François Balès (1921-1944), résistant - GrandTerrier

François Balès (1921-1944), résistant

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Catégorie : Biographies
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La place centrale du bourg d'Ergué-Gabéric est au nom d'un François Balès que ses proches appelaient Fanch, et qui est décédé à l'age de 23 ans à la fin de la dernière guerre mondiale. Qui était Fanch ? Sa sœur, ses compagnons de résistance ont témoigné afin que sa conscience et son combat de résistant servent aux générations futures.

Autres lectures : « JACQ Angèle - Ils n'avaient que leurs mains » ¤ « JACQ Angèle - Un brassard et des sabots » ¤ « LE BRIS Jean et Grégoire Jany - Le fichier du STO » ¤ « Trois diplômes d'honneur des F.F.I. et une croix de guerre, Le Télégramme 1945 » ¤ « Les premières voitures gabéricoises » ¤ « Hervé Balès et le grand taxi populaire du casse du STO en 1944 » ¤ « LE CORRE Jean - Récit d'un résistant déporté » ¤ « Le coup du STO raconté par Jean Le Corre » ¤ « 8 mai 1985 : François Balès, cérémonie du souvenir » ¤ « PICHAVANT René - Clandestins de l'Iroise (1943-1944) » ¤ « Les 6 minutes du 14 janvier 1944, OF-LQ 1985 » ¤ 

[modifier] Biographie

  • Né le 25 mars 1921 à Ergué-Gabéric.
  • Collègien à la Tour d'Auvergne (Quimper) en classe de 6e, et en partie de 5e.
  • Travail à la boulangerie du bourg d'Ergué, en remplacement de son père malade.
  • Responsable du groupe de résistant d'Ergué "Libération-Nord"
  • Membre des "Corps Francs F.F.I." à la Libération.
  • Participe activement au casse du STO [1] de Quimper en janvier 1944.
  • Décédé le 29 août 1944 près de Plomodiern lors des combats de la presqu'île de Crozon.
  • Le 23 décembre 1945 reçoit à titre posthume la croix de guerre avec étoile d'argent.
 

[modifier] Témoignages du groupe des Quimpérois

Texte complet et CD pour la mémoire : « Le fichier du STO, par Jean LE BRIS et Jany Grégoire » ¤  édité par l'Association Amicale des Anciens de la Tour d'Auvergne (Quimper).

Jean Le Bris a raconté comment le cambriolage des dossiers fut organisé et comment François Balès fut la charnière entre le groupe de Quimper et celui d'Ergué-Gabéric :

Des projets furent étudiés: explosifs ? incendie ? commando armé ?

Laurent Jacq, ancien polytechnicien, et chef direct d'Antoine et de René dans la Résistance, après autorisation de son supérieur (le Général Audibert à Nantes), opte pour le déménagement en douceur de tous les documents du S.T.O., un vendredi soir, le 14 janvier, après la fermeture des bureaux. Loulou, Antoine et Jeannette sont chargés de mettre au point l'opération, qui ne devra durer que dix minutes...

Les détails du cambriolage ont été racontés dans "le Finistère dans la guerre", de G.M. Thomas et A. Le Grand, puis dans les "Clandestins de l'Iroise", de R. Pichavant: Deux groupes vont intervenir: celui de Quimper, avec Laurent Jacq, René Fauvel, Jean Le Bris et Léon Dolley; celui d'Ergué Gabéric: Hervé Bénéat, Jean Le Corre, Pierre Le Moigne et Pierre Germaine. François Balès attendra à la sortie, au volant de la voiture de sa tante, empruntée pour l'occasion. C'est lui qui fait la charnière entre les deux groupes...

Les pendules du S.T.O. ont été avancées de 10 minutes en fin d'après-midi, pour hâter le départ des employés, de tous les employés: Loulou et Antoine soigneront leur alibi en se rendant ostensiblement au Café de Bretagne où un ami, Maurice Fily, les a invité à fêter son anniversaire.

Mais laissons parler Jeannot Le Bris Il était là, ce 14 janvier:...

