Alain Le Breton (1755-1780), aide-canonnier dans la guerre d'Indépendance américaine - GrandTerrier

Alain Le Breton (1755-1780), aide-canonnier dans la guerre d'Indépendance américaine

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-Sur « <i>Le Citoyen</i> », les conscrits de la région de Quimper ne sont pas légion, seulement 1 matelot, un surnuméraire (valet) et un aide-canonnier parmi 560. Les autres matelots, gabiers, novices de Brest, St-Malo, Dinan, St-Brieuc, Nantes, Bordeaux, Tarascons ... sont largement plus nombreux.+Sur « <i>l'Actionnaire</i> », les conscrits de la région de Quimper ne sont pas légion, seulement 1 matelot, un surnuméraire (valet) et un aide-canonnier parmi 560. Les autres matelots, gabiers, novices de Brest, St-Malo, Dinan, St-Brieuc, Nantes, Bordeaux, Tarascons ... sont largement plus nombreux.
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-Le vaisseau « <i>Le Citoyen</i> », doté de 64 canons, compte 569 membres d'équipages dont 9 officiers sous les ordres du Comte Alexandre d'Ethy. Il fait partie des 22 vaisseaux de la marine royale française rassemblés en 1780 à Fort-Royal <ref name=Fortroyal>Le nom de Fort-de-France est dû à la présence du fort que la France a établi au XVIIe siècle sur la côte caraïbe de la Martinique. D'abord appelé cul-de-sac du Fort-Royal (1635-1672), le site devient la paroisse puis la ville de Fort Royal (1672-1793), Fort-de-la-République ou République-Ville (1793-1794), de nouveau Fort-Royal (1794-1807) et Fort-de-France depuis 1807 en tant que chef-lieu du département et de la région de la Martinique.</ref> en Martinique. +Le vaisseau « <i>l'Actionnaire</i> », doté de 64 canons, compte 569 membres d'équipages dont 9 officiers. Le 27 juillet 1778 on le trouve engagé dans la bataille d'Ouessant, le premier grand affrontement entre les deux marines anglaise et français lors du conflit autour de l'Indépendance américaine. Le combat est perçu comme une défaite anglaise alors que la Royal Navy semblait invincible depuis la guerre de Sept Ans. Les pertes sont respectivement de 126 morts et 413 blessés côté français, contre 407 morts et 789 blessés dans les rangs anglais.
-Le « <i>Citoyen</i> » participe à la grande bataille de la Martinique, également appelé combat de la Dominique, le 17 avril 1780 pendant la guerre d'indépendance des États-Unis au large de la Martinique entre la Royal Navy britannique et la Marine royale française. Lors du combat le vaisseau est placé dans l'escadre d'avant-garde sous le commandement du comte de Guichen. L'issue de la bataille fut indécise, malgré des pertes humaines plus importantes du côté des français : 222 tués et 537 blessés, contre 120 tués et 354 blessés dans les rangs anglais.+« <i>L'Actionnaire</i> » fait partie des 22 vaisseaux de guerre portant le pavillon blanc de la marine royale française et rassemblés en 1780 à Fort-Royal <ref name=Fortroyal>Le nom de Fort-de-France est dû à la présence du fort que la France a établi au XVIIe siècle sur la côte caraïbe de la Martinique. D'abord appelé cul-de-sac du Fort-Royal (1635-1672), le site devient la paroisse puis la ville de Fort Royal (1672-1793), Fort-de-la-République ou République-Ville (1793-1794), de nouveau Fort-Royal (1794-1807) et Fort-de-France depuis 1807 en tant que chef-lieu du département et de la région de la Martinique.</ref> en Martinique.
