : | BNF. Cote Fr. 30902. | Destinataire : | comte de Brulon. |
Référence : | Annexe 2 à lettre Rosmorduc VI. | Résumé : | Prééminences et érection en vicomté. |
MONSIEVR, Il y a 15 jours que ie vous renvoié les memoeres que vous avés souhetés, mais par autre voye que celle de Mr d'Hozier, le quel je ne croiois plus à Paris. Je feré en esperance continuele jusques à avoir receu l'accomplissement de vos promesses & l'effait de vostre faveur. Je continue toutjours en ce mouvement de desirer le don des preeminances |
Ma confusion augmente ensemble aveq vos obligations & je ne puis comprandre coment vous pouvés vous donner paine pour un miserable bas breton relegué à Kempertin, aussi bien que le pere Caussin. Vous resamblés au soleil du quel la chaleur penetre les lieux les plus reculés & qui, demeurant toutjours dans le ciel, produit neanmoins l'or & les mineraux dans les desers & dans les montaignes les plus steriles de la terre. Ie vous suplie de ne juger pas de mes ressentiments par les effaitz, ni de ma volonté par mon pouvoir, et de croere que si je demeure toute ma vie inutile pour vostre seruice, se sera aveq un deplaisir bien cuisant & un courage bien mortifié, mais jé toutjours ceste confiance en Dieu ne permetera pas que je meure sans me doner quelque occasion de vous faire voir que vous avés augmanté la fortune de la persone du monde la moins ingrate & qui a plus de passion de vous themoigner qu'il est Vostre ... |
2.7 Lettre du 20 mars 1639
Source : | BNF. Cote Fr. 31091. | Destinataire : | ? |
Référence : | Lettre Rosmorduc VII, page 29 | Résumé : | ? |
Monsieur mon tres cher Confrère, Je vous remercie de vostre consolation, elle est venue au temps que j'estois capable de la gouster, car je vous assure quadans les premiers jours d'une douleur, les milleures raisons ne sont pas beaucoup d'inpression sur les espritz affligés ... |
Quand vous verres messire Sauldebreil Je ne sçay si je pouré voir Paris ceste anée, ma fame est valetudinere & me met en continuelle inquietude, sa conservation m'est chere, & sa perte seroit ma ruine totale si elle arrivoit pendant mon absance, neanmoins je suis encore en incertitude & rien n'est capable de porter ma resolution au voiage que l'enuie extreme que j'ay de vous voir & de vous dire que je suis, Mon cher confrere, Vostre tres humble & tres obeissant serviteur, MISSIRIEN A Lesergué, ce 20 mars 1639. |
Notes (Rosmorduc) :
- M. de Missirien venaait de perdre son père, Claude Autret, s. le Lesoualc'h, décédé au mois de janvier 1639. [Ref.↑]
- Issac de Lescouet, vicomte du Boschet. [Ref.↑]
- Lire Auffray. [Ref.↑]
- Lire Challot. [Ref.↑]
- . [Ref.↑]
- . [Ref.↑]
- . [Ref.↑]
- . [Ref.↑]
- . [Ref.↑]
- . [Ref.↑]
- Saldebreil de Brulon, dont il a été parlé plus haut, page 16. [Ref.↑]
2.8 Lettre du 19 mars 1640
Source : | BNF. Cote Fr. 31798, fol. 334 | Destinataire : | ? |
Référence : | Lettre Rosmorduc VIII, page 33 | Résumé : | ? |
Monsieur mon très cher Confrère, J'ay receu la vostre du 4 mars & ensemble de celle de Mr de Chesne, auquel je n'ay le loesir de faire reponce, d'autant que par mesme je veux lui escire quelque chose de ce qu'il me demande touchant la maison de Rohan. Mr le marquis de Mollac m'a fait rendre l'histoere de Bethune ... |
Honorés moy toutjours de l'honneur de vostre amitié & croiés que je veux estre toute ma vie, Monsieur, Vostre tres humble & tres inviolable serviteur. MISSIRIEN A Lesergué, ce 19 mars 1640. |
Notes (Rosmorduc) :
- Histoire genealogique de la maison de Bethune, justifiée par chartes de diverses Eglises et abbayes, arrests du Parlement, tiltres particuliers, epitaphes, chroniques et autres bonnes preuves. Par André du Chesne, histogriaphe du Roy. Paris, 1639, in f°. [Ref.↑]
2.9 Lettre du 21 mai 1641
Source : | BNF. Cote Fr. 30931, dossier 1269 | Destinataire : | ? |
Référence : | Lettre Rosmorduc VIII, page 36 | Résumé : | ? |
Monsieur mon très cher Confrère, J'ay receu la vostre du 5e de ce moys, la quelle m'aprand que vous avés entre les mains ma lestre d'eschange de cent escus, l'en estois en paine & vous suplie d'emploier ceste some à l'affait au quel elle est destinée. Je suis bien faché que mon nepveu ... |
Je vous conjure d'aymer toutjours celui qui sera inviolablement & jusques au dernier soupir de la vie, Monsieur & cher confrere, Vostre tres humble & infaillible servitteur, MISSIRIEN Ce 21 may 1641. |
Notes (Rosmorduc) :
- Alain Autret, s. de Kergaradec, fils aîné de Yves Autret et de Marie du Menez, s. et d. de Lesoualc'h et de Kergaradec. [Ref.↑]
