Les deux verrières authentiques de St-Guinal de 1515-17 et l'atelier Le Sodec
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Dès la fin du XVe siècle, avec une élévation de 13 m, Kerdévot est un édifice hors du commun, comme le chœur de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier et c'est bien cette illusion de hauteur qu'a éprouvée Léon Pallustre devant Penmarch et que cherchent à donner les chevets d'Ergué-Gabéric et de Plogonnec vers 1510. A l'intérieur, la lumière abondante de la maîtresse vitre et des grandes fenêtres du chevet fait vibrer ces volumes et accuse leur discontinuité, adoucie cependant par l'éclairage indirect provenant la plupart du temps du bas-côté méridional. | Dès la fin du XVe siècle, avec une élévation de 13 m, Kerdévot est un édifice hors du commun, comme le chœur de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier et c'est bien cette illusion de hauteur qu'a éprouvée Léon Pallustre devant Penmarch et que cherchent à donner les chevets d'Ergué-Gabéric et de Plogonnec vers 1510. A l'intérieur, la lumière abondante de la maîtresse vitre et des grandes fenêtres du chevet fait vibrer ces volumes et accuse leur discontinuité, adoucie cependant par l'éclairage indirect provenant la plupart du temps du bas-côté méridional. | ||
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+ | III LA TECHNIQUE | ||
+ | <br>b. La mise en oeuvre, p. 84 | ||
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+ | Un décennie plus tard environ, l'Arbre de Jessé de Kerfeunteun renoue avec la qualité technique de Penmarc'h. L'application plus ou moins grande de la mise en oeuvre ; il est certain que la grande verrière de Penmarc'h a été une oeuvre de prestige, commanditée par Charles Jégou et par les barons et exécutée comme telle ... ; les verrières de Guengat, Ergué-Gabéric et Plogonnec occupent une position intermédiaire entre ces deux œuvres tant du point de vue des commanditaires que de la destination de l'oeuvre, et apparaissent donc d'une bonne exécution technique. | ||
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+ | Enfin la gravure du verre est absente à Lanvénégen, à Ergué-Gabéric et à peine représentée à Plogonnec ... La rareté du procédé marque plus une désaffection progressive qu'une impuissance technique de la part de l'atelier d'Olivier Le Sodec ... | ||
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+ | Le problème est identique pour les inscriptions montées en chef-d'oeuvre : alors que la vitre de Locronan en montre plusieurs exemples, alors que dans le saint Adrien de la baie 110 au transept nord de Quimper les incrustations se mêlent aux gravures, le procédé est soit réservé aux armoiries, soit timidement employé dans la Nativité d'Ergué-Gabéric. C'est donc tout à l'honneur que notre atelier, celui probablement d'Olivier Le Sodec qui n'a pas le génie des Le Prince pour transcender la technique, de s'en tenir presque uniquement aux seules ressources du métier pictural. | ||
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II. UN GROUPE D'EGLISES PAROISSIALES | II. UN GROUPE D'EGLISES PAROISSIALES | ||
- | 3) Ergué-Gabéric | + | 3) Ergué-Gabéric Annexe pp 14-22 |
Il est certain que le chevet d'Ergué-Gabéric fut réalisé par un atelier individualisé par un sens de la décoration différent de celui qu'avait l'atelier qui édifia Plogonnec, Penmarc'h et Guengat ; de plus, il semble se garder plus facilement de la séduction du plein cintre et affirmer la pureté du tiers point, alors que l'autre atelier a tendance à surbaisser ses arcs. Mais le principe d'organisation architecturale demeure, comme en témoigne par exemple le désaxement, ici encore, de la baie centrale en regard du faîte du pignon ; il s'agit bien du choix du parti haut, manifesté à l'extérieur par le caractère monumental du chevet en rapport avec la quantité de lumière nécessaire à l'éclairage indirect des parties inférieures. À cette communauté de choix esthétique qui unirait deux ateliers voisins, ou bien qui pourrait indiquer peut-être qu'un même maître d'oeuvre cornouaillais travailla ici et là avec des collaborateurs différents, notamment des sculpteurs ou que le cahier des charges l'obligea, par économie ou par préférence, à utiliser une autre solution, s'ajoute l'argument épigraphique du vitrail daté des environs de 1516 prouvant que les chevets de ces quatre églises sont bien des œuvres contemporaines édifiées dans le même esprit. | Il est certain que le chevet d'Ergué-Gabéric fut réalisé