GATOUILLAT et HÉROLD - Corpus Vitrearum, les vitraux de Bretagne - GrandTerrier

GATOUILLAT et HÉROLD - Corpus Vitrearum, les vitraux de Bretagne

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Cet inventaire des vitraux de Bretagne, publié en 2005, s'inscrit dans la série du Corpus Vitrearum France, autrement dit le « <i>recensement des vitraux de la France</i> ». Cet inventaire des vitraux de Bretagne, publié en 2005, s'inscrit dans la série du Corpus Vitrearum France, autrement dit le « <i>recensement des vitraux de la France</i> ».
-Pour ce qui concerne Ergué-Gabéric, le corpus présente d'une part la maîtresse-vitre et le vitrail latéral Liziart de l'église paroissiale St-Guinal, et d'autre part la verrière de la chapelle de Kerdévot.+Pour ce qui concerne Ergué-Gabéric, le corpus présente d'une part la maîtresse-vitre et le vitrail latéral Liziart de l'église paroissiale St-Guinal, et d'autre part la verrière de la chapelle de Kerdévot. Parmi les informations importantes consignées on notera ces points :
-Autres lectures : {{Tpg|1516 - Inscription millésime en minuscules gothiques sur le vitrail de St-Guinal}}{{Tpg|La maîtresse-vitre de la Passion de l'église St-Guinal}}{{Tpg|COUFFON et LE BARS - Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper}}{{Tpg|Eléments classés et inscrits du patrimoine de la commune d'Ergué-Gabéric}}+* Dans l'église Saint-Guinal, la maîtresse-vitre et la verrière côté sud conservent en grande partie leurs vitraux d'origine et n'ont été que très peu restaurées.
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 +* Toutes deux seraient datées du début du 16e siècle, comme l'atteste un fragment d'inscription sur la grande verrière qui serait précisément datée de 1516, « <i>ou 1517, si le dernier caractère est caché par un plomb</i> ».
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 +* Du fait des similitudes avec les verrières de Penmarc'h, Plogonnec, Guengat,Tréméoc, les vitraux de St-Guinal seraient l'oeuvre d'un atelier actif de Quimper, à savoir sans doute celui des peintres vitriers Laurent et Olivier Le Sodec.
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 +* La maîtresse-vitre de Kerdévot, plus abîmée et parcellaire, présente des vitraux antérieurs du dernier quart du 15e siècle, et serait le regroupement de scènes provenant de verrières latérales, composant une Vie de la Vierge et deux séries distinctes de la Passion du Christ.
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 +Autres lectures : {{Tpg|Les deux verrières authentiques de St-Guinal de 1515-17 et l'atelier Le Sodec}}{{Tpg|BARRIÉ Roger - Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle}}{{Tpg|La maîtresse-vitre de la Passion de l'église St-Guinal}}{{Tpg|1516 - Inscription millésime en minuscules gothiques sur le vitrail de St-Guinal}}{{Tpg|COUFFON et LE BARS - Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper}}{{Tpg|Eléments classés et inscrits du patrimoine de la commune d'Ergué-Gabéric}}
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==Extraits, transcriptions== ==Extraits, transcriptions==
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Dans cette église construite au début du XVIe siècle, la maîtresse-vitre et sa voisine au sud conservent leurs vitraux d'origine. Les lancettes de la fenêtre principale comprennent douze scènes de la Vie du christ de belle qualité, datées en chiffres romains de 1516 - ou 1517, si le dernier caractère est caché par un plomb. Ce chronogramme contribue à situer des verrières qui présentent avec celle-ci des rapports de cartons, à Penmarc'h, à Plogonnec et à Guengat, ou d'autres de facture analogue, comme celle de Tréméoc. Toutes aident à définir l'oeuvre d'un atelier fort actif à Quimper au cours du premier tiers du XVIe siècle, probablement celui de Laurent et Olivier Le Sodec. Au somment du réseau fleurdelisé se voient les écus royaux et ducaux, surmontant d'autres armes