1904 - Dénonciation par le préfet d'un sermon pour la retraite des conscrits - GrandTerrier

1904 - Dénonciation par le préfet d'un sermon pour la retraite des conscrits

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Les propos cités du vicaire sont virulents : « <i>Défiez-vous de lui et n'écoutez pas ses conseils. Il veut empêcher les jeunes gens d'assister à la retraite ; de même qu'il détourne les familles d'envoyer les enfants aux écoles chrétiennes. (...) Cet homme est un damné. Prions pour lui</i> ». Les propos cités du vicaire sont virulents : « <i>Défiez-vous de lui et n'écoutez pas ses conseils. Il veut empêcher les jeunes gens d'assister à la retraite ; de même qu'il détourne les familles d'envoyer les enfants aux écoles chrétiennes. (...) Cet homme est un damné. Prions pour lui</i> ».
- 
-Les autres évènements qui ont marqué cette période à Ergué-Gabéric sont les suivants : 
-* Décision de fermetures des établissements congréganistes du finistère, dont l'école des sœurs blanches au bourg : « [[1902 - Témoignage de JM Déguignet sur la fermeture de l'école ND de Kerdévot]] ». 
-* Envoi d'un bataillon d'infanterie et de 40 gendarmes pour ouvrir les portes de l'église d'Ergué-Gabéric et procéder à l'inventaire : « [[1906 - Inventaire au Bourg et à Kerdévot par la gendarmerie]] ». 
-* Composition d'une complainte en breton pour commémorer la résistance locale aux inventaires : « [[La gwerz de l'Inventaire des biens de l'Eglise en 1906 à Ergué-Gabéric]] ». 
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-===Pétition pour défendre le vicaire ===+===Déclaration à décharge===
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 +===1ère enquête===
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 +===Lettre du préfet du 26.11===
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 +Quimper, le 26 novembre 1904
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 +Monsieur l'Evêque,
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 +À la date du 9 novembre courant, j'ai eu l'honneur d'appeler votre attention sur l'attitude de M. Nicolas, vicaire à Ergué-Gabéric.
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 +À la suite de cette communication, vous avez bien voulu m'adresser la déclaration ci-jointe en faveur de cet ecclésiastique.
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 +L'enquête complémentaire à laquelle j'ai fait procéder immédiatement a confirmé les faits que je vous avais signalés à la charge de l'abbé Nicolas.
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 +Elle a, en outre, établi que des témoins ont signé la déclaration dont il s'agit parce qu'on leur a laissé entendre que « s'ils n'appuyaient pas cette déclaration les offices de St-André seraient supprimés et qu'ils seraient obligés, par suite, de se rendre au bourg pour entendre la messe ».
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 +Je ne puis, dans ces conditions, que maintenir les conclusions de mon rapport du 9 courant demandant le déplacement de cet ecclésiastique.
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 +Veuillez agréer, Monsieur l'Evêque, l'assurance de ma haute considération.
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 +===Réponse de l'Evêque du 02.01===
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 +Quimper le 2 janvier 1904(5)
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 +Monsieur le Préfet
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 +Par votre lettre du 26 novembre vous m'avez demandé de vouloir bien vous faire connaitre la suite que j'ai du devoir donner à votre communication du 7 novembre dernier relative à M. Nicolas, vicaire à Ergué-Gabéric.
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 +À la date du 15 novembre j'ai eu l'honneur, Monsieur le Préfet, de vous transmettre <u>intégralement</u> la partie incriminée du discours de M. Nicolas et le témoignage de 34 assistants déclarant qu'ils n'ont pas entendu les paroles injurieuses qu'on lui prête, ni rien remarqué dans un geste quiait pu désigner le sieur Balès à l'attention publique. Si celui-ci s'est désigné lui-même la faute n'en saurait être à M. Nicolas.
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 +Depuis je n'ai reçu <u>aucun témoignage</u> qui ait pu en quoique ce soit infirmer ces dépositions. On m'a même répété que plusieurs d'entre les témoins de M. Balès n'assistaient pas à l'office. Dans tous les cas, personne ne m'a fait connaitre ni le nom, ni la qualité de ces Messieurs, et il m'a été impossible de faire aucun contrôle.
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 +Je ne puis admettre non plus que la menace de la suppression des offices à St André ait pu avoir une influence sérieuse sur es 34 témoins à décharge, car chacun sait que cette suppression ne dépend ni du vicaire, ni du recteur, mais de l'Evêque.
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 +Du reste, Monsieur le Préfet, il s'agit ici qu'une question de droit commun - si donc le sieur Balès a pour lui des témoins sérieux et dignes de foi, il y a un moyen bien simple de terminer l'affaire. Qu'il cite M. Nicolas en sotiée correctionnelle (devant les ...); l'affaire sera ... contradictoirement et je saurais à quoi m'en tenir.
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 +Mais les choses restant en l'état, je ne puis ni ne dois en conscience prendre aucune décision et provisoirement je maintiens M. Nicolas à son poste.
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 +Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'assurance de ma haute considération.
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 ++ François Virgile. Eveque de Quimper et de Léon
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-<gallery caption="Notes et pétition">+<gallery caption="Notes et déclaration/pétition">
-Image:AR-1V135-1904-01.jpg|+Image:AR-1V135-1904-01.jpg|Dossier
-Image:AR-1V135-1904-02.jpg|+Image:AR-1V135-1904-02.jpg|Note n° 1
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-Image:AR-1V135-1904-04.jpg|+Image:AR-1V135-1904-04.jpg|Pétition
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Version du 25 janvier ~ genver 2014 à 21:26

