Squividan, Skividan - GrandTerrier

Squividan, Skividan

Un article de GrandTerrier.

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Forme française Squividan
Forme bretonne Skividan
Signification "petite plantation de sureaux"
Décomposition Skaw pour "sureau", it, suffixe signifiant "lieu planté", et le diminutif an
Relevés 1443, 1540, 1647, 1790, 1834
Référentiel : « Cartographie, cartes anciennes » ¤  « Index des toponymes » « Étude de Bernez Rouz sur les noms de lieux d'Ergué-Gabéric » ¤ « Dictionnaire des noms de lieux bretons d'Albert Deshayes » ¤ 

[modifier] 1 Géolocalisation du village

Coordonnées géographiques : 48° 0' 57.58" N 4° 3' 7.44" W (lat. 48.015994, long. -4.052067)

Cartographie du lieu-dit : « Géo.Squividan »

[modifier] 2 Explications toponymiques

A propos du terme Skaw, Albert Deshayes précise dans son Dictionnaire des noms de lieux bretons (page 109) :

Skaw "sureau" procède du vieux breton scau et correspond au gallois ysgaw de même sens. C'est l'arbre le plus répandu dans la toponymie puisqu'il apparaît à plus de cent reprises. Il est employé seul dans Scao en Plouguin (29), id. en 1641. Il se présente en composition sous plusieurs graphies :skao, scao, scoff, sco, scave.

Pages 103 et 109, Albert Deshayes explique le collectif indiquant le lieu planté d'arbres :

PARTIE "Décrivons la nature"
Chapitre "Les arbres communs"


Leur nom est donné en breton sous une forme collective ; pour obtenir un élément de la collection, le breton ajoute le suffixe -enn qui en fait un substantif de genre féminin. Celui-ci peut avoir son propre pluriel en -où. Cette pratique n'est plus guère usitée en breton moderne ; on a plutôt recours au terme gwez ou à son singulatif, suivis du nom collectif de l'espèce, pour désigner l'ensemble ou un élément de cet ensemble. On notera également qu'un même terme désignait l'arbre et son fruit. Un lieu planté d'une espèce est marqué en français par le suffixe -aie et en breton moderne par -eg, mais en toponymie principalement par -it, par -ouet et ses variantes -et, -ot, -out, -uit, et -ut.

Un lieu planté de sureaux se dit :

  • skawieg affecté en *skiwieg dans Squiviec en Mûr-de-Bretagne (22), id. en 1669, dans Squiffiec en Plougastel-Daoulas (29), id. en 1678;
  • skawoed dans Scaouet à six reprises, dans Le Scahouët en La Vraie-Croix (56), dans Scaout en Plouguernével (29), dans Scavet en Plouha (22), en Pludual (22) et en Le Vieux-Marché (22), dans Kerscouët en Guénin (56);
  • skawid dans Scavit en Quéménéven (29), dans Scaouit en Le Bono (56), dans Kerscavic en Milizac (29), Kerscavit en 1679, et sous forme affectée en skiwid dans Squivit à huit reprises, dans Kersquivit à trois, dans Lesquivit en Dirinon, Lesquiffit en 1448, et en Plougastel-Daoulas (29), Lesquiffit en 1563, dans Plesquivit en plounévez-Lochrist (29), Plez en 1443, par amuïssement dans Rinsquivy en Le Guerno (56), et sous forme diminutive dans Leskaouidig en Plougastel-Daoulas, Lescouidic en 1426, dans Squividan à quatre et dans Scubidan en Guidel (56), Squividan en 1609.