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Kerleur

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T O P O N Y M I E
Microtoponymie :
[Cadastre de 1834]
Cartes anciennes :
[Cartographie]
Index/résumé  :
[Tous toponymes]

Forme française Kerleur
Forme bretonne Kerleur
Signification "village de l'aire à battre"
Décomposition Ker pour "lieu habité, village" et le terme Leur, "aire à battre"
Relevés 1834
Localisation 48° 1' 0.06" N 4° 2' 26.65" W (lat. 48.016683, long. -4.040737)

     

[modifier] 1 Localisation du lieu-dit

[modifier] 1.1 Aujourd'hui sur Google

lat="48.016683"|lon="-4.040737"|selector="no"|type="terrain"|width="835"|zoom=13|height="300"|scale="yes"|48.016683, -4.040737, Kerleur en Ergué-Gabéric }}
lat="48.016683"|lon="-4.040737"|selector="no"|type="satellite"|width="835"|zoom=15|height="300"|scale="yes"|48.016683, -4.040737, Kerleur en Ergué-Gabéric }}

[modifier] 1.2 Vue d'avion en 1948

[modifier] 2 Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Kerleur

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Kerleur 1834 A.C.E-G. Ancien cadastre

Kerleur est formé de Kêr + Leur. Leur en breton désigne l'aire à battre.


Pour le lieu-dit, Bernez Rouz donne l'explication suivante dans son mémoire en breton de 1977 (et dans l'opuscule en français de 1980) :

4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER

30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.

Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...

d) KER + ANVIOU ALL

-- Kerleur  Image:Kerleur-phonétique.jpg  (Kerleur)

Aliesoc'h e kejer gant Leurger. Al LEUR (Kembraeg : llawr) a vez graet eus un dachenn blat lec'h oa graet an dornañ da skouer. Hervez Brengar (anvioù lec'h Sant Vig) hi a vije ivez ul lec'h digoadet ha gounezet abred-tre. N'eo ket Kerleurkozh a-walc'h evit mont gant ar ster-se.

Dans le bulletin de la commission d'Histoire en 1981, il résume ainsi :
KERLEUR : Le village de l'aire à battre.

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique, "village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique étaient défendus par un fossé et un talus de terre mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.

A propos du terme "Leur", Albert Deshayes donne son explication en page 175de son dictionnaire des noms de lieux bretons :

Partie "Les lieux de vie"
Chapitre "Les exploitations agricoles"

Leur "aire, sol" procède du vieux breton lor de même sens et correspond au gallois llawr "sol", à l'irlandais lar et au cornique lür de même sens. Il est employé seul mais sous forme plurielle dans Leuriou en Laz (29) et en Saint-Coulitz (29), Lauriou en 1572.

Employé comme premier élément de composé, on le note associé à : - un terme descriptif [...], - un élément du paysage [...], - un nom d'animal [...], - un nom de personne [...], - un qualificatif [...].

L'aire était généralement en terre battue mais pouvait être en pierres, en témoignent Leurven en Plouyé (29), [...].

Prononcé [le:r] en dialecte vannetais, ce terme vient expliquer Goller en Plumelin (56) [...].

En position enclitique, il s'associe à douze autres termes dont kozh antéposé à cinq reprises, park à quatre, kêr à trois, etc.