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Sant Efflam

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1 Fiche signalétique


s. Efflam
Vie / Buhez : prince irlandais du 5e siècle, marié à Enora, prend la mer pour venir en Armorique avec ses disciples
Genre / Reizh : Masculin
Signification / Sinifiañs : origine Bretonne, Eu=Bon, Flam=Brillant
Variantes / Argemmoù : Efflam (Bretagne) - Efflamig (Bretagne) - Eflamm (Bretagne) - Eflammig (Bretagne) - Euflami (Bretagne) -

2 Almanach


le 6 novembre 2024 ~ d'an 6 a viz Du 2024
Saint(e) du jour ~ Sant(ez) an deiz s. Efflam (prince irlandais du 5e siècle, marié à Enora, prend la mer pour venir en Armorique avec ses disciples)
s. Gwenneg (§ [Suite]

Proverbe breton ~ Krennlavar N'heller ket diskenn div wech hep krapat ur wech. § [Trad.]




Almanach complet : [Calendrier:Vie des saints]

3 Sources

4 Iconographie

fontaine St-Efflam à Plestin-les-Grèves
fontaine St-Efflam à Plestin-les-Grèves

5 Monographies

Site Bretagne.net :

Efflam

prénom masculin, fête le 6 novembre

Déclinaisons du prénom breton : Eflamm - Efflamm - Efflama -Efflamma - Efflamez

Origine du prénom

On prête à saint Efflam une vie merveilleuse. Il aurait aidé Arthur à se débarrasser du dragon contre lequel il luttait. Epoux d'Enora, ils ne consommèrent jamais leur union et se consacrèrent tous les deux à Dieu.

Il est le patron de Plestin-les-Grèves (22), où lui est érigé un gisant.

Site Wikipedia :

Saint Efflam

Efflam (ou Efflamm, en breton s'écrit aujourd'hui Eflamm, prononcé [eflâm]) était le fils d'un roi irlandais, né en 448, marié très jeune à Enora, il fit vœu de chasteté. Un ange l'aida à résister à la tentation, et il s'enfuit en Bretagne, débarquant à Plestin, dans le Trégor. Il rencontra le roi Arthur qui poursuivait un dragon, fit jaillir une source à Saint-Efflam pour le désaltérer, puis pria devant l'antre du dragon, qui alla mourir en se précipitant dans la mer. Son épouse Enora le rejoignit dans un oratoire qu'il lui avait fait bâtir. Il mourut en 512.

Le nom est issu du breton flamm (brillant) ou du latin flamen (prêtre romain). En 994, on retrouva ses restes dans la chapelle Saint-Efflam à Plestin. Fête le 6 novembre.

Site Wikipedia / Albert Le Grand :

«  … nôtre Saint, avec sa compagnie, passa la mer & vint heureusement surgir à la coste de la Bretagne Armorique, en la baye de sable, qui est entre Toul Efflam & Loc-Mikel, dite communement la lieue de gréve, en la paroisse de Plestin, Diocese de Treguer, & leur vaisseau s’arresta vis-à-vis d’un grand roc, qui est au milieu de la gréve (en terre neanmoins), nommé Hyrglas. Il y avoit pour lors, le long de la gréve, une très-grande forest, de laquelle S. Efflam & sa troupe, descendans de leur vaisseau, virent sortir un horrible dragon, lequel se retiroit à travers la grève dans sa caverne, distante d’environ mil pas de ce roc; laquelle caverne était profonde de neuf coudées, & en avoit douze en la circonférence de son ouverture; mais de peur qu’à la piste et trace de ses griffes, il ne fut découvert & assiégé en cét antre, il avoit cette astuce de marcher à reculons, de sorte qu’à voir les marques de ses griffes dans le sable, on eut pensé qu’il venoit de sortir du lieu où il ne faisoit que d’entrer.