-Présentée au Congrès américain le 4 juillet 1776, la déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique, rédigée par Thomas Jefferson, n'avait pas été la fin de la guerre entre les américains insurgés et les anglais. A partir de 1776 les combats se sont intensifiés et 2 ans après les français sont rentrés dans le conflit contre la Grande-Bretagne. Les frégates et vaisseaux de ligne de la marine française affronte la flotte anglaise à de nombreuses reprises, au large des cotes npord-est Etats-Unis, de la Floride et des Antilles. Le traité de Paris de 1783, signé le 3 septembre, mettra un terme à la guerre d'indépendance des États-Unis.+Il participe à la grande bataille de la Martinique, également appelé combat de la Dominique, le 17 avril 1780 pendant la guerre d'indépendance des États-Unis au large de la Martinique entre la Royal Navy britannique et la Marine royale française. Pendant le combat le vaisseau « <i>l'Actionnaire</i> », mauvais marcheur, tombe sous le vent, et permet au vaisseau anglais du commandant Rodney de s'approcher des navires français du comte de Guichen. L'issue de la bataille fut indécise, malgré des pertes humaines plus importantes du côté des français : 222 tués et 537 blessés, contre 120 tués et 354 blessés dans les rangs anglais.
-Notre matelot Louis Pennanec'h décède avant la fin de la guerre à l'hôpital de Fort Royal <ref name=Fortroyal>-</ref> le 27.11.1781 <ref>Information du décès de Louis Pennanec'h fournie par Carl Rault dans un article « <i>Les marins Finistériens dans la Guerre d'Indépendance américaine</i> » de la revue « <i>Le Lien</i> » n° 123 du Centre Généalogique du Finistère.</ref> à l'âge de 28 ans. Est-il mort de maladie ou alors des suites de blessures datant de la bataille d'avril 1780, ou d'un combat qui se déroula dans les 18 mois suivants près de Fort-Royal ?+Présentée au Congrès américain le 4 juillet 1776, la déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique, rédigée par Thomas Jefferson, n'avait pas été la fin de la guerre entre les américains insurgés et les anglais. A partir de 1776 les combats se sont intensifiés et 2 ans après les français sont rentrés dans le conflit contre la Grande-Bretagne. Les frégates et vaisseaux de ligne de la marine royale française arborant le drapeau blanc vont affronter la flotte anglaise à de nombreuses reprises, au large des cotes de la Floride et des Antilles et au nord-est des États-Unis. Le traité de Paris de 1783, signé le 3 septembre, mettra un terme à la guerre d'indépendance des États-Unis.
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 +Notre aide-canonnier Alain Le Breton décède avant la fin de la guerre à l'hôpital de St-Louis de l'île d'Hawaï, dénommée St-Domingue à l'époque, le 20.11.1780 <ref>L'information sur le lieu de décès d'Alain Pennanec'h fournie par Carl Rault dans un article « <i>Les marins Finistériens dans la Guerre d'Indépendance américaine</i> » de la revue « <i>Le Lien</i> » n° 120 du Centre Généalogique du Finistère.</ref> à l'âge de 25 ans. Est-il mort de maladie ou alors des suites de blessures pendant la campagne du vaisseau à Saint-Domingue avec comme officier le futur vice-amiral de Brueys d’Aigalliers ?
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Catégorie : Biographies
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Un jeune natif de Mezanlez, aide canonnier sur un vaisseau de ligne à voile, engagé dans les combats d'Ouessant et de la Martinique, en pleine guerre d'Indépendance des Etats-Unis.