- Il s'agit sans doute de Hercule de Rohan, duc de Montbazon, Pair et Grand Veneur de France, chevalier des Ordres du Roi, etc ... [Ref.↑]
- Louis de Rohan. [Ref.↑]
2.10 Lettre du 28 juillet 1641
Source : | BNF. Cote Fr. 30968, dossier 2270 | Destinataire : | ? |
Référence : | Lettre Rosmorduc VIII, page 40 | Résumé : | ? |
Monsieur mon cher Confrère, Je recois toutes les vostres, mais ordinerement deux à deux, d'autant que mon procureur de Renes est paresseux de les retirer, je suis toutjours en vostre reste & j'advoue avoir une obligation particuliere aux soigns que vous prenés de m'escrire les nouvelles du temps. Nous habitons l'extremité du monde & la distance est grande entre Paris et Kemper, & la curiosité si mole de la plus part de nos compatriotes qu'à peine en un mois, en ce quanton, peut on lire une gazette, & celles que mon nepveu de Kergaradec m'envoioet par tous les ordineres couroint toute la ville & les campaignes voesines pendant cinq ou six jours. Je me vois encore obligé d'avoir recours au bureau d'adresse & cous suplie de sçavoir pour combien par an ils s'obligeront de m'envoier les gazetes extraordineres & tout ce qui s'imprimera au dit bureau une fois la sepmaine, dont ils seront l'adresse à Mr Nivet, procureur au Parlement de Renes, car sachant le pris je vous enverré mon argent pour une anée d'avance, il n'i a point moien de vivre en nos heritages come lou garous, sans sçavoir ce qui se passe dans le monde. Je n'ay pas encore esté à Brest & mon voiage est differé pur 15 jours ou 3 sepmaines, d'autant que mon nepveu de Charmoye est obligé de faire un voiage à Renes, ou il ne tardera que fort peu, cepandant je vous diray qu'il porte en armes : De sable à un phénix d'or, posé sur un rocher & des buchetes ou petit bois de mesme Le dit Estienne mourut le 6e novembre 1484 et fut enterré au choeur de l'eglise des Cordeliers d'Auxere, ou il fonda un service & 3 grandes messes à diacre & sousdiacre par chaceun an. Du dit Estienne fut fils Jehan de Charmoye, qui fut valet de chambre du roy Charles 8e, il mourut le 24e septembre 1521 et fonda pareillement un service en la mesme eglise. Le dit Jehan fut pere de Jan, Germain, François, Claude, Estienne, Nicolas & Janne, qu'il avoet engendré en damoeselle Magdalaine le Masle. Ce Germain fut ecclesiastique et home fort employé, j'ai veu plusieurs lestres de cachet qui lui furent escrites par le roy François premier et par un A. Bohier, cardinal et archevesque de Bourges, le Roy le qualifie nostre amé conseillé, & le dit cardinal le nome Mr de Charmoye. Ledit Germein estoet chanoene d'Auxere, prieur de Jeuffy, curé de Merisac & abbé de Touran, il fit bastir l'Hostipal des pestiférés d'Auxere, ou il doet avoer une chapelle prohibitive aux Charmois et soubs icele une grande voute, apellée le charnier, & un grand cemitiere aupres de l'eglise, cerné de murailles & galeries couvertes ; le mesme Germein, le 17e septembre 1530, fait une fondation par acte passé en la maison de vile d'Auxere & baille 1200 écus sol pour aquerir une rente pour l'entretien des pauvres de l'hopital de la Magdalaine d'Auxere, & la rente qui sera acquise sera receue par noble Jan de Charmoye, son frère aisné, & à perpetuité, par le plus antien du nom des Charmois, & deffaillant le dit nom, l'administration sera baillée à celui qui représentera l'aisnée des fames du dit nom. |
Du dit Nicolas fut fils Louis de Charmoye, qui se qualifie advocat de la cour & licentié aux loys par une requeste de l'an 1583 ; ce Louis eut nombre d'enfans qui, n'ayants gueres de bien, ont serché fortune en diverses contrées, Louis, l'aisné, aussi advocat en Parlement, deceda à Auxere, le 15e mays 1610, & sur sa sepulture qui est au charnier, il y a une belle epithafe latine & une françoese, que j'obmetz & que l'on m'a envoié. Nicolas, frere dudit Louis, estant venu à Paris jeune garçon, se jetta dans le comerce des fermes & suivit en Anjou le sr de Lisle Cochon ,fermier general de la trete foraine d'Anjou ; le dit Nicolas, soubs l'apui de ce sieur de Lisle, acheta une charge de contreroleur à Saumeur & je vois qu'en l'an 1610 il se qualifioit noble Nicolas de Charmoy, sieur de la Rondiere, des Loges & de Belair, secretere du Roy & contreroleur des rraites au tablier de Saumeur ; il avoiet acheté d'aveq Mr de Bautru la dite terre de Belair, paroesse de Treves, pres Saumeur, & par une rencontre inopinée, ayant fait voiage en Bretaigne, il y espousa damoeselle Claude le Vestle, sieur et dame de Menehc & de Keraret, et de ce mariage est sorti messire Silvestre de Charmoye, sieur de Belair, lequel par la représentation de sa mere a recuilli la succession de