en partie refaites. D'après la récurrence des écus de Coatanezré (« de gueules à trois épées d'argent en bandes »), Couffon a proposé de reconnaître les marques de Jean Autret seigneur de Lezergué et de Marie de Coatanezré, et celles de Jean de Coatanezré et de Catherine de Lescuz. L'abbé Peyron avait identifié les portraits conservés dans la verrière latérale comme ceux de François Liziart seigneur de Kergonan et de son épouse, qui firent des dons pour la construction du chœur et se firent accorder droit de tombe en 1495. Dans cette église construite au début du XVIe siècle, la maîtresse-vitre et sa voisine au sud conservent leurs vitraux d'origine. Les lancettes de la fenêtre principale comprennent douze scènes de la Vie du christ de belle qualité, datées en chiffres romains de 1516 - ou 1517, si le dernier caractère est caché par un plomb. Ce chronogramme contribue à situer des verrières qui présentent avec celle-ci des rapports de cartons, à Penmarc'h, à Plogonnec et à Guengat, ou d'autres de facture analogue, comme celle de Tréméoc. Toutes aident à définir l'oeuvre d'un atelier fort actif à Quimper au cours du premier tiers du XVIe siècle, probablement celui de Laurent et Olivier Le Sodec. Au somment du réseau fleurdelisé se voient les écus royaux et ducaux, surmontant d'autres armes en partie refaites. D'après la récurrence des écus de Coatanezré (« de gueules à trois épées d'argent en bandes »), Couffon a proposé de reconnaître les marques de Jean Autret seigneur de Lezergué et de Marie de Coatanezré, et celles de Jean de Coatanezré et de Catherine de Lescuz. L'abbé Peyron avait identifié les portraits conservés dans la verrière latérale comme ceux de François Liziart seigneur de Kergonan et de son épouse, qui firent des dons pour la construction du chœur et se firent accorder droit de tombe en 1495.
-Certains auteurs ont cru déchiffre dans les cartouches ornant l'un des arcs terminaux des lancettes de la baie o la date de 1728, qu'ils ont interprétée comme la marque d'une restauration. On ne peut y ajouter foi : sur les pièces, qui sont d'origine, sont peintes les lettres <i>INS</i>. Plusieurs scènes de la verrière portent en revanche les traces d'une intervention pratiquée au cours du XVIIe siècle : l'Enfant Jésus de la Nativité et de la Présentation au temple, sans doute peint sur des verres qui s'étaient obscurcis, fut remplacé dans le style de l'époque. La baie 2 a été remaniée au milieu du XIXe siècle, ce dont témoignent les panneaux de son tympan. Les vitraux anciens ont probablement subi une importante restauration autour de 1000 mais aucune campagne n'est documentée avant celle de Labouret en 1950. Plus récemment, la maîtresse-vitre a été restaurée sur place par Jean-Pierre Le Bihan. L'église compte aussi quelques verrières anonymes du XIXe siècle (baie I, sainte Marguerite et saint Tugdual ; baies 3 et 5, grisailles néogothiques ; baies de façade 9 et 10, les saints Pierre et Paul au sud, le Baptême du Christ en face, toutes deux restaurées au XXe siècle. En 1947, le Chartrain Fraçois Lorin a posé dans les baies 6, 7 et 8 des vitraux d'après les cartons d'André Pierre, saint Guénolé bénissant le jeune saint Gwenaël, la découverte de la statue miraculeuse de sainte Anne à Auray et la Sainte Famille dans l'atelier de Nazareth. Une verrière néogothique, en baie 4, est due à Hubert de Sainte Marie.