L'explication des mythes selon Déguignet, Dupuis et Voltaire
Un article de GrandTerrier.
Version du 26 mars ~ meurzh 2021 à 17:06 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 26 mars ~ meurzh 2021 à 17:10 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 11: | Ligne 11: | ||
{|width=870| | {|width=870| | ||
|width=48% valign=top {{jtfy}}| | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
- | [[Image:Mythes Cultes Religions.jpg|175px|left]]Le point de départ de ces 77 pages dactylographiées de cahiers d'écolier numérotés 26,27 et 28 <ref>Les cahiers numérotés 1 à 25 constituent le journal chronologique de Déguignet, publié sous le titre des "Mémoires d'un paysan bas-breton" : {{Tpg|Les 24 cahiers manuscrits de la seconde série des mémoires de Jean-Marie Déguignet}}</ref> est ce gros livre de l'écossais Andrew Lang « <i>Mythes, cultes et religions</i> » qu'on lui a prêté. | + | [[Image:Mythes Cultes Religions.jpg|175px|left]]Le point de départ de ces 77 pages dactylographiées de cahiers d'écolier numérotés 26,27 et 28 <ref>Les cahiers numérotés 1 à 25 constituent le journal chronologique de Déguignet, publié sous le titre des "Mémoires d'un paysan bas-breton" : {{Tpg|Les 24 cahiers manuscrits de la seconde série des mémoires de Jean-Marie Déguignet}}</ref> est ce gros livre de l'écossais Andrew Lang « <i>Mythes, cultes et religions</i> » qu'on a bien voulu lui prêter. |
Le traducteur en langue française est Léon Le Marillier, le beau-frère d'Anatole Le Braz, ce dernier étant souvent par ailleurs la cible de nombres de railleries de la part de Déguignet. | Le traducteur en langue française est Léon Le Marillier, le beau-frère d'Anatole Le Braz, ce dernier étant souvent par ailleurs la cible de nombres de railleries de la part de Déguignet. | ||
Version du 26 mars ~ meurzh 2021 à 17:10
Réagissant contre l'ouvrage « Mythes, cultes et religions » d'Andrew Lang traduit par Léon Le Marillier, Jean-Marie Déguignet a produit trois cahiers intitulés "Explication des mythes" dans lesquels il présente sa vision de l'origine des religions dans la lignée du mythographe Charles-François Dupuis et de l'anticlérical Voltaire.
En 2004 Norbert Bernard, en charge du Centre de Recherches Déguignet, a retranscrit ces cahier de notes de Jean-Marie Déguignet. Autres lectures : « Cahier de notes sur la "Vie de Jésus" d'Ernest Renan » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Jésus, fils aîné de Marie-Joachim » ¤ « Déguignet, le paysan bas-breton, était-il bouddhiste ? » ¤ |
Présentation
Le point de départ de ces 77 pages dactylographiées de cahiers d'écolier numérotés 26,27 et 28 [1] est ce gros livre de l'écossais Andrew Lang « Mythes, cultes et religions » qu'on a bien voulu lui prêter.
Le traducteur en langue française est Léon Le Marillier, le beau-frère d'Anatole Le Braz, ce dernier étant souvent par ailleurs la cible de nombres de railleries de la part de Déguignet. Notre paysan bas breton ne peut qu'être en désaccord absolu avec la thèse de Lang et de Le Marillier qui défendent tous les deux l'idée que la religion et les mythes s'expliquent par le milieu naturel et la curiosité des sociétés tribales. Et pour donner plus de poids à sa contre-argumentation Déguignet donne sa propre expérience d'homme sauvage : « Je le répète sans outrecuidance, je ne crois pas que personne ait jamais été mieux placé que moi pour connaître les sauvages tels que Lang les conçoit. Élevé là-bas au Guélénec - Ergué-Gabéric -, au bord de ces fameux Stang Odet, ces gouffres profonds et rocheux, peuplés de nains, de lutins, de fées méchantes et de coriquets [...], Jamais je n’ai entendu personne parler des choses scientifiques et naturelles, ni chercher à expliquer le moindre phénomène. » La théorie de Déguignet est, a contrario, que les croyances des religions sont des héritages successifs des religions précédentes, et ce depuis la nuit des temps, c'est-à-dire notamment du côté des Perses et des mythologies pré-védiques en Inde. "le grand savant" Dupuis dans Intégrale ... | Le texte de Déguignet est très largement influencé par l'ouvrage de Charles-François Dupuis « L'origine de tous les cultes ou religion universelle » publié en 1795 et dont l'édition en deux tomes a été amplement diffusée dès 1822 ; un abrégé a également publié en 1798 pour la vulgarisation de ce véritable bréviaire de l’athéisme philosophique.
Ainsi, on trouve chez Déguignet ce texte :
à comparer à la page 272 de l'ouvrage de Dupuis :
Zoroastrisme ... Ormuzd ... Par ailleurs, Jean-Marie Déguignet s'est inspiré d'un passage d'un ouvrage de Voltaire « Lettres chinoises, indiennes et tartares » (Lettre IX, page 44) |
Transcriptions
Transcription de Norbert Bernard : Texte complet : Déguignet - Mythes.pdf
|
Extraits
|
Documents originaux
Cahiers de Jean-Marie Déguignet |
Livres de Charles-François Dupuis |
Annnotations
- Les cahiers numérotés 1 à 25 constituent le journal chronologique de Déguignet, publié sous le titre des "Mémoires d'un paysan bas-breton" : « Les 24 cahiers manuscrits de la seconde série des mémoires de Jean-Marie Déguignet » ¤ [Ref.↑]
- Déguignet, à la suite de l'anglais Holwell et du français Voltaire, défend une thèse de datation de textes pré-védiques de 5000 ans avant J.-C. alors que les textes bibliques auraient été compilées au 7e siècle avant notre ère. Il est aujourd'hui communément admis que les textes les plus anciens d'Inde sont les « Veda », et dateraient de 1500 ans environ avant J.-C. Cf. étude « Déguignet, le paysan bas-breton, était-il bouddhiste ? ». [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Jésus, fils aîné de Marie Joachim, dernier roi des juifs, sa vie, ses aventures et sa mort, coll. Les Cahiers d’Arkae, n° …, Arkae, 200… [Ref.↑]
- LANG (Andrew), LE MARILLIER (Léon) (trad.), DIRR (A.) (trad. avec la collab. de), Mythes, Cultes et Religions, Paris, F. Alcan, 1896, XXVIII-683 pages. [Ref.↑]
- VOLTAIRE, Lettres chinoises, indiennes et tartres, lettre IX, « Sur un livre des brachmane, le plus ancien qui soit au monde ». [Ref.↑]
- Mémoires d’un paysan bas-breton, p. 443 et Histoire de ma vie, p. 838-839 [Ref.↑]
- « Bec'h » : terme breton signifiant dur, difficile. Avoir du bec'h : avoir du labeur. [Ref.↑]
Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet Date de création : Février 2009 Dernière modification : 26.03.2021 Avancement : [Développé] |