Kerfrès, Kerfrez - GrandTerrier

Kerfrès, Kerfrez

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Forme française Kerfrès
Forme bretonne Kerfrez
Signification "village du dénommé Frès, le vif ardent"
Décomposition Ker pour "lieu habité, village" et Fres, patronyme signifiant probablement "vif, ardent" en vieux français
Relevés 1426, 1458, 1540, 1790, 1834
Référentiel : « Cartographie, cartes anciennes » ¤  « Index des toponymes » « Étude de Bernez Rouz sur les noms de lieux d'Ergué-Gabéric » ¤ « Dictionnaire des noms de lieux bretons d'Albert Deshayes » ¤ 

[modifier] 1 Géolocalisation du village

Coordonnées géographiques : 48° 0' 48.64" N 4° 2' 56.63" W (lat. 48.013511, long. -4.049063)

Cartographie du lieu-dit : « Géo.Kerfrès »

[modifier] 2 Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Kerfres (Kerfrez)

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Kerfres 1426 R.N.B.  
Kerfrès ysellaff
Kerfrès huellaff
1458 A.D.F  
Kerfresque 1540 A.D.L-A. B 2011
Kerfres 1790 A.D.F. 10 L 168, recensement
Kerfres 1834 A.C.E-G. Ancien cadastre
Kerfrez 1946 I.N.S.E.E Nomenclature
Kerfres 1962 A.C.E-G. Cadastre
Kerfres 2000 I.G.N. Carte 0519 ET
Kerfrez 2002 I.G.N. Carte 0618 O

Le nom date au moins du XIIIe siècle et le lieu abritait une famille noble en 1426. Le manoir possédait également un moulin : Meilh Kerfrez.

Le toponyme est formé de Kêr + Frez et possède un équivalent à Penmarc'h. Il n'a rien à voir avec /fresk frais comme pourrait le suggérer une graphie isolée de 1540. Albert Deshayes propose un emprunt au vieux français fres qui signifiait vif, ardent.


Pour le lieu-dit, Bernez Rouz donne l'explication suivante dans son mémoire en breton de 1977 (et dans l'opuscule en français de 1980) :

4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER

30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.

Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...

d) Ker + Anvioù all

Kerfres  Image:Kerfres-phonétique.jpg (Kerfrez), 1458 : Kerfrès Huellaff, Kerfrès Ysellaff, 1682 : Kerfres
Ne seblant ket e vije Fres anv un den. N'emañ ket kennebeut ar gerioù FRAEZH na FRAEZ evit displegañ anv ar gêr-mañ.

Dans le bulletin de la commission d'Histoire en 1981, il résume ainsi :
KERFREZ : ?, ce nom était écrit Kerfres en 1458.

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique, "village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique étaient défendus par un fossé et un talus de terre mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.

Page 487 Albert Deshayes donne l'information suivante pour l'interpretation du terme "Frès"  :

PARTIE "Des noms de personne"
Chapitre "D'anciens surnoms bretons"


Frès, en composition dans Kerfrès en Ergué-Gabéric (29), id. en 1448, et en Penmarc'h (29), id. en 1351, résulte d'un emprunt probable au vieux français fres "vif, ardent".