+Certains auteurs ont cru déchiffrer dans les cartouches ornant l'un des arcs terminaux des lancettes de la baie o la date de 1728, qu'ils ont interprétée comme la marque d'une restauration. On ne peut y ajouter foi : sur les pièces, qui sont d'origine, sont peintes les lettres <i>INS</i>. Plusieurs scènes de la verrière portent en revanche les traces d'une intervention pratiquée au cours du XVIIe siècle : l'Enfant Jésus de la Nativité et de la Présentation au temple, sans doute peint sur des verres qui s'étaient obscurcis, fut remplacé dans le style de l'époque. La baie 2 a été remaniée au milieu du XIXe siècle, ce dont témoignent les panneaux de son tympan. Les vitraux anciens ont probablement subi une importante restauration autour de 1900 mais aucune campagne n'est documentée avant celle de Labouret en 1950. Plus récemment, la maîtresse-vitre a été restaurée sur place par Jean-Pierre Le Bihan. L'église compte aussi quelques verrières anonymes du XIXe siècle (baie I, sainte Marguerite et saint Tugdual ; baies 3 et 5, grisailles néogothiques ; baies de façade 9 et 10, les saints Pierre et Paul au sud, le Baptême du Christ en face, toutes deux restaurées au XXe siècle. En 1947, le Chartrain François Lorin a posé dans les baies 6, 7 et 8 des vitraux d'après les cartons d'André Pierre, saint Guénolé bénissant le jeune saint Gwenaël, la découverte de la statue miraculeuse de sainte Anne à Auray et la Sainte Famille dans l'atelier de Nazareth. Une verrière néogothique, en baie 4, est due à Hubert de Sainte Marie.
-<spoiler id="991" text="Baie o (MH I) ..."><b><u>Baie o (MH I)</u></b>+<spoiler id="991" text="Baie o - Maîtresse-vitre ..."><b><u>Baie o (MH I)</u></b>
<br><i>1516 ou 1517</i> <br><i>1516 ou 1517</i>
-4 lancettes trilobées (3 registres), tympan à 2 grandes fleurs de lys (14 ajours). H. 6,60 m - L. 2,70 m. Verrière de la Vie du Christ, de son Enfance à sa Passion ; 12 scènes présentées devant des damas de couleurs variées ou des paysages, surmontées de petits dais Renaissance. Au bas des lancettes, socle architectural à motifs courbes, orné de putti en partie d'origine ; inscription sur un cartouche à droite : <i>CESTE VICTRE FUT FECTE L'AN MIL V<sup>CC</sup> XVJ [...] et // POUR LORS FABRIQUE.</i> Registre inférieur, de gauche à droite : Nativité (l'Enfant restauré au début du XVIIe s. - grisaille et jaune d'argent -, le reste ben conservé) ; la Présentation au temple (l'Enfant restauré au XVIIe s.) ; le Baptême du Christ (bien conservé, plombs de casse) ; l'Entrée à Jérusalem ...+4 lancettes trilobées (3 registres), tympan à 2 grandes fleurs de lys (14 ajours). H. 6,60 m - L. 2,70 m. Verrière de la Vie du Christ, de son Enfance à sa Passion ; 12 scènes présentées devant des damas de couleurs variées ou des paysages, surmontées de petits dais Renaissance. Au bas des lancettes, socle architectural à motifs courbes, orné de putti en partie d'origine ; inscription sur un cartouche à droite : <i>CESTE VICTRE FUT FECTE L'AN MIL V<sup>CC</sup> XVJ [...] et // POUR LORS FABRIQUE.</i> Registre inférieur, de gauche à droite : Nativité (l'Enfant restauré au début du XVIIe s. - grisaille et jaune d'argent -, le reste ben conservé) ; la Présentation au temple (l'Enfant restauré au XVIIe s.) ; le Baptême du Christ (bien conservé, plombs de casse) ; l'Entrée à Jérusalem (bas de la tunique du Christ restauré). 2e registre : en lieu et place de la Cène, les apôtres recevant l'Eucharistie des mains du Christ, comme à Saint-Conogan de Lanvénégen, Morbihan (restauré : drapé de la nappe d'autel, tête d'un apôtre) ; Jésus au jardin des Oliviers, avec Dieu le Père figuré à l'identique du Fils (peu restauré) ; le Baiser de Judas (presque intact) ; la Flagellation (panneau inférieur complété). 3e registre : la Comparution devant Pilate (bouche-trou remplaçant la tête du chien) ; le Portement de croix (peu restauré) ; la Crucifixion (manteau du cavalier de droite restauré) ; la Résurrection (peu restauré). Têtes de lancettes : dais plus élevés, ornés de colombes et de statuettes d'anges jouant de la flûte et tambour. Tympan, rang inférieur d'ajours ; figures peintes à mi-corps, de gauche à droite, les saints Barthélemy (intact), Etienne (restauré, bouche-trous), Michel et André (têtes restaurées). Ajours du sommet, entouré du collier de Saint-Michel ; puis parti France-Bretagne couronné à gauche, et Bretagne plein à droite. En dessous, au centre, la Trinité souffrante (bien conservé) ; de part et d'autre, grands écus, sans doute ceux des donateurs à gauche (Coatanezré : « de gueules à trois glaives d'argent en bandes » ; verres gravés), et modernes à droite. Plus bas, quatre ajours avec des anges supportant d'autres écus armoriés (refaits sauf celui de droite, parti Coatanezré et Guengat - « d'azur à trois mains d'argent »; pièces en chef -d'oeuvre). Ensemble peu restauré ; verres corrodés.