Nous sommes à l'heure convenue, René Fauvel et moi, dans le bureau de Jeannette Cras, le "bureau du public". René a dans la main sa carte de travail, et ceux qui passent à côté de nous peuvent l'entendre demander des renseignements, des précisions... Je ne dis rien, mais je suis visiblement intéressé. La pendule indique 18 h 30. Jeannette n'écoute plus la voix de René.. Elle surveille les sorties. Encore un et c'est fini. Elle a pour nous un sourire pâle, et s'en va, nous laissant maîtres des lieux.
Laurent Jacq entre le premier, puis les autres, avec des sacs à pommes de terre sous le bras. Laurent répartit le travail: René et moi nous nous occupons du petit bureau où nous sommes.
Nous prenons tout: dossiers, agendas, et même des feuilles blanches. Tout est entassé dans les sacs à patates. Laurent fait faire le vide dans le grand bureau. Tout se fait sans un mot. Je ne connais pas l'équipe qui travaille à côté de nous, mais ils vont vite...
Chacun sort à son tour et disparaît.
Ça y est. Nous aussi nous sortons.
Laurent, dans la petite cour devant les bureaux, parlemente avec un Fritz. Il a sorti de son portefeuille une carte barrée de tricolore, et explique: "Tout doit être mis en sécurité à la Préfecture... Sécurité!". L'Allemand hoche la tête, tient la porte pendant que l'un de nous passe. C'est lourd, le papier!
Je jette mes deux sacs dans la voiture qui attend de l'autre côté du boulevard. Il y a quelques sacs blancs: probablement des blouses nouées sur des dossiers... Une fente horizontale de lumière passe par les phares masqués de la voiture qui s'en va en direction de la gare. Et nous nous en allons, sans nous presser, sans nous retourner, René et moi, guettant un bruit, un cri, une détonation. Rien. Dans quelques minutes, je vais retrouver au Bretagne ma femme Zabeth, mon frère Antoine, Loulou et les copains.
C'est fini. J'ai la gorge sèche.
Vivement une bonne bière!

Et pendant près d'une heure, l'anniversaire de Maurice Fily est célébré comme il convient, comme si rien ne s'était passé. Une panne de courant à 18 h 37 force les garçons du café à sortir l'éclairage de secours, qui semble rendre la fête plus intime.

De temps en temps, Loulou lance un coup d'oeil à Antoine, prenant bien soin de ne trahir ni satisfaction de savoir le coup réussi, ni inquiétude à l'idée de ce qui peut suivre, tandis que René raconte, sur le mode épique, la dernière partie de foot qu'il a jouée dans les rangs du Club Athlétique de Penhars...

De temps en temps, Élisabeth serre bien fort la main de Jeannot...

A Ergué-Gabéric, l'auto de Fanch Balès a déjà été débarrassée de son encombrant chargement, et la cheminée de la boulangerie envoie dans le ciel des panaches d'étincelles: les dossiers du S.T.O. de Quimper s'envolent en fumée.

 

Et voici comment Maurice Dirou évoque son compagnon de 6e au Collège de la Tour d'Auvergne de Quimper :

Quand je repense à François Balès, je nous revois, perdus dans la "cour des petits" froide et hostile, où les grands de 5e font les importants au milieu des jeunes internes arrivés la veille à la T.A. La plus grande confusion règne.

Sous la galerie, j'évite tant bien que mal poursuites et quolibets. "Sale bleu, sale bleu" crie le gros lourdaud qui me traque...

François Balès, un jeune garçon au teint clair, les joues piquées de taches de son, se range à mes côtés. Ses yeux bleu-gris, ombragés de très longs cils, fixent notre adversaire avec une feinte férocité. Devant nos quatre poings brandis, le faux dur s'arrête, nous jauge et bat en retraite en haussant les épaules.

Notre camaraderie, commencée ce soir d'octobre, nous permit de vaincre ensemble nos cafards de jeunes potaches à qui manquait le milieu familial. Nos places étaient voisines en classe, en étude, au réfectoire et même au dortoir. Chaque lundi matin nous retrouvait plus forts de notre amitié...

Au long des années, Fanch, le petit gabéricois, était devenu un grand garçon musclé, aux épaules larges, qui attirait le regard des jeunes filles. Voici les deux vers que lui consacrait Bouynot en 1937, dans la "Revue de Seconde A":

"Balès, dit le costaud, qui jamais ne se hâte,
loin du pétrin d'Ergué met la main à la pâte..."