Albert le Grand raconte ensuite comment le dragon sortit de sa caverne et se précipita du haut d'un rocher dans la baie où il se noya. Quant à nous, nous quitterons tranquillement la baie de Saint-Efflam par Saint-Michel-en-Grève et rejoindrons Trédrez par la pointe de Beg-ar-Forn. De là nous prendrons le chemin du site du Yaudet, petite forteresse gauloise puis romaine qui servit de débarcadère à Honora, la femme de saint Efflam. Écoutons à nouveau Albert le Grand raconter l'histoire.

IX. Cependant, la bonne dame Honora, laquelle se voyoit plûtost veuve que mere de famille, depuis que son cher espoux l’eut quittée, ne cessa de pleurer; &, se souvenant, du sujet qui luy avoit fait la quitter, disait à part soy: "Et quoy (mon cher mary) vous m’avez tant exhortée à garder ma chasteté en vostre compagnie; je m’y estois accordée, à quoy donc me quittez vous? Me croyez-vous si inconstante, que de ne tenir la resolution que, par vôtre moyen, j’avois prise? Non, jamais repos je n’auray que je ne scache où vous estes." Disant cela, elle laissoit couler de ses yeux deux ruisseaux de larmes, qui eussent fléchy les cœurs les plus durs; mais voyant que, pour pleurer, son mal ne s’allegeoit point, elle fit équiper secretement un batteau de cuir bien joint, cousu & poissé; car en ce temps-là les peuples septentrionaux, tant des Isles que de la terre ferme, usoient de cuir en leurs vaisseaux, au lieu d’aix & de planches, comme il se trouve par ce passage de Sidonius Appolinaris, en son Panegyrique ad Avitum : Quin et Aremoricus Pyratam Saxona tractus Sperabat, cui PELLE salum sulcare Britannum Ludus, etc. Et s’estant déguisée, se déroba de la cour & entra dedans, se laissant conduire où il plairoit à Dieu; lequel, par une speciale Providence, la guida au Havre du Coz-Gueaudet, à l’embouchure de la rivière de Legué, où elle arriva, le troisième jour de son embarquement; &, la mer s’estant retirée, son vaisseau demeura à sec sur le sable, en une des ecluses que le Gouverneur avait en ce havre, & y fut trouvée par le fermier de ces ecluses, qui, ayant sceu d’elle le sujet de son arrivée en ces costes, & qu’elle cherchoit un jeune Prince Hybernois, nommé Efflam, luy dit, qu’à trois lieuës de là demeuroit un saint Hermite du pays & du nom qu’elle disoit. La bonne Princesse Honora, ayant oüy ces bonnes nouvelles, remercia Dieu, & pria ce fermier de la mettre sur le chemin pour aller vers le Saint. Mais le bruit de cette rencontre ayant esté divulgué, le gouverneur, à qui appartenoient ces ecluses, manda son Fermier & sceut de luy qu’il avoit trouvé un vaisseau dans les ecluses, auquel il y avait une belle jeune dame d’une rare beauté, qui se disoit fille d’un Roy de la Grande Bretagnc, & cherchoit un Hermite, nommé Efflam, qui vivoit en la Paroisse de Plestin, lequel elle dit estre son mary, & l’avoit quittée pour servir plus librement à Dieu, qu’il l’avoit conduite sur le grand chemin pour aller vers son mary. Ce Seigneur, ayant entendu ce discours, prit la poste & se mit à la suivre, à toute bride, & fit tant, qu’il l’atteignit de veuë; mais Dieu la rendit si legere & luy donna une telle agilité, qu’encore qu’il tuast son cheval, à force de luy donner les esperons & de poster, neanmoins, elle avoit toujours le devant, jusqu’à ce qu’elle fut arrivée à la Cellule de S. Efflam; mais, pendant qu’elle en attendoit l’ouverture, il eut le loisir de s’approcher; toutefois, comme il avançoit le bras pour s’en vouloir saisir, s’estant appuyé, de l’autre, contre le mur, la porte vint à s’ouvrir & elle sauta dedans, & ce Seigneur fut, sur le champ, puny de son obstination & de l’injuste poursuite qu’il faisoit de cette jeune Dame; car le bras qu’il avoit appuyé contre le mur y demeura fermément attaché, & celuy qu’il avoit étendu pour arrester la Princesse Honora devint sec & aride. Le pauvre homme, se voyant non moins justement que sevérement puny s’humilia, suppliant Honora de prendre pitié de sa misere; elle pria S. Efflam, son mary de le soûlager: ce qu’il fit & le guerit; en reconnoissance de quoy, il donna à S. Efflam une belle terre qu’il avoit pour y bâtir un Monastere, & s’en retourna chez soy, publiant par tout les merites du Saint. Il seroit difficile d’expliquer le contentement que receut S. Efflam, quand il vit que celle qui luy avoit esté donnée pour espouse avoit espousé même genre de vie que luy; il écouta attentivement tout le narré de son avanture, &, la voyant resoluë de passer ses jours au service de Dieu, il en rendit graces à sa divine Majesté, & luy bâtit une petite Cellule, quelque peu éloignée de la sienne, luy deffendant expressément l’aspect de son visage, luy permettant toutefois, de venir de fois à autre, le visiter & parler avec luy des choses concernantes la direction de sa conscience & le salut de son Ame; ce qu’il luy octroya, de peur que la fragilité du sexe ne fût troublée par un entier & total retranchement de sa conversation. La sainte dame, unie spirituellement à son cher époux, se réjouit grandement de cette séparation corporelle & s’adonna entierement à l’Oraison & à la contemplation des choses Celestes, assistoit dans la Chapelle où elle entendoit l’Office divin &, à certains jours & heures, elle se rendoit à la porte de la Cellule de son époux, lequel de dedans, sans ouvrir sa porte, l’entendoit, lui parloit & lui donnoit de salutaires instructions: &, avec sa benediction, elle se retiroit dans son petit domicile.  »