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 +DOC. PHOT. : photomontage Ap. R. (calques). Arch. Phot., phot.prot<sup>ges</sup> 52 P 1024 Av. R., 56 N 2064 Ap. R. ; MH 146 836 à 146 873 p. par p Av. R. ; MH 243 922 à 243 940 p. par p. Ap. R. (1947). - MP 98/017/1012 (vers 1920).
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-<spoiler id="992" text="Baie 2 ..."><b><u>Baie 2</u></b>+<spoiler id="992" text="Baie 2 - Verrière Liziart..."><b><u>Baie 2</u></b>
<br><i>Vers 1515 ?</i> <br><i>Vers 1515 ?</i>
-2 lancettes et tympan en forme de fleur de lys. H. 1,70 m - L. 1,20 m. Lancettes : un couple de donateurs agenouillés ...+2 lancettes et tympan en forme de fleur de lys. H. 1,70 m - L. 1,20 m. Lancettes : un couple de donateurs agenouillés devant des tentures damassées galonnées, présenté par ses saints patrons, sous un lourd entablement percé d'oculi où apparaissent des masques grotesques, encadrés de culots avec deux putti. À gauche, un chevalier en cotte armoriée « d'or à trois croissants de gueules », identifié comme François Liziart de Kergonan ; derrière lui, saint François d'Assise stigmatisé, le Christ séraphique placé entre les lancettes, à la base du lys qui forme le réseau du tympan (assez bien conservé ; nimbe du saint vert gravé de pastilles ; pièces de la coule du saint et du damas du fond restaurées). En vis à vis, la donatrice présentée par sainte Marguerite (jupe armoriée complétée, armes de l'époux seules conservées ; restauré : mains de la sainte et de la donatrice, pièces de drapés et du linteau architectural. Tympan (vers 1850) : emblème du Sacré-Cœur au sommet ; ajours inférieurs : écus de fantaisie ; pièces d'origine dans les motifs végétaux de leurs chapeaux de triomphe. DOC. PHOTO. : cl. SRIB.
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 +<spoiler id="995" text="Bibliographie ...">BIBLIOGRAPHIE
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 +SOURCES MS. : ACMH, dossier. DOM, dossier. Rayon, 1932, pl. 39-43. Lafond. <i>Notes</i> (1965). ...
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<br>Vitraux classés IN.</i> <br>Vitraux classés IN.</i>
-Cette chapelle de pèlerinage s'éclaire d'une monumentale maîtresse-vitre, mutilée et remplie de fragments qui lui sont étrangers. Son état résulte des dommages que subirent les panneaux au milieu du XIXe siècle, brisés pendant leur transport vers l'atelier du vitrier Cassaigne chargé de les restaurer (Le Bihan, 1998). Seuls les Évangélistes du tympan, d'une facture qui rappelle la maîtresse-vitre de Saint-Guinal (1516-1517), sont assurément en place, accompagnés d'armoiries du même temps. ...+Cette chapelle de pèlerinage s'éclaire d'une monumentale maîtresse-vitre, mutilée et remplie de fragments qui lui sont étrangers. Son état résulte des dommages que subirent les panneaux au milieu du XIXe siècle, brisés pendant leur transport vers l'atelier du vitrier Cassaigne chargé de les restaurer (Le Bihan, 1998). Seuls les Évangélistes du tympan, d'une facture qui rappelle la maîtresse-vitre de Saint-Guinal (1516-1517), sont assurément en place, accompagnés d'armoiries du même temps. La verrière fut-elle partiellement ou totalement renouvelée vers 1520 ? Les historiens se sont davantage intéressés aux panneaux légendaires des lancettes abrités sous de hautes tourelles gothiques, que René Couffon a datés de 1489 d'après un fragment d'inscription déchiffré sur l'un des dais. Cette date parait acceptable en regard des vitraux conservés à Locronan et à la cathédrale de Quimper. L'étude la plus