Fanch devait abandonner ses études l'année suivante, pour seconder son père malade, puis le remplacer au fournil de la boulangerie d'Ergué. Avec sa soeur Catherine, ils surent faire face aux difficultés de tous ordres, multipliés en 1940 par les restrictions et les tracasseries diverses de l'Occupation.

C'est dans le four de sa boulangerie qu'il brûla les dossiers du S.T.O. de Quimper.

Ayant réussi à échapper aux recherches, il continua son action dans la Résistance. La libération le retrouva membre des "Corps Francs F.F.I." pendant les combats de la Presqu'île de Crozon en 1944.



Cour du collège de la Tour d'Auvergne
Cour du collège de la Tour d'Auvergne

[modifier] Témoignage de sa soeur Catherine

Témoignage de Catherine Peton sur son frère : « La résistance de François Balès en 1940-1944 » ¤ 

« J'avais 20 ans quand a eu lieu le "coup du S.T.O.", le même âge que l'un des acteurs directs, Hervé BÉNÉAT. Je travaillais au commerce familial avec mon frère François (2 ans de plus que moi) et ma sœur Thérèse (4 ans de moins). Vivant sous le même toit et en toute confiance mutuelle avec notre frère, nous étions obligées, ma sœur et moi, de connaître une partie des activités de François, et même, dans certaines circonstances, d'y participer. Ainsi, je me souviens de ce cantonnement dans le bourg, en juin 1940, d'un groupe d'aviateurs français : un général, ami de la famille BOLLORÉ, avait fait se replier sur Ergué-Gabéric cette troupe démoralisée qu'un soir, à la tombée de la nuit, nous vîmes arriver en faisant le tour de l'église. Elle occupa plusieurs jours la salle de bal tenue par la famille BALÈS.

N'ayant pas d'autre issue que de se rendre aux Allemands arrivés à Quimper le 20 juin, ils ont cependant voulu éviter que l'unique camion en leur possession ne tombe entre les mains de l'occupant. Ainsi, un capitaine a demandé à François BALÈS de lui indiquer où ils pourraient cacher ce véhicule. Les Allemands auront connaissance de cette cachette plus tard, après avoir fait prisonniers les aviateurs. Quand ils vinrent le récupérer, il avait été saboté par Pierre LE MOIGNE et François BALÈS. Mais ils ne purent le réparer et durent le remorquer jusqu'à Quimper.

Les Allemands avaient laissé sur place deux militaires français qu'ils avaient chargés de la liquidation des réserves appartenant aux aviateurs : tabac, conserves, autres provisions… Les aviateurs en proposèrent à la famille BALÈS. Notre père s'opposa fermement à ce que nous acceptions. Ils invitèrent alors les gens à se servir. Le local fut rapidement vidé.

 
Poste de TSF
Poste de TSF

En ce qui concerne l'apparition clandestine sur le tableau d'affichage de la mairie, le 11 Novembre 1941, du poème de Victor HUGO, c'est dans la cuisine de chez BALÈS que cela a été décidé. C'est là que François et ses copains ("la bande du bourg") se réunissaient et écoutaient habituellement Radio-Londres (et non chez Lennon).

C'est dans cette cuisine aussi que plus tard sera tenue à jour une carte de Russie, avec les positions des armées allemandes, ce qui permettait de suivre leur retraite. Une devise, inspirée par Pierre KÉRAVAL, y était inscrite : "il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer"

[modifier] Témoignage de Jean Le Corre d'Ergué-Gabéric

Texte complet du témoignage de Jean Le Corre : « Le coup du STO » ¤ 

Voir également l'article vérité sur la marque du taxi qui n'était pas une Renault Celta 4 mais une Citroën Rosalie : « Le grand taxi populaire du casse du STO en 1944 » ¤ 

« Fanch nous appela un jour. Nous nous sommes retrouvés avec Pierre Le Moigne et Hervé Bénéat dans un petit réduit, au-dessus du fournil. Il s'agissait de la destruction des dossiers du STO, préparé par le groupe quimpérois, dont il ne connaissait qu'Antoine Le Bris. J'ai hésité. Ma sœur travaillait comme sténo-dactylo au STO. Je pensais que, si je me faisais arrêter, on ferait le rapprochement. Si elle fut effectivement retenue par les Allemands, elle fut rapidement relâchée.

