LE DOUGET Annick - Guérisseurs et sorciers bretons, 1800-1950
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| Cet ouvrage est une véritable thèse de sociologie historique, documentée via de très nombreux compte-rendus de procès et donnant un éclairage inédit sur la façon dont on pratiquait la médecine populaire dans nos campagnes bretonnes au cours des deux siècles précédents. | Cet ouvrage est une véritable thèse de sociologie historique, documentée via de très nombreux compte-rendus de procès et donnant un éclairage inédit sur la façon dont on pratiquait la médecine populaire dans nos campagnes bretonnes au cours des deux siècles précédents. | ||
| - | En partant du constat que le Finistère est un désert médical au 19e siècle (en 1805 on n'y compte 1,33 docteur en médecine pour 10.000 habitants), on comprend mieux le rôle des guérisseurs et des rebouteux. Ce sont eux qui sont consultés pour soigner les maladies, et malgré les procès, généralement initiés par les médecins officiels, les procès pour exercice illégal de la médecine ne font que confirmer le rôle globalement positif de la médecine clandestine. | + | En partant du constat que le Finistère est un désert médical au 19e siècle (en 1805 on n'y compte 1,33 docteur en médecine pour 10.000 habitants), on comprend mieux le rôle des guérisseurs et des rebouteux. Ce sont eux qui sont consultés pour soigner les maladies, et malgré les procès pour exercice illégal de la médecine, généralement initiés par les médecins en manque de clientèle, ne font que confirmer le rôle globalement positif de la médecine clandestine. |
| Parmi les affaires étudiées, celle de Pierre Nédélec de Kergoant en Ergué-Gabéric. Ce dernier était un propriétaire respectable, qui fut même maire de sa commune de 1846 à 1855, et dont Déguignet disait de lui : « <i>le plus riche et le plus considéré de la commune !</i> ». Et pourtant il fait l'objet d"un procès en correctionnel pour ses guérisons de effets de la rage, ou de l'hydrophagie <ref name="Hydrophobie">{{K-Hydrophobie}}</ref> comme on disait à l'époque, Pasteur n'ayant pas encore découvert son vaccin. | Parmi les affaires étudiées, celle de Pierre Nédélec de Kergoant en Ergué-Gabéric. Ce dernier était un propriétaire respectable, qui fut même maire de sa commune de 1846 à 1855, et dont Déguignet disait de lui : « <i>le plus riche et le plus considéré de la commune !</i> ». Et pourtant il fait l'objet d"un procès en correctionnel pour ses guérisons de effets de la rage, ou de l'hydrophagie <ref name="Hydrophobie">{{K-Hydrophobie}}</ref> comme on disait à l'époque, Pasteur n'ayant pas encore découvert son vaccin. | ||
Version du 10 août ~ eost 2017 à 20:22
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Notice bibliographique
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Cet ouvrage est une véritable thèse de sociologie historique, documentée via de très nombreux compte-rendus de procès et donnant un éclairage inédit sur la façon dont on pratiquait la médecine populaire dans nos campagnes bretonnes au cours des deux siècles précédents. En partant du constat que le Finistère est un désert médical au 19e siècle (en 1805 on n'y compte 1,33 docteur en médecine pour 10.000 habitants), on comprend mieux le rôle des guérisseurs et des rebouteux. Ce sont eux qui sont consultés pour soigner les maladies, et malgré les procès pour exercice illégal de la médecine, généralement initiés par les médecins en manque de clientèle, ne font que confirmer le rôle globalement positif de la médecine clandestine. Parmi les affaires étudiées, celle de Pierre Nédélec de Kergoant en Ergué-Gabéric. Ce dernier était un propriétaire respectable, qui fut même maire de sa commune de 1846 à 1855, et dont Déguignet disait de lui : « le plus riche et le plus considéré de la commune ! ». Et pourtant il fait l'objet d"un procès en correctionnel pour ses guérisons de effets de la rage, ou de l'hydrophagie Page 97 l'histoire du guérisseur gabéricois commence ainsi : « Un autre guérisseur traîné en justice en 1877, Pierre Nédélec, âgé de 74 ans, est un honorable cultivateur d'Ergué-Gabéric qui, depuis vingt-cinq ans, a acquis sa renommée en Cornouaille en soignant humains et animaux de ferme de la rage. Il prétend avoir un remède très efficace ... dont on ne saura rien. » (cf la suite ici) Autres lectures : « 1877 - Pierre Nédélec, guérisseur de la rage, condamné pour exercice illégal de la médecine » ¤ « LE DOUGET Annick - Violence au village » ¤ « LE DOUGET Annick - La peine de mort en Bretagne » ¤ « LE DOUGET Annick - Crime et justice en Bretagne » ¤ « Pierre Nédélec, maire (1846-1855) » ¤ | |||||
Annotations
- Hydrophobie, s.f. : ou aquaphobie, peur irraisonnée et chronique de l'eau. Le virus de la rage a un tropisme nerveux, et en particulier le trouble observé de l'hydrophobie, ce qui explique qu'au XIXe siècle, la rage ait souvent été appelée « hydrophobie ». Source : Wikipedia. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
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Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : Août 2017 Dernière modification : 10.08.2017 Avancement : |