Catégorie : Archives    
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [Développé]
§ E.D.F.
Où le vicaire François Nicolas [1] s'emporte et dans son sermon accuse un dénommé Balès d'avoir déconseillé aux jeunes conscrits de la communede suivre une retraite religieuse organisée pour eux.



Autres lectures : « 1906 - Inventaire au Bourg et à Kerdévot par la gendarmerie » ¤ « La gwerz de l'Inventaire des biens de l'Eglise en 1906 à Ergué-Gabéric » ¤ « 1902 - Témoignage de JM Déguignet sur la fermeture de l'école ND de Kerdévot » ¤ « LE GOFF Jean-Paul Yves - La séparation de l'Église et de l'État dans le Finistère » ¤ « François Nicolas, vicaire (1900-1905) » ¤ 

Goulc'hen Kervella dans « Kan al labour ur vuhez a vicherouzez Mari Jan Mao »

1 Introduction

Lettre du préfet [2] à l'évêque [3] datée du 9 novembre 1904 et conservée aux Archives Départementale sous la cote 1 V 135, et citée dans le livre « La séparation de l'Église et de l'État dans le Finistère » de Jean-Paul Yves Le Goff (page 86). Cette affaire fut l'objet de plusieurs échanges entre l'évêque et le préfet, de plaintes et pétitions signées des opposants et des partisans du vicaire, et même de plusieurs procès-verbaux de témoignages enregistrés en bonne et due forme.

La première lettre du préfet est une représentation symbolique du climat qui régnait en ces années troublées par l'introduction de la loi de séparation des Églises et de l'État. Le préfet rapporte à l'évêque la violence des propos du vicaire pendant son sermon en pleine messe. Ce dernier invective un paroissien qui avait sans doute une conviction proche des Républicains qui voulaient limiter les pouvoirs de l'Église. On imagine l'émotion que cela a provoqué aussi bien auprès des paroissiens proches des autorités religieuses et favorables au concordat de 1801 que du côté des défenseurs d'une France républicaine et laïque.

 

Les propos cités du vicaire sont virulents : « Défiez-vous de lui et n'écoutez pas ses conseils. Il veut empêcher les jeunes gens d'assister à la retraite ; de même qu'il détourne les familles d'envoyer les enfants aux écoles chrétiennes. (...) Cet homme est un damné. Prions pour lui ».

2 Notes et pétition, transcriptions

2.1 Note n° 1

Ergué-Gabéric. Plainte contre le vicaire Nicolas, fait nouveau, affirmé par le plaignant :

À la messe de 7h du matin qui a eu lieu à Ergué-Gabéric le sieur Balès se trouvait au bas de l'église, mêlé à la foule des assistants. Il fut aperçu par le vicaire Nicolas qui, muni d'une chaise, fit le tour de l'église et vint se placer derrière lui sans qu'il s'en aperçût.

Plusieurs témoins affirment que le vicaire est monté sur sa chaise, faisant de la tête des gestes pour indiquer Balès, avec une intention évidente de moquerie, à ses voisins. Un témoin serait même prêt à déclarer qu'il a vu le vicaire tirer la langue à l'adresse de Balès.

Cette attitude d'un prêtre en pleine église ne semble-t-elle pas impossible à laisser passer sans une sanction ?