Sommaire

Autres lectures : « Louis Pennanec'h (1753-1781), matelot dans la guerre d'Indépendance américaine » ¤ « François-Yves Le Roux (1788-1838), corsaire et organiste » ¤ « 1882 - Condamnation d'un jeune tailleur délinquant d'Ergué-Gabéric au bagne » ¤ 

Combat d'Ouessant, 1778, Theodore Gudin
Combat d'Ouessant, 1778, Theodore Gudin

[modifier] 1 Origines familiales

Alain Le Breton est né le 6 mars 1755 au manoir de Mezanlez en Ergué-Gabéric, ses parents et grands-parents étant journaliers. Son frère (mort à 3 ans) et sa sœur sont nés au moulin voisin de Kerfors.

C'est sans doute pour cause de pauvreté qu'Alain va quitter le pays et s'engager dans la marine morale de Louis XVI. Dans les années 1780-81 on le trouve comme aide-canonnier dans le rôle de « l'Actionnaire », vaisseau de ligne à voile de la marine royale [1].

 

Sur « l'Actionnaire », les conscrits de la région de Quimper ne sont pas légion, seulement 1 matelot, un surnuméraire (valet) et un aide-canonnier parmi 560. Les autres matelots, gabiers, novices de Brest, St-Malo, Dinan, St-Brieuc, Nantes, Bordeaux, Tarascons ... sont largement plus nombreux.


[modifier] 2 Combats en mer

Le vaisseau « l'Actionnaire », doté de 64 canons, compte 569 membres d'équipages dont 9 officiers. Le 27 juillet 1778 on le trouve engagé dans la bataille d'Ouessant, le premier grand affrontement entre les deux marines anglaise et français lors du conflit autour de l'Indépendance américaine. Le combat est perçu comme une défaite anglaise alors que la Royal Navy semblait invincible depuis la guerre de Sept Ans. Les pertes sont respectivement de 126 morts et 413 blessés côté français, contre 407 morts et 789 blessés dans les rangs anglais.

« L'Actionnaire » fait partie des 22 vaisseaux de guerre portant le pavillon blanc de la marine royale française et rassemblés en 1780 à Fort-Royal [2] en Martinique.

Il participe à la grande bataille de la Martinique, également appelé combat de la Dominique, le 17 avril 1780 pendant la guerre d'indépendance des États-Unis au large de la Martinique entre la Royal Navy britannique et la Marine royale française. Pendant le combat le vaisseau « l'Actionnaire », mauvais marcheur, tombe sous le vent, et permet au vaisseau anglais du commandant Rodney de s'approcher des navires français du comte de Guichen. L'issue de la bataille fut indécise, malgré des pertes humaines plus importantes du côté des français : 222 tués et 537 blessés, contre 120 tués et 354 blessés dans les rangs anglais.

Présentée au Congrès américain le 4 juillet 1776, la déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique, rédigée par Thomas Jefferson, n'avait pas été la fin de la guerre entre les américains insurgés et les anglais. A partir de 1776 les combats se sont intensifiés et 2 ans après les français sont rentrés dans le conflit contre la Grande-Bretagne. Les frégates et vaisseaux de ligne de la marine royale française arborant le drapeau blanc vont affronter la flotte anglaise à de nombreuses reprises, au large des cotes de la Floride et des Antilles et au nord-est des États-Unis. Le traité de Paris de 1783, signé le 3 septembre, mettra un terme à la guerre d'indépendance des États-Unis.

Notre aide-canonnier Alain Le Breton décède avant la fin de la guerre à l'hôpital de St-Louis de l'île d'Hawaï, dénommée St-Domingue à l'époque, le 20.11.1780 [3] à l'âge de 25 ans. Est-il mort de maladie ou alors des suites de blessures pendant la campagne du vaisseau à Saint-Domingue avec comme officier le futur vice-amiral de Brueys d’Aigalliers ?

 

Rôle des escadres des comtes de Guichen et de Grace [1] :

[modifier] 3 Annotations

  1. « Les combattants français de la guerre américaine 1778-1788 ». Listes établies d'après les documents déposés aux Archives Nationales et aux Archives du Ministère de la Guerre. Paris, ancienne Maison Quantin, 1903. [Ref.↑ 1,0 1,1]
  2. Le nom de Fort-de-France est dû à la présence du fort que la France a établi au XVIIe siècle sur la côte caraïbe de la Martinique. D'abord appelé cul-de-sac du Fort-Royal (1635-1672), le site devient la paroisse puis la ville de Fort Royal (1672-1793), Fort-de-la-République ou République-Ville (1793-1794), de nouveau Fort-Royal (1794-1807) et Fort-de-France depuis 1807 en tant que chef-lieu du département et de la région de la Martinique. [Ref.↑]
  3. L'information sur le lieu de décès d'Alain Pennanec'h fournie par Carl Rault dans un article « Les marins Finistériens dans la Guerre d'Indépendance américaine » de la revue « Le Lien » n° 120 du Centre Généalogique du Finistère. [Ref.↑]


Thème de l'article : Histoire d'une personnalité gabéricoise

Date de création : Septembre 2012    Dernière modification : 12.05.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]