Blog 30.01.2011 - GrandTerrier

Blog 30.01.2011

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search
Image:Right.gif Les billets récents du Blog de l'actualité du GrandTerrier

[modifier] Violences et misère sociale

L'assassinat d'un vieillard en pleine campagne gabéricoise et le procès en assises d'un jeune domestique qui avait l'intention d'aller tuer sa maîtresse.

Gustave Courbet, Les Casseurs de pierres, 1849
Gustave Courbet, Les Casseurs de pierres, 1849

L'accusé Louis-Marie Lizen, âgé de 19 ans et natif de Fouesnant de parents miséreux, est employé comme domestique et payé 200 francs par mois dans une ferme de Niverrot, après avoir été ouvrier verrier dans la région rouennaise. En octobre 1930 il tue à coups de houe un casseur de pierres et lui dérobe ses 1.660 francs d'économies. Pour commettre son délit il avoue avoir bu un litre de vin rouge et de l'eau-de-vie de cidre. Il est condamné à 15 ans de travaux forcés.

La victime est Fanch Gourmelen. Il a 56 ans et est qualifié de vieillard. Méfiant, il porte ses économies sur lui, dans son veston. Casseur de pierres, et non tailleur, pour le remblaiement des routes, il est employé par un meunier, et accessoirement journalier et ramasseur de pommes de terre.

Cette transcription de procès dans les colonnes de l'Ouest-Eclair met en lumière la misère de nos campagnes en cette première moitié de 20e siècle, et la violence qui en est une illustration.

En savoir plus => « L'assassinat crapuleux d'un casseur de pierres à Niverrot, journaux de 1930-31 » en catégorie [ Reportages ].

Nous avions publié il y a quelques semaines un reportage de Police Magazine sur un crime similaire de ces années d'avant-guerre, article écrit au tout début des investigations. Les suites de l'enquête policière ont été relatées dans les journaux locaux, l'Ouest-Eclair et la Dépêche de Brest et de l'Ouest. Dans la famille proche, le petit-neveu Jean-Louis Pétillon ne fut pas soupçonné, mais la lecture des coupures de presse nous apprend que son cousin René d'Ergué-Armel le fut et il fut écroué. Mais il fut relâché, et en décembre on signalait la piste d'un marchand forain.

A priori les recherches suivantes sont restées vaines. Et les journalistes de constater : « Dans ce pays d'Ergué-Gabéric l'on n'est pas bavard et ceux qui savent quelque chose font preuve d'un mutisme remarquable  ».

En savoir plus => « Le meurtre de Jean Lozac'h à Meouet Vihan, Police Magazine, Ouest-Eclair et Dépêche 1937 » en [ Reportages ].

Billet du 30.01.2011