GATOUILLAT et HÉROLD - Corpus Vitrearum, les vitraux de Bretagne
Un article de GrandTerrier.
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[modifier] Notice bibliographique
Cet inventaire des vitraux de Bretagne, publié en 2005, s'inscrit dans la série du Corpus Vitrearum France, autrement dit le « recensement des vitraux de la France ». Pour ce qui concerne Ergué-Gabéric, le corpus présente d'une part la maîtresse-vitre et le vitrail latéral Liziart de l'église paroissiale St-Guinal, et d'autre part la verrière de la chapelle de Kerdévot. Parmi les informations importantes consignées on notera ces points :
Autres lectures : « Les deux verrières authentiques de St-Guinal de 1515-17 et l'atelier Le Sodec » ¤ « BARRIÉ Roger - Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle » ¤ « La maîtresse-vitre de la Passion de l'église St-Guinal » ¤ « 1516 - Inscription millésime en minuscules gothiques sur le vitrail de St-Guinal » ¤ « COUFFON et LE BARS - Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper » ¤ « Eléments classés et inscrits du patrimoine de la commune d'Ergué-Gabéric » ¤ |
[modifier] Extraits, transcriptions
Canton de Quimper. Ergué-Gabéric.
EGLISE SAINT-GUINAL
Dans cette église construite au début du XVIe siècle, la maîtresse-vitre et sa voisine au sud conservent leurs vitraux d'origine. Les lancettes de la fenêtre principale comprennent douze scènes de la Vie du christ de belle qualité, datées en chiffres romains de 1516 - ou 1517, si le dernier caractère est caché par un plomb. Ce chronogramme contribue à situer des verrières qui présentent avec celle-ci des rapports de cartons, à Penmarc'h, à Plogonnec et à Guengat, ou d'autres de facture analogue, comme celle de Tréméoc. Toutes aident à définir l'oeuvre d'un atelier fort actif à Quimper au cours du premier tiers du XVIe siècle, probablement celui de Laurent et Olivier Le Sodec. Au somment du réseau fleurdelisé se voient les écus royaux et ducaux, surmontant d'autres armes en partie refaites. D'après la récurrence des écus de Coatanezré (« de gueules à trois épées d'argent en bandes »), Couffon a proposé de reconnaître les marques de Jean Autret seigneur de Lezergué et de Marie de Coatanezré, et celles de Jean de Coatanezré et de Catherine de Lescuz. L'abbé Peyron avait identifié les portraits conservés dans la verrière latérale comme ceux de François Liziart seigneur de Kergonan et de son épouse, qui firent des dons pour la construction du chœur et se firent accorder droit de tombe en 1495. Certains auteurs ont cru déchiffrer dans les cartouches ornant l'un des arcs terminaux des lancettes de la baie o la date de 1728, qu'ils ont interprétée comme la marque d'une restauration. On ne peut y ajouter foi : sur les pièces, qui sont d'origine, sont peintes les lettres INS. Plusieurs scènes de la verrière portent en revanche les traces d'une intervention pratiquée au cours du XVIIe siècle : l'Enfant Jésus de la Nativité et de la Présentation au temple, sans doute peint sur des verres qui s'étaient obscurcis, fut remplacé dans le style de l'époque. La baie 2 a été remaniée au milieu du XIXe siècle, ce dont témoignent les panneaux de son tympan. Les vitraux anciens ont probablement subi une importante restauration autour de 1900 mais aucune campagne n'est documentée avant celle de Labouret en 1950. Plus récemment, la maîtresse-vitre a été restaurée sur place par Jean-Pierre Le Bihan. L'église compte aussi quelques verrières anonymes du XIXe siècle (baie I, sainte Marguerite et saint Tugdual ; baies 3 et 5, grisailles néogothiques ; baies de façade 9 et 10, les saints Pierre et Paul au sud, le Baptême du Christ en face, toutes deux restaurées au XXe siècle. En 1947, le Chartrain François Lorin a posé dans les baies 6, 7 et 8 des vitraux d'après les cartons d'André Pierre, saint Guénolé bénissant le jeune saint Gwenaël, la découverte de la statue miraculeuse de sainte Anne à Auray et la Sainte Famille dans l'atelier de Nazareth. Une verrière néogothique, en baie 4, est due à Hubert de Sainte Marie. § Baie o - Maîtresse-vitre ... |
CHAPELLE NOTRE-DAME DE KERDÉVOT
Cette chapelle de pèlerinage s'éclaire d'une monumentale maîtresse-vitre, mutilée et remplie de fragments qui lui sont étrangers. Son état résulte des dommages que subirent les panneaux au milieu du XIXe siècle, brisés pendant leur transport vers l'atelier du vitrier Cassaigne chargé de les restaurer (Le Bihan, 1998). Seuls les Évangélistes du tympan, d'une facture qui rappelle la maîtresse-vitre de Saint-Guinal (1516-1517), sont assurément en place, accompagnés d'armoiries du même temps. La verrière fut-elle partiellement ou totalement renouvelée vers 1520 ? Les historiens se sont davantage intéressés aux panneaux légendaires des lancettes abrités sous de hautes tourelles gothiques, que René Couffon a datés de 1489 d'après un fragment d'inscription déchiffré sur l'un des dais. Cette date parait acceptable en regard des vitraux conservés à Locronan et à la cathédrale de Quimper. L'étude la plus récente de Roger Barrié (1989) a distingué deux manières dans les scènes qui subsistent, ce qui conduit à émettre l'hypothèse que la Vie de la Vierge et la suite de la Passion appartenaient à des compositions distinctes, regroupées après coup. Le premier cycle (dont subsistent l'Annonciation, le Mariage de la Vierge, la Fuite en Egypte, ainsi que l'Adoration des mages, retaillée pour occuper un ajour du tympan) lui paraît dater des dernières années du XVe siècle, et le second (le Portement de croix, la Crucifixion, la Mise au tombeau et la Résurrection), plus raffiné, serait antérieur d'une dizaine ou une quinzaine d'années. Quoi qu'il en soit, rien n'indique que l'une ou l'autre de ces séries s'est trouvée à l'origine dans la baie majeure : elles peuvent provenir des fenêtres latérales de la chapelle. § La verrière, restaurée et recomposée ... |
[modifier] Annotations
Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : novembre 2006 Dernière modification : 15.12.2019 Avancement : [Fignolé] |