SAUVÉ Léopold-François - Lavarou koz a Vreiz-Izel - GrandTerrier

SAUVÉ Léopold-François - Lavarou koz a Vreiz-Izel

Un article de GrandTerrier.

(Différences entre les versions)
Jump to: navigation, search
Version du 13 septembre ~ gwengolo 2014 à 08:08 (modifier)
GdTerrier (Discuter | contributions)

← Différence précédente
Version du 13 septembre ~ gwengolo 2014 à 08:10 (modifier) (undo)
GdTerrier (Discuter | contributions)

Différence suivante →
Ligne 24: Ligne 24:
En effet, le treizème vers de ce « kan ha diskan » est consacré à Ergué-Gabéric (ou Grand-Ergué) sous l'orthographe « <i>Er<u><b>c’h</b></u>ie-Vras</i> », et non pas « <i>Erg(u)e Vras</i> » (et son g dur), le « c'h » étant prononcé ici par un son sourd et "enroué". On n'est finalement pas loin du « Grand-Te<b><u>rr</u></b>ier » de Cassini ! Et le vers est le Petit-Ergué ou « <i>Er<u><b>c’h</b></u>ie-Vihan</i> ». En effet, le treizème vers de ce « kan ha diskan » est consacré à Ergué-Gabéric (ou Grand-Ergué) sous l'orthographe « <i>Er<u><b>c’h</b></u>ie-Vras</i> », et non pas « <i>Erg(u)e Vras</i> » (et son g dur), le « c'h » étant prononcé ici par un son sourd et "enroué". On n'est finalement pas loin du « Grand-Te<b><u>rr</u></b>ier » de Cassini ! Et le vers est le Petit-Ergué ou « <i>Er<u><b>c’h</b></u>ie-Vihan</i> ».
-Alors que dans la pièce d'Auguste Brizeux était écobueur <ref name="Ecobuage">{{K-Ecobuage}}</ref>, ici le métier annexe supposé du recteur gabéricois est en breton « <i>falc'her</i> », c'est-à-dire faucher. À l'instar de son recteur, la paroisse d'Ergué-Gabéric est tout avant tout réputée être rurale et ses champs y sont soigneusement fauchée pour nourrir les nombreuses vaches pie-noires.+Alors que dans la pièce d'Auguste Brizeux était écobueur <ref name="Ecobuage">{{K-Ecobuage}}</ref>, ici le métier annexe supposé du recteur gabéricois est en breton « <i>falc'her</i> », c'est-à-dire faucher. À l'instar de son recteur, la paroisse d'Ergué-Gabéric est avant tout réputée être rurale et ses champs y sont soigneusement fauchés pour servir de litière aux nombreuses vaches pie-noires.
D'ailleurs, le recteur concordataire François Pennec s'étant fait accusé en 1810 de « <i>devenir fermier et de s'occuper au labourage</i> », on peut se demander si ces successeurs au presbytère d'Ergué-Gabéric n'en ont pas fait autant. D'ailleurs, le recteur concordataire François Pennec s'étant fait accusé en 1810 de « <i>devenir fermier et de s'occuper au labourage</i> », on peut se demander si ces successeurs au presbytère d'Ergué-Gabéric n'en ont pas fait autant.

Version du 13 septembre ~ gwengolo 2014 à 08:10


Image:LivresB.jpgCatégorie : Media & Biblios  

Site : GrandTerrier

Statut de l'article : Image:Bullgreen.gif [Fignolé] § E.D.F.

SAUVÉ (Louis-François), Lavarou koz a Vreiz-Izel dastumet ha troet e gallek - Personn Erc'hie Vras, H. Champion, Paris, 1872, 1878, ISBN N/A
Titre : Lavarou koz a Vreiz-Izel dastumet ha troet e gallek - Personn Erc'hie Vras
Auteur : SAUVÉ Louis-François Type : Livre/Brochure
Edition : H. Champion Note : Titre en français : «  »
Impression : Paris Année : 1872, 1878
Pages : 4 Référence : ISBN N/A

Notice bibliographique

Ed. 1878

Ed. 1872

Autres lectures : « BRIZEUX Auguste - Furnez Breiz, Trivéder Kerné » ¤ « Ergué-Gabéric, an Erge-Vras » ¤ « 1809 - Campagne de calomnie contre le desservant François Le Pennec » ¤ « Les vaches pie-noir gabéricoises, marques du patrimoine cornouaillais » ¤ 

Cette pièce est la transcription d'une chanson à danser transmise en 1868 par le fossoyeur de Beuzec. Le mémorialiste (et employé des douanes) nous rappelle qu'Auguste Brizeux [1] a publié une triade similaire, mais plus courte, et nous apprend aussi cette autre façon de prononcer en langue bretonne le nom de la commune d'Ergué-Gabéric, mais sans doute aussi et surtout la réputation de ses habitants au travers du personnage de son curé.

