Sant Vouga - GrandTerrier

Sant Vouga

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1 Fiche signalétique


s. Vouga
Vie / Buhez : archevêque d’Armagh en Irlande au 6e siècle, accoste à St-Vio avec un bateau-rocher, éponyme de St-Vougay
Genre / Reizh : Masculin
Signification / Sinifiañs :
Variantes / Argemmoù : Bezew (Bretagne) - Bouga (Bretagne) - Nouga (Bretagne) - Vougay (Bretagne) -

2 Almanach


le 15 juin 2024 ~ d'an 15 a viz Mezheven 2024
Saint(e) du jour ~ Sant(ez) an deiz s. Vouga (archevêque d’Armagh en Irlande au 6e siècle, accoste à St-Vio avec un bateau-rocher, éponyme de St-Vougay)
Proverbe breton ~ Krennlavar An amzer a dro, An Ankou a sko

[Le temps tourne, la mort frappe]




Almanach complet : [Calendrier:Vie des saints]

3 Sources

4 Iconographie

Chapelle St-Vio du pays bigouden
Chapelle St-Vio du pays bigouden

5 Monographies

Site Info Bretagne / Tréguennec :

PATRIMOINE de TREGUENNEC

la chapelle Saint-Vio (XIV-XVème siècle). Il s'agit d'un édifice rectangulaire séparé en deux par un arc diaphragme. La chapelle abrite une statue de saint Vio qui serait venu d'Irlande par la mer. L'édifice a été restauré au XXème siècle ;

Site Finistère.org :

Qui était saint Vio ? D’après Albert Le Grand, Vio, Nonna, Vougua ou Vouguay seraient les différents noms d’un même personnage. Il était originaire d’Irlande, fut élu évêque d’Armagh, actuellement en Ulster. Il traversa la mer d’Irlande, la Manche et atteint le Cap Caval. La tradition locale le fait atterrir sur l’île Nonna, au large de la pointe de Penmarc’h. La traversée, merveilleuse, s’effectua sur un rocher qui, lors de l’échouage, se brisa en deux parties ; l’une resta dans la région, l’autre reprit la route de l’Hybernie… Pour Albert Le Grand, le rocher se serait échoué dans le hâvre de Penmarc’h .Vio accomplit de nombreux miracles et pour servir Dieu plus librement, se retira dans un ermitage qu’il fit bâtir à Tréguennec. Là, s’accomplit encore un autre grand miracle. Ne pouvant plus trouver la solitude tant recherchée, il se dirigea vers le nord et près de Lesneven, s’établit dans une épaisse forêt où il édifia un oratoire et une petite cellule, à l’origine de la paroisse de Saint Vougay. Toujours selon cet auteur, il mourut environ l’an 585.

Au nord de la chapelle Saint Vio, se voit une stèle protohistorique dont le sommet est orné de cupules, qui selon la tradition locale serait le fragment de rocher resté en Cornouaille. Cette stèle était l’objet de pratiques curieuses ou de jeux en rapport avec le temps souhaité jusqu’au moment où elle se brisa…Après être resté en l’état durant des années, les deux fragments ont été « recollés ».

La chapelle est de plan rectangulaire. Un épais arc-diaphragme divise le bâtiment en deux parties. Il supporte la chambre des cloches, l’accès à cette dernière se faisant par les rampants. La flèche, ornée à sa base de gables, est dépourvue de crochets. Dans son état actuel, par les motifs floraux qui décorent les piédroits, les ornements du lavabo, la construction peut être datée du XVe siècle. Au début du XXe siècle, quand le régiment en caserne à Quimper manoeuvrait dans les paluds de Tréguennec, la chapelle était utilisée comme dépôt d’armes et de munitions. En 1986 est créée une association de sauvegarde qui, en deux ans, redonne un toit à l’édifice. Afin de signer l’époque de la restauration de la charpente, le compagnon a sculpté, à l’extrémité des poinçons, divers symboles de cette décennie. En 1988 est placée un vitrail représentant des épisodes de la vie de saint Vio, dû au talent du maître-verrier Pierre Toulhoat .

Site Info Bretagne / St-Vougay :

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-VOUGAY

Saint-Vougay tire son nom de Saint-Vougay ou Vouga ou Vio qui est né en Hybernie, au commencement du VIème siècle.

