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Sant Aofred

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1 Fiche signalétique


s. Aofred
Vie / Buhez : né au 12e siècle au nord de l'Angleterre, abbé cistersien de Rievaulx, figure symbolique des homosexuels
Genre / Reizh : Masculin
Signification / Sinifiañs : forme bretonne d'Alfred ou d'Aelred
Variantes / Argemmoù : Ailfred (Irlande) - Ailfrid (Irlande) - Aofred (Bretagne) - Alfred (France) - Aelred (Angleterre)

2 Almanach


le 12 janvier 2024 ~ d'an 12 a viz Genver 2024
Saint(e) du jour ~ Sant(ez) an deiz s. Aofred (né au 12e siècle au nord de l'Angleterre, abbé cistersien de Rievaulx, figure symbolique des homosexuels)
Proverbe breton ~ Krennlavar Bez e c'heller bezañ ha bezañ bet. Met padout atav n'heller ket. § [Trad]




Almanach complet : [Calendrier:Vie des saints]

3 Sources

4 Iconographie

saint Aelred de Rielvaux
saint Aelred de Rielvaux

5 Monographies

Catholiques en France :

Saint Aelred
Abbé de Rievaulx (+ 1167)

Il aimait lire Cicéron. Raffiné, il réussissait à merveille à la cour du roi d'Ecosse par son charme et son aménité. Ce qu'il désirait, c'était d'aimer et d'être aimé. Ce qu'il disait ainsi de lui n'était que facade mondaine, comme il l'écrivit plus tard dans son livre "l'amitié spirituelle" :"La blessure de mon coeur me cause des tourments indicibles et le poids de mes péchés m'est intolérable." Il entra alors chez les cisterciens de Rievaulx, abbaye du Yorkshire, qu'il gouverna quelques années plus tard. Il ne lisait plus Cicéron, mais sans cesse l'Evangile de saint Luc et celui de saint Jean. Il voulait aimer et être aimé du Seigneur Jésus. Il continuait d'écrire en bon latin et son petit traité sur "l'amitié spirituelle" est ravissant et d'une délicieuse lecture.

12 janvier, Fête Locale

Site Magnificat / L. Jaud :

SAINT AELRED OU ALFRED
Abbé
(1109-1167)

Né au nord de l'Angleterre, Alfred se fit remarquer par tous les avantages de la naissance, de l'éducation et des talents. Son histoire rapporte qu'un jour qu'il reposait dans son berceau, un de ses parents vit son visage brillant comme le soleil. Jeune encore, il fut nommé gouverneur du palais par David, roi d'Écosse, et il remplit cette charge importante avec une supériorité qui lui attira l'estime du prince et de toute la cour.

Un jour, un personnage de qualité lui ayant fait des reproches injurieux en présence du roi, il l'écouta avec patience et le remercia de ce qu'il avait la charité de l'avertir de ses fautes. Cette conduite impressionna si heureusement son ennemi, qu'il lui demanda aussitôt pardon. Ce trait, parmi d'autres, révéla son humilité profonde. Mais Alfred se sentait fait pour une vie plus parfaite.

A vingt-quatre ans, il quitta les honneurs de la cour pour prendre l'habit monastique et porter le joug du Seigneur. Nommé malgré lui abbé de son monastère, il se montra le modèle de tous. Un de ses religieux nous a laissé de sa vertu le tableau suivant: "Quelle vie plus pure que celle d'Alfred? Qui fut plus sage dans ses discours? Les paroles qui sortaient de sa bouche avaient la douceur du miel; son corps était faible et languissant, mais son âme vive et alerte. Il souffrait patiemment ceux qui l'importunaient et ne se rendait jamais importun à personne. Il écoutait volontiers les autres et ne se pressait point de répondre à ceux qui le consultaient. On ne le vit jamais en colère; ses paroles et ses actions portaient la douce empreinte de cette onction et de cette paix dont son âme était remplie."

Les quatre dernières années de sa vie, il augmenta ses mortifications au point que son corps devint d'une maigreur extrême, et qu'on l'aurait pris pour un esprit plutôt que pour un homme. Souvent il se mettait dans une fosse creusée dans le sol de son oratoire, et de là on l'entendit plus d'une fois s'entretenir avec les esprits célestes. Familiarisé depuis longtemps avec la pensée de la mort, il la vit venir avec joie, le 12 janvier 1167, à l'âge de cinquante-sept ans.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

Site Gay Anglican :

Qui est Saint Aelred?

La mémoire de Saint Aelred de Rielvaux est célébrée le 12 janvier tant dans l'Eglise Episcopale que dans l'Eglise Catholique Romaine. C'est l'un des rares saints qui fut ouvertement gay (bien que la notion d'orientation homosexuelle soit inconnue à son époque).

Une Biographie de St Aelred

Il semble, à première vue, curieux de choisir ce saint pour modèle. Il fut en effet célibataire, moine dans l'ordre cistércien et vécut à Rielvaux, en Angleterre. Il entra dans les ordres e, 1134 à l'âge de 24 ans; en 1147 il devint abbé de Rielvaux jusqu'à sa mort 20 ans plus tard. Dans sa Règle de Vie pour un Reclus, écrite pour une ermite anonyme, il lui recommande vigoureusement de sauvegarder sa virginité des souillures aussi bien avec les hommes qu'avec les femmes. Il ne pensait pas cependant que sa propre sexualité fut entièrement sous son contrôle. En tant que maître des novices, responsable de la formation de jeunes hommes influençables, il trouva nécessaire de construire une cuve secrète dans laquelle il pouvait s'immerger dans de l'eau glacée pour brider ses passions physiques. Même dans ses derniers jours, malade et âgé, il trouvait que son célibat avait besoin d'une protection vigilante.

Mais Aelred , plus que tout autre saint, appréciait profondément l'amitié, qu'il faut entendre comme l'amour particulier entre deux individus. Notre tradition est très prolixte sur la charité universelle, l'amour de toute l'humanité. Nous entendons beaucoup moins de choses sur l'amour digne entre deux personnes, comme on le trouve par exemple entre Naomi et Ruth, ou entre Jésus et Jean, le "disciple bien aimé".

Parmi tous les dons qu'Aelred a donné à l'Eglise, le plus unique est sa joyeuse affirmation que nous nous rapprochons de Dieu dans et à travers nos relations avec les autres, et non sans ou malgré eux. Il est important de rappeler aussi qui étaient ces individus particuliers, dont l'amour enseigna à Aelred l'amour de Dieu. Aelred lui-même dit avoir perdu la tête pour un garçon puis un autre pendant qu'il fréquentait l'école. Il fut un homme aux passions fortes, qui parlait ouvertement des hommes pour lesquels il avait des attachements érotiques. Après la mort d'un moine qu'il aimait visiblement, il écrivit:

"Le seul qui pourrait ne pas s'étonner de voir Aelred vivre sans Simon serait quelqu'un qui ignorait combien il fut plaisant pour nous de passer notre vie ensemble sur la terre; quelle joie nous aurions eu à aller au ciel dans la compagnie l'un de l'autre...Aussi, pleure, non parce que Simon a été élevé au ciel, mais parce que Aelred est resté sur terre, seul."