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[modifier] L'an 1554 du vitrail de Saint-Guénolé

Billet du 29.05.2021 - Dans la série "St-Guénolé", voici les éléments qui permettent de déterminer la date de la construction de la chapelle au XVIe siècle. Prochainement : les seigneurs de Kerfors-Lezergué et ce lieu saint, d'après des actes 2H14 de Landévennec et du Papier Terrier de 1680.

Les documents d'archives connus à ce jour ne donnent pas malheureusement la datation précise de la chapelle :

Image:right.gifImage:Space.jpgEn 1447 et 1516 les terres voisines de Quélennec, et celles du village d'Helen en Edern sont déclarées propriétés du seigneur abbé de Landévennec, mais la chapelle n'y est pas mentionnée.
Image:right.gifImage:Space.jpgEn 1634-38 différents actes et déclarations juridiques autorisent les seigneurs de Lezergué à revendiquer des prééminences sur la « chappelle de Sainct Guehnollay » et sur l'église paroissiale.
Image:right.gifImage:Space.jpgDe 1647 à 1670, les terres de Quélennec sont toujours sous la juridiction des abbés de Landévennec, seigneurs de Guelvain en Edern, et les aveux évoquent à plusieurs reprises « la chappelle de Monsieur Sainct Guénollé ».

D'où le créneau entre 1516 et 1634 pour l'érection de la chapelle Saint Guénolé ou Saint Guezennec (cette dernière appellation est rappelée en 1893 dans le Bulletin de la S.A.F. par le vicaire mémorialiste Antoine Favé) et dédiée au fondateur de l'abbaye de Landévennec. À noter que les anciennes chapelles de Notre-Dame de Helen et de Guelvain, toutes deux en Edern, ont également été bâties au XVIe siècle.

Dans les notices et inventaires patrimoniaux officiels du début du XXe siècle de Peyron et Abgrall et de Couffon et Le Bars aucune hypothèse plus détaillée n'est avancée. Par contre le texte du nouveau répertoire diocésain émet l'idée d'une date précoce du fait de l'arc diaphragme ancien  : « date du début du XVIe siècle (sans doute avant 1530 : chevet plat ; arc diaphragme démodé en 1525). »

Un autre indice est apporté par un témoignage et observation sur les fragments des vitraux de la verrière qui ont complètement disparu au début du XXe siècle. Ce texte est dans un article détaillé de deux pages sur la chapelle publié en janvier 1929 dans le bulletin paroissial Kannadig Intron-Varia Kerzevot (cf fac-similé et transcription complète) : « Au sommet du panneau central, le Christ en croix ; Longin lui perce le flanc ; un soldat porte une banderole sur laquelle on lit la date de 1554. De chaque côté de la croix, se tiennent les deux larrons ; le mauvais larron est contorsionné et un démon violet guette son âme ; au dessus, une tête de dragon, la gueule ouverte. ».

 
Passion à Guimiliau, photo JY Cordier,   © www.lavieb-aile.com
Passion à Guimiliau, photo JY Cordier, © www.lavieb-aile.com
Avec une telle descrip-tion, notamment la tête de dragon qui nous évoque le griffon du Stangala à proximité de la chapelle, on aurait bien aimer voir ce vitrail, peut-être aussi magnifi-que que celui ci-contre dans l'église de Guimiliau.

La date de 1554 est sans doute aussi crédible que 1516-1530, en tous cas pour la finalisation de la maitresse-vitre. Par ailleurs ce texte est illustré par un croquis de Louis Le Guennec, ce qui fait qu'on a pu penser qu'il en était l'auteur.

Mais ses écrits sur la chapelle, avec un vocabulaire et style différents, sont bien plus lapidaires. Nous pensons plutôt que l'article paroissial a été rédigé par le rédacteur du bulletin Kannadig, le vicaire gabéricois Yves Le Goff, ce qui ne lui enlève pas un intérêt historique indéniable.


Croquis de Louis Le Guennec, publié dans le Kannadig de 1929 et à titre posthume dans le livre "Histoire de Quimper Corentin et son canton"
Image:square.gifImage:Space.jpgEn savoir plus : « L'érection de la chapelle de Saint-Guénolé au XVIe siècle »