Site ViaOuest :

Saint Efflam (Eflamm)

Il est né vers 448 en Irlande où l'un de ses ancêtres était roi des cinq provinces.

Marié à la pricesse Honora, il choisit la continence et s'enfuit le soir de ses noces à bord d'un navire cinglant vers l'armorique.

Il débarqua près de Plestin-Les-Grèves. Là, il aperçut un dragon qui marchait à reculons afin de faire croire qu'il entrait dans sa caverne au lieu d'en sortir.

Efflam promit au roi Arthur de tuer l'horrible bête.

Saint sauroctone, Efflam est fêté le 6 novembre.

Réputé soigner les brûlures, les douleurs oculaires, diverse tumeurs ainsi que des affections des membres, Saint Efflam reçoit en présents des clous et des pointes.

Catholiques en France :

Saint Efflam
(7ème s.)

prince irlandais devenu solitaire en Armorique non loin de Lannion et de Saint Michel en Grève dans les Côtes d'Armor. Une localité y perpétue sa mémoire : Saint-Efflam-22310.

Fils du roi d'Irlande, il est obligé par son père de se marier avec la fille d'un monarque saxon, afin d'établir la paix. Les deux jeunes mariés s'y résignent et décident de vivre leur mariage dans la virginité. Efflam s'en ira d'ailleurs évangéliser les païens de l'Armorique, bientôt rejoint par Enora son épouse.

A lire aussi: Le Voyage de Sant Efflam (sur le site Kerys.com),

St Efflam, pardon le 6 novembre.

Site Kerys.com :

Saint Efflam

Mus par leur foi, leur audace et leur connaissance de la mer, les moines navigateurs celtes ont en leur temps fait reculer les frontières du monde connu.

Naviguant dans toute l’Europe et jusqu’au large de Terre-Neuve à bord de canots de cuir non pontés, les curraghs, ils vont, entre le IV’ et le VIII’ siècle, accomplir ce qui peut être considéré comme l’une des plus fantastiques épopées de l’histoire maritime. Mais l’Histoire les a oubliés.

St Efflam. Pardon le 6 novembre.

Prince d’Hibernie (Irlande), marié à sainte Enora, saint Efflam ne consomma pas le mariage avec sa femme et prit la mer pour venir en Armorique en compagnie de quelques disciples. Débarqué sur la Lige de Grève, près de Plestin une baie porte son nom), il y planta une croix avant d’aider le roi Arthur à triompher d’un dragon qu’il obligea à se noyer dans la mer. Pour désaltérer le roi, il fit jaillir une source, à laquelle on peut encore s’abreuver à Toul-Efflam.

