Anatole Le Braz raconte J.-M. Déguignet dans ses carnets IV et VIII - GrandTerrier

Anatole Le Braz raconte J.-M. Déguignet dans ses carnets IV et VIII

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Une heureuse initiative qui permet, dans un ouvrage grand public, de pouvoir toucher un objets témoin de notre histoire. Une heureuse initiative qui permet, dans un ouvrage grand public, de pouvoir toucher un objets témoin de notre histoire.
-Autres lectures : {{Tpg|MORVAN Frédéric - Les Bretons (1870-1970)}}{{Tpg2|:Category:JMD|Espace Déguignet}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale}}{{Tpg|Carnets d'Anatole Le Braz sur Jean-Marie Déguignet et Ergué-Gabéric}}+L'ensemble de ces carnets (et des photos et poésies du mémorialiste breton) sont conservés à la bibliothèque Yves Le Gallo du C.R.B.C <ref name=CRBC>{{CRBC}}</ref> de Brest : [http://www.univ-brest.fr/crbc/menu/Bibliotheque_Yves-Le-Gallo/Fonds_d_archives/Le_Braz__Anatole_ Fonds Le Braz].
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 +Autres lectures : {{Tpg|MORVAN Frédéric - Les Bretons (1870-1970)}}{{Tpg2|:Category:JMD|Espace Déguignet}}{{Tpg|DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale}}{{Tpg|Carnets d'Anatole Le Braz sur Jean-Marie Déguignet et Ergué-Gabéric}}{{Tpg|TANGUY Alain - Anatole Le Braz et la tradition populaire en Bretagne}}
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 +On trouvera la transcription de ces textes dans l'article {{Tpg|Carnets d'Anatole Le Braz sur Jean-Marie Déguignet et Ergué-Gabéric}}. Cette transcription intégrale est également page du livre de Frédéric Morvan.
 +Ce qui y transparait c'est l'empathie portée par le mémorialiste à l'égard de la personnalité de Jean-Marie Déguignet : « <i>Dans l'Union Agricole du 6 septembre 1905, je lis aujourd'hui, à la rubrique des décès de Quimper, le nom de " Déguignet Jean, 71 ans, s.p. (sans profession), veuf de Marie Rospart ". Ainsi donc, il s'en est allé, le pauvre vieux. Est-il resté fidèle jusqu'au bout aux convictions qu'il s'était faites et dans cet admirable mépris des dieux qu'il proclamait avec tant de ferveur ?</i> »
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 +Dans le livre « <i>Les Bretons</i> », on peut lis deux courts passages complémentaires des Mémoires de Déguignet.
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 +Page 17, chapitre « <i>Une aristocratie influente</i> »
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 +Quand je vis arriver la voiture du sire, je m'éloignai pour qu'il ne me vit pas avec sa bande. Il descendit de voiture, offrit encore à boire à ceux qui en voulaient, ensuite il les mit en rang sur la route et leur donna chacun un bulletin bien ployé dans la main.
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 +Il ne les fouilla pas. La distribution terminée, il commanda par le flanc droit et les conduisit ainsi jusqu'à la salle du vote, marchant derrière eux pour les empêcher de prendre d'autres bulletins. Touts les autres nobles châtelains arrivaient ainsi avec des bandes de cinquante à soixante.
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 +Page 47, chapitre « <i>La restauration industrielle</i> »
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 +« J'ai passé par là depuis et, où je voyais autrefois une véritable fourmilière humaine, je ne voyais plus personne. Si je n'avais pas vu fonder cette fabrique, j'aurais pu me croire en présence d'un de ces palais enchantés des contes orientaux. Je voyais des machines tourner partout, en dehors, en haut, en bas, à droite et à gauche. [...] Mais j'avais beau regarder, je ne voyais personne, d'abord parce que la vapeur m'en empêchait. Cependant, quand mes yeux parvinrent à percer la vapeur, j'entrevis trois ou quatre individus, les bras croisé sur la poitrine à la manière des paysans bretons. Ils étaient là comme des fantômes, les yeux fixés sur les machines, ne bougeant, ni parlant. »
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Version du 11 octobre ~ here 2014 à 11:46


Les éditions Michel Lafon et Frédéric Morvan ont inséré, parmi les nombreuses pièces d'archives du libre « MORVAN Frédéric - Les Bretons (1870-1970) », un facsimilé d'extraits des cahiers d'Anatole Le Braz [1] racontant les rencontres et la mort de son protégé Jean-Marie Déguignet.

