L'importation des premières machines de fabrication du papier en continu à Odet
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- | Au début il y a cette phrase prononcée par l'abbé André-Fouet dans son discours lors du centenaire des usines Bolloté en 1922 : « <i>La force motrice obtenue, c'étaient ... les procédés de fabrication à perfectionner (par exemple, en 1834, l'achat à Annonay de machines permettait de supplimer le travail à la cuve et de ne plus étendre le papier sur des perches pour le sécher). LE MARIÉ suffisait à tout ... À un moment, il était regardé comme l'un des plus fins papetiers de France, presque l'égal de ses amis, les Montgolfier</i>. » | + | Au début il y a cette phrase prononcée par l'abbé André-Fouet dans son discours lors du centenaire des usines Bolloté en 1922 : « <i>La force motrice obtenue, c'étaient ... les procédés de fabrication à perfectionner (par exemple, en 1834, l'achat à Annonay de machines permettait de supprimer le travail à la cuve et de ne plus étendre le papier sur des perches pour le sécher). Le Marié suffisait à tout ... À un moment, il était regardé comme l'un des plus fins papetiers de France, presque l'égal de ses amis, les Montgolfier</i>. » |
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+ | Comment Nicolas Le Marié était lié aux Montgolfier nous ne le savons pas précisément, et non plus quelle machine fut transplantée à la papeterie d'Odet. Jean-Baptiste de Montgolfier et Barthélemy de Canson tenaient à cette époque des fabriques différentes à Vidalon et Saint-Marcel près d'Annonay, et ils ont eu quelques difficultés à s'équiper en machines car le brevet de fabrication enregistré en 1799 avait fait l'objet d'un gros conflit d'intérêts entre un ingénieur français (Louis-Nicolas Robert) et son patron de la papeterie de Corbeil-Essonnes. | ||
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- | <big>Transcription du panneau 1, « Des Montgolfier ... </big> | + | <big>1. « Des Montgolfier ... au XXIe siècle »</big> |
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12 mars 1689 : Vente de la fabrique de Vidalon à Antoine Chelles, qui en est le fermier, par dame Olympe Galbert des Fonds. | 12 mars 1689 : Vente de la fabrique de Vidalon à Antoine Chelles, qui en est le fermier, par dame Olympe Galbert des Fonds. | ||
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<spoiler text="1743 : Pierre Montgolfier hérite de Vidalon-le-Haut ...">1743 : Pierre Montgolfier hérite de Vidalon-le-Haut (don concédé par son père à l'occasion de son mariage, le 2 juillet 1727. Son frère Antoine a le moulin de Vidalon-le-Bas. | <spoiler text="1743 : Pierre Montgolfier hérite de Vidalon-le-Haut ...">1743 : Pierre Montgolfier hérite de Vidalon-le-Haut (don concédé par son père à l'occasion de son mariage, le 2 juillet 1727. Son frère Antoine a le moulin de Vidalon-le-Bas. | ||
- | 31 octobre 1760 : Pierre Montgolfier rachète ...</spoiler> | + | 31 octobre 1760 : Pierre Montgolfier rachète Vidalon-le-Bas et confie la direction à son neveu Antoine-François. Puis il vend le moulin à ce dernier le 30 septembre 1770. |
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+ | 2 mars 1761 : Signature du contrat de mariage de raymond (fils de Pierre) avec Claudine Devant. Son père l'associe à la direction et lui donne une de ses fabriques; | ||
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+ | 11 mai 1774 : Raymond étant décédé, Pierre donne sa fabrique à son fils Etienne à l'occasion de son mariage avec Adélaïde Bron. Pierre associe son fils pour la la moitié au commerce actuel. | ||
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+ | 1er août 1775 : Jean-Pierre Montgolfier entre dans l'association. La répartition se répartit entre Pierre : 5/12e des bénéfices ; Etienne : 5/12e des bénéfices ; Jean-Pierre : 2/12e des bénéfices. | ||
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+ | 1788 : Pierre Montgolfier se retire ; les participations aux bénéfices sont Etienne de Montgolfier : 60% ; Jean-Pierre de Montgolfier : 20% ; Jean-Baptiste de Mongolfier (fils de Jean-Pierre) : 15% ; Jean-Marie de Montgolfier (fils de Jean-Pierre) : 5%. | ||
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+ | 1er vendémiaire an V : Nouvelle société. La participation aux bénéfices s'établit ainsi = Etienne de Montgolfier : 40% ; Jean-Baptiste de Mongolfier : 35% ; Barthélemy Barou de Canson (gendre d'Etienne) : 20% ; Jean-Marie de Montgolfier : 5% (Jean-Pierre est décédé en 1795). | ||
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+ | 21 octobre 1801 : Fondation de la société " Montgolfier et Canson " pour une durée de quatre ans (Etienne est décédé le 1er août 1799). Répartition des bénéfices = Jean-Baptiste de Montgolfier : 50% ; Barthélemy Barou de Canson : 50%. Ne sont pas associés, mais percoivent un traitement : Jean-Marie de Montgolfier et James de Canson. | ||
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+ | 9 thermidor an XI : Barthémemy Barou de Canson rachète la papeterie mise en vente par licitation. | ||
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+ | 1805 : Jean-Baptiste de Montgolfier crée la papeterie de Saint-Marcel-lès-Annonay ; elle fonctionne à partir de 1807. | ||