Charles du Quelenec son cousin germein, & est à présant seigneur de Keraret, du Menec, de Poulguinan, de la Palue & de la Couderaye, & a espousé dame Marguerite Autret Je n'escris point à mon nepveu, aprehandant que mes lestres ne puissent passer jusques au lieu ou il est, Dieu veille qu'il serve bien le Roy et qu'il se rende capable de servir ses amis, nous atandons l'issue du siege d'Aire et deplorons la mauvaise rencontre de l'armée de Mr de Chatillon, je prenois que le Roy ne fera guere à reparer ceste disgrace & à remettre sur pied une seconde armée & les arieres bans des provinces de la frontiere, qui se joignants aux troupes du duc de Loraine seront capables d'avoir prompte revanche. Un bruit nous est venu de la deffaite de Picolomini en Alemaigne & que la principale gloere se done à nostre brave comte de Guebriand ; ceste nouvelle me rejouit doublement & come serviteur du Roy et come amateur de l'honeur de ma patrie. J'attanderay la continuation de vous faveurs & de vos nouvelles, vous priant de crere que je seray jusques au dernier moment de la vie. Mon cher confrere, Vostre tres humble & tres obeissant serviteur, MISSIRIEN A Lesergué, ce 28 juillet 1641. Je vous suplie aux rencontres de dire à nostre illustre messire Sebastien aux pals |
Notes (Rosmorduc) :
- On trouvera plus loin, dans une lettre du 25 décembre 1641, une rectification au sujet de ces armoiries. [Ref.↑]
- Leur contrat de mariage est du 5 septembre 1638. [Ref.↑]
- Sébastien de Rosmadec. [Ref.↑]
2.21 Lettre du 29 août 1644.
Source : | BNF. Cote Fr 32914, fol. 320 | Destinataire : | Pierre d'Hozier. |
Référence : | Lettre Rosmorduc XXI, page 83 | Résumé : | Généalogie d'Henri de Sévigné |
A Lésergué, ce 29 aoust 1644. Monsieur et cher Confrère, J'ay receu la vostre du 14 de ce mois & je vois par l'article qui est dans la Gazette que vous avés prins la paine de montrer ma relation Je me rejouis de la bone rencontre du baron de Sevigné |
qui toutes revindrent en la maison de Sevigné, par le decebs sans enfans de dame Gabriele de Viliers, fille unique de la dicte Marguerite de Monmrency, & de la jugés des grands biens de ceste maison. Si ceste damoeselle Je n'ay pas encore veu nostre marquis aux pals (...) Mon cher confrere, Vostre tres humble & tres obeissant servitteur, MISSIRIEN S'il se pouvoet faire que les gazetes & les lestres que m'escrivés vinsent en mesme paquet, cela me sauveroet doubleport, en tout cas quand j'auray la gazete vous serés soulagé de m'escrire les nouvelles qui y seront imprimées, c'est pour quoy je vous prie de tretter aveq le sieur Renaudot & lui doner la mesme adresse du sieur de la Vilestiene. L'on m'a dit que pour une pistole ou 12 livres par an, il envoet les gazetes & extraordinaires, enfin couste que poura il est necessaire de sçavoir les nouvelles du nouvelles du monde à un pauvre hermite du Kergos. Si jamais vous vous advisés de voir la Bretaigne, come vous nous avés quelque fois menacés, je vous feray advouer que nostre pais n'est pas si agreste que vous l'imaginés & que nous avons les campaignes de la Beauce avec les jardins de Tours & qu'il ne nous manque que les nouvelles du grand monde, deffaut à la vérité qui ne se peut reparer que par vostre courtoesie ordinere & par le soulagement du sieur Renaudot. |
Notes (Rosmorduc) :
- Cette relation, datée de Quimper, le 1er août 1644, et imprimée dans la Gazette du 13
[7]
du même mois, a trait à l'arrivée à Brest de la reine d'Angleterre. La seconde relation, dont parle plus loin M. de Missirien, est beaucoup plus complète que la première et les renseignements intéressants qu'elle renferme sur le voyage de cette princesse, de Brest à Nantes, nous ont engagés à la reproduire ici telle qu'elle a été donnée par la Gazette du 31 août 1644, Les honneurs rendus à la Reine d'Angleterre, à son arrivée en France : « Le voyage en Bretagne d'Henriette Marie, reine déchue d'Angleterre, La Gazette 1644 » ¤ . [Ref.↑] - Allusion au mariage de Henri de Sévigné, qualifié d'abord baron, puis marquis de Sévigné, qui avait épousé, en l'église de Saint-Gervais, à Paris, le 4 août 1644, Marie Rabutin, fille de Cesle-Bénigne Rabutin, baron de Chantal, et de Marie de Coulanges. [Ref.↑]
- Melle Rabutin de Chantal. [Ref.↑]
- Sébastien de Rosmadec, marquis de Molac. [Ref.↑]
- La Science héroïque. [Ref.↑]
- Pierre de Jégado. [Ref.↑]
2.24 Lettre du 18 avril 1645
Source : | BNF. Cote Fr 32914, fol. 41 | Destinataire : | Pierre d'Hozier. |
Référence : | Lettre Rosmorduc XXIV, page 101 | Résumé : | Missives de Molac et de Mme de Sévigné |
A Lésergué, ce 18 septembre 1645.
