Kerdilès, Kerdillez - GrandTerrier

Kerdilès, Kerdillez

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Forme française Kerdilès
Forme bretonne Kerdillez
Signification "village des tilleuls ou des ormes"
Décomposition Ker pour "lieu habité, village" et Tilh "tilleul, orme", suivi d'une terminaison plurielle
Relevés 1418, 1498, 1684, 1790, 1834
Référentiel : « Cartographie, cartes anciennes » ¤  « Index des toponymes » « Étude de Bernez Rouz sur les noms de lieux d'Ergué-Gabéric » ¤ « Dictionnaire des noms de lieux bretons d'Albert Deshayes » ¤ 

[modifier] 1 Géolocalisation du village

Coordonnées géographiques : 47° 59' 20.72" N 3° 58' 10.65" W (lat. 47.989089, long. -3.969626)

Cartographie du lieu-dit : « Géo.Kerdilès »

[modifier] 2 Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Kerdiles (Kerdillez)

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Kerdiles 1418 B.S.A.F. 1898
Kerdiles 1498 A.D.F. A 85
Kerdilez 1684 A.C.E-G. B.M.S.
Kerdiles 1790 A.D.F. 10 L 168, recensement
Kerdilez 1834 A.C.E-G. Ancien cadastre
Kerdilés 2002 I.G.N. carte 0618 O

La pronciation bretonne /Kerdilez/ ne laisse aucun doute : Kêr n'est pas suivi par le patronyme Diles car on dirait Kerzilez. Il faudrait y voir plutôt le nom d'arbre till (Tilleul). Ez est une marque pluriel ou un collectif. Kerdillez qu'il faut rapprocher de Crec'h dilez (crech tilles en 1678) à Briec pourrait donc être le village des tilleuls.

Pour le lieu-dit, Bernez Rouz avance l'explication suivant dans son mémoire en breton et dans l'opuscule résumé publié en 1980 :

4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER

30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.

Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...

b) KER + ANV DEN

-- Kerdiles Image:Kerdiles-phonétique.jpg (Kerdilez), 1684 : Kerdilez

Meneget 'zo un anv den DILES e Diellaoueg Kemper ha Redon. Mag e vije DILES amañ e rankfer klevout ur c'hemmadur D/Z ha oadal n'eus ket deus outil. TILES e tlefe bezañ neuze.


KERDILEZ : Le village du dénommé Tilez.

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique, "village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique étaient défendus par un fossé et un talus de terre mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.

Albert Deshayes détaille l'origine de "Tilh" page 110 de son dictionnaire des noms de lieux bretons :

PARTIE "Décrire la nature"
CHAPITRE "Les arbres communs"

Tilh "tilleul" et souvent "orme", c'est d'ailleurs le sens que lui donne Jehan Lagadeuc en 1499 dans son Catholicon : tillenn "ourme". Ce terme apparaît au pluriel dans Tillio en Pluméliau (56) ; le singulatif se montre aussi au pluriel dans Tilléno-Meur en Saint-Clet (22). Un lieu planté de tilleuls (ou d'ormes) se dit tilheg [...]