Crêche au toit de chaume et linteau de pierre du 16e au village de Kerveady
Un article de GrandTerrier.
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Cette crêche et son toit de chaume, certes une propriété privée, est néanmoins une fierté patrimoniale d'Ergué-Gabéric, car sa présence agrémente joliment un placître Merci à Yann Le Guillou pour cette magnifique restauration représentative du domaine de Kerveady du début du 19e siècle quand le toit en ardoise de sa maison manale voisinait avec les « crêches couvertes de paille », et aussi pour nous avoir signalé un linteau de pierre gravée de sa maison, et daté de 1569. Autres lectures : « 1808 - Mesurage et description de la tenue noble à domaine congéable de Kerveady » ¤ « Une épigraphe gothique sur une pierre de calvaire au Cleuyou ? » ¤ |
1 Les chaumières de Kerveady
La couverture en chaume a été réalisée en mai 2014 par Yann Le Guillou, propriétaire des lieux, et a remplacé un toit de tôle dont l'état se dégradait. Aujourd'hui cette crêche ou petite grange, ouverte à l'est par une grande porte et dotée de deux minuscules fenêtres, trône comme une chapelle au milieu d'un placître Le propriétaire, originaire du Trégor et gabéricois d'adoption, justifie sa décision ainsi : « C'est simplement du bon sens. D'abord le cout, il est inférieur à une couverture en ardoises, ensuite d'un point de vue patrimonial, les bâtiments à usage d'exploitation, étaient très souvent couvert en paille jusqu'au début du XX s. Et ensuite, on redécouvre aujourd'hui les vertus du chaume en terme d'isolation écologique ... ». Il est aussi indéniable que le domaine de Kerveady au début du 19e siècle était formé de bâtiments en toits de chaume, on disait « couverts de paille ». En fait en 1808, seule la maison d'habitation principale, aux allures de petit manoir, était en ardoise car elle était dénommée « Ty-glas », le mot "glaz" attestant de la couleur bleue des ardoises. On dénombrait à Kerveady pas moins de cinq chaumières (maisons, crêches et grange) : « une crêche nommée ar Craou izela construite de simple maconne |
« autre maison nommée an ty bihen construite de simple maçonne |
Clichés 2014 et 2015 | |||||
2 Le linteau du 16e sièce
Yann Le Guillou, propriétaire des lieux et amoureux des vieilles pierres, décrit cette pierre gravée : « En 1998, l'ancien propriétaire l'a démonté pour créer une fenêtre supplémentaire, et l'a placé dans la maison, comme manteau de cheminée. Il est très ancien, et difficilement déchiffrable.
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3 Annotations
- Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Maçonnage, s.m. : « en (simple) maçonnage » ou « simple maçonne », désigne un matériau de construction hétérogène, constitué seulement de schistes tout-venant, par opposition à la pierre de grain en granit, dite « pierre de taille » (Jean Le Tallec 1994), le terme « maçonné en brossage » désignant par contre les joints brossés autour des pierres taillés. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4]
Thème de l'article : Patrimoine communal d'Ergué-Gabéric Date de création : Juillet 2015 Dernière modification : 11.07.2015 Avancement : [Développé] |