J'ay receu la vostre du 5e de ce mois & la genealogie de Maillé dont je vous remercie & regrette la paine que vous prenés à copier de vostre main tant d'escritures, les vers qu'il vous a pleu aussi m'envoier sont fort excellantz, quoy que l'imitation de ses vieilles rimes de Marot ne soint pas à mon goust comme les vers de St Amant ou de Theofile ; Mr nostre marquis aux pals |
Je doute que le cardinal Mazarin & les creatures du deffun Cardinal Je vous diray qu'il y a trois ou quatre mois que le sieur du Kergoet, senechal au presidial de Kemper, mon beaufrere, m'ayant assuré qu'il avoet habitude particuliere aveq le sieur du Tertre Mengui, natif de ceste province & habitué à Paris par le suport de Mr de Loumenie, du quel il a esté cognu come serviteur de la maison de Liscoet. J'ay prié mon dit beaufrere d'escrire au dit Mengui, qui s'occupe à soliciter des affaires au Privé Conseil, de me faire passer au sceau certaines lestres pour rafrechir les previleges du Papegaut Je vous prie aussi de m'escrire ce que pouront couster à un de mes amys des lestres de creation de foeres en un bourg de son domaine propre pour cela. Je ne vous parle plus des lestres de chevalerie de mon nepveu Guy Autret, que vous m'aviés autrefois promises au lieu de celles de deffunt Alain, son frere aisné, vous en un userés come il vous plaera. Je m'en vais en un petit voiage de huit jours chés mes amys, ce qui poura m'enpecher de vous escire plus tost que quinsene. Je suis tout à vous, sans reserve ni dissimulation, & je cesseray de vivre quand je cesserau d'estre, Mon cher confrere, Vostre tres humble, tres obéissant & infaillible serviteur. MISSIRIEN |
Notes (Rosmorduc) :
- Sébastien de Rosmadec, marquis de Molac. [Ref.↑]
- Le cardinal de Richelieu. [Ref.↑]
- Le papegault consistait en une société qui avait le droit de se réunir à certains jours et en un lieu fixe, pour s'exercer au tir à l'arc, de l'arbalète et de l'arquebuse. Le but offet aux tireurs consistait en un oiseau de bois, ressemblant sans doute à un perroquet et nommé, pour cette raison, papegai ou pagegault. Le Dictionnaire de Bretagne de Ogée, édition de 1843, tome II, page 493, donne des renseignements intéressants sur le papegault de Rennes. [Ref.↑]
2.29 Lettre du 22 avril 1648
Source : | BNF. Cote Fr 31798, fol. 335 | Destinataire : | Pierre d'Hozier. |
Référence : | Lettre Rosmorduc XXIX, page 121 | Résumé : | Vaisseaux pirates espagnols sur côtes bretonnes |
A Lésergué, ce 22 Avril 1648. Monsieur et cher Confrère, J'estois estoné de ne recevoir point de reponce de deux des mienes, ni nouvelles de la reception de la rente quadragesimale. Un debteur souhette sa quittance, si le sieur de Lespine ne vous a si bien servi, come je le souhette, ce n'a pas esté manque de lui recomender la diligence et la fidelité. Je suis bien aise que vous trouviés Mr de Reuile d'Urquet à vostre gré, je l'ay peu pratiqué, mais come nous somes en un pais auquel les honestes gens ne sont pas comuns, je vous iure que je m'estimois heureux de le posseder en ce quanton et que la douceur de sa consersation m'a extremement satisfait pandant deux mois et depuis qu'il est à Paris, il m'escrit souvent et toutjours en tres bons termes et qui themoignent qu'il sçait les belles lestres. Vous ne m'escrivés pas le subiet du retardement du voiage de nostre illustre prelat J'ay lu vostre trauail & carte genealogique de la maison de Chabot. Il n'i a presque point de differance entre ce que vous en escrivés et ce qu'en a fait imprimer feur Mr du Chesne, en son histoere de Chastillon, hors que vostre table est beaucoup plus debrouillée et intelligible. Ie vous renvois vostre dite carte, je me suis contenté, pour abreger, d'escrire aux marges de mon histoere de Chatillon ce qu'il y a d'adition en vostre ouvrage. Je vous pris de faire mes besemains à Mr de Blerenual le Laboureur, il aura pu voir par ma longue lestre que j'ay fort ponctuellement lu son livre Je m'en vas de ce pas escrire à Mr nostre marquis |
il se promet d'aler voir Mr de Rohan, à Blein, & d'extrere tout ce qui s'i trouverra d'actes. Je vous pris de vous degager de la promesse qu'il vous plait me faire, de m'envoier la genealogie de Mr de Pessellieres Je lis le factum du marechal de la Mothe Je vous diray pour nouvelles plue neuf ou dix vesseaux pirates espaignols et biscaiens infestent nos costes maritimes depuis 4 à 5 mois, ont prins de nos bouques marchandes et déprédé plus de 50 navires, sans que les vesseaux gardecostes entretenus du Roy y aye doné auceun ordres. Ses pirates en nombre de 9 avaient leur retraite en une isle nomée Glelan située à 3 lieues de la terre ferme devant les ambouchures de Conquerneau et de Benodet et la coste de Cornouaille. Messire René Barbier, marquis de Kerian que vous cognoessès à mon advis, estant en divorse depuis six ans aveq la dame de Mesarnou Je suis et seray toute ma vie, Mon cher confrère, Vostre très humble et obéissant seruiteur. MISSIRIEN |
Notes (Rosmorduc) :
- René de Rieux, évêque de Léon. [Ref.↑]
- Saint-Urbain, trève de la paroisse de Dirinon [Ref.↑]
- Jehan Buzic, S. de Kerdaoulas, gentihomme ordinaire de la Chambre du Roi, chevalier de l'Ordre de Saint-Michel [Ref.↑] .