récente de Roger Barrié (1989) a distingué deux manières dans les scènes qui subsistent, ce qui conduit à émettre l'hypothèse que la Vie de la Vierge et la suite de la Passion appartenaient à des compositions distinctes, regroupées après coup. Le premier cycle (dont subsistent l'Annonciation, le Mariage de la Vierge, la Fuite en Egypte, ainsi que l'Adoration des mages, retaillée pour occuper un ajour du tympan) lui paraît dater des dernières années du XVe siècle, et le second (le Portement de croix, la Crucifixion, la Mise au tombeau et la Résurrection), plus raffiné, serait antérieur d'une dizaine ou une quinzaine d'années. Quoi qu'il en soit, rien n'indique que l'une ou l'autre de ces séries s'est trouvée à l'origine dans la baie majeure : elles peuvent provenir des fenêtres latérales de la chapelle.
<spoiler id="993" text="La verrière, restaurée et recomposée ...">La verrière, restaurée et recomposée dans sa forme actuelle en 1938 par Gabriel Léglise, fut mise à l'abri en 1942, puis reposée après une nouvelle restauration en 1950 par Labouret. Toutes les autres baies avaient encore jusqu'au début du XXe siècle des écoinçons anciens, certains peut-être remployés dans la fenêtre d'angle ; les vitreries géométriques refaites à neuf en 1928 ont fait place en 1995-1995 à huit nouvelles verrières de Hung Rannou réalisés par l'atelier Le Bihan. On signalera encore, dissimulés par les retables des chapelles latérales, des vitraux de 1898 qui portent la signature de l'atelier tourangeau Florence (baie I, Portenant de croix, baie 2, naissance de saint Jean-Baptiste). <spoiler id="993" text="La verrière, restaurée et recomposée ...">La verrière, restaurée et recomposée dans sa forme actuelle en 1938 par Gabriel Léglise, fut mise à l'abri en 1942, puis reposée après une nouvelle restauration en 1950 par Labouret. Toutes les autres baies avaient encore jusqu'au début du XXe siècle des écoinçons anciens, certains peut-être remployés dans la fenêtre d'angle ; les vitreries géométriques refaites à neuf en 1928 ont fait place en 1995-1995 à huit nouvelles verrières de Hung Rannou réalisés par l'atelier Le Bihan. On signalera encore, dissimulés par les retables des chapelles latérales, des vitraux de 1898 qui portent la signature de l'atelier tourangeau Florence (baie I, Portenant de croix, baie 2, naissance de saint Jean-Baptiste).
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-<spoiler id="994" text="Baie o et Baie 100 ..."><b><u>Baie o</u></b>+<spoiler id="994" text="Baie o et 100 - Maîtresse-vitre et quatrilobe ..."><b><u>Baie o</u></b>
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Rose à 4 soufflets disposés autour d'un quatrilobe. Diam. 1,40 m. Cinq écus armoriés modernes ; au pourtour, quelques fragments anciens en remploi. Rose à 4 soufflets disposés autour d'un quatrilobe. Diam. 1,40 m. Cinq écus armoriés modernes ; au pourtour, quelques fragments anciens en remploi.
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 +<spoiler id="996" text="Bibliographie ...">BIBLIOGRAPHIE
-BIBLIOGRAPHIE+Sources MS. : ACMH, dossier. Rayon, 1932. pl 44-48. Lafond, <i>Notes</i> (1965). Barrié, <i>Thèse</i>, 1978, t. II, p 12, 54, 66, 69, 70, 96-99. ...
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-Sources MS. : ACMH, dossier, Rayon, 1932. pl 44-48. Lafond, <i>Notes</i> (1965). Barrié, <i>Thèse</i>, 1978, t. II, p 12, 54, 66, 69, 70, 96-99. +
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GATOUILLAT & HÉROLD (Françoise & Michel), Corpus Vitrearum, les vitraux de Bretagne, P.U.R., Condé-sur-Noireau, 2005, ISBN 2-87535-0151-3
Titre : Corpus Vitrearum, les vitraux de Bretagne
Auteur : GATOUILLAT & HÉROLD Françoise & Michel Type : Livre/Brochure
Edition : P.U.R. Note : Réseau des Universités Ouest Atlantique
Impression : Condé-sur-Noireau Année : 2005
Pages : 367, dont 126-128 pour St-Guinal et Kerdévot en Ergué-Gabéric Référence : ISBN 2-87535-0151-3

