Rétrospective historique de la chapelle de Saint-Guénolé - GrandTerrier

Rétrospective historique de la chapelle de Saint-Guénolé

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Catégorie : Patrimoine
 Site : GrandTerrier

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§ E.D.F.

Cette chapelle, dont voici les éléments principaux constitutifs de son histoire, a fait l'objet de restauration récente : en 2000 élévation d'un nouveau clocher, en 2007 reconstitution de son calvaire.

Saint Guénolé est fêté le 03 mars. C’est pourquoi un petit pardon a lieu le premier dimanche de mars. A Ergué-Gabéric, le grand pardon a traditionnellement lieu le 02 Juillet.

Il est intéressant de noter qu'Ergué possède deux édifices dédiés aux 2 premiers abbés de Landévennec: St-Guénolé et St Guénaël (St-Guinal) son saint patron.

LA FONDATION

1– Un édifice mentionné à la fin du XVIème s.

Les plus anciens documents relatifs au village de Quélennec et St-Guénolé datés de 1447 et 1516, attestent une tenue dépendant de l'abbaye de Landévennec, mais la présence de la chapelle n'y est pas relevée. Dans des aveux datés de 1647 [1] et 1656 [2], les terres du Guelennec sont déclarées en chefrente avec "foi et hommage" et dime au seigneur abbé de Landévennec et la fontaine et la chapelle de « Monsieur Sainct guenolle » y sont mentionnées.

Couffon et le Bars dans leur répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper font remonter l'élévation de la chapelle au début du XVIème s. Louis Le Guennec, dans un article paru en 1929 dans le bulletin paroissial « Kannadig Intron Varia Kerzévot » fait remarquer qu'un vitrail porte la date de 1554. Mais ce vitrail n'existe plus.

 

2– Une fondation des Sieurs de Kerfors

Par un aveu de 1680 conservé aux archives de Nantes et signé Jan de La Marche, nous apprenons que les seigneurs de Kerfors revendiquaient la fondation de la chapelle:

« … connaît estre fondateur d'une chapelle… en l'honneur de monsieur Saint Guénollay pour avoir icelle esté bâtie en son fonds par par la concession de ses prédécesseurs et avoir un écusson taillé en bosse dans le pignon occidental au dessus de la principale d'icelle et estre fondé de mettre et apposer ses armes en tout tout endroit dicelle ».

L’initiative de la fondation remonterait donc à un certain Pierre de Kerfors qui signe des aveux en 1539 et 1549. Il semble que la fondation de la chapelle soit due à une convergence d'intérêts entre les moines et les sieurs de Kerfors. Mais, si les premiers citent la chapelle dans les inventaires de biens en 1647-56, les sieurs de de Kerfors ne manquent pas 40 ans plus tard de réaffirmer leurs prééminences sur la chapelle.

LE MAINTIEN EN L'ÉTAT

1. Les dates clefs

  • 1647: première mention de la chapelle dans des aveux de cheffrente au seigneur abbé de Landévennec [1]
  • 1656: autre mention de la chapelle [2]
  • 1679: le lambris est refait ainsi que l'indique l'inscription dans le bas-côté sud de la chapelle.
  • 1777: la cloche « fendue depuis longtemps » est fondue chez le sieur Goubelin à Quimper. Elle pesait 291 livres.
  • 1794: procès verbal d'expertise des biens du Clergé: « elle est en très bonne réparation, plafonnée en entier à neuf... ».
  • 1943: dépôt pendant la période de la guerre, de 722 caisses contenant les vitraux de Saint-Corentin, Saint-Matthieu, Penmarc’h, Peumerit, Pont Croix. En échange, la toiture a été réparée et des grillages ont été placés aux fenêtres.
  • 1974: restauration de Jean-Marie Puech, évoquée dans le bulletin principal.
  • 2000: restauration et rehausse du clocher.
  • 2007: reconstruction du calvaire et des statues géminales.
 

2. Les destructions

Malgré les marques d'attention, la chapelle Saint Guénolé a subi des dégradations:

  • En 1794 le calvaire est encore debout. Le commissaire expert, dans son procès verbal d'expertise des biens du Clergé, inventorie « une croix en pierre de taille ayant un piédestal de 8 pieds de haut sur huit pieds de largeur dans les quatre faces ». Ainsi, la Révolution lui fut peut-être fatale comme à tant d'autres éléments du patrimoine religieux. Les statues ayant été retrouvées dans un talus voisin, le calvaire a été reconstruit en 2007 [3].
  • L'année 1911, le recteur Lein note dans son journal : « Le clocher de st Guénolé a été atteint par la foudre le 10 juillet vers midi et le toit est très endommagé. L'on a refait le clocher en ciment armé, mais le clocher est désormais et moins beau et moins haut... Les ouvriers avaient brisé une partie des pierres de l'ancien clocher et s'en étaient servis pour faire la maçonnerie de la base du nouveau clocher ». Les intempéries furent les autres ennemies de Saint Guénolé. On voit encore sur les dalles de la chapelle, près de la porte occidentale, le ciment qui a servi à niveler le sol lorsque le clocher s'est effondré, crevant le toit et endommageant l'intérieur. En 2000, le clocher fait l'objet d'un chantier de reconstruction [4].

Annotations

  1. Cf document GrandTerrier : 1647 - Aveux pour Quélennec Braz en Ergue-Gab(b)ellic, dépendance de Landévennec [Ref.↑ 1,0 1,1]
  2. Cf document GrandTerrier : 1656 - Aveu pour Quélennec Bras à l'Abbaye de Landévennec [Ref.↑ 2,0 2,1]
  3. Cf article GrandTerrier : Travaux de rénovation à la chapelle de St-Guénolé. [Ref.↑]
  4. Cf articles sur GrandTerrier : Réfection du clocher de St-Guénolé, OF-LQ 1984 (premier article sur le projet en 1984) et Keleier 4 (en juillet 2000). [Ref.↑]


Thème de l'article : Mémoires de nos anciens gabéricois.

Date de création : Décembre 2009    Dernière modification : 10.08.2013    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]