- Il s'agit sans doute de la Relation du voyage de la reine de Pologne, que Jean le Laboureur, s. de Biérenval, publia en 1647, à son retour de voyage qu'il fit à la suite de la maréchale de Guébriant, ambassadrice extraordinaire près du roi de Pologne, Ladislas IV, auquel elle amena Marie-Louise de Gonzague, qu'il avait épousée par procuration. [Ref.↑]
- Sébastien de Rosmadec, marquis de Molac.
- Charles de Grossove, dont il sera parle plus loin, page 127 (lettre XXX). [Ref.↑]
- Philippe de la Mothe-Houdancourt, célèbre général du XVIIe siècle, se signala par de nombreuses victoires qui lui valurent, en 1642, le bâton de maréchal de France et la vice-royauté de Catalogne, mais en 1644, ayant été défait le 15 mai, devant Lérida, qui se rendit aux Espagnols le 31 août, il fut arrêté et enfermé le 28 décembre suivant au chateau de Pierre-Encise, d'où il ne sortit qu'en septembre 1648. Pendant sa détention, il fit imprimer, pour justifier sa conduite et son administration en Catalogne, de nombreux mémoires et factums, qui sont conservés à la Bibliothèque Nationale. Voir : A. Corda, Catalogue des factums et d'autres documents judiciaires antérieurs à 1790. [Ref.↑]
- Françoise Parcevaux. [Ref.↑]
3 Transcriptions « Bernard »
3.1 Lettre de 1640-41
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant. |
Référence : | Lettre Bernard I. | Résumé : | Affaire de Kermadio et nouvelles de quelques personnalités. |
Monsieur, Mon très cher cousin, je receus la votre à Kemperlé & vous en fis réponce. J'ai baillé à Mr de la Varye | Pour nouvelles vous scaurés que l'on fait le procès au sieur de Saint-Prueil [g] . L'on nous a donné advis de la mort de Mr de Trécesson [h] de la maladie, quand je passé Capanéac, il estoet aux agonies. Je ne doute pas que tous ceux de [i] ne viennent à Trécesson sur ceste nouvelle & au cas qu'elle soet vraye. Mr de Rieux [j] jadis évesque de Léon est en ceste ville aveq un équipage magnifique de 4 gentilshomes 2 pages & six laquais. Il a tretté à diverses fois tous messieurs du parlement. Je suis tout à vous à rôtir et à bouillir et je nay point de paroles capables d'exprimer combien je suis, mon cher cousin ... (le reste est déchiré).
P.S. Je vous suplie que ma tante vostre mère & ma nipce vostre fame et mademoiselle du Plesix sachent que je suis leur serviteur très humble & si par rencontre vous voies nos amis les sieurs de Kerdour & de Pennini, beuves un coup à la santé de l'amy. A Monsieur, Monsieur de Kerescant |
Notes (Bernard) :
- Procureur au Parlement de Bretagne, dont nous ignorons le nom de famille. La dissimulation du nom et son remplacement par le nom d'une terre, très souvent de minime importance, rend très laborieuse l'identification de certains individus. [Ref.↑]
- Guy de Lopriac, sieur de Kermassonnet, fils unique de Jacques et de Jacquette Guyoit, baptisé à Saint-Germain de Rennes, le 6 mars 1595, y est décédé, le 16 avril 1675. Reçu conseiller au Parlement de Bretagne, le 17 février 1617, il résigna en faveur de son fils, en 1646 (d'après F. Saulnier, le Parlement de Bretagne, t. I, p. 596). [Ref.↑]
- Jean Beaujouan, descendant de riches marchands d'Hennebont, avait épousé Anne Morice et mourut en 1640. Leurs enfants furent : Jean, sieur de Kerescant, Yvorée, dame du Plessix et Marguerite qui épousa Louis de Thiery, sieur de Vangeau. Kerminisic était une terre située dans la paroisse de Saint-Tugdual, évêché de Vannes. [Ref.↑]
- La terre de Kermadio se trouvait en Pluneret, sur la rivière d'Auray. L'armée franco-bretonne y campa et s'y fortifia lors de la bataille d'Auray en 1364. [Ref.↑]
- Vincent Beaujoua, époux de Jacquette Trouboul, maître à la Chambre des comptes de Bretagne, seigneur de Kermadio et de Kergantel. Le manoir de Kergantel était en Fouesnant. [Ref.↑]
- Yves de Kerguelen, baptisé à Esquibien en 1568, épousa Marguerite Le Saux. Kermathéano, manoir en Plogastel. [Ref.↑]
- François Jussac d'Embleville de Saint-Preuil, né en 1601, dit Tête de Fer, décapité en 1641 (cf. André, Sources de l'histoire de France, nos 702, 1876, 3706). [Ref.↑]
- Pierre de Carné, seigneur de Trécesson, né à Campénéac, le 18 septembre 1583. Sa soeur Françoise épousa Pierre de Gégado, sieur de Kerollain, qui mourut sans hoirs en 1657. [Ref.↑]
- Manoir en Priziac, où les conspirateurs de Pontcallec tinrent des conciliabules. Cette terre était possédée par la famille Drouillard, à l'époque de Guy Autret. [Ref.↑]
- René de Rieux avait été dépossédé de son siège par ordre de Richelieu. Rétabli en 1646, il ne put reprendre possession qu'en 1648, lorsque l'évêque, Robert Cupif, consentit à se laisser transférer à Dol. [Ref.↑]
