Santez Anna - GrandTerrier

Santez Anna

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1 Fiche signalétique


sz. Anna
Vie / Buhez : grand-mère de Jésus, mère de Marie, épouse de Joachim, patronne des bretons
Genre / Reizh : Féminin
Signification / Sinifiañs : hébraïque, de "hannah" = "Grâce", "Grâcieuse"
Variantes / Argemmoù : Aina (Irlande) - Aine (Irlande) - Ana (Bretagne) - Anice (Ecosse) - Ann (Divers) - Anna (Celtique) - Annag (Ecosse) - Annaic (Bretagne) - Annaig (Bretagne) - Annaïck (Divers) - Anne (Divers) - Annella (Ecosse) - Annick (Bretagne) - Annig (Bretagne) - Biganna (Bretagne) - Naig (Bretagne) -

2 Almanach


le 26 juillet 2024 ~ d'an 26 a viz Gouere 2024
Saint(e) du jour ~ Sant(ez) an deiz sz. Anna (grand-mère de Jésus, mère de Marie, épouse de Joachim, patronne des bretons)
Proverbe breton ~ Krennlavar Ar gwellañ bara da zebriñ, A vez gounezet o c'hwezhiñ. [Le meilleur pain à manger est gagné en suant.]




Almanach complet : [Calendrier:Vie des saints]

3 Sources

4 Iconographie

Pardon de Ste-Anne-La-Padud
Pardon de Ste-Anne-La-Padud

5 Monographies

Site Arbre Celtique :

"L'une des légendes les plus troublantes de la Bretagne - mais, au bout de vingt siècles, qui peut démêler l'histoire et la légende ? - est la revendication de cette terre par Sainte Anne, épouse de Joachim et mère de la Vierge Marie. N'en cherchez pas trace chez les historiens ecclésiastes: l'Histoire Sainte est bien assez compliquée, sans qu'on doive y rajouter les bretons ! Vous le lirez par contre souvent dans les récits populaires. Une mise au point, tout d'abord : Ana était une déesse celte, la mère de tous les dieux, et l'on sait que le christianisme, pour s'imposer, a souvent récupéré, "retourné", les rites antérieurs. Ainsi des lieux de culte à la déesse Ana ont-ils été consacrés, homonymie oblige, à Sainte Anne. Ainsi s'est imposée la figure de la mère de la Vierge, ainsi sans doute s'est développée en Bretagne cette dévotion toute particulière. On voit parfois, comme dans l'église de Brennilis (Finistère), Sainte Anne gestante, c'est-à-dire enceinte de la Vierge Marie...


Site Wikipedia :

La "grand-mère des Bretons"

En breton, sainte Anne est surnommée « Mamm gozh ar Vretoned », c’est-à-dire la grand-mère des Bretons. Des légendes la décrivent comme originaire de Plonévez-Porzay [1]. Anatole Le Braz publie un récit [2] dans laquelle Anne est mariée à un seigneur cruel et jaloux, qui lui interdit d’avoir des enfants. Lorsqu’elle tombe enceinte, il la chasse du château de Moëllien. Son errance avec la petite Marie la conduit à la plage de Tréfuntec où l’attend un ange, près d’une barque. Selon la volonté de Dieu, l'ange l'amène jusqu’en Judée. Bien des années plus tard, Marie épouse Joseph et devient la mère du Christ. Anne revient en Bretagne pour y finir sa vie dans la prière et distribue ses biens aux pauvres. Toujours selon cette légende, le Christ vient lui rendre visite, accompagné de ses disciples Pierre et Jean, et lui demande sa bénédiction, avant de retourner en Terre sainte. Son corps aurait disparu après sa mort, mais des pêcheurs auraient retrouvé une statue à son effigie en baie de Douarnenez.

Mais ceci n'est qu'une légende. L'histoire nous dit bien que Ste Anne était la mère de Marie, Grand Mère de Jésus et épouse de Joacchim. Si son corps a effectivement disparu, elle serait apparue à un paysan, Nicolazic, en 1624 près d'Auray en Morbihan. Yves Nicolazic reste encore, aujourd'hui (2007), le seul a l'avoir vue. Elle lui a demandé la construction d'une chapelle en son honneur, en ce lieu du village de Ker-Anna (qui en breton signifie Chez Anne) devenu champ qui la louait autrefois. Le 7 mars 1625, pour preuve de cette apparition, Nicolazic déterre au vu de tous une statue millénaire de la sainte. L'évêque de Vannes autorise alors son culte et la construction de la chapelle devenue basilique au fil des ans.

Le lieu a pris le nom de Sainte-Anne-d'Auray, Ste Anne est evenue partonne des Bretons et le pardon qui s'y déroule chaque année est le plus important de Bretagne, 3è lieu de pélerinage en France après Lourdes et Lisieux.

En 1996, à l'initiative de l'Evêque en place Mgr Gourvès, le pape Jean-Paul II est venu la prier dans son sanctuaire breton. Il est le premier pape à avoir foulé le sol de bretagne.

Notes :
  • [1] : Gwenc’hlan Le Scouëzec, Guide de la Bretagne (page 457), Coop Breizh, Spézet, 1997, (ISBN 2-84346-026-3).
  • [2] : Anatole Le Braz, Magies de la Bretagne (tome 1 - Le Pardon de la mer, page 1088), Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1994,(ISBN 2-221-07792-X).

Dictionnaire d'Albert Deshayes  :

PARTIE "Des noms de personne"
Chapitre "Des noms de baptême d'origine biblique"


Anna note la graphie grecque de l'hébreu hannah "grâce". Ce nom qui n'est pas mentionné dans les évangiles a été attribué par la tradition à la mère de la Vierge. Considérée aussi par la tradition comme d'origine bretonne et devenue patronne des Bretons, elle a vue son culte se répandre en Bretagne. Le nom est l'éponyme de nombreux Sainte-Anne, de Santez-Anna en Landunvez (29), à plus de soixante reprises de Keranna ou Ker-Anna, qui est fort souvent la forme bretonne d'un Sainte-Anne, de Croix-Anna en Glomel (22), de Pont-Ana en Locarn (22) et de Tréanna en Elliant (29), Trefanna en 1379.