La fresque Kerdévot de Per Corre à la salle Nédélec au Bourg
Un article de GrandTerrier.
| Le présent article rassemble les souvenirs autour de la salle Nédélec du bourg qui, dans les années 1950-60, était un lieu où on se réunissait fréquemment et organisait des spectacles et des bals.
La salle était connue aussi pour héberger une belle peinture qui servait de fond à la scène et qui représentait la chapelle de Kerdévot. On trouvera ci-après l'histoire de cette fresque. Autres lectures : « Les esquisses gabéricoises de l'artiste nantais Charles Homualk » ¤ « La beauté et majesté de certains arbres plantés à Ergué-Gabéric » ¤ « Les caravanes de pèlerins au pardon de Kerdévot, Courrier/Progrès du Finistère et SR 1911 » ¤ |
[modifier] 1 La salle de spectacles
Les Nédélec qui tenaient le café-épicerie de Kerdévot, en succession des André, achetèrent en 1950 la boulangerie Balès, et ils s'agrandirent ensuite avec la reprise de la boucherie de Charles Bizien. Le fils Balès Avec les commerces, il y avait également une salle de danses et de noces à laquelle on accédait par la cour intérieure ouverte sur la rue longeant le presbytère. La salle était à l'étage et on y entrait par le grand escalier extérieur en ciment. Avant les Nédélec, la salle servait surtout aux bals et repas de noces. Ensuite, la salle fut utilisée surtout par la JAC (Jeunesse Agricole Catholique) qui y répétait et jouait des pièces de théâtre amateur, en langue française généralement, mais aussi des sketchs en breton. Lorsque les entrées étaient payantes la billetterie était installée à l'entrée de la cour. Les jeunes de toute la commune participaient à ce mouvement d'après-guerre, ce qui faisait l'affaire des vicaires Vourc'h Andréa Ar Gouill |
Certains se souviennent aussi de fest-noz où, sur le plancher de bois, solide, on dansait avec entrain. Quand il n'y avait pas de spectacles, on y organisait bals dansants, lunchs et repas familiaux. Le four à pain voisin était très utile pour la cuisson d'un poulet par exemple. |
[modifier] 2 La fresque de Per Corre
La scène de la salle était décoréée d'une fresque peinte représentant la chapelle de Kerdévot, tableau réalisé dans les années 1950 par Pierre Le Corre qui habitait le bourg et qui était peintre en bâtiment. C'est l'abbé Vourc'h, vicaire d'Ergué-Gabéric La peinture avec au centre la chapelle était sur deux panneaux d'environ 2 m sur 1 m 50, avec les bords hauts suivant la pente du toit. Ils étaient fixés en hauteur sur le mur côté nord, au-dessus de l'estrade (qui était démontable), et donc bien visibles des spectateurs qui fréquentait la salle de spectacle. Josic Huitric se rappelle, un peu ému : « De cette peinture, j'ai le souvenir d'un beau chêne creux et très vieux, très près de la chapelle, qui m'impressionnait lorsqu'enfant j'allais dans cette salle. Ma mère me disait que des enfants termajis Le fresque était complétée par deux panneaux triangulaires, de part et d'autre, l'un avec une jeune fille semant des grains, l'autre avec un homme moissoneur tenant une gerbe de blé. Aujourd'hui, depuis début 2016 la fresque a été transportée dans la chapelle de Kerévot, sur le côté nord près de la grande entrée. |
Per Corre, aujourd'hui âgé de 82-83 ans et en retraite, n'a pas perdu sa fibre d'artiste. Il continue à peindre des toiles, et notamment encore cette année il a réalisé ce beau tableau représentant un café-épicerie sure le territoire de la commune. On en avait proposé un jeu de taquins en ligne lors de l'été 2011 : « Jeu de taquin de P.C près de L. ». |
[modifier] 3 Galerie de photos
2011 dans la salle | |||||
2016/2017 dans la chapelle | |||||
[modifier] 4 Annotations
- Article sur l'affaire du STO et le combat de Fanch Balès : « François Balès (1921-1944), résistant » [Ref.↑]
- François Le Vourc'h, originaire de Plonéour-Trez, fut vicaire d'Ergué-Gabéric de 1949 à 1955. Pour ses déplacements dans la commune il utilisait sa moto, et s'occupait activement des jeunes de la JAC. [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Le vicaire Henri Roignant fut vicaire d'Ergué-Gabéric de 1951 à 1958. Il anima localement le mouvement de la JAC. [Ref.↑]
- Andréa Ar Gouilh, Douarneniste native de Pluguffan (29), née en juillet 1935, qui assure « l’avoir échappé belle en naissant un 13 juillet », n’a jamais pensé au vedettariat. Elle a pourtant enregistré 4 disques 45 tours avec Alan Stivell en 1966, un 33 tours et plusieurs CD de chants traditionnels bretons, un CD « Barzaz-Breiz » avec le groupe Triskel, un Prix Charles-Cros (1990) … En 2007, à l’âge de 72 ans elle chantait dans la cathédrale de Quimper devant un public ravi. [Ref.↑]
- Termaji, "An termaji" : signifie en breton, le ménestrel, le batelier, mais aussi le forain car le terme vient d’une modification du terme français « lanterne magique » qui est l’ancêtre du cinéma. En effet les forains, durant les pardons et les foires bretonnes, projetaient des images grâce à une lanterne magique. Le terme a été banalisé pour désigner les gens du voyage. [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑]
Thème de l'article : Mémoires de nos anciens gabéricois. Date de création : Octobre 2011 Dernière modification : 5.09.2017 Avancement : [Développé] |