- Jacques du Haffont, fils d'Hervé et de Louise Le Torcol, seigneur et dame de Lestrédiagat. Il succéda en l'office de procureur du Roi au siège présidial de Quimper, en 1641, à son beau-père Jean Beaujouan, dont il avait épousé la fille Guillemette. Le 31 mars 1648, il céda son office à Germain Lhonoré, sieur de Kerambiquette, et devint avocat du Roi au même siège. Le manoir de Kerescant se trouvait en Plonivel. [Ref.↑]
3.2 Lettre du 12 novembre 1641
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant. |
Référence : | Lettre Bernard II. | Résumé : | Affaire de Kerfors. |
Mon cher cousin, j'ai baillé vostre lettre, l'assignation du siège et les 4 l. au sieur Péan Kerio |
Je suis inviolablement, Vostre très humble ..., Mon cher cousin, Missirien. Le 12 novembre 1641, Kergoz. 1er PS. Je vous prie d'assurer mon cousin de Kerdour 2e PS. Mes parties m'objectent désja le procès de Kergantel, je vous prie ne manquer de menvoier tout ce que vous avès l'inventaire, les actes des greffes pour l'office et une déclaration faite par le greffier la garde après que Kerfors eut falcifié son ... (la suite est déchirée). Monsieur, Monsieur de Kerescant, conseiller et procureur du Roy au siège présidial, A Kempertin. |
Notes (Bernard) :
- Jean Péan, procureur au Parlement de Bretagne. [Ref.↑]
- François de Jaureguy, époux de Marguerite Caillebotte, conseiller au siège présidial de Quimper. Le manoir de Kergoadélès subsiste toujours parmi les nouvelles constructions du quartier du même nom, entre Quimper et Ergué-Armel et consiste en un modeste bâtiment orné d'une tour ronde terminée en poivrière. [Ref.↑]
- Nom d'une terre possédée par une branche des Beaujouan. [Ref.↑]
- Manoir en Ergué-Gabéric, habité à cette époque par Yves de la Marche, lieutenant civil au siège présidial deQuimper, office qu'il avait acquis, par contrat du 12 février 1637, de René Mocam, sieur du Pérennou, pour 21.000 livres. Il avait épousé Jeanne Frolo. Le manoir était advenu à son père Guillaume par suite de son mariage avec Isabelle de Kerfors, héritière de cette terre. Le petit-fils d'Yves de la Marche, François-Louis, époux de Marie-Anne du Botmeur, vont habiter Lesergué en acquerrant cette terre, et celle de Kernaou et domaine en dépendant, par contrat du 31 octobre 1736, de François du Bot, chevalier de Talhouet, pour la somme de 73.680 livres. Par contrat du 11 décembre 1751, il fit marché avec Charles Poulin, architecte à Quimper, pour reconstruire les bâtiments de Lesergué moyennant 6.000 livres. La reconstruction ne fut achevée qu'en 1772-1773. [Ref.↑]
- Hervé Le Corre, sieur de Launay, en Guengat, conseiller au présidial de Quimper. [Ref.↑]
- Pierre Le Torcol, fils de Nicolas et de Jacquette du Haffont, épousa, en 1618, Jacquette de Kerliver, troisième fille de Nicolas et d'Anne Keriar. [Ref.↑]
- Guillaume Furic, sieur de Pennini, en Plozévet, époux de Louise Billoart, habitait Pont-l'Abbé. [Ref.↑]
- Mes compliments à ma tante Louise. Missirien connaissait donc le breton et l'écrivait correctement, suivant l'orthographe de son temps. [Ref.↑]
3.3 Lettre de 1640-1641
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant. |
Référence : | Lettre Bernard III. | Résumé : | Conseils pour une affaire. |
Monsieur, Mon très honoré cousin (...) |
Missirien, à Monsieur, Monsieur le procureur du Roy du siège présidial, A Kempertin. |
3.4 Lettre du 10 décembre 1641
Source : | ADF ? | Destinataire : | Mademoiselle de Kerescant. |
Référence : | Lettre Bernard IV. | Résumé : | Envoi d'une robe. |
Mademoiselle, Ma très chère et honorée niepce, je vous envois la robe et la jupe (bien faite à la hâte) de ma niepce du plessix Je vous envois vostre coeffe, cravate ou collet à la mode tost près, petit collet, bandeau et bouts de manches de batiste Ceste petite besoigne revient à quinze livres dix huit sols, come vous voiés par le dit mémoere. J'espère que vous les trouverés bien faits, je vous assure que je y aye prins paîne. L'on dit que la dentel s'en va deffandu et de mesme que la dantel d'argent, on a mins pour tant une petite à la plessix, quitte pour l'hoster quand l'édit sera venu. |
Ne soiés point en paine de l'affaire de la Kermadio. J'espère en venir à bout et vostre considération et celle de mon cher cousin de Kerescant me la font entreprendre avec tel soign, que j'espère que vous avouerés que vous avés un parant et un serviteur qui ne manque jamais au besoign. Je n'ai scay aucune chose de la mère de Vaugert que par ce que vous m'en écrivés et que ma fame m'en aprends, je feray et en cela et en toutes choses tout ce qui me sera possible pour votre satisfaction. Je ne pense pas m'en retourner de longtemps. Je voudrais contempler vostre gravité pendant vostre grossesse. Je suis infiniment aise de vous voir en cest estat et prie Dieu qu'il vous doint heureux accouchement. Je vous conjure de conserver tousjours un peu de bienveillance pour celui qui a fait vœu d'estre éternellement, ma chere niepce, vostre très humble serviteur, Missirien.