Une heureuse initiative qui permet, dans un ouvrage grand public, de pouvoir toucher un objets témoin de notre histoire.

L'ensemble de ces carnets (et des photos et poésies du mémorialiste breton) sont conservés à la bibliothèque Yves Le Gallo du C.R.B.C [2] de Brest : Fonds Le Braz.

Autres lectures : « MORVAN Frédéric - Les Bretons (1870-1970) » ¤ « Espace Déguignet » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale » ¤ « Carnets d'Anatole Le Braz sur Jean-Marie Déguignet et Ergué-Gabéric » ¤ « TANGUY Alain - Anatole Le Braz et la tradition populaire en Bretagne » ¤ 

1 Présentation

On trouvera la transcription de ces textes dans l'article « Carnets d'Anatole Le Braz sur Jean-Marie Déguignet et Ergué-Gabéric » ¤ . Cette transcription intégrale est également page du livre de Frédéric Morvan.

Ce qui y transparait c'est l'empathie portée par le mémorialiste à l'égard de la personnalité de Jean-Marie Déguignet : « Dans l'Union Agricole du 6 septembre 1905, je lis aujourd'hui, à la rubrique des décès de Quimper, le nom de " Déguignet Jean, 71 ans, s.p. (sans profession), veuf de Marie Rospart ". Ainsi donc, il s'en est allé, le pauvre vieux. Est-il resté fidèle jusqu'au bout aux convictions qu'il s'était faites et dans cet admirable mépris des dieux qu'il proclamait avec tant de ferveur ? »

Dans le livre « Les Bretons », on peut lis deux courts passages complémentaires des Mémoires de Déguignet.

Page 17, chapitre « Une aristocratie influente »

Quand je vis arriver la voiture du sire, je m'éloignai pour qu'il ne me vit pas avec sa bande. Il descendit de voiture, offrit encore à boire à ceux qui en voulaient, ensuite il les mit en rang sur la route et leur donna chacun un bulletin bien ployé dans la main.

 

Il ne les fouilla pas. La distribution terminée, il commanda par le flanc droit et les conduisit ainsi jusqu'à la salle du vote, marchant derrière eux pour les empêcher de prendre d'autres bulletins. Touts les autres nobles châtelains arrivaient ainsi avec des bandes de cinquante à soixante.

Page 47, chapitre « La restauration industrielle »

« J'ai passé par là depuis et, où je voyais autrefois une véritable fourmilière humaine, je ne voyais plus personne. Si je n'avais pas vu fonder cette fabrique, j'aurais pu me croire en présence d'un de ces palais enchantés des contes orientaux. Je voyais des machines tourner partout, en dehors, en haut, en bas, à droite et à gauche. [...] Mais j'avais beau regarder, je ne voyais personne, d'abord parce que la vapeur m'en empêchait. Cependant, quand mes yeux parvinrent à percer la vapeur, j'entrevis trois ou quatre individus, les bras croisé sur la poitrine à la manière des paysans bretons. Ils étaient là comme des fantômes, les yeux fixés sur les machines, ne bougeant, ni parlant. »

2 Facsimilés

 

3 Annotations

  1. Anatole Le Braz (1859-1926) est né a Saint-Servais (Côtes-d'Armor). Il a écrit beaucoup d'ouvrages sur les traditions en Bretagne. Collecteur infatigable de contes, chansons et légendes populaires, il est considéré, avec Théodore Hersart de la Villemarqué. comme un des piliers du renouveau de la culture traditionnelle et populaire en Bretagne. Son œuvre la plus connue, éditée en 1893, est « La Légende de la mort en Basse-Bretagne ». Il a contribué à faire connaître les mémoires de Jean-Déguignet en publiant ses premiers cahiers en 1905 dans la Revue de Paris. [Ref.↑]
  2. Le Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC, EA 4451 / UMS 3554) est un laboratoire de recherche pluridisciplinaire de 46 membres (historiens, de l’antiquité à nos jours ; linguistes, celtisants et anglicistes ; ethnologues ; sociologues ; littéraires principalement) qui investissent des thèmes et des terrains de recherche relevant des aires culturelles bretonne et celtique. Mais ils mènent également, à titre comparatif, des recherches individuelles ou collectives sur d’autres terrains, à l’échelle de l’Europe, notamment atlantique, voire au-delà. Le CRBC a été fondé en 1969 par Yves Le Gallo. [Ref.↑]




Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet

Date de création : Octobre 2014    Dernière modification : 11.10.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]