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+ | 1er avril 1807 : Nouvelle société "Canson-Montgolfier " contituée pour 2 ans et 4 mois. Participation aux bénéfices = Barthélemy Barou de Canson : 90% ; James Barou de Canson : 10%. | ||
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+ | 31 juillet 1816 : Deux employés, Augustin Ribes et Chapuis ne recevront plus de salaire, mais participeront aux bénéfices respectivement 3,5% et 0,5%. | ||
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+ | 1817 : Création de la papeterie de Grosberty. | ||
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+ | 1er août 1821 : James Barou de Canson ayant abandonné la papeterie, la répartition sera la suivante = Barthélemy Barou de Canson : 80% ; Gabril Veyre de Seras (gendre de Barthélemy) : 15% ; Augustin Ribes : 5% | ||
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+ | 1er août 1826 : Etienne de Canson, fils de Barthélemy, participe désormais aux bénéfices. | ||
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+ | 24 janvier 1861 : Achat de la papeterie par Marc Seguin ...</spoiler> | ||
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+ | <big>2. « Les premières machines à papier en continu »</big> | ||
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+ | Pendant dix-sept siècles, le papier étant fabriqué feuille par feuille, la quantité produite demeure faible. | ||
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+ | Pour permettre l'obtention de feuilles de plus grandes dimension, en 1798, Louis-Nicolas Robert met au point la première machine à papier en continu : un brevet lui est délivré le 29 nivose VII (18 janvier 1799). Robert est alors employé à la papeterie d'Essonnes dirigée par Didot Saint-Léger. | ||
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+ | <spoiler text="Un conflit va les opposer ...">Un conflit va les opposer, le patron voulant s'approprier l'invention de son subordonné, des procès s'en suivent ...</spoiler> | ||
+ | <spoiler text="Dès 1815, Barthélemy Barou de Canson envisage ...">Dès 1815, Barthélemy Barou de Canson envisage l'installation d'une machine puisqu'il achète la propriété de Pupil à cet effet. Mais les tractations sont longues. A Sorel, dans l'Eure, une machine fonctionne dès 1816. ...</spoiler> | ||
+ | <spoiler text="A Saint-Marcel, Jean-Baptiste souhaite également ...">A Saint-Marcel, Jean-Baptiste souhaite également installer une machine à papier mais il ne peut traiter avec Didot, Barthélemy de Canson bénéficiant de l'exclusivité. ...</spoiler> | ||
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Version du 26 juin ~ mezheven 2015 à 07:17
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Cet article est une investigation sur l'arrivée des premières machines de papier en continu, après l'introduction des piles hollandaises de préparation de la pâte. Cette enquête nous a mené du côté d'Annonay, la ville papetière des Montgolfier, amis de Nicolas Le Marié, le fondateur du moulin à papier d'Odet, En parallèle, nous avons fait une escapade en Angleterre où étaient vraisemblablement ces machines, et d'où provenait aussi le tout premier mécanicien d'Odet, Thomas Pharaol Doidge. Autres lectures : « Index chronologique de l'histoire des papeteries d'Odet-Cascadec » ¤ « La plaque inaugurale de la manufacture de papiers d'Odet en 1822 » ¤ « Le site de la papeterie d'Odet et son alimentation en eau » ¤ « Nicolas Le Marié (1797-1870), maire et entrepreneur » ¤ « ANDRÉ-FOUET Edouard (abbé) - Discours des Fêtes du Centenaire » ¤ « CGF et AFQP - Moulins à papier et familles papetières de Bretagne » ¤ |
1 Présentation
Au début il y a cette phrase prononcée par l'abbé André-Fouet dans son discours lors du centenaire des usines Bolloté en 1922 : « La force motrice obtenue, c'étaient ... les procédés de fabrication à perfectionner (par exemple, en 1834, l'achat à Annonay de machines permettait de supprimer le travail à la cuve et de ne plus étendre le papier sur des perches pour le sécher). Le Marié suffisait à tout ... À un moment, il était regardé comme l'un des plus fins papetiers de France, presque l'égal de ses amis, les Montgolfier. » Comment Nicolas Le Marié était lié aux Montgolfier nous ne le savons pas précisément, et non plus quelle machine fut transplantée à la papeterie d'Odet. Jean-Baptiste de Montgolfier et Barthélemy de Canson tenaient à cette époque des fabriques différentes à Vidalon et Saint-Marcel près d'Annonay, et ils ont eu quelques difficultés à s'équiper en machines car le brevet de fabrication enregistré en 1799 avait fait l'objet d'un gros conflit d'intérêts entre un ingénieur français (Louis-Nicolas Robert) et son patron de la papeterie de Corbeil-Essonnes.
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2 Musée d'Annonay
1. « Des Montgolfier ... au XXIe siècle »
2. « Les premières machines à papier en continu »
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3 Mécanique anglaise
4 Annotations
Thème de l'article : Mémoires des papetiers d'Odet Date de création : juin 2015 Dernière modification : 26.06.2015 Avancement : [Développé] |