Un cochon pour alibi

« Nous pourrions nous créer un alibi pour nous deux, me dit Fanch. Ce fut vite décidé. Nous nous sommes rendus à Pennarun, voir Fanch Coïc, pour qu'il nous vende un cochon. Il accepta. Le vendredi 14 janvier, à 15 h 30, nous étions à pied d'oeuvre. Corentin tua le cochon et nous nous mîmes au travail. Après l'avoir lavé, ébouillanté et lui avoir gratté les crins, nous l'avons ouvert à la hachette avant d'inviter Fanch à trinquer avec nous.

« Il était 17 h 30. Fanch avait amené la Celta 4 taxi empruntée à son oncle Hervé sans sa permission. A 18 h 15, nous étions au rendez-vous devant l'école de l'Espérance, où s'était installé le STO. Fanch est resté dans la voiture, garée, moteur en route, du côté de l'Odet, prête à repartir vers la gare. Il devait bouillir de rester là.

« Pierre Le Moigne était là. Près de lui, un homme qu'on ne connaissait pas. Il nous le présenta comme un camarade de travail chez Peugeot. C'était Pierre Germaine. Quand Pierre Bénéat est arrivé, nous sommes entrés en même temps que les Quimpérois, dont au moins un était resté à l'intérieur. Eux s'occupèrent du petit bureau, nous du grand.

« Deux tenaient les sacs, deux y mettaient les dossiers. C'étaient des chemises légères contenant des feuillets individuels relatifs aux jeunes astreints au travail obligatoire. Ce n'était pas très volumineux mais lourd. Un sac contenait environ 20 kg. Le tout, j'ai fait le calcul depuis, pesait environ 230 kg.

 

J'ai porté le dernier sac dans la voiture. A proximité du portail de sortie, j'ai entendu des pas précipités sur les galets de la cour. J'ai eu le réflexe de lâcher mon sac et de m'enfuir mais je me repris. Le soldat allemand me dépassa pour m'ouvrir le portail et me dit « Che fous en prie. » Pas besoin de me prier. Aussitôt déposé le sac, je m'assis près de Fanch, qui démarra.

Citroën Rosalie d'Hervé Balès
Citroën Rosalie d'Hervé Balès

Et voici comment Jean Le Corre, sur la toute première page de ses souvenirs édités par Arkae, présente Fanch Balès et sa famille :

J'habitais chez mes parents au bourg d'Ergué-Gabéric. Et c'est là que je continuais à rencontrer ma bande de copains d'enfance. Parmi eux, avant tout, Fanch Balès, qui habitait le commerce attenant à la maison de ses parents. Il avait six mois de moins que moi. Avec ses deux jeunes soeurs Catherine et Thérèse, il tenait un commerce de boulangerie-épicerie-bistrot-salle de bal. Leur mère était décédée en 1931 et leur père, ancien combattant de la guerre 1914-1918, qui traînait des séquelles dues aux gaz de combat, va décéder en juillet 1940, c'est-à-dire quand les Allemands s'installent. En 1938, après avoir terminé sa 1ère, Fanch avait arrêté ses études au collège de la Tour d'Auvergne, mais il poursuivait des cours par correspondance portant sur les techniques de l'automobile.

[modifier] Roman d'Angèle Jacq "Ils n'avaient que leurs mains"

Fiche bibliographique : « JACQ Angèle - Ils n'avaient que leurs mains » ¤ 

Voici comment François Balès est décrit en page 116 du roman :

Fañch le boulanger d'An Erge Vras, potache au lycée de la Tour d'Auvergne jusqu'en 1938, avait dû quitter ses études et rejoindre le fournil familial alors qu'il n'était en première. Sa mère venait de mourir de la poitrine. La même affection rongeait son père. Elle l'emporta en cours d'été 1940. Deuils terribles et puis la guerre, la débâcle, les restrictions, le lot de tout un chacun à même époque. Il n'avait pas encore vingt ans, il n'était pas encore majeur, et il était déjà artisan-commerçant et chargé de famille : ses deux petites sœurs.