par un atelier individualisé par un sens de la décoration différent de celui qu'avait l'atelier qui édifia Plogonnec, Penmarc'h et Guengat ; de plus, il semble se garder plus facilement de la séduction du plein cintre et affirmer la pureté du tiers point, alors que l'autre atelier a tendance à surbaisser ses arcs. Mais le principe d'organisation architecturale demeure, comme en témoigne par exemple le désaxement, ici encore, de la baie centrale en regard du faîte du pignon ; il s'agit bien du choix du parti haut, manifesté à l'extérieur par le caractère monumental du chevet en rapport avec la quantité de lumière nécessaire à l'éclairage indirect des parties inférieures. À cette communauté de choix esthétique qui unirait deux ateliers voisins, ou bien qui pourrait indiquer peut-être qu'un même maître d'oeuvre cornouaillais travailla ici et là avec des collaborateurs différents, notamment des sculpteurs ou que le cahier des charges l'obligea, par économie ou par préférence, à utiliser une autre solution, s'ajoute l'argument épigraphique du vitrail daté des environs de 1516 prouvant que les chevets de ces quatre églises sont bien des œuvres contemporaines édifiées dans le même esprit. | ||
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ANNEXE -ERGUE-GABERIC - EGLISE SAINT-GUINAL | ANNEXE -ERGUE-GABERIC - EGLISE SAINT-GUINAL | ||
- | <br>BAIE 0 - VIE DU CHRIST, pp 14-22 | + | <br>BAIE 0 - VIE DU CHRIST, Annexe pp 14-15 |
Le chœur de l'austère chevet plat, construit vers 1515, reçoit principalement la lumière par la très haute baie axiale à quatre lancettes surmontée d'un tympan développé, à deux fleurs de lys, presque aussi haut (3 m 20). C'est un cadre formel idéal pour exposer la Vie du Christ découpée en scènes identiques, se déroulant de gauche à droite sur trois registres superposés ; on compte cinq barlotières par lancette. | Le chœur de l'austère chevet plat, construit vers 1515, reçoit principalement la lumière par la très haute baie axiale à quatre lancettes surmontée d'un tympan développé, à deux fleurs de lys, presque aussi haut (3 m 20). C'est un cadre formel idéal pour exposer la Vie du Christ découpée en scènes identiques, se déroulant de gauche à droite sur trois registres superposés ; on compte cinq barlotières par lancette. |
Version du 15 décembre ~ kerzu 2019 à 16:23
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Où il est question de vitraux bien conservés depuis leur élévation dans l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric dans les années 1516. Les éléments de l'article sont basés sur les études et documents suivants : l'inventaire « Corpus Vitrearum, les vitraux de Bretagne » de Françoise Gatouillat et Michel Hérold, la thèse de Roger Barrié « Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle, Plogonnec et un groupe d'églises de l'ancien diocèse de Quimper » (1978), l'étude de Jean-Yves Cordier Nota : dans le prochain bulletin de la Société Archéologique du Finistère, un article d'Hervé Quéinnec sera publié sur la verrière de l'Arbre de Jessé de Kerfeunteun, oeuvre signée Le Sodec. |
Autres articles : « GATOUILLAT et HÉROLD - Corpus Vitrearum, les vitraux de Bretagne » ¤ « BARRIÉ Roger - Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle » ¤ « La maîtresse-vitre de la Passion de l'église St-Guinal » ¤ « 1516 - Inscription millésime en minuscules gothiques sur le vitrail de St-Guinal » ¤ « La pierre tombale à enfeu des Liziart conservée au Cleuyou » ¤
Présentation
L'authenticité des deux anciennes verrières de l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric est due à leur datation du 16e siècle et de la préservation de la majeure partie des ajours d'origine. |
Les sources
Corpus Vitraerum de Gatouillat et Hérold
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Article de Jean-Pierre Le Bihan
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Iconographie
photos des deux verrières | |||||
Annotations
- Jean-Yves Cordier est un passionné du patrimoine finistèrien qui partage ses découvertes sur le site http://www.lavieb-aile.com/. Ayant commencé par de très beaux billets et photos sur la nature, les oiseaux en tous genres, il poursuit sa quête actuellement par des visites de chapelles, où il découvre des éléments méconnus de notre patrimoine, avec une documentation photographique exceptionnelle. [Ref.↑]
Thème de l'article : Patrimoine communal d'Ergué-Gabéric Date de création : décembre 2019 Dernière modification : 15.12.2019 Avancement : [Développé] |