[modifier] Notice bibliographique

Couverture

Cet inventaire des vitraux de Bretagne, publié en 2005, s'inscrit dans la série du Corpus Vitrearum France, autrement dit le « recensement des vitraux de la France ».

Pour ce qui concerne Ergué-Gabéric, le corpus présente d'une part la maîtresse-vitre et le vitrail latéral Liziart de l'église paroissiale St-Guinal, et d'autre part la verrière de la chapelle de Kerdévot. Parmi les informations importantes consignées on notera ces points :

  • Dans l'église Saint-Guinal, la maîtresse-vitre et la verrière côté sud conservent en grande partie leurs vitraux d'origine et n'ont été que très peu restaurées.
  • Toutes deux seraient datées du début du 16e siècle, comme l'atteste un fragment d'inscription sur la grande verrière qui serait précisément datée de 1516, « ou 1517, si le dernier caractère est caché par un plomb ».
  • Du fait des similitudes avec les verrières de Penmarc'h, Plogonnec, Guengat,Tréméoc, les vitraux de St-Guinal seraient l'oeuvre d'un atelier actif de Quimper, à savoir sans doute celui des peintres vitriers Laurent et Olivier Le Sodec.
  • La maîtresse-vitre de Kerdévot, plus abîmée et parcellaire, présente des vitraux antérieurs du dernier quart du 15e siècle, et serait le regroupement de scènes provenant de verrières latérales, composant une Vie de la Vierge et deux séries distinctes de la Passion du Christ.

Autres lectures : « Les deux verrières authentiques de St-Guinal de 1515-17 et l'atelier Le Sodec » ¤ « BARRIÉ Roger - Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle » ¤ « La maîtresse-vitre de la Passion de l'église St-Guinal » ¤ « 1516 - Inscription millésime en minuscules gothiques sur le vitrail de St-Guinal » ¤ « COUFFON et LE BARS - Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper » ¤ « Eléments classés et inscrits du patrimoine de la commune d'Ergué-Gabéric » ¤ 

[modifier] Extraits, transcriptions

Canton de Quimper. Ergué-Gabéric.

EGLISE SAINT-GUINAL
Édifice classé MH en 1939.
Vitraux classés MH en 1898.

Dans cette église construite au début du XVIe siècle, la maîtresse-vitre et sa voisine au sud conservent leurs vitraux d'origine. Les lancettes de la fenêtre principale comprennent douze scènes de la Vie du christ de belle qualité, datées en chiffres romains de 1516 - ou 1517, si le dernier caractère est caché par un plomb. Ce chronogramme contribue à situer des verrières qui présentent avec celle-ci des rapports de cartons, à Penmarc'h, à Plogonnec et à Guengat, ou d'autres de facture analogue, comme celle de Tréméoc. Toutes aident à définir l'oeuvre d'un atelier fort actif à Quimper au cours du premier tiers du XVIe siècle, probablement celui de Laurent et Olivier Le Sodec. Au somment du réseau fleurdelisé se voient les écus royaux et ducaux, surmontant d'autres armes en partie refaites. D'après la récurrence des écus de Coatanezré (« de gueules à trois épées d'argent en bandes »), Couffon a proposé de reconnaître les marques de Jean Autret seigneur de Lezergué et de Marie de Coatanezré, et celles de Jean de Coatanezré et de Catherine de Lescuz. L'abbé Peyron avait identifié les portraits conservés dans la verrière latérale comme ceux de François Liziart seigneur de Kergonan et de son épouse, qui firent des dons pour la construction du chœur et se firent accorder droit de tombe en 1495.