|
Notes (Bernard) :
- Yvorée Beaujouan, fille de Jean Beaujouan et d'Anne Morice, soeur de Guillemette, femme de Jacques du Haffont. Yvorée était mineure à la mort de son père et il est souvent question des difficultés occasionnées par son compte de tutelle, dans les lettres. [Ref.↑]
- Plusieurs familles portèrent ce nom. Il s'agit probablement de Jeanne de Kerousy, fille aînée de Jean de Kerir, seigneur de Kerousy et de Françoise de Ploeuc, qui épousa, par contrat du 1er septembre 1629, Vincent de Kergoët, seigneur de Tronjoly, en Cléder. [Ref.↑]
3.5 Lettre du 14 janvier 1642
Source : | ADF ? | Destinataire : | Mademoiselle de Kerescant. |
Référence : | Lettre Bernard V. | Résumé : | Mariage de sa soeur. |
Mademoiselle ma chère niepce, (...) |
à Renes, ce 14 janvier 1642.
A Mademoiselle de Kerascant à Kempertin. |
3.6 Lettre du 22 décembre 1643
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant |
Référence : | Lettre Bernard VI. | Résumé : | Souvenir de repas et histoire de bateau. |
Monsieur mon cher cousin, (...) |
Ce 22 décembre 1643.
|
3.7 Lettre du 30 janvier 1645
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant |
Référence : | Lettre Bernard VII. | Résumé : | Comptes familiaux. |
A Kerpertin, ce 30 janvier 1645 Monsieur, Mon très honoré cousin, (...) |
Monsieur,
|
3.8 Lettre du 19 février 1645
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant |
Référence : | Lettre Bernard VIII. | Résumé : | Carnaval à Quimper. |
Monsieur mon cher cousin, (...) |
Missirien. Ce 19 février 1645.
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3.9 Lettre du 21 mars 1645
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant |
Référence : | Lettre Bernard IX. | Résumé : | Travail et assiduité à l'étude. |
Monsieur, Mon cher cousin, je n'estois pas au logis lorsque vostre derniere fur rendue céans et ne l'ayant receu que depuis quatre jours, je n'avois pey y faire plus tost reponse. Je vous remercie des paines qu'il vous a plu prandre de m'escrire une si bone et longue lestre qui me marque très ponctuelement ce qui c'est passé de plus particulier en nos estats où au grand contentement de tous nos amys, vous avés rencontré une occasion très favorable pour faire voir à toutte la province les grands talents que vous possédés et que vous emploiés si généreusement au soutiende ses droits. Vous avés remarqué par vostre lestre aveq tant de circonstances et de jugement les motifs des sentiments que vous avés fait prandre aux estats, que je ne puis que je n'admire vostre facilité de exprimer aussi bien par écrit que par paroles, deux qualutés excellantes que neanmoins se rencontrent rarement en une mesme personne. Je veux que les bien nés ayent subjet de se réjouir et de doner la gloere à Dieu, mais je scay aussi qu'il ne faut tout doner à la nature et que vostre travail et assiduité à l'estude vous ont acquis le profond scavoir qui anime vos raisonemens, lequel se reconcontrant avecq ceste grande liberté, douceur et adresse d'esprit que vous possédés en haut degré. Il n'est pas possible que cest assemblage et heureux mélange ne compose en vous un grand homme. Ce que je dis pour ne desnier pas mes foibles sufrages à la mérite et pour convier à continuer de vous servir des biens que vous possédés et d'en user pour le soulagement de vostre pais et le consentement de vos amys. |
Je nay pas encore veu M. le président que l'on m'escrit de Kemper estre de retour, nous avons tous grande passion de vous ambrasser et de vous aler complimenter à vostre retour, je vois par la dernière que vous écriviés à ma niepce vostre fame que vous avés fait examiner vostrez comte, c'edt bien le plus tost et le plus surement fait, mais jay toujours pleint les fraits et la depence si le Trélaset m'eut fait destituer elle m'auroit obligé au lieu de me nuire, je nay que du blasme et du soign et la depance en la curatel spécilae de la Plessix, mais je panse qu'elle vaudroit ceste charge remplie de quelque personne qui serait à sa devotion et qui se joinderait avecq elle. Vous me rejouissés en m'assurant que les affaires du compère Peninic vont bien. Jay passé au pont cinq ou six fois depuis deux mois sans mettre pied à terre, il m'est advis qu'il ni a personne en ville quand Penninic est absent, faites lui s'il vous plair mes besemains, vous trouverés vostre mère comme vois l'avez lessée vostre fame en a très grand soign, c'est chose que jau veu, nous faisons des voeux pour qu'elle vive encore sept mois, après cela requïes in pace. Je ne vous ennuit pas mais il démange à d'autres, je reserve le surplus aux pauvres et vous prie de croire que je suis de bouche et de coeur, Vostre très humble serviteur, Missirien. Ce 21 mars 1645, à Lesergué.
