Blog 03.09.2016 - GrandTerrier

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Mais il faut bien obtempérer et le 25 vendémiaire (16 octobre), soit 4 mois plus tard, le secrétaire recopie dans le registre sa lettre adressée au district : « <i>Nous vous adressons l'état des chevaux de réquisition que nous avons envoyé à Rennes</i> ». Mais il faut bien obtempérer et le 25 vendémiaire (16 octobre), soit 4 mois plus tard, le secrétaire recopie dans le registre sa lettre adressée au district : « <i>Nous vous adressons l'état des chevaux de réquisition que nous avons envoyé à Rennes</i> ».
-[[Image:Right.gif]][[Image:Spacer.jpg]]22 chevaux au total pour les 5 communes du canton. Pour la réquisition précédente la demande nationale n'était que de 6 chevaux de cavalerie par canton. Comme la présente réquisition est de 1/25 on peut en déduire que 550 chevaux sont dénombrés sur le canton, soit une moyenne de 110 chevaux par commune, Ergué-Gabéric pouvait peut-être en compter 150, car plus étendue et très rurale.+[[Image:Right.gif]][[Image:Spacer.jpg]]22 chevaux au total pour les 5 communes du canton. Pour la réquisition précédente la demande nationale n'était que de 6 chevaux de cavalerie par canton. Comme la présente réquisition est de 1/25 on peut en déduire que 550 chevaux sont dénombrés sur le canton, soit une moyenne de 110 chevaux par commune, Ergué-Gabéric pouvant peut-être en compter 150, car plus étendue et très rurale.
[[Image:Right.gif]][[Image:Spacer.jpg]]5 conducteurs ou charretiers, choisis dans la population agricole de chaque commune (avec sans doute deux d'Ergué-Armel), accompagnent les chevaux et conduisent les « <i>voitures</i> » hippomobiles jusqu'à Rennes et reviennent à Quimper. Ce nombre correspond à la règle d'un « <i>un atelage complet de quatre chevaux</i> », avec, pour faire 22, un groupe supplémentaire de 6 chevaux. [[Image:Right.gif]][[Image:Spacer.jpg]]5 conducteurs ou charretiers, choisis dans la population agricole de chaque commune (avec sans doute deux d'Ergué-Armel), accompagnent les chevaux et conduisent les « <i>voitures</i> » hippomobiles jusqu'à Rennes et reviennent à Quimper. Ce nombre correspond à la règle d'un « <i>un atelage complet de quatre chevaux</i> », avec, pour faire 22, un groupe supplémentaire de 6 chevaux.

Version du 1 septembre ~ gwengolo 2016 à 22:02

Image:Right.gif Les billets récents du Blog de l'actualité du GrandTerrier

Levée du 18 germinal de l'an 2

Billet du 03.09.2016 - Merci à Geneviève Hypolite de nous avoir signalé sur le site des Archives Municipales de Quimper l'existence de ces délibérations de la Communauté de la ville de Quimper relatives à la laborieuse réquisition des chevaux du canton de Quimper.

« Il sera fait une levée extraordinaire de chevaux pour le service des transports militaires sur tous les cantons et arrondissement de la République. La levée sera à raison d'un cheval sur vingt-cinq.  » : voici le début du décret de la Convention nationale daté du 18 germinal de l'an 2 de la République (7 avril 1794), qui arrive à Quimper le 11 floréal (30 avril) avec une demande d'exécution.

En avril 1794 le besoin national en chevaux est global, aussi bien pour la cavalerie (« propres à monter ») que pour les transports militaires (« assez forts pour le trait »), même les mulets (aucun ne sera recensé sur nos terres), et les « voitures » (calèches), licols, harnais, fourrage sont également à fournir.

C'est la communauté de ville de Quimper, représentant le canton, qui est sollicitée pour transmettre la demande aux maires de ses cinq communes rurales, à savoir Kerfeunteun, Ergué Armel (écrit aussi « Petit ergué »), Ergué Gabéric (le « Grand ergué »), St Evarzec et Penhars.

Le greffier de la communauté reprend dans le registre des délibérations les termes du courrier adressé immédiatement aux maires : « Vous ne devez pas manquer de faire venir lundi prochain pour huit heures du matin tous les chevaux de votre commune indistinctement vieux, et jeunes, mâles, et femelles, afin d'en constater le nombre, et de choisir ceux qui seront assez forts pour le trait ».

On remarquera qu'en cet an 2 la commune d'Ergué-Gabéric est bien rattachée au canton de Quimper, ce depuis le 18 juin 1791, après un rattachement très contesté au canton de Rosporden en 1790. Et le canton quimpérois fonctionnera avec ses 5 communes jusqu'en 1795 ; Ergué-Armel sera promue municipalité cantonale pour le compte des 4 communes voisines jusqu'en 1800.

En 1794, les communes réagissent à la demande de la Convention par une réponse négative du fait du nombre et de l'état de leur chevaux. Devant l'insistance du « Commissaire inspecteur pour la levée extraordinaire des chevaux », l'autorité cantonale essaie encore de gagner du temps le 30 juin : « Nous ne pensons pas que les reproches qu'elle contient nous soient applicables, attendu que nous vous adressons le 1er prairial dernier le procès verbal du recensement des chevaux de notre canton, du même jour, qui justifie que nous sommes dans l'impossibilité de fournir les objets requis par cette loi ... nous croyons dans la plus parfaite sécurité, parce que nous attendions votre réponse avant de nous livrer à des démarches ultérieures. »

 
(Géricault, "Marché aux chevaux : cinq chevaux au piquet", Louvre)

Mais il faut bien obtempérer et le 25 vendémiaire (16 octobre), soit 4 mois plus tard, le secrétaire recopie dans le registre sa lettre adressée au district : « Nous vous adressons l'état des chevaux de réquisition que nous avons envoyé à Rennes ».

Image:Right.gifImage:Spacer.jpg22 chevaux au total pour les 5 communes du canton. Pour la réquisition précédente la demande nationale n'était que de 6 chevaux de cavalerie par canton. Comme la présente réquisition est de 1/25 on peut en déduire que 550 chevaux sont dénombrés sur le canton, soit une moyenne de 110 chevaux par commune, Ergué-Gabéric pouvant peut-être en compter 150, car plus étendue et très rurale.

Image:Right.gifImage:Spacer.jpg5 conducteurs ou charretiers, choisis dans la population agricole de chaque commune (avec sans doute deux d'Ergué-Armel), accompagnent les chevaux et conduisent les « voitures » hippomobiles jusqu'à Rennes et reviennent à Quimper. Ce nombre correspond à la règle d'un « un atelage complet de quatre chevaux », avec, pour faire 22, un groupe supplémentaire de 6 chevaux.

Image:Right.gifImage:Spacer.jpgLe prix payé pour chaque cheval, fixé à « neuf cents livres » au maximum dans le décret, n'est pas précisé dans le registre. Mais par contre on y trouve tous les frais générés, le retour des conducteurs (14 livres), le « cordier (73 livres), les maréchaux-ferrants (71 livres) et les experts (60 livres), pour lesquelles dépenses les communes doivent encore contribuer à hauteur de 10%.

Image:Square.gifImage:Spacer.jpgEn savoir plus : « 1794 - Réquisition extraordinaire des chevaux de l'an 2 de la République », « 1789 à 1799 - Les dates clefs de la Révolution à Ergué-Gabéric »