De surcroît, la guerre le précipite au coeur d'un rôle rigoureux et dur : le rationnement d'une denrée mythique, la pain.

Entre l'artisan qu'il est devenu et ses anciens camarades de classe, les ponts ne sont pas coupés. Lorsque la conscription spéciale se met en place, il sert de relais aux réfractaires du STO de son village. La boulangerie est un lieu très sollicité. Tout le monde passe à cette boutique. Ce qui empêche bien des suspicions, voire des dénonciations.

 

Par ailleurs, on peut noter quelques points du roman qui ne sont pas en adéquation avec les faits réels (mais ceci n'enlève rien de la valeur du roman qui décrit bien l'ambiance de cette période d'occupation) :

  • Le trajet emprunté pour revenir de Quimper semble bien long et roccambolesque : que de côtes du côté de Kerelan, Kerampensal, Kernevez ! La durée de trajet de 3 heures n'a pas été mentionnée par les témoins de l'époque. Par contre, la voiture empruntée par Fanch Balès pour ramener les dossiers du STO est décrite comme un Citroën : les témoignages semblent confirmer la marque Citrôen (alors que Jean Le Corre précise qu'il s'agissait d'une Renault Celta 4).
  • Au retour au fournil, il n'est pas mentionné que François s'est empressé de rejoindre la ferme de Pennarun pour valider son alibi du dépeçage et du partage du cochon (témoignage de Jean Le Corre et de sa sœur Catherine).
  • La libération des sœurs de François est sensée se passer le surlendemain : Catherine dit par contre qu'elles ont été libérées le soir-même.

[modifier] René Pichavant "Clandestins de l'Iroise"

Fiche bibliographique : « PICHAVANT René - Clandestins de l'Iroise (1943-1944) » ¤ 

Voici comment l'équipe est décrite , hormis Antoine Le Bris et Jeannette qui travaillaient au S.T.O. :

Laurent Jacq, un ancien de "Polytechnique", père de deux petites filles, attaché au service du Génie Rural, dirige l'équipe formée par ailleurs de Léon Dolley, employé également au Génie Rural, de Hervé Bénéat, un élève-maître, de Jean Le Corre, footballeur au Stade Quimpérois, de Jean Le Bris, commis d'architecte, frère d'Antoine [2], de François Balès, le boulanger d'Ergué-Gabéric, et de son inséparable Pierre Le Moigne. Sept au total.

 

Par ailleurs, on peut noter un point de discussion : Le véhicule de transport des papiers à Ergué-Gabéric est mentionné comme étant une camionnette, et non une Citroën Rosalie.

[modifier] Annotations

  1. Le Service du travail obligatoire (STO) fut, durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, la réquisition et le transfert contre leur gré vers l'Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français, afin de participer à l'effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées dans des camps de travailleurs situés sur le sol allemand. À la fin de l'année 1942 ils étaient seulement 240 000. Les autorités Allemandes et Françaises organisèrent alors un recensement général des travailleurs Français et tentèrent d'imposer à tous les inactifs de trouver un emploi. Dans chaque ville importante, un service administratif du STO, dépendant d'une Feldkommandantur, était chargé de gérer les dossiers et de la désignation des « déportés du travail ». [Ref.↑]
  2. Antoine Le Bris, le colosse, mourra d'asphyxie dans le train qui le menait en Allemagne. Les autres connaîtront le camp de Neuengamme. Seuls Jean Le Bris et Jean Le Corre en reviendront. Léon Dolley, arrêté lui aussi, et incarcéré à Saint-Charles, évitera la déportation. François Balès trouvera la mort à Telgruc, lors des combats pour la libération de la presqu'île de Crozon. (Renseignements sur le cambriolage des bureaux du S.T.O. puisés dans le "Finistère dans la guerre", ouvrage déjà cité et le "Journal du Combattant", article de R.J. Poujade, du 25 janvier 1986). [Ref.↑]


Thème de l'article : Biographie et histoire d'une personnalité gabéricoise

Date de création : septembre 2007    Dernière modification : 2.04.2021    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]