Saint-Vougay est un démembrement de la paroisse primitive de Plounévez(-Lochrist) qui elle-même est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouider. Au VIème siècle, Vougay, archevêque d'Armarch ou Armagh (Irlande) débarque à Kerity-Penmarc'h et y établit son oratoire, puis se retire en Léon, au lieu-dit qui porte son nom. Il meurt à Saint-Vougay vers 585. La paroisse de Saint-Vougay dépend de l'évêché de Léon.

On trouve les appellations suivantes : Saint-Vouga (en 1426), Sanctus Vogay (en 1467), Sainct Vouga (en 1481), Sanctus Vouga (en 1516).

Nota : le saint breton Jean Discalceat, religieux franciscain du couvent des Cordeliers de Quimper, mort en 1349, est originaire de Saint-Vougay.

PATRIMOINE de SAINT-VOUGAY

l'église Saint-Vougay (XVIème siècle), remaniée vers 1628 (par l'abbé Richard Miorcec, recteur de Saint-Vougay) et en 1834 (par le recteur Yves Le Saoût). L'édifice comprend une nef de six travées avec bas-côtés et un choeur à chevet droit. Au sud, au droit de la première travée, se trouve la chapelle des fonts, et, au droit de la seconde travée, se trouve le clocher porche. Les fonts baptismaux datent du XVIIème siècle. Le clocher, de type léonard, date du XVIIème siècle : il comporte une haute tour à deux étages de cloches et deux galeries, et son beffroi est amorti par une flèche octogonale. Le portail est surmonté d'un fronton circulaire. La cloche de "MDCCLI" porte l'inscription "FILII André de Morenis Funderunt". A l'intérieur, subsistent des restes de sablières du XVIème siècle (tombées en 1954, au presbytère). Dans le mur du cimetière se trouve un écusson aux armes de Carman-Lesquelen, seigneurs fondateurs de l'église, à cause de leur terre de Seizploué en Plounévez-Lochrist. On y trouvait jadis un manuscrit du XIème siècle, dit Missel de saint Vougay, et une balustre du XVIIème siècle. L'église abrite les statues de saint Vougay, saint Eloi, saint Isidore, sainte Catherine, saint François d'Assise, saint Pierre (sous le porche) et saint Jean Discalceat ;

prénoms celtiques d'Albert Deshayes :

Bezew ['be:zew], [be:ze], [be:w], [njo], [beho] : prénom masculin, fêté le 15 juin.

Sa légende rapporte qu'il aurait été archevêque d'Armagn en Irlande. Après avoir démissionné de sa charge, il aurait émigré en Armorique au VIe siècle sur une roche flottante. Il aurait accosté en baie d'Audierne, près de Penmarc'h (29), et construit un ermitage. Puis il serait retourné en Irlande. Une portion de la roche serait restée à Tréguennec (29), près de la chapelle Saint-Vio où l'on place son ermitage. On montre, à cet effet, une pierre présentant un creu qui aurait été façonné par la tête du saint. Les pelerins avaient coutume d'y placer leur tête pour guérir de la fièvre, puis de repartir en emportant un peu d'eau dans laquelle avait trempé une relique du saint.

La vie du saint semble identique à celle de saint Bouga, éponyme possible de Saint-Vougay (29), Saint-Vouga en 1426. La ferveur populaire l'aurait obligé à quitter sa retraite de Saint-Vio pour se retirer ailleurs, non loin de Lesneven (29), en un lieu qui deviendra Saint-Vougay. Mais, linguistiquement il demeure difficile de rapprocher les noms des deux saints et de n'en faire qu'un seul personnage.

Eponyme de Saint-Vio en Tréguennec, Sainct Vyau en 1540, et de Lopéau en Plogonnec (29), Locpezau en 1347, il est aussi le patron de l'église paroissiale de Priziac (56), sous la graphie Saint-Behyew ou Béhau, et l'ancien patron de Saint-Vougay dont l'église paroissiale était dite Sancti Vechoevi en 1636.

Le nom apparaît sous la graphie Becheve (à lire Betheve probablement) dans les anciennes litanies du Missel de Saint-Vougay daté du XIe siècle. Selon la tradition locale, ce missel aurait appartenu au saint et il aurait eu des pouvoirs miraculeux. Dans les calendriers nautiques du Conquet de 1543 et 1546, le nom est transcrit Bieo. Toutes ces formes écrites orientent vers un dérivé du terme vieux bid "élan, bond, audacieux", dont procède le moderne beiz "audace".