Trolann - GrandTerrier

Trolann

Un article de GrandTerrier.

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Forme française Trolann
Forme bretonne Trolann
Signification "quartier des ajoncs"
Décomposition Trev pour "quartier, trève, lieu habité" et Lann "lande, ajoncs"
Relevés 1458, 1540, 1639, 1678, 1682, 1790, 1834
Référentiel : « Cartographie, cartes anciennes » ¤  « Index des toponymes » « Étude de Bernez Rouz sur les noms de lieux d'Ergué-Gabéric » ¤ « Dictionnaire des noms de lieux bretons d'Albert Deshayes » ¤ 

[modifier] 1 Géolocalisation du village

Coordonnées géographiques : 48° 1' 0.78" N 3° 58' 31.82" W (lat. 48.016884, long. -3.975506)

Cartographie du lieu-dit : « Géo.Trolann »

[modifier] 2 Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Balannou (Balanoù)

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Trefflan 1458 A.D.F. A 38
Trefflen 1540 A.D.F. A 85
Trefflant 1540 A.D.L-A. B 2011
Treolan 1639 A.D.F. 5 J 4
Trolan 1678 A.D.F. 32 J 80
Treolann 1682 A.D.F. A 38
Trolan 1790 A.D.F. 10 L 168
Trolan 1834 A.C.E-G. Ancien cadastre
Troland 1962 A.C.E-G. Cadastre
Trolann
Trolann Vihan
2002 I.G.N. Carte 0618 O

Nous avons ici le mot treo que l'on écrivait en moyen breton treff. Treolann semble vouloir dire le quartier des ajoncs. Il faut le rapprocher de Trelannec en Briec (Treff lannec en 1456).

Dans son mémoire en breton de 1977 (et dans son résumé en français de 1980), Bernez Rouz avançait l'explication suivante  :

9 - ANVIOU RELIJIEL

b) AN TREVIOU

-- Troland - Troland vihan  Image:Trolann-phonétique.jpg, (Treolann) 1458 : Trefflan, 1682 : Treolann
Kavout a reer e 1458 ar stumm kozh par d'ar c'hembraeg TREF (ville, village, résidence). Kozh-tre eo an anvioù-se, a-raok an Xvet kantved, ur rann eus ar barrez orin int. Peuliesañ int savet gant un anv den. Anv ur stêr eo Odet, Lann a c'hell bezañ amañ douar fraost ; Gregor : Lande, grande étendue de terre qui n'est pas propre au labour.

TROLANN : La trêve de la Lande. Ecrit Trefflan en 1458, Trolann en 1682. Treo = Trêve.

Page 157 du Dictionnaire des noms de lieux bretons :

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les entités territoriales"


Trev "trève" résulte d'un emprunt par le vieux breton treb "lieu habité et cultivé" au latin tribus "tribu", sens initial qu'a conservé le gallois tref "ville". Ce terme va prendre au XIe siècle, suite à une extension sémantique, le sens de "quartier, circonscription". L'acception de "trève, église succursale" est récente ; c'est donc une erreur de donner une signification religieuse à ce terme en composition dans les noms de lieux.

On le note employé seul, et donc avec le sens de "quartier", dans Le Treff en Concarneau (29) [...]

Associé à un nom de baptême à 175 reprises, ce terme a gardé son sens initial de "lieu habité et cultivé" ; des indications précieuses pour l'étude du peuplement de la Bretagne au cours du haut Moyen Age.

Ce terme se présente généralement en composition sous la graphie tré-, mais on le note aussi sous :

  • [...]
  • tro- [...] dans Troland en Ergué-Gabéric (29), Trefflan en 1458
  • [...]



Par lénition initiale, on le note sous : [... ).

Le terme trev se montre associé à :

  • [...]
  • un terme descriptif dans [... ) Tréodet en Ergué-Gabéric (29), Treffodet en 1541.
  • [...]



Comme second élément, on le note associé à 10 autres éléments dont penn à 21 reprises, goueled à 6, hen à 5, etc.

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les arbustes et les plantes des terres pauvres"


Lann "lande" est un terme très fréquent dans la toponymie bretonne, puisqu'on le relève à plus de six cents reprises, employé seul ou en composition. Employé seul, il se note Le Lann à sept reprises et Al Lan [...] Sous forme diminutive, il apparaît à onze reprises dans Lannic mais aussi dans Lannick [...] Sous forme plurielle, il est noté Lannou à treize reprises, Lanno à six [...]

Placé en position initiale de composé, il s'associe à : - un terme descriptif [...], - un élément du paysage [...], - un animal [...], - un nom de personne [...], - un qualificatif à vingt-sept reprises, dont bihan à trente-cinq, meur à vingt-six, puis gwenn à onze, bras à cinq, krenn et ruz à trois, etc.

Comme second élément, il s'associe à cinquante autres termes dont kêr à cent vingt-cinq reprises, penn à quatre-vingr-dix, toull à trente-sept, ti à vingt-cinq, run à dix-neuf, etc. <p>Ce terme est régulièrement graphié lann, lan, parfois land, et reste très reconnaissable. On ne mentionnera donc que les noms de lieux où il se montre sous une forme : altérée en len (confusion avec lenn) [...] altérée en lin [...], altérée en lé-, francisée en lanne [...], dissimilée en (r)ann [...], labialisée en lam [...], dénasalisée en la- [...], altérée en larn suite à métathèse [...], avec l'article agglutiné dans Toul-Allan en Saint-Jean-du-Doigt (29), Toulalan en 1649, ce qui amène à le confondre avec le nom Alan.