2.2 Déclaration à décharge

République française, préfecture du Finistère

Nous soussignés, présents au sermon de M. Nicolas à la chapelle de St-André, le 17 octobre 1904, protestons contre la dénonciation du sieur Balès, et certifions 1. - que M. Nicolas n'a désigné personnellement aucun homme ; 2. - qu'il n'a point dit que l'homme dont il s'agissait fur présent à la chapelle ; 4. - qu'il a achevé sa messe avec les prières d'usage.

Hervé Le Corre, à Créac'h-Ergué ; Hervé Yaouanc ; Hervé Le Corre, fils ; Marie Louise Laurent ; Marié Hélou ; Marie-Jeanne Le Corre ; Jean Jourdren ; Jeanne Marie Jourdren ; Jeanne Le Grand ; M.A. Quelven ; Josephe Losach ; Jean Couliou ne sachant pas signé ; Jean Le Roy ; Hervé Narvor ; Etienne Lennon ; François Nédélec ; Marie, Louise Le Roux ; Jeanne Sancéau ; Guyader Guillaume ; Catherine Pétillon ; Perrine Bourbigou ; Nicolas Daoudal ; Marie, René Le Gall ; Catherine Le Meur ; Jan Even ; Jérôme Le Meur ; Even Marie, Anné ; Jacq, Pierre Josephe Nédélec ; Le Moigne, Hervé ; Marie-Jeanne Taridec ; Le Bihan, Alain ; Barré, Louis ; M. J. Barré ; M. J. Berré ; Marie Catherine Le Grand ; Marie Jeanne Donard ; Joséphine Laurent ; Jean-Marie Le Meur ; Bacon, Joseph ; Corentine Bacon ; Bacon, F. ; Quéré, Jean, Pierre ; Troalen, Pierre ; Troalen, René ; Constans, Henri ; Quelven, Jérôme ; Perrine Quelven ; Marie Le Meur ; Guillou, Jean ; Hémidy, Pierre ; Le Moigne, J.L.

Pour copie conforme, le Conseiller de Préfecture délégué

 

2.3 Note n° 2

(papier à entête "Chambre des députés")

Le dimanche, 16 octobre, une messe était dite à la chapelle de St-André en Ergué-Gabéric, par un vicaire de cette paroisse, M. Nicolas.

À la fin de la messe, le vicaire prononça une allocution spécialement adressée aux conscrits de la classe 1903, qu'il engagea vivement à suivre la retraire qui allait avoir lieu à Quimper à leur intention. Puis il ajouta, en élevant la voix :

« J'ai déjà fait cet appel aux jeunes gens dimanche dernier, à la grand'messe de l'église paroissiale. Il y avait là un homme que j'ai vu sourire, comme pour se moquer de ses paroles. Cet homme est aujourd'hui ici, parmi nous (cette phrase fut répétée deux ou trois fois, avec un geste indicateur). Défiez-vous de lui et n'écoutez pas ses conseils ; il veut empêcher les jeunes gens d'assister à la retraite. De même qu'il détourne les familles d'envoyer leurs enfants aux écoles chrétiennes. C'est un malfaiteur (eun den fall), et je n'ai pas besoin de le nommer, je n'en ai d'ailleurs pas le droit. Mais vous le connaissez bien : il n'a jamais fait le service militaire et il n'a pas d'enfants qui en feront ; il n'en a ni n'en aura jamais ! » (En prononçant les mots qui précèdent, le vicaire indiquait du doigt Balès, qui se trouvait en face de lui. Balès, en effet, n'a que trois filles et il a été déclaré impropre au service), « Oui, c'esr un mauvais homme, et je le lui dirais à lui-même si je le rencontrais sur un chemin. Cet homme est un damné ; prions pour qu'il se convertisse ».

Sur ces mots, le vicaire descendit de l'autel, dans un état visible de colère, en oubliant de faire, non seulement la prière annoncée, mais les prières usuelles qui suivent la messe.

S'il y a enquête, de nombreux témoins attesteront la réalité de ces faits. Aucun des assistants ne s'est d'ailleurs mépris sur la personnalité que le vicaire désignait si clairement.

3 Première enquête, transcriptions

3.1 1ère enquête

 

4 Deuxième enquête, transcriptions

 

4.1 Lettre du préfet du 26.11

Quimper, le 26 novembre 1904

Monsieur l'Evêque,

À la date du 9 novembre courant, j'ai eu l'honneur d'appeler votre attention sur l'attitude de M. Nicolas, vicaire à Ergué-Gabéric.

À la suite de cette communication, vous avez bien voulu m'adresser la déclaration ci-jointe en faveur de cet ecclésiastique.