Certains auteurs ont cru déchiffrer dans les cartouches ornant l'un des arcs terminaux des lancettes de la baie o la date de 1728, qu'ils ont interprétée comme la marque d'une restauration. On ne peut y ajouter foi : sur les pièces, qui sont d'origine, sont peintes les lettres INS. Plusieurs scènes de la verrière portent en revanche les traces d'une intervention pratiquée au cours du XVIIe siècle : l'Enfant Jésus de la Nativité et de la Présentation au temple, sans doute peint sur des verres qui s'étaient obscurcis, fut remplacé dans le style de l'époque. La baie 2 a été remaniée au milieu du XIXe siècle, ce dont témoignent les panneaux de son tympan. Les vitraux anciens ont probablement subi une importante restauration autour de 1900 mais aucune campagne n'est documentée avant celle de Labouret en 1950. Plus récemment, la maîtresse-vitre a été restaurée sur place par Jean-Pierre Le Bihan. L'église compte aussi quelques verrières anonymes du XIXe siècle (baie I, sainte Marguerite et saint Tugdual ; baies 3 et 5, grisailles néogothiques ; baies de façade 9 et 10, les saints Pierre et Paul au sud, le Baptême du Christ en face, toutes deux restaurées au XXe siècle. En 1947, le Chartrain François Lorin a posé dans les baies 6, 7 et 8 des vitraux d'après les cartons d'André Pierre, saint Guénolé bénissant le jeune saint Gwenaël, la découverte de la statue miraculeuse de sainte Anne à Auray et la Sainte Famille dans l'atelier de Nazareth. Une verrière néogothique, en baie 4, est due à Hubert de Sainte Marie.

§ Baie o - Maîtresse-vitre ...

§ Baie 2 - Verrière Liziart...

§ Bibliographie ...

 

CHAPELLE NOTRE-DAME DE KERDÉVOT
Édifice classé MH en 1914
Vitraux classés IN.

Cette chapelle de pèlerinage s'éclaire d'une monumentale maîtresse-vitre, mutilée et remplie de fragments qui lui sont étrangers. Son état résulte des dommages que subirent les panneaux au milieu du XIXe siècle, brisés pendant leur transport vers l'atelier du vitrier Cassaigne chargé de les restaurer (Le Bihan, 1998). Seuls les Évangélistes du tympan, d'une facture qui rappelle la maîtresse-vitre de Saint-Guinal (1516-1517), sont assurément en place, accompagnés d'armoiries du même temps. La verrière fut-elle partiellement ou totalement renouvelée vers 1520 ? Les historiens se sont davantage intéressés aux panneaux légendaires des lancettes abrités sous de hautes tourelles gothiques, que René Couffon a datés de 1489 d'après un fragment d'inscription déchiffré sur l'un des dais. Cette date parait acceptable en regard des vitraux conservés à Locronan et à la cathédrale de Quimper. L'étude la plus récente de Roger Barrié (1989) a distingué deux manières dans les scènes qui subsistent, ce qui conduit à émettre l'hypothèse que la Vie de la Vierge et la suite de la Passion appartenaient à des compositions distinctes, regroupées après coup. Le premier cycle (dont subsistent l'Annonciation, le Mariage de la Vierge, la Fuite en Egypte, ainsi que l'Adoration des mages, retaillée pour occuper un ajour du tympan) lui paraît dater des dernières années du XVe siècle, et le second (le Portement de croix, la Crucifixion, la Mise au tombeau et la Résurrection), plus raffiné, serait antérieur d'une dizaine ou une quinzaine d'années. Quoi qu'il en soit, rien n'indique que l'une ou l'autre de ces séries s'est trouvée à l'origine dans la baie majeure : elles peuvent provenir des fenêtres latérales de la chapelle.

§ La verrière, restaurée et recomposée ...

§ Baie o et 100 - Maîtresse-vitre et quatrilobe ...

§ Bibliographie ...

[modifier] Annotations



    Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

    Date de création : novembre 2006    Dernière modification : 15.12.2019    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]