A Monsieur, Monsieur de Kerescant, conseiller du Roy et son procureur au siège présidial de Kemper. A Renes. |
3.10 Lettre du 12 Juillet 1646
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant |
Référence : | Lettre Bernard X. | Résumé : | Permutation de paroisses. |
Monsieur, Mon cher cousin. (...) |
Missirien. Au Kergoz, ce 12 Juillet 1646. A Monsieur, Monsieur de Kerescant, conseiller du Roy & son procureur au siège présidial de Kemper, à Renes. |
3.11 Lettre du 26 juin 1646
Source : | ADF ? | Destinataire : | Mr Nivet, procureur du Parlement |
Référence : | Lettre Bernard XI. | Résumé : | Soutien pour le procès de Kerescant. |
Monsieur, Je vous donne advis que M. de Kerescant, procureur du Roy de Kemper, vat à Renes pour faire juger le procès qu'il a vers les créanciers et héritiers de son deffun beaupère. Il trouve à propos de rendre lestres de commission pour m'apeller comme curateur spécial de damoiselle Yvorée Beaujouan sa belle soeur. Je lui aye promis que pour abréger affaire je vous donerois pouvoir come je fais par la présente d'accepter l'assignation come si elle m'avoit esté faite en persone, et lorsque serés assigné à la barre ou ailleurs dire que nous n'avons cognoissance aucune du procés quoy que l'on dise qu'il soit pret à juger et demander un délay pour m'advertir de la dicte assignation que vous n'avés acceptée qu'en espérance d'avoir le dit délay pour m'advertir. Cela ne peut servir que pour retenir qui n'est pas le dessin du sieur de Kerescant et qui me fait présumer qu'il ne prendra pas ceste voye, mais toujours au cas qui la veille prendre, il vous plaira de faire ce que je vous escris et vous pris de me croire, |
Monsieur,
A Monsieur, Monsieur Nivet, procureur au parlement, à Renes. |
3.12 Lettre du 26 juin 1646
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant |
Référence : | Lettre Bernard XII. | Résumé : | Préparation du procès à Rennes. |
Monsieur mon cher cousin et compère, Je vous envoie les trois lestres que je vous avois promises (...) |
Missirien.
A Monsieur, Monsieur de Kerescant, conseiller du Roy et son procureur au siège présidial de Kempertin, à Renes. |
3.13 Lettre de mars 1648
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant |
Référence : | Lettre Bernard XIII. | Résumé : | Procuration de curateur. |
Monsieur mon cher cousin, Passant à Kemper (...) |
Monsieur ... mars 1648. A Monsieur, Monsieur de Kerescant, conseiller du Roy et son procureur au siège présidial de Kempertin, à Henbont. |
3.14 Lettre du 13 septembre 1648
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant |
Référence : | Lettre Bernard XIV. | Résumé : | Voyages et héritages. |
Monsieur, Mon cher cousin jay receu (...) |
Mon cher cousin,
|
3.15 Lettre du 17 juin (1648 ?)
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant |
Référence : | Lettre Bernard XV. | Résumé : | Affaires Kerminisic et Kermadio. |
Monsieur, Mon très honoré cousin et compère. Penguilli (...) |
Ce 17 juin ...
|
3.16 Lettre du 27 juillet (1648 ?)
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant |
Référence : | Lettre Bernard XVI. | Résumé : | Biens de belle-soeur. |
Monsieur, Mon cher cousin et honoré compère, jay esté (...) |
Mon cher cousin,
Au Kergoz, ce 27 juillet ...
A Monsieur, Monsieur de Kerescant, conseiller du Roy et son procureur au siège présidial, à Kermpertin. |
3.17 Lettre de 1648 ?
Source : | ADF ? | Destinataire : | Jacques du Haffond et de Kerescant |
Référence : | Lettre Bernard XVII. | Résumé : | Cause des Audiernais. |
Monsieur mon très cher cousin, jay comuniqué (...) |
Missirien |
4 Documents originaux
Lettre du 4 août 1636
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BNF Cote Fr. 31798. Folio 331.
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Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : Mars 2009 Dernière modification : 11.06.2016 Avancement : [Développé] |