Il bâtit son ermitage non loin de là. Sa femme l’ayant rejoint pour vivre la même vie que lui, la légende dit qu’ils moururent exactement au même moment.

La ressemblance entre les noms Efflam et flamme est à l’origine du motif des invocations : on prie ce saint pour obtenir la guérison des brûlures, des tumeurs inflammatoires, des phlegmons, panaris et furoncles, des membres luxés. On apporte en offrande des poignées de pointes et de clous qu’on dépose sans compter au pied de la statue, dans sa chapelle de Kervignac (Morbihan).

A Langoëlan, on l’invoque pour se protéger contre le feu, le tonnerre et la mort subite. La tradition rapporte qu’il est aussi le patron des conscrits et des maris jaloux : " Ceux-ci déposent à la surface de l’eau trois morceaux de pain figurant le saint, le mari et son épouse ; lorsque le morceau du saint se rapproche des deux autres, aucune trahison n’est à redouter. "

Honoré à Carhaix (Finistère), Langoëlan, Merlevenez (Morbihan), saint Efflam est le patron de Plestin-les-Grèves (Côtesd’Armor). Jadis, plusieurs chapelles lui étaient dédiées à Kervignac, Langoëlan, Saint-Gildas et Carnoet (Côtes-d’Armor) et Plestin. Les chapelles de Morlaix (Finistère) et de Pedernec (Côtes-d’Armor), fort anciennes, sont encore placées sous son vocable. Plestin conserve le tombeau du saint, datant du XVI’ siècle et plusieurs statues. Une statue du XVIII’ siècle le représente en riche costume à Trebeurden (Côtes-d’Armor). Autres statues à Morlaix, Carnoet, Plusquellec, Tonquedec, Trezeny (Côtes-d’Armor).

Site Site Tregor.fr :

Fontaine Saint-Efflam (à Plestin-les-Grèves)

Trégor - Fontaine Saint-Efflam (à Plestin-les-Grèves)

Cette fontaine date de la fin du XVIe siècle ; elle est située en contrebas de la chapelle Saint-Efflam (XVe-XVIIIe siècle). Le bassin de la fontaine est protégé par un monument important de style classique. Construit en granit, celui-ci comporte quatre faces percées chacune d’une arcade ; un dôme en schiste couvre le monument.

Deux niches au-dessus du bassin abritaient autrefois les statues de Saint Efflam et de Sainte Enora, son épouse. La fontaine Saint-Efflam a la réputation d’être une fontaine de prédiction. Ainsi, selon la tradition, en jetant des morceaux de pain dans le bassin, on peut prédire un prochain mariage ou même l’identité des voleurs.

Situation : La fontaine Saint-Efflam se trouve en bordure de la plage Saint-Efflam, elle-même située à environ 12 kilomètres au sud-ouest de Lannion.

Site Docarmor / Plestin :

Le Grand Rocher vit aborder, au 5ème siècle, celui que la population tiendra pour fondateur de cette commune : un prince irlandais du nom d'Efflam. C'est toutefois Jestin, un ermite voué à l'évangélisation de la région, qui sera à l'origine du nom d'un village connu alors sous le vocable de Plou Jestin. Il accueillera Efflam, lui offrant le gîte en son oratoire qu'il avait élevé sur le plateau prolongeant Roc'h Hirglas, le Grand Rocher. Ils poursuivront cette mission ensemble et construiront un monastère dont la chapelle abritera le tombeau d'Efflam, mort en 512. Ce dernier fut d'abord transféré, en 994, sous la nef d'une première église aujourd'hui disparue puis dans l'actuel lieu de culte dominant le bourg. Saint-Efflam laissera toutefois, lui aussi, son nom sur la terre qu'il aborda en compagnie de sept autres saints : le village côtier que vous traverserez en suivant le chemin menant à la Pointe de l'Armorique.

C'est, du moins, ce que racontent les légendes circulant dans la région ...