Sant Tudon
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1 Fiche signalétique
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2 Almanach
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3 Sources
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4 Iconographie |
5 Monographies
Site Bretagne.com
Tudon
prénom masculin, fête le 17 mai
Déclinaisons du prénom breton : Tugdon
Origine du prénom
Saint Tudon était le père de saint Gouesnou.
Vient de "Tud" qui signifie peuple.
Mairie de Gouesnou
Origine du Nom "Gouesnou"
Landa, peniticuium, Goeznovei, 1019 ; Sanctus Goeznovei, 1282 ; Bastille de Seint Goueznou.
Bastide de Saint Gouezenou, 1378 ; Langoeznou, 1420, 1467, 1516 ; Sainct Goueznou, 1544 ; Lannonznou, 1551 ; Lanosnou, 1591 ; Sainct Gouesnou, 1607 Gouesnou, 1665 ; breton Gouenoù.
Cette paroisse qui s’est en 1950 agrandie vers le Nord de cinq villages de Plabennec, en était jusque-là séparée par une ancienne voie. Faisant originellement partie de la paroisse bretonne primitive de Guipavas, elle remonte à un établissement monastique, en vieux breton Lann, fondé au VIème siècle par Saint Goueznou. Le nom originel a été remplacé en français par Saint-Goueznou puis par Goueznou. Eponyme et Saint patron de la paroisse, celui-ci est désigné par la Vie de St Paul-Aurélien, écrite en 884, comme un de ses disciples.
La vie de Saint-Goueznou, écrite en 1019, dit qu’un saint homme, nommé Tudogilus débarqua dans la péninsule venant de Grande-Bretagne avec ses fils Goueznou et Majan et sa fille Tudona. Le père se fit ermite dans la paroisse de Ploudiner (aujourd’hui Lannilis), Majan dans celle de Plouguin, à Locmajan, tandis que Tudona, après avoir bâti un premier oratoire dans celle de Plabennec, se retira dans une paroisse appelée Plebs Belnoci, (ou Belvoci), sans doute à Saint-Tudon en Guipavas. Quant à Goueznou, il établit un monastère en un lieu appelé Landa, latinisation du vieux-breton lann « ermitage ». L’emplacement, situé à trois stades au sud d’Antel (aujourd’hui Lantel, village de Gouesnou), lui fut donné par le comte Comore, alias Conomor, qui y possédait une demeure, dont on voyait encore les vestiges en 1019, aux dires de son biographe. C’est sans doute ce même endroit, vraisemblablement près du cimetière, qu’occupa la « bastille » ou « bastide », fortification mentionnée au XIVème siècle.
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Saint-Thudon et la chapelle Notre-Dame du Reun
A la même époque que saint Thénénan, peu après l'an 600, Thudon émigrait, lui aussi, en Armorique, accompagné de ses fils Majan et Gouesnou et de sa fille Tudona. Il accosta dans la région de Landéda, puis vint créer son ermitage au lieudit Saint-Thudon, situé à 2 km du bourg de Guipavas sur l'actuelle route de Gouesnou, près de Kervao.
Les vestiges d'une ancienne chapelle ont aujourd'hui disparu à St-Thudon. Trois croix y subsistent encore, dont l'une du VIIè siècle figure parmi les plus anciennes du Finistère : petite croix de 1 mètre avec entrelacs et bouton sur la face. Selon l'abbé Castel, cette croix est située sur un itinéraire ancien qui remontait depuis le Passage, au Relecq-Kerhuon. Saint Thudon mourut en 665, à l'âge de 85 ans.
Il existait dans la forêt de Bevoez, en haut d'une colline, une fontaine constituant un lieu de culte païen. A cet endroit, saint Thudon fit construire un oratoire dédié à la Vierge. Le culte superstitieux pour la fontaine n'en continua pas moins, et l'édifice finit par s'écrouler. La punition divine ne tarda pas : l'eau de la fontaine dévala soudainement la pente en un torrent dévastateur. On promit alors de reconstruire la chapelle de Notre-Dame du Reun (en breton : "reun" = colline), et l'inondation cessa.
Lors d'une reconstruction ultérieure de la chapelle, achevée en 1505, la fontaine fut incluse dans l'enceinte de la chapelle, et existerait encore, dit-on, sous le maître-autel.
Au début du 19è siècle, le Pardon de Guipavas, qui avait lieu le premier dimanche de mai, était encore désigné sous le nom de "Pardon de la délivrance des eaux", témoin de cette légende.
A noter que Coataudon est un toponyme qui désigne le "bois de Thudon".