Sant Joran - GrandTerrier

Sant Joran

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1 Fiche signalétique


s. Joran
Vie / Buhez : pauvre prêtre décédant seul dans sa chapelle de Plouëc, sujet d'une gwerz dans les Légendes de la Mort
Genre / Reizh : Masculin
Signification / Sinifiañs : origine Grecque, Gheorghios=Travailleur de la terre
Variantes / Argemmoù : Deorsa (Ecosse) - Georges (France) - Joran (Bretagne) - Jory (Cornouaille) - Seoirse (Irlande) - Seorsa (Irlande) - Sior (Pays de galles) - Siors (Pays de galles) -

2 Almanach


le 28 mai 2024 ~ d'an 28 a viz Mae 2024
Saint(e) du jour ~ Sant(ez) an deiz s. Joran (pauvre prêtre décédant seul dans sa chapelle de Plouëc, sujet d'une gwerz dans les Légendes de la Mort)
Proverbe breton ~ Krennlavar Un ali mat zo mat bepred. Ha pa ve digant ur sot e ve. [Un bon conseil est toujours bon, quand bien même il viendrait d'un idiot]




Almanach complet : [Calendrier:Vie des saints]

3 Sources

4 Iconographie

chapelle Saint-Jorand en Plouec (source Gilles Saunier, VB Breizh)
chapelle Saint-Jorand en Plouec (source Gilles Saunier, VB Breizh)

5 Monographies

Site Bretagne.com

Jorand

prénom masculin, fête le 28 mai

Origine du prénom

Fait partie des saints bretons quasiment oubliés.

Saint Jorand mourut isolé dans sa chapelle, à Plouëc (22).

Catholiques en France

Saint Jorand (+ 1340)

moine bénédictin et ermite à Kergrist puis à Pédernec dans les Côtes d'Armor. Il n'est pas à confondre avec saint Jorand, également saint breton, fêté le 28 mai et qui est honoré à Plouec.

Dates de Fête : 2 novembre, Fête Locale

Site Jourand :

Saint Jorand

Dans les Côtes d'Armor, il existe deux saints quasiment oubliés de nos jours, portant le prénom Jorand, l'un honoré à Plouëc-du-Trieux, l'autre à Gommenec'h.

1. Plouëc-du-Trieux

L'histoire de saint Jorand de Plouëc, nous est connu grâce à Anatole LE BRAZ, qui conte dans la "Légende de la mort", un récit fait en 1903 par le sacristain de la Belle-Église sur sur sa mort (voir encadré). On trouve encore de traces de saint Jorand à Plouëc, puisque la chapelle Saint Jorand de la Belle-Église existe toujours. Il s'agit d'un ancien oratoire dédié à la Trinité datant de la fin du XVème siècle et agrandi au XVIIIème, présentant :
  • un chevet de 1619,
  • un ossuaire de 1619 également,
  • un clocher mur a trois chambres de cloches,
  • une sacristie de 1730,
  • une poutre de gloire, en bois polychrome, du XVIème siècle,
  • une fontaine, du XVIIème siècle,
  • le tombeau de saint Jorand, en granit, du XVème siècle aussi.


Saint Jorand était un pauvre homme qui mourrut seul dans sa chapelle et dont seuls les habitants de la région se souviennent en le célébrant le 28 mai.

2. Gommenec'h

Saint Jorand de Gommenec'h était un moine bénédictain, ermite à Kergrist puis à Pédernec qui mourrut en 1340. Il ne reste guère de celui-ci qu'une statue en bois du XIXème siècle dans l'église saint Guy, et un culte local, sans doute remis à la mode au début du XIXème siècle, au cours du pardon de Douanec, qui se déroule le deuxième dimanche de septembre, et une fête, le 2 novembre.

Sources

Sites internet



Publications

LE BRAZ Anatole, La légende de la mort chez les Bretons armoricains, Paris - Spezed : Champion - Coop Breizh, 1990

La mort de Saint Jorand

Saint Jorand n'a son nom dans aucun calendrier ; c'était un trop pauvre homme. Mais il n'en possède pas moins une chapelle à lui, et qui n'est pas à mépriser, puisqu'elle a mérité d'être appelée la Belle-Eglise, tout près de la gare de Plouec.

Saint Jorand mourut dans le temps où se célébraient à Tréguier les fêtes de la canonisation de Saint Yves. Comme les gens de Plouec s'en revenaient à cheval de ces fêtes, ils entendirent sonner à toute volée les cloches de la Belle-Eglise sans qu'il y eût personne pour les mettre en branle. Et, dès qu'ils furent auprès de la chapelle, leurs chevaux s'agenouillèrent d'eux-mêmes sur le chemin.

Alors ils se dirent :

- Quelqu'un de saint à dû mourir en ce lieu.

Ils poussèrent la porte et aperçurent saint Jorand étendu de son long à la place où est aujourd'hui son tombeau. Ses mains étaient jointes sur la poitrine et, à la hauteur du cœur, une magnifique rose rouge avait fleuri, qui exhalait un parfum délicieux.

Ils ensevelirent le saint pieusement et, dès le lendemain, les miracles commencèrent autour de sa tombe (1). (Conté par le sacristain de la Belle-Eglise - 1903.)

(1) Cf. la gwerz Sant Jorant, chez Luzel, Gwerziou breiz-Izel, t. II, p. 538.

Site Villard.de

Chapelle Saint-Jorand de la Belle-Eglise (15e)

Chapelle Saint-JorandDans la "Légende de la mort", Anatole le Braz rapporte un récit sur la mort de saint Jorand que lui a fait le sacristain de la chapelle en 1903.

"Saint Jorand n'a son nom dans aucun calendrier: c'était un trop pauvre homme. Mais il n'en possède pas moins une chapelle à lui, et qui n'est pas à mépriser, puisqu'elle a mérité d'être appelée la Belle-Église, tout près de la gare de Plouec.

Saint Jorand mourut dans le temps où se célébraient à Tréguier les fêtes de la canonisation de saint Yves. Comme les gens de Plouec s'en revenaient à cheval de ces fêtes, ils entendirent sonner à toute volée les cloches de la Belle-Église sans qu'il y eût personne pour les mettre en branle. Et, dès qu'ils furent auprès de la chapelle, leurs chevaux s'agenouillèrent d'eux-mêmes sur le chemin.

Alors, ils se dirent:

- Quelqu'un de saint à dû mourir en ce lieu.

Ils poussèrent la porte et aperçurent saint Jorand étendu de son long à la place où est aujourd'hui son tombeau. Ses mains étaient jointes sur la poitrine et, à la hauteur du coeur, une magnifique rose rouge avait fleuri, qui exhalait un parfum délicieux.

Ils ensevelirent le saint pieusement et, dès le lendemain, les miracles commencèrent autour de sa tombe."

(A. le Braz, Légende de la mort)