L'enquête complémentaire à laquelle j'ai fait procéder immédiatement a confirmé les faits que je vous avais signalés à la charge de l'abbé Nicolas.

Elle a, en outre, établi que des témoins ont signé la déclaration dont il s'agit parce qu'on leur a laissé entendre que « s'ils n'appuyaient pas cette déclaration les offices de St-André seraient supprimés et qu'ils seraient obligés, par suite, de se rendre au bourg pour entendre la messe ».

Je ne puis, dans ces conditions, que maintenir les conclusions de mon rapport du 9 courant demandant le déplacement de cet ecclésiastique.

Veuillez agréer, Monsieur l'Evêque, l'assurance de ma haute considération.

4.2 Réponse de l'Evêque du 02.01

Quimper le 2 janvier 1904(5)

Monsieur le Préfet

Par votre lettre du 26 novembre vous m'avez demandé de vouloir bien vous faire connaitre la suite que j'ai du devoir donner à votre communication du 7 novembre dernier relative à M. Nicolas, vicaire à Ergué-Gabéric.

À la date du 15 novembre j'ai eu l'honneur, Monsieur le Préfet, de vous transmettre intégralement la partie incriminée du discours de M. Nicolas et le témoignage de 34 assistants déclarant qu'ils n'ont pas entendu les paroles injurieuses qu'on lui prête, ni rien remarqué dans un geste quiait pu désigner le sieur Balès à l'attention publique. Si celui-ci s'est désigné lui-même la faute n'en saurait être à M. Nicolas.

Depuis je n'ai reçu aucun témoignage qui ait pu en quoique ce soit infirmer ces dépositions. On m'a même répété que plusieurs d'entre les témoins de M. Balès n'assistaient pas à l'office. Dans tous les cas, personne ne m'a fait connaitre ni le nom, ni la qualité de ces Messieurs, et il m'a été impossible de faire aucun contrôle.

Je ne puis admettre non plus que la menace de la suppression des offices à St André ait pu avoir une influence sérieuse sur es 34 témoins à décharge, car chacun sait que cette suppression ne dépend ni du vicaire, ni du recteur, mais de l'Evêque.

Du reste, Monsieur le Préfet, il s'agit ici qu'une question de droit commun - si donc le sieur Balès a pour lui des témoins sérieux et dignes de foi, il y a un moyen bien simple de terminer l'affaire. Qu'il cite M. Nicolas en sotiée correctionnelle (devant les ...); l'affaire sera ... contradictoirement et je saurais à quoi m'en tenir.

Mais les choses restant en l'état, je ne puis ni ne dois en conscience prendre aucune décision et provisoirement je maintiens M. Nicolas à son poste.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'assurance de ma haute considération.

+ François Virgile. Eveque de Quimper et de Léon

5 Documents

6 Annotations

  1. François Nicolas est vicaire d'Ergué-Gabéric de 1900 à 1905. [Ref.↑]
  2. Henri Collignon était au Ministère de l'Intérieur et des cultes quand, en 1899, il fut nommé Préfet du Finistère du 1er novembre 1899 jusqu'en juillet 1906. Il dut quitter cette fonction en juin 1906, sous l'effet d'une sanction portée par Clémenceau à la suite des troubles sociaux survenus à Brest. A 58 ans, en 1914, il s'est porté volontaire pour la guerre et est tué au front en mars 1915. C'est lui qui a engagé les travaux de construction de la nouvelle Préfecture, boulevard Dupleix. Quand il était à Quimper la vie publique était alors sous l'emprise d'un cléricalisme étroit et remuant. Resté proche du peuple, recherchant la société des paysans et des pêcheurs, Henri Collignon en vaillant républicain, il a œuvré auprès du clergé breton pour essayer de les convaincre d'accepter les changements. Nonobstant tous les obstacles, toutes les difficultés, il finit par s'imposer et devint populaire. [Ref.↑]
  3. François Virgile Dubillard (né le 16 février 1845 à Soye, mort le 1er décembre 1914 à Chambéry) fut un homme d'Église de la période de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il fut ordonné prêtre à Besançon en 1869, évêque de Quimper en 1900 (nommé en décembre 1899, et sur place en mars 1900), puis archevêque de Chambéry en 1907. Il fut nommé cardinal par le pape Pie X en 1911 ; trop malade, il ne participa pas au conclave de 1914. [Ref.↑]


Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens

Date de création : Octobre 2010    Dernière modification : 25.01.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]