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[modifier] Statues de saints en 1942 et 2017

Billet du 20.01.2018 - Lors de la dernière journée du patrimoine, les services municipaux du patrimoine avaient orchestré le retour de statues de la chapelle Saint-André après leur restauration. En 1942, 75 ans plus tôt, c'est le recteur Gustave Guéguen qui procédait à une opération similaire.

En cette rentrée 2017, il s'agissait de quatre très vieilles statues en bois polychrome du 17e siècle, à savoir les trois évangélistes saints Marc, Mathieu et Luc, et la martyre sainte Barbe. L'état de ces statues était très préoccupant : bois rongé par endroit, des bouts de membres (pouce ou main) manquants, et des marques de vrillettes ou de moisissures apparentes.
Entre décembre 2016 et octobre 2017, ces 4 statues ont fait l'objet d'une très belle restauration par les professionnels experts de l'Atelier Régional de Restauration de Kerguehennec / Bignan (56). Le 14.09 les œuvres d'art datées du 17e siècle sont revenues à la chapelle juste avant la fête du patrimoine.
Les témoignages de Gilles Man-toux et Hélène Champagnac de l'atelier régional apportent un éclairage sur les difficultés de leur tâche : « Les quatre statues sont taillées dans du châtaignier, lequel par son tanin, crée un répulsif pour les insectes xylophages. Cela a permis aux statues de saint Mathieu, saint Marc, saint Luc, et sainte Barbe d'être moins sensibles à la détérioration » ; « Nous n'avons pas remplacé les mains coupées de sainte Barbe car aucun document ne nous permet de connaître leur position, leur forme ni ce qu'elles tenaient. Ce sont des œuvres originales sculptées dans une bille de bois par un artiste. Ce ne sont pas des séries comme on en trouve au XIXe siècle. »

Les quatre statues ont été remises en place et fixées sur leur piédestal, en position haute, et les saints, comme ils le faisaient jadis, accueillent les visiteurs qui entrent dans la nef de part et d'autre de la porte sud de la chapelle. Sainte Barbe à gauche, saint Marc à droite, et en face sur le mur nord saint Luc côté occidental et saint Mathieu côté autel.

Article 1 : « Les retables lavallois et les statues anciennes de la chapelle St-André »

  À Ergué-Gabéric, dans les années 1930-50, tout le monde connaissait Laouic Saliou, originaire du quartier de Keranna,
qui était un sculpteur et ébéniste de talent et qui a réalisé de nombreuses statues visibles dans les chapelles gabéricoises. Parmi celles-ci il y le saint Jacques qu'on honore à la chapelle de Saint-André, car la fontaine proche lui est consacré.

Dans cet entrefilet du journal « Le Progrès du Finistère » daté du 1er août 1942, on apprend les conditions dans lesquelles la statue fut bénie sur place lors du pardon de la chapelle. La chapelle en question est dite de sainte Anne, car, certes plus connue sous le nom de chapelle Saint-André, elle bénéficie d'une double invocation. Et le pardon principal avec procession avait lieu le jour de la sainte Anne, en l’occurrence le 26 juillet.

En 1942 il s'agit de bénir « une nouvelle statue de S. Jacques destinée à la fontaine nouvellement restaurée », en remplacement d'une statue de pierre qui ornait la niche de la fontaine de saint-Jacques, halte des pèlerins du Tro-Breizh ou vers St-Jacques de Compostelle. La statue de Laouic sera ensuite mise à l'abri des convoitise sur l'autel de la chapelle.

Le cérémonie se passe ainsi : « Après les vêpres, la statue fut bénite et portée en procession jusqu'à la fontaine où M. Duvail, fabricien, la déposa dans sa niche. Là, quelques prières furent récitées par l'officiant, M. l'abbé Aulnette, du diocèse de Nantes. »

Le recteur qui officie est Gustave Guéguen, que tout le monde appelait familièrement « Gustav  », et on l'imagine très fier et très inspiré lors de cette cérémonie, alors qu'il n'est nommé à Ergué-Gabéric que depuis quelques mois.

Article 2 : « Bénédiction de la statue St-Jacques à St-André, Progrès du Finistère 1942 »