En effet, le treizème vers de ce « kan ha diskan » est consacré à Ergué-Gabéric (ou Grand-Ergué) sous l'orthographe « Erc’hie-Vras », et non pas « Erg(u)e Vras » (et son g dur), le « c'h » étant prononcé ici par un son sourd et "enroué". On n'est finalement pas loin du « Grand-Terrier » de Cassini ! Et le vers est le Petit-Ergué ou « Erc’hie-Vihan ».

Alors que dans la pièce d'Auguste Brizeux était écobueur [2], ici le métier annexe supposé du recteur gabéricois est en breton « falc'her », c'est-à-dire faucher. À l'instar de son recteur, la paroisse d'Ergué-Gabéric est avant tout réputée être rurale et ses champs y sont soigneusement fauchés pour servir de litière aux nombreuses vaches pie-noires.

D'ailleurs, le recteur concordataire François Pennec s'étant fait accusé en 1810 de « devenir fermier et de s'occuper au labourage », on peut se demander si ces successeurs au presbytère d'Ergué-Gabéric n'en ont pas fait autant.

Personn Fors a zo biniaouer,
Personn Fousnant a zo bombarder,
Personn Santez-Anna a zo danser,
Personn Sant-Evarzek a zo barazer,
Personn Benn-Odet a zo plonjer,
Personn Ploneour a zo neuier,
Personn Pont-Kroaz a zo mestr slolaer,
Personn Douarnenez a zo perketaer,
Personn Sant-Vaze a zo pomper,
Personn Sant-Kaourintin a zo kouezer,
Personn Ker-Feunteun a zo arer,
Personn Erc'hie-Vras a zo falc'her,
Personn Erc'hie-Vihan a zo minuzer,

§ Suite ...

Le recteur de La Forêt est joueur de biniou,
Celui de Fouesnant joueur de bombarde.
Le recteur de Sainte-Anne est danseur,
Celui de Saint-Evarzec tonnelier.
Le recteur de Bénodet est plongeur,
Celui de Plounéour nageur.
Le recteur de Pont-Croix est maître d'école,
Celui de Douarnenez pêcheur.
Le recteur de Saint-Mathieu est pompier,
Celui de Saint-Corentin buandier.
Le recteur de Kerfeunteun est laboureur,
Celui du Grand-Ergué faucheur.
Le recteur du Petit-Ergué est menuisier,

§ Suite ...

(*) Pris isolément, chaque vers de cette petite pièce, qui n'est autre qu'une chanson de danse, représente un dicton dont l'usage est journalier pour caractériser, dans la personne de leurs recteurs ou curés, les principales paroisses de la Cornouaille. Brizeux en a publié quelques fragments, à tort, je crois, sous forme de triade. La version que je donne ici, et qui offre d'assez grandes différences avec la sienne, m'a été dictée, le 17 mai 1868, par Iann Floc'h, fossoyeur de la paroisse de Beuzec-Conq.[3].


Annotations

  1. Auguste Brizeux (1803-1858) est un poète romantique breton né à Lorient. En 1831, son premier recueil Marie, d'abord publié comme « roman » et sans nom d'auteur, rencontre immédiatement un vif succès. Le poème Les Bretons, grâce à l'appui d'Alfred de Vigny et de Victor Hugo, a été couronné par l'Académie française. Né en Bretagne bretonnante, Brizeux parle le breton cornouaillais, mais il utilise le breton normalisé de Le Gonidec pour ses vers bretons, notamment pour les poésies de Telenn Arvor (1844), et les proverbes de Furnez Breiz (1845). [Ref.↑]
  2. Ecobuage, s.m. : remise en culture, transformation de landes et friches pâturées en emblavures ou terres ensemencées. On arrachait la couche végétale et une fraction de la terre superficielle que l'on faisait brûler après séchage et dont on répandait la cendre sur la parcelle même que l'on avait écobuée. Article « Défrichements » du dictionnaire de l'Ancien Régime de Lucien Bély. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  3. Note de l'auteur [Ref.↑]


Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : Septembre 2014